N° 2662. 26me année. Par arrêté royal du premier avril, Mon sieur Edouard Lagrange est nommé per cepteur des postes Ypres. Cette nouvelle satisfera tous les hommes bien pensants. Ceux-là seuls y trouveront redire qui, dès le commencement de l'intérim, ont déployé de vains efforts pour empêcher cette nomination. Les antécédants de Mr Lagrange sont de nature ne laisser voir qu'un acte de jus tice dans la mesure que nous publions; et la ville peut se féliciter d'avoir obtenu, dans l'administration des postes, un fonction naire qui mérite, et qui ne manqueront jamais, la sympathie et la considération publiques. Un cadavre gît dans la rue; des signes évidents attestent qu'un crime a été com mis. La justice inlorme, et bientôt quatre ou cinq personnes sont citées devant le tribunal pour répondre aux accusations portées contre elles. Le tribunalfaute de preuves suffisantes de culpabilité, acquitte les prévenus. Ils se trouvent acquittés une deuxième fois par un juge supérieur. Ce double acquittement prouve-t-il que personne n'a été tué? Peut-être, répond le Progrès. Au moins c'est ainsi, ou peu près, que cette feuille se permet de raisonner relati vement aux prévenus d'Ath, récemment acquittés par le tribunal siégeant Mons. A entendre le fameux logicien, les tribu naux en renvoyant les accusésont fait justice de tout ce bruit et des déclamations de MM. de Mérode, Dumortier et autres la chambre de Représentants. Or, devant le juge de Tournay, aussi bien que devant celui de Mons, il a été constaté d'une manière indubitable que les violences les plus brutales avaient été com mises contre la personne d'un curé élec teur, que la vie même de cet ecclésiastique avait été sérieusement menacée par une bande d'assommeurs. Que conclure donc de la décision des tribunaux en question? Rien d'autre, sinon qu'on n'a pas mis la main sur les vrais coupables. Il n'y a pas longtemps, c'était un cas Sendable aux yeux de certaines gens que e mettre en doute la parfaite homogé néité du libéralisme exclusif. Il tirait toute sa force de la conformité des principes professés par tous ses membres. La majo rité mixte de nos chambres n'avait plus que peu de jours vivre, parce que les coups portés par la coterie une et indivisible allaient renverser tout jamais les misé rables intrus au pouvoir. La majorité n'a pas voulu se suicider. Elle a accepté le combat, et l'on sait présent si elle a réussi culbuter ses ennemis en dépit des prédictions de tel ou tel prophète de malheur. Il y a remède tout, nos libéraux le savent. L'unité des idées qui faisait leur force, ne les a pas garantis d'un rude échec; eh bien, ils appelleront leur secours tous les hommes de bonne volonté. La majorité mixte doit disparaître, coûte que coûte venez donc, patriotes, orangistes, radi caux, républicains! Venez, mécontents de toutes les nuances, venez tous combattre l'ennemi commun, le pouvoir actuel; le libéralisme vous y convie dans sa détresse. Ainsi donc, ce parti naguère si homo gène, s'affuble aujourd'hui sans façon d'un véritable habit d'Arlequin. A la vérité, nous sommes loin d'avoir une foi bien robuste dans l'efficacité d'un expédient de cette nature. Nous attendrons l'issue de la nou velle lutte. La chambre vient de rejeter le chiffre proposé par M. le ministre de la guerre, pour l'infanterie. M. De Liem a annoncé immédiatement qu'il allait résigner ses fonctions entre les mains du Roi. Par arrêté du 13 mars dernier, S. M. Guillaume II, roi des Pays-Bas, a nommé chevalier de l'ordre de la Couronne de Chêne M. l'abbé Olinger, ancien principal de l'Athénée royal de Rruxelles, connu par les services qu'il a rendus l'instruc tion publique et par les nombreux ouvrages u'il a publiés depuis vingt-cinq ans, et ont la plupart sont devenus classiques. On écrit de Rruxelles7 avril Le nombre des témoins cités la re quête du ministère public dans l'affaire Caumartin est de vingt-deux. Il y aura également plus de vingt-deux témoins décharge. On assure que M. Sirey père vient de se désister de son action comme partie civile dans l'affaire et qu'il en sera probablement de même de Mme Sirey veuve de la victime. Un arrêté royal du 5 avril, contre signé par M. de Briey, porte Art. 1er. La démission donnée par le général-major H.-F.-P. de Liem, de ses fonctions de ministre de la guerre, est acceptée. Art. 2. Le général-major de Liem re prendra ses fonctions d'inspecteur-général de l'artilerie. Un autre arrêté de la même date également contresigné par M. de Briey est conçu comme suit Aujourd'hui, M. le ministre des tra vaux publics présentera la chambre une demande de crédit provisoire pour le dé partement de la guerre. Les Français habitant la ville de Liège ont fait remettre l'ambassade de France, Bruxelles, la somme de 741 fr. 60 c., produit d'une collecte faite entre eux, et destinée soulager les victimes du trem blement de terre qui a ravagé la Guade loupe. CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS. On s'abonne l'prej, Grand'- Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE I. tnOWEMEVT, par trimestre, Pour Ypresfr. 4 Pour les autres localités 4SO Prix d'un numéro Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Ypres. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES IISEKTIOXS. 4 1 centimes par ligue. Les ré clames, SS centimes la ligne. 7PS.3S, 8 Avril. démission de m. le ministre de la guerre. Art. Unique. Notre ministre des travaux publics est chargé par intérim du départe ment de la guerre, en remplacement du général de Liem, dont la démission est acceptée. Séance du 4 Avril. L'ordre du jour appelle la suite de la discussion du budget de la guerre. La discussion continue sur l'article relatif l'infanterie. M. Deman cVAttenrode se plaint de ce que les différents ministres de la guerre qui se sont succédé jusqu'ici n'ont eu aucun égard aux vœux que la chambre a souvent manifestés relativement a l'organisation militaire du pays. M. le ministre de la guerre déclare qu'il n'a cessé jusqu'ici de faire toutes les recherches possi bles pour reconnaître quelles sont les améliorations introduire dans l'organisation de l'armée, et il fait remarquer que le budget actuel renferme de nombreuses améliorations; il continuera ses re cherches dans le but d'en amener encore. M. Dumortier présente quelques considérations nouvelles h l'appui de son amendement, qui tend ne retrancher que 5oo,ooo fr. sur le chiffre de l'infanterie. M. le ministre de la guerre déclare qu il ne peut se rallier h cet amendement, mais qu'il fera toutes les économies qui seront compatibles avec le bien du service. La clôture est demandée et prononcée. Le chiffre demandé par le gouvernement qui est le plus élevé, est mis aux voix par appel no minal. 69 membres sont présents 4 s'abstiennent; 16 adoptent; 4g rejettent. En conséquence le chiffre n'est pas adopté. Séance du 5 Avril. L'ordre du jour appelle en premier lieu la dis cussion d'un projet de loi ouvrant au département de la guerre un crédit de 96,859 fr. 74 c., appli cable au paiement de créances arriérées. Personne ne demandant la parole, il est pro-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 1