JOURNAL D YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
No 2652.
26me année.
??SSS, 4 MARS.
Les prévenus des désordres qui ont eu
lieu Ath aux dernières élections pour la
chambre, viennent d'être acquittés par le
tribunal de Tournay.
Voici en quels termes le Journal de
Bruxelles proteste contre le langage d'une
feuille libérale, qui s'exprime cette occa
sion de la manière la plus inconvenante.
On se rappelle qu'au sujet des trou
bles Gheel, la presse libérale trouvait
le moyen de plaisanter c'est de Gheel,
aujourd'hui, disait-elle, que nous vient la
lumière. Elle montre autant de bon goût
en parlant de l'acquittement des perturba
teurs d'Ath. Après avoir réduit les faits
rien dans un article satyrique, le Journal
de Liège s'exprime ainsi Nous ajouterons
que les cinq prétendus agents de l'opi-
nion libérale viennent d'être acquittés
par le tribunal correctionnel de Tour-
nay. Parturiunt montes, etc.
Un acquittement prouve-t-il donc que
M. le curé de Moustier n'a pas été victime
des brutalités les plus odieuses? que ces
brutalités n'ont pas été exercées au nom
d'un parti qui ne recule point devant la
violence? Les faits existent, ils sont notoi
res, ils ont laissé une douloureuse impres
sion dans l'esprit des électeurs. Il est
regretter, dans l'intérêt de la moralité et
de la justice, qu'un acquittement, qui ne
sera pas compris de tout le monde, donne
lieu aux populations de croire que les
mêmes actes peuvent se renouveler impu
nément. En effet, le bon sens populaire
n'est frappée que des faits, il ne saisit pas
les subtilités, les distinctions, les incerti
tudes devant lesquelles peu se trouver em
barrassée la conscience du juge. Sous ce
rapport, la décision du tribunal de Tour
nay que, du reste, nous ne discutons pas
au fond, est fort regrettable. Les fauteurs
du désordre s'en prévaudront pour exciter
le zèle des obscurs instruments de leurs
passions, en leur montrant l'impunité en
perspective.
Tout homme non prévenu trouvera ces
réflexions fort sages. En présence d'un
acquittement aussi imprévu il est crain
dre que dans plus d'un endroit les scènes
déplorables, qui ont eu lieu Ath, ne se
reproduisent encore dans la suite. Puissent
nos prévisions ne se réaliser jamais!
L'expertise des Taureaux est fixée, sa
voir pour les Communes de Bas-War-
nêton. Comines. Gheluwe. Hol-
lebeke. Houthem. Messines. -
Neuve-Église. Warnêton. Wervicq.
Wytschaete et Zandvoorde; Warnê
ton, le 13 mars.
Et pour les Communes de Brielen.
Becelaere. Dickebusch. Dranoutre.
Gheluvelt. Kemmel. Locre.
Poperinghe. Reninghelst. S'-Jean
Vlamertinghe. Voormezeele. Wes-
toutre. Wulverghem. Zîllebeke.
Zonnebeke et Ypres; Ypres, le 15 mars.
Comme ces animaux sont assez généra
lement dangereux lorsqu'ils sont réunis
ensemble, l'autorité supérieure engage les
cultivateurs qui ont des Taureaux, pré
senter l'expertise, les y conduire au
moyen d'un auneau en fer qu'on leur passe
par la cloison nasale et auquel on attache
une corde que le conducteur tient dans la
main, ou bien se servir de tout autre
moyen propre les dompter.
M. le gouverneur de la province vient
d'adresser l'administration communale
de la ville de Courtrai quelques exemplai
res d'un avis par lequel M. Boissonneau,
professeur de prothèse oculaire Paris,
fait connaître qu'il se rendra le 3, 4 et 5
du mois de mars respectivement dans les
villes de Courtrai, Ypres et Bruges, pour y
pratiquer gratuitement l'application des
yeux artificiels en faveur des indigents.
Un journal publie la lettre suivante qui,
dit-ila été récemment adressée par le Boi
au secrétaire d'Etat du Souverain Pontife
pour les affaires étrangères, Mgt le cardi
nal Lambruschini.
Mr le cardinal, le prix que j'attache
aux relations si heureusement établies
entre le Saint-Siège, et la Belgique, et
la connaissance particulière que j'ai des
efforts de Votre Eminencedans la
sphère de ses attributions, pour en as-
surer le maintien, me portent vous
donner un témoignage de mon estime et
de ma satisfaction. Le comte d'Oultre-
mont a été chargé de vous le remettre
en mon nom.
J'ai voulu, en vous écrivant, y joindre
l'expression directe de sentiments per-
sonnels de votre affectionné.
A Mgr le cardinal Lambruschini, secré
taire d'Etat Rome.
Le journal qui publie cette lettre, ajoute
que le témoignage d'estime dont il y est
question, consiste en une magnifique taba
tière, garnie de brillans.
On lit dans le Moniteur
Le ministre de l'intérieur déclare qu'à
la date du 23 de ce mois, M. L.-J.-D. Ver-
houstraeten, chanoine honoraire delà mé
tropole de Malines, a été nommé aux
fonctions d'inspecteur diocésain des écoles
primaires de la province d'Anvers, par
le cardinal archevêque de Malines, et ce
conformément la loi du 23 septembre
1842.
Il requiert les autorités administratives
et les instituteurs soumis au régime d'ins
pection, établi par la loi prérappelée, de
faciliter au titulaire l'accomplissement de
sa mission.
M. Verhoustraeten réside Malines.
On nous signale de Barvaux-sur-Ourthe
un phénomène que nous livrons aux expli
cations des hommes compétens. Le 18,
vers quatre heures de l'après-midi, une
cloche d'environ 530 livres s'est fêlée seule,
sans qu'on la sonnât; elle n'avait même pas
été sonnée depuis huit jours. Au moment
de l'accident, elle a sonné un petit coup.
Ce fait a d'abord été attribué la neige
chassée en grande quantité sur cette clo
che; mais comme depuis 89 ans qu'elle
était placée dans le clocher, elle avait eu
lieu de se trouver dans le même cas, on
ne saurait s'arrêter cette explication,
d'autant plus il n'y avait pas eu de gêlée
avec la neige. (Ami de COrdre.)
On s'abonne Ypres, Grand'-
Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et
chez les Percepteurs des Postes du
Boyaume.
PRIX RE L'ABONNEMENT,
par trimestre,
Pour Ypresfr. 4
Pour les autres localités 4SO
Prix d'un numéro
Tout ce qui concerne la rédac
tion doit être adressé l'Éditeur
Ypres. Le Propagateur paraît
le SAMEDI et le MERCREDI
de chaque semaine.
PRIX DES INSERTIONS.
4 7 centimes par ligue. Les ré
clames, 33 centimes la ligne.
vérité et justice.
Signé LEOPOLD.
Bruges, 1" mars. Des bruits malveil
lants ont été répandus Malines sur les
punitions prétendument infligées par les
supérieures aux sœurs. On prétendait en
tre autres qu'elles étaient enchaînées dans
un caveau. La police s'est transportée au
couvent, et a mandé une une toutes les
sœurs Celles-ci affirmèrent que la péni
tence appliquée ordinairement aux sœurs
délinquantes consistait en un chemin de