Le 29 mars, vers six heures du soir, le feu s'est déclarée dans la commune de Moorslede dans une maison deux habi tations, qui a été réduite en cendres. Rien n'était assuré, et la perte des bâtiments est évaluée 3,000 francs, celle du mobilier 150 fr. On écrit de Bruxelles, 4 avril M. le général prince de Hesse, gouver neur de la forteresse de Luxembourg, ac compagné de son aide-de-camp l'adjudant- major Sommerfeld est descendu l'Hôtel de Belle-Vue. On remarque depuis l'ouverture de la discussion du budget de la guerre, que les tribunes de la chambre des représen tants sont envahies par des officiers; avant- hier et hier, on en comptait près de deux cents. Une cause singulière vient d'être portée devant le tribunal civil de Brux elles MM. les ducs d'Arenberg et d'Ursel, M. le marquis d'Assche et consorts reven diquent contre le gouvernement belge les chaussées de Louvain Wesemael et d'Ar- schot Diest, construites en 1768 par suite d'octroi de Marie-Thérèse, et dont les de mandeurs se disent dépossédés depuis 1815. Le roi partira aujourd'hui pour Paris et ne sera de retour qu'après les fêtes du mariage de la princesse Clémentine. Le roi et la reine ont honoré samedi de leur présence le concert donné par la Société Philharmonique. L. M. étaient accompagnées du duc de Brabant, protecteur de la Société, et qui la visitait pour la première fois. C'était pour célébrer le huitième an niversaire du prince que ce concert était donné. 11 devait n'avoir lieu d'abord que le 9 avril, mais L. M. avaient exprimé le dé sir qu'il fût avancé de quelques jours. L. M. sont arrivées vers huit heures; la reine donnait la main au jeune prince. Reçus leur entrée par le président et les administrateurs de la Société, les au gustes personnages ont fait leur entrée dans la salle au son d'une brillante fanfare au bruit des applaudissement de toute l'assemblée, et aux cris de vive le Roi! vive la Reine! vive le duc de Brabant! L. M. sont restées jusqu'à la fin du con cert. Le duc de Brabant s'était retiré avec son précepteur la fin de la première partie. CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS. Séance du 29 Mars. Séance du 1er Avril. Séance du 3 Avril. EXTÉRIEUR. FRANCE. paris, 3 avril. Le jour du mariage de la princesse Clé mentine est définitivement fixé au jeudi 20 avril. Il aura lieu sans beaucoup d'ap parat Fontainebleau. Le roi et la reine des Belges sont atten dus Paris le samedi 18 avril, mais ils doivent repartir pour Bruxelles immédia tement après le mariage. Les bijoux et les diamants qui ont été commandés chez M. Fossin doivent être livrés dans les premiers jours de la se maine prochaine. La cour des Tuileries étant encore trop affectée par la perte récente du duc d'Or léans pour qu'on puisse célébrer des fêtes la suite du mariage, il est décidé que les nouveaux mariés partiront deux ou trois jours après la cérémonie pour faire un voyage en Allemagne. Us seront de retour Paris vers le mois de novembre, et ils iront habiter l'Elysée-Bourbon ou le Pa lais-Royal. On dit aussi que la princesse Clémen tine a exprimé le désir de continuer prendre soin de son neveu le petit duc de Wurtemberg, fils de l'infortunée princesse Marie. C'est elle, en effet, qui depuis la mort de la duchesse de Wurtemberg a élevé cet enfant. Le bruit court dans les bureaux du ministère des affaires étrangères qu'Ibra him pacha, fils adoplif du vice-roi d'Egyp te, doit venir visiter Paris et la France, ses ports et ses manufactures, au mois de juin prochain. Le ministère va présenter sous quel ques jours une demande de crédit de 4 ou 500,000 fr., 1° pour ériger une statue équestre au duc d'Orléans Paris; 2° pour en ériger une seconde Alger; 3° pour transporter en France et ériger Paris l'arc de triomphe de Djimila. La chambre des députés a commencé la discussion du projet de loi sur les cré dits supplémentaires et extraordinaires des exercices de 1842, 1843 et exercices clos. Le crédit alloué pour les frais d'ex ploitation du chemin de fer de Lille et Yalenciennes la frontière de Belgique a donné lieu une discussion laquelle ont pris part les députés du nord, le ministre de la guerre et le ministre des travaux publics. Cette discussion n'est qu'un nou vel épisode de la lutte qui existe depuis longtemps entre le génie militaire et le génie civil. Il est résulté néanmoins des déclarations du maréchal Soult que l'ad- d'émettre quelques réflexions sur une pièce of ficielle et publique, le Progrès eût moDtré plus de loyauté en attaquant notre argumentation. Mais non; il ne veut pas, dit-il, s'occuper de Vatmos phère des écolesdu reirait de subside si vive ment regretté, du refus d'instruction religieuse fait par forme de représaillesetc. C'est 1k pourtant que gît toute la question. Tout le inonde appréciera la tactique de notre adversaire. 