peuvent en aucune manière influencer ses
décisions, qu'elle agit sans acception de
personnes et sans distinguer le riche d'avec
le pauvre.
Le public courtraisien a compris que
l'Église, tout en usant de cette sévérité, ne
veut pas comprimer l'élan de la charité et
de la piété des particuliers envers la per
sonne dont elle refuse de bénir les restes
mortels par des motifs d'un ordre supé
rieur. C'est ce qu'on a pu remarquer par
le recueillement qui était aussi grand
qu'on pouvait l'attendre, eu égard la
foule innombrable qui accompagnait le
convoi funèbre, soit l'église dont l'entrée
n'avait pas été défendue, soit au cimetière,
soit aux stations intermédiaires. Le cer
cueil couvert d'un drap noir que tenaient
quelques amis, était porté bras par des
fermiers des propriétés du défunt. Il était
précédé d'une belle croix en argent et sui
vi d'un magnifique corbeillard trainé par
deux chevaux noirs ornés de panaches.
On semblait comprendre généralement
que cet interdit n'était pas tant une puni-
lion infligée au mort, qu'un haut enseigne
ment donné aux vivants.
Sauf quelques personnes qui se sont
montrées indifférentes, tout le monde pa
raissait absorbé dans une pensée religieuse
qui, il faut l'espérer, n'aura pas été sans
fruit pour le défunt et qui doit offrir une
douce consolation sa famille éplorée.
(Petites Affiches.)
Conformément aux arrêtés qui règlent
les époques qui doivent changer les heures
des convois du chemin de fer, la période
de transition commencera le 21 de ce
mois.
Au nombre des modifications introdui
tes, on remarque un départ midi, de
Courtrai pour Roubaix et la coïncidence
des heures du service français avec celles
du nôtre.
Maintenant le convoi partant 3 heures
30 minutes de Bruxelles, arrivera 8
heures lo minutes, Roubaix, d'où les
omnibus transportent immédiatement les
voyageurs Lille.
On a établi une halte intermédiaire
titre d'essai, Londerzeel, entre Malines
et Termonde; et le premier convoi ainsi
que le dernier feront halte Lembecq le
dimanche.
Nous lisons dans la Feuille de Tournai
La place de Lille a éprouvé cette semaine
une vive secousse; deux maisons des plus
importantes ont suspend u leurs paiements.
L'une, qui tenait les denrées coloniales,
manque de 2 millions, et l'autre qui faisait
la banque, manque de 4 millions. Une
maison de notre ville, est, dit-on, pour une
quarantaine de mille francs dans une de
ces faillites.
On écrit de Bruxelles, 15 mars
Hier, le roi a présidé le conseil des mi
nistres.
S. M. a assisté au service divin dans la
chapelle du palais.
M. le vicomte Dubus de Ghisignies, M.
le comte Arrivabene, M. le major Bor-
nioun, ont été successivement reçus par le
roi.
Le roi et la reine sont arrivés, hier
midi, du château de Laeken au palais
Bruxelles.
L. M. ont visité l'exposition des fleurs de
la Société de Flore, dans le local de l'an
cienne cour au Musée.
La reine a assisté aux offices de l'église
de Saint-Jacques-sur-Caudenberg; entrée
l'église 3 heures et un quart, S. M. en
est sortie 4 heures trois quarts.
A 5 heures et demie, le roi et la reine
sont retournés Laeken.
Le chantre d'Aix-la-Chapelle, dont
l'arrestation a été annoncée, était en même
temps choriste au théâtre. Sa conduite
équivoque avait donné lieu quelques
soupçons sur son compte, mais ces soup
çons n'ont pas été justifiés. Nous apprenons
de la manière la plus positive, que l'auteur
du vol commis la cathédrale n'est ni
connu, ni arrêté, et l'on suppose qu'il sera
sorti en toute hâte du territoire prussien.
La justice et la police continuent leurs in
vestigations.
CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS.
Séance du 7 Mars.
Séance du 8 Mars.
Séance du 10 Mars.
Séance du il Mars.
Séance du 13 Mars.
EXTÉRIEUR.
HOLLANDE.
On écrit d'Amsterdam, 9 mars
Ce matin un triste accident est arrivé
sur le chemin de fer entre Leyde et Har
lem. La locomotive du train qui part 11
heures un quart de Leyde est sortie des
rails son arrivée au pont de Leyde, pour
s'enfoncer dans l'accotement. L'aspirant-
machiniste Teyler de Hall, qui se trouvait
sur le remorqueur, en a été précipité pour
ne plus se relever; il a été tué par la chute.
Aucune des passagers n'a reçu la moindre
contusion. Après quelque retard, le convoi
a repris sa marche avec les voyageurs. Cet
accident a été causé par la négligence du
garde du pont qui avait oublié de le
tourner.
