NOUVELLES DIVERSES.
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ministration de la guerre cherchait apla
nir les difficultés et rendre l'exploitation
du chemin de Lille aussi fructueuse que
possible.
M010 de Villeneuvesœur de la reine
de Suède et de la reine Julie, femme de
Joseph Napoléon, est morte Florence, le
18 mars.
On annonce que M. le duc d'Aumale
va quitter l'Algérie. Le prince sera, dit-on,
de retour Paris dans la deuxième quin
zaine d'avril.
Les journaux légitimistes publient
une lettre du duc de Bordeaux au marquis
de Pastoret pour le prier d'envoyer de sa
part 5000 francs aux personnes qui sont
chargées de recueillir et de distribuer des
secours pour les victimes du tremblement
de terre.
Hier, le nombre des personnes qui ont
passé sous le lunnell de la Tamise depuis
7 heures du matin jusqu'à 8 heures du
soir, s'est élevé près de 18,000.
M. Charnock, plaidant aux assises de
Surrey pour un accusé contre lequel s'éle
vaient les présomptions les plus graves
sans aucune preuve directe, citait un fait
encore peu connu, pour démontrer le
danger de condamner un homme sur de
simples indices
Il y a peu d'années, a dit l'avocat, une
de dos cours de circuit du Nord eut pro
noncer sur le sort d'un riche fermier ac
cusé d'avoir assassiné sa nièce, âgée de
seize ans, dont il était le tuteur, afin de
s'emparer de sa fortune.
Il y avait eu plusieurs querelles entre
le fermier Roberts et la jeune Peggy, qui
voulait se marier malgré lui. Vous vous
opposez mon établissement, disait Peggy,
parce que vous ne voulez pas me rendre
compte de mon bien, mais Gretna Green
n'est pas loin d'ici, et quand j'aurai un
mari, il faudra bien que vous me donniez
ce qui m'est dû. Jamais tu ne mangeras
ton patrimoine, répondit le tuteur; moi
seul je sais comment il est placé, et tu
n'en toucheras pas un penny.
Environ quinze jours après, Leggy
disparut. La voix publique accusa Roberts
de l'avoir assassinée, et d'avoir caché son
cadavre. La justice fit des perquisitions.
On trouva des taches de sang dans diverses
parties de la ferme et sur les habillements
de Roberts. Des indices de la même nature
furent remarquées sur une robe qui avait
appartenu Peggy. A ces indices s'en joi
gnirent de plus accablants encore.
Roberts mit le comble aux charges qui
s'élevaient contre lui, en embrassant un
mauvais système de défense. Une fille res
semblant sa nièce, vivait dans un bourg
voisin. Des témoins vinrent l'audience
déclarer que Peggy était vivante, qu'ils
l'avaient vue de leurs propres yeux, et
qu'ils étaient bien sûrs que c'était elle, qui
ne voulait pas se montrer devant la justice
afin de jouer un mauvais tour son oncle.
La fausseté de ces témoignages, fruits
d'une coupable reconnaissance, fut aisé
ment reconnue. Roberts, condamné mort
le samedi fut exécuté le lundi suivant. Ses
protestations d'innocence ne faisaient qu'ir
riter les spectateurs qui assistaient son
supplice.
L'ecclésiastique qui l'exhortait dans
ses derniers moments, a déclaré n'avoir
jamais vu de criminel aussi endurci.
Il y a deux ans, a ajouté l'avocat, que
cela s'est passé. Il y a deux ans que l'arrêt
est devenu irréparable. Hé bien! la nièce
que l'on croyait assassinée vient de repa
raître tout coup. Peggy, séduite par un
officier, a suivi le régiment en Irlande; elle
n'a rien su de ce qui était arrivé en son
absence.
Abandonnée par son séducteur, elle
retournait pour implorer le pardon de son
oncle, et elle a appris que la succession de
l'homme dont elle a involontairement oc
casionné la mort, lui appartenait toute
entière. La contestation entre Peggy et les
arrière-cousins, qui s'étaient mis en pos
session des biens de l'oncle et de la nièce,
est actuellement pendante devant une de
nos cours de justice.
Cette citation, jointe sans doute des
circonstances favorables, a lait absoudre
le client de M. Charnock.
On fait de réparations et des embel
lissements au château de Walmer, dans la
prévision d'une seconde visite de la reine.
On croît que S. M. se rendra en celte ré
sidence au commencement de l'été.