11 trouve plus commode de chicaner et d'insulter que d'entamer une discussion en règle. On devine assez pourquoi. Les magistrats de la ville d'Ypres si attachée a la foi catholique se garderont bien, nous en som mes sûrs, d'écouter les inconcevables suggestions du Progrès. En voulant perpétuer parmi nous les haines et les dissensions, ce journal a voulu rem plir la mission qu'il s'est donnée. Depuis long temps il sue sang et eau pour ameuter les enfants de la même patrie les uns contre les autres. Les devoirs d'un conseil communal consistent, au con traire, a ramener le calme et l'union parmi ses subalternes toutes les fois que des esprits tur bulents les ont troublés. Or, on y parvient tou jours en respectant les droits de tous, sans acception de personnes. Ainsi, quoiqu'en dise le Progrèsnous aurons bientôt le plaisir de voir le collège urbain organisé de manière a mériter désormais l'entière confiance des vrais catholiques. Les négociations entamées depuis plusieurs mois sans doute avec le chef dio césain ne sauraient plus tarder d'être menées k bonne fin. L'instruction primaire recevra a son tour les améliorations dont elle est susceptible. Nos ma gistrats ne se donneront pas l'odieux, voire même le ridicule de priver les enfants de la classe pauvre d'une instruction convenable, par la raison que le Propagateurcette chétive Feuille dyannonces cette vieille radoteuse (style du Progrèsne déteste pas les Frères de la doctrine chrétienne autant que son aimable confrère de la rue du Temple. Le dernier n° de la feuille libérale de cette ville contient un article communiqué, dans lequel on nie formellement que le militaire dont nous avons annoncé le décès, se soit déterminé k brûler ou k faire brûler son diplôme de franc-maçon. Loin de commettre une telle lâcheté, le moribond, nous assure l'auteur de l'article, a fait déposer au local de la loge maçonnique d'Ypres la pièce en question. On se fera un plaisir de la montrer a quiconque voudra s'assurer de la vérité de la chose. Ce que nous avons publié, nous l'avons fait sur la foi d'une personne k même d'être tres-bien in formée. Mais, supposé qu'elle se soit trompée, on a donc induit en erreur le respectable curé de Saint-Nicolas?.... Nous tâcherons d'éclaircir ce mystère. Non content de repousser notre récit comme la plus infâme calomnie dirigée contre son ci-de vant confrère, l'écrivain élève jusqu'aux nues la bienfaisantela tolérantela généreuse Franc- maçonnerie. Peu s'en faut qu'il ne vante la parfaite catholicité de cette société tant de fois condam née par l'Eglisequi ferait bien mieux de faire entonner un Te Deum en Vhonneur de cette admirable sociétéque de lancer de vains analhèmes contre elle. Toujours est-il que ces vertueux proscrits se trouveront heureux d'être k côté du prêtre qui remplit son ministère dans iacception bienfaisante de Vévangile, c'est-a-dire, en bon français, du prêtre qui comme eux se moque des foudres de l'Eglise. Est-ce assez clair? La feuille, qui prête ses colonnes k l'insertion de pièces aussi révoltantes, mérite d'être bannie de la demeure de tout bon catholique. La chambre a commencé la discussion du budget de la guerre. A l'ouverture de la discussion, M. le ministre a déclaré ne pouvoir se rallier aux propo sitions de la section centrale; il a donné lecture d'un long discours a l'appui de ses demandes de crédit. La chambre a entendu ensuite plusieurs orateurs, notamment M. Brabant, qui a persisté dans les con clusions de son rapport. Au commencement de la séance M. Zoude a présenté un rapport sur une pétition du commerce d'Anvers, qui réclame le réendiguement du poldre de Lillo, et au nom de la commission, il a proposé le renvoi de cette pétition k M. le ministre des travaux publics. Un assez long débat s'est élevé sur cette pétition. La chambre des Représentants, dans sa séance du 3o mars a continué la discussion générale du budget de la guerre. - PI usieurs discours ont été prononcés. Discussion des articles du budget de la guerre. Suite de la discussion générale sur le budget de la guerre.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 2