FRANCE. paris, 12 mars.
Le roi et la famille royale ont donné
des ordres pour l'envoi d'une somme con
sidérable destinée au soulagement des
malheureuses victimes de la Guadeloupe.
La chapelle commémoralive de la
catastrophe du 13 juillet est aux trois
quarts terminée et elle sera entièrement
achevée pour la fin de mai. Cependant il
paraît certain que l'inauguration n'aura
lieu que le jour anniversaire de la mort
du duc d'Orléans.
La Pointe-à-Pitre, ville industrieuse
et riche, où se faisaient les opérations
commerciales les plus importantes de la
Guadeloupe, a été détruite, de fond en
comble par un tremblement de terre, le 8
février, dix heures et demie du malin.
La secousse a duré 70 secondes.
Quelques moments après le désastre le
Suite de la discussion du projet de loi sur les
sucres (questions du droit et du rendement).
Présentation par M. d'Hnart, d'un amendement
tendant a porter le droit sur le sucre exotique
45 fr. et sur le sucre indigène a 20 fr. par 100
kilog. Adoption de la disposition relative au
rendement proposée par le gouvernement par 4o
voix contre 38 (3 membres s'étant abstenus1.
Rejet de la proposition de la section centrale re
lative au droit par 44 voix contre 37.Adoption
de la proposition de M. d'Huart par 45 voix con
tre 56. Retraitpar M. Verhaegende son
amendement relatif a la retenue. Adoption
par assis et levé, des propositions du gouverne
ment relatives a la retenue et au rendement.
La chambre a adopté les divers articles du pro
jet de loi sur les sucres, et a fixé a lundi r5, la
discussion du projet de loi concernant la répres
sion des fraudes électorales.
La chambre des représentants a voté aujour
d'hui le projet qui proroge jusqu'au 5i décembre
i844 la loi sur le transit.
Un projet de loi, ouvrant au département des
finances un crédit supplémentaire pour payer
MM. De Gruylter et Lion, anciens commissaires
aux recherches des biens domaniaux célés, des
sommes qui leur sont dues par suite de condam
nations judiciaires, a donné lieu a quelque discus
sion. M. Dumortier a rappelé que par trois fois la
chambre a rejeté les crédits qui avaient été deman
dés de ce chef, et a soutenu que la cour d'appel de
Bruxelles, en condamnant l'État au paiement de
cette somme, avait mal jugé et outrepassé sa com
pétence. Il a saisi cette occasion pour réclamer du
gouvernementla prompte représentation d'un pro
jet de loi sur les conflits. M. De Garcia a a son tour
critiqué l'arrêt de la cour d'appel, tout en conve
nant, qu'il fallait payer par respect pour la chose
jugée.
M. le ministre de l'intérieur a combattu l'opi
nion émise par M. Dumortier, et a fait remarquer
que si on adoptait ce principe, que si la législature
aurait le droit de se soustraire a un arrêt souverai
nement rendu, on arriverait a une omnipotence
parlementaire effrayante.
MM. Verhaegen et Fleussu ont parlé dans le
même sens, et le projet a été adopté a l'unanimité,
moins la voix de M. Dumortier qui s'est abstenu.
La chambre a ensuite voté trois autres projets
de crédits supplémentaires, et entendu un rapport
de pétitions.
M. le ministre des affaires étrangères a présenté
3 projets de loi. Le premier a pour objet un cré
dit pour la police maritime; le second ouvre un
crédit de 69,000 fr. pour régulariser les dépenses
du dernier voyage de la British-Queenet le
troisième a pour but d'ouvrir un crédit de 3o,00o
fr. pour l'entretien de ce steamer dans le port
d'Anvers pendant l'année i843. Ces deux
derniers projets ont été renvoyés a l'examen des
sections.
L'ordre du jour appelle le second vote du pro
jet de loi relatif aux sucres.
Les divers amendements introduits au premier
vote sont successivement remis en discussion et
définitivement adoptés avec quelques changements
de rédaction.
M. Delacoste propose une disposition transitoire
ainsi conçue
Le droit d'accise sur le sucre de bettrave sera
réduit de 5 fr. qusqu'au 1" mai i844.
L'amendement de M. Delacoste est appuyé par
MM. Dumortier, Mercier et Dubus ainé, et com
battu par MM. Rogier, Cogels et les ministres des
finances, de l'intérieur et des travaux publics.
Après une longne discussion, l'amendement est
mis aux voix par appel nominal, 4o membres vo
tent pour, 4o contre. En conséquence, h égalité de
voix, l'amendement est rejeté.
On procède l'appel nominal sur l'ensemble
de loi, elle est adoptée par 56 voix contre i5, 8
membres se sont abstenus.
La séance est levée.
Discussion générale du projet de loi relatif a la
répression des fraudes électorales.