On écrit de Rochester, 50 mars
Mardi soir, un homme de 27 ans, a été
arrêté dans un cabaret de celte ville, sous
prévention de menaces contre la vie de la
reine et du prince Albert. Cet individu,
qui se nomme John Richemond Ellis, se
trouvant dans le cabaret au moment où une
chanteuse des rues venait de chanter une
chanson en l'honneur de la reine, dit
haute voix et sans être ivre, qu'à la pre
mière occasion qu'il en aurait il brûlerait
la cervelle la reine, qu'elle n'était qu'un
imposteur femelle et qu'une femme n'avait
nullement le droit de s'asseoir sur le trône.
Elle reçoit de l'argent, ajouta-t-il, et elle
n'y a aucun droit, elle est sous la tutelle de
sir Robert Peel; celui-là aussi je veux lui
casser la tête d'un coup de pistolet ou d'un
coup de hache. La reine et sir Robert Peel
et tous les autres ne sont qu'une bande
de voleurs.
Conduit devant le magistrat, Ellis n'a
pas nié les propos qu'il avait tenus au ca
baret, mais il a déclaré que l'injustice du
gouvernement son égard l'avait exaspé
ré. Son père a-t-il dit avait servi longtemps
dans la marine et il réclama en vain une
pension que lui, non plus n'a jamais pu
obtenir.
Après avoir subi un premier interroga
toire, le prévenu a été remis en prison, et
on a demandé des ordres son sujet au
secrétaire d'état de l'intérieur.
protéger les animaux contre de mauvais
traitements.
Ce paragraphe est conçu en ces termes
Tout individu qui aurait maltraité
grossièrement des animaux, ou qui leur
aurait fait éprouver des tourments de
manière causer du scandale, sera puni
d'une amende qui ne dépassera pas 50
thalers (180 fr.), ou d'un emprisonnement
qui ne devra pas excéder la durée de six
semaines.
On sait que, dans la législation anglaise,
il existe déjà depuis des siècles une dispo
sition de ce genre; mais elle est restreinte
aux seuls animaux domestiques, tandis
que chez nous il s'agit de protéger indis
tinctement tous les animaux contre les
mauvais traitements.
Des sociétés ayant pour objetde travailler
ce que les animaux domestiques soient
traités avec douceur, et ne soient pas ex
posés des tourments inutiles, ont été
établies ces dernières années, en différentes
villes d'Allemagne et entre autres Munster
en Prusse, Dresde, Munich, Stuttgard,
et dans les trois villes anséatiques.
On apprend de toutes les provinces
de la monarchie que les députés aux états
se prononcent pour la publicité, restreinte
en partie, dans les procès criminels, con-
séquemment il y a lieu de compter sur un
progrès prochain sous ce rapport.
Le gouvernement a l'intention de
faire construire lui-même un chemin de
fer direct de Francfort sur l'Oder Posen,
il est déjà entré, cet égard, en rapport
avec l'ingénieur chargé de la construction
du chemin de fer de Berlin Francfort.
On a résolu, sur un rapport de la
commission nommée l'année dernière pour
examiner les frontières de la Prussede
fortifier la ville de Kœnigsberg,les travaux
vont commencer cet été.
AUTRICHE.
On avait cessé Vienne de publier des
bulletins de la santé de l'archiduc Charles
François, mais il paraît que toute inquié
tude n'a pas encore disparu, car les mé
decins disent que l'auguste malade ressent
des douleurs dans l'abdomen assez fortes
pour qu'ils ne puissent pas le déclarer
encore en convalescence.
PRUSSE.
Au moment où le projet du n^nyetm
code pénal allait être expédié aux
assemblées d'états provinciaux, q
actuellement réunies, le ministre
justice, par ordre exprès du roi, y a fait
ajouter un paragraphe ayant pour objet de
ANGLETERRE. Londres, 2 avril.
On écrit d'Ostende
On est occupé restaurer entièrement la façade
du palais, et son intérieur reçoit de nombreux
changements et embellissements.
Il paraît que L. M. honoreront cet été notre
ville de leur présence plus longtemps que l'année
passée, et que la fréquentation de nos bains sera
plus considérable que les années précédentes.
Déjà plusieurs riches familles étrangères ont fait
retenir des appartements pour tout l'été.
On écrit de Mons, 3i mars
Un malheur bien grand est arrivé ce matin,
\deux heures, sur fe^ajRli-^Condé a Mons, vers
ilmciison. Un bateaudonytes amarres se sont
ipues, s'est retourné dans la rivière. Le patron
est de Confines (France) a'échappé presque
rmiraculeusement en sortant par le trou de la
cabine, que le hasard seul a puJui faire rencontrer.
Sa femme et cinq enfants sont morts et se trouvent