plus profond de sa loge. Elle y a été con sumée en très-grande partie. Le reste de ses restes mortels, recueilli avec soin, a été mis dans une bière. L'inhumation a eu lieu mardi. Quarante pièces de vin environ, des pièces d'eau-de-vie, de rhum, des paniers de vin de Champagne se trouvaient en entrepôt; toutes les pièces n'ont pas été défoncées, il en est encore d'entières. La cave était mondée de 5 6 centimètres d'alcool. On y a jeté beaucoup d'eau pour empêcher le feu d'y prendre. Une partie des tonneaux sera sauvée. Lundi dans la matinée les mineurs d'An- zin, qui creusaient en galerie dans les dé combres ont aperçu le corps de l'apprenti cordonnier Désiré Delatte sa tête était brisée et ses entrailles sorties du corps par la pression le cadavre était tellement en gagé sous des poutres et de fortes pierres bleues, qu'on ne put l'avoir de suite et qu'il fallut plusieurs heures de travail pour le débarrasser. Vers le même instant, le hasard fit dé couvrir dans les décombres provenant de la maison de M. Gras, deux billets de 500 francs, qui ont failli échapper la vue des travailleurs. Si les débris qui les entou raient avait été enlevés pendant la nuit et pendant la pluie, ces valeurs se trouvaient jamais anéanties. Elles appartiennent au musicien logé chez M. Gras et blessé pen dant l'éboulement. On a également retrou vé 40 50 francs en argent et des bagues qui proviennent de lui. Nous apprenons que l'autorité judiciaire vient d'évoquer l'affaire qui occupe toute notre population. Huit assignations sont lancées pour comparaître devant M. le juge d'instruction, qui va rechercher les causes de l'événement. Direz, maire et M. Debail- lencourt, adjoint, sont appelés déposer ce qu'ils savent sur le fait de l'accident. On écrit de Bruxelles, 13 avril Le roi a visité avant-hier, dans toutes leurs parties les casernes d'infanterie des Lorraines, du Petit-Château, de Slc-Elisa- bethla caserne de cavalerie des Annon- ciades, les écuries, et le local occupé rue des Petits-Carmes par l'école d'équitation. Le roi s'est informé minutieusement des détails d'intérieur, relatifs l'hygiène et la nourriture du soldat. Dans le cours de son inspection, il a adressé la parole plusieurs militaires, pour s'informer s'ils étaient contents de leur sort. On assure que le roi a paru médiocre ment satisfait du local des Lorraines, peu propre, en effet, une caserne, par le dé faut d'espace et de logement nécessaires. Les chasseurs pieds-partisans qui y sont casernés, s'y trouvent entassés jusques dans les greniers, ce point qu'il sera de toute impossibilité d'y loger une cinquan taine de miliciens que le bataillon attend incessamment d'Anvers. On ajoute que S. M. a exprimé le désir de voir s'élever Bruxelles une nouvelle caserne d'infan terie, dans une position plus spacieuse et plus salubre. M. Pecci, archevêque de Damiette, nonce de sa sainteté, est arrivé le 11 au soir Bruxelles. 11 est descendu chez M. Fornari. La nouvelle de la démission de M. le lieutenant-général d'Hane de Steenhuyze, de ses fonctions d'inspecteur-général de la cavalerie, est officielle. C'est samedi que cette démission a été offerte. Cette résolution de M. l'inspecteur-gé- néral ne prend sa source que dans des motifs tout-à-fait personnels. On assure d'ailleurs que le poste d'inspecteur-général de la cavalerie sera supprimé. EXTÉRIEUR. Une réunion de personnes employant des ouvriers s'est tenue dernièrement Amsterdam, et toutes ont pris l'engage ment de ne payer leurs ouvriers que le mercredi, au lieu de le faire le samedi, les ouvriers ayant alors trop d'argent dé penser le dimanche. On se promet un bon résultat de ce changement. La ville de Harderwyk vient d'être témoin d'un de ces drames qui ne sont que trop souvent le résultat de l'inconduite. Le 12 de ce mois, un ancien militaire, qui avait de relations coupables avec une femme divorcée, a tenté de l'assassiner en pleine rue et lui a porté plusieurs coups de couteau qui mettent ses jours en péril. Aux cris de la victime, quelques personnes accourent et alors le misérable jette son couteau et leur dit elle en a assez, mais elle n'a que ce qu'elle mérite; puis, il se met courir, entre dans un cabaret où il prend un verre de genièvre et de là va l'Hôtel-de-Ville où il avoue son crime au bourgmestre en assurant toutefois qu'il n'y avait pas eu préméditation. Conduit en prison, l'assassin, qui se nomme Henri Riksen, a devancé la justice des hommes en se pendant au moyen d'une corde trou vée dans le matelas de sa couche. Le 12 de ce mois, on a retiré de la rivière Leur, dans le Brabant septen trional, les cadavres d'une jeune fille et d'un jeune homme qui avaient disparu depuis le dimanche. Il paraît que c'est un suicide par amour contrarié, car les cada vres de ces malheureux étaient attachés l'un l'autre, par le bras au moyen d'un fort lien. M. Odiot, orfèvre du roi, a été admis présenter au roi, la reine et la famille royale une croix en or, émaillée, enrichie de pierres fines, qui est destinée au Saint Père. Le mariage de la princesse Clémen tine, fille du roi, avec le prince Auguste de Saxe-Cobourg, fille du prince Ferdinand de Saxe-Cobourg, sera célébré S'-Cloud, jeudi prochain 20 avril. Le département de la marine vient de recevoir de M. le gouverneur de la Guadeloupe une lettre du 28 février, datée de la Pointe-à-Pitre. Les grandes chaleurs avaient, comme cela arrive ordinairement la même épo que, produit quelques cas de fièvre jaune, mais sans aucun caractère épidémique, et les dernières secousses du sol avaient même eu pour effet, par le tassement des décom bres, de couvrir les cadavres non encore retirés, ce qui avait éloignés toute crainte d'exhalaisons pestilentielles. M. le contre-amiral Courbeyre annonce, au surplus, que l'on continuait le déblaie ment des rues et la reconstruction des baraques en bois pour le logement des soldats et des malades. Il ajoute que les habitants de la campagne avaient repris courage, et déployaient de toutes parts la plus grande activité. ANGLETERRE. Londres, 12 avril. On s'occupe beaucoup dans la haute société du prochain mariage de la prin cesse Augusta de Cambridge, auquel assis teront la reine, la reine Douairière et le roi de Hanovre. Vendredi, le comte d'Hopetoun, mem bre de la chambre des lords, l'issue de la séance où fut votée la motion de lord Brougham, prit une voilure de place pour rentrer chez lui. Arrivé son hôtel, le cocher descend pour ouvrir la voiture, mais son grand effroi il trouve le comte dans un état complet d'insensibilité. Il appelle et aussitôt on prodigue tous les secours au comte, mais vainement; il avait été frappé de mort subite. Le comte d'Ho petoun, membre d'une famille ancienne d'Ecosse originaire de France, était peine âgé de 40 ans. A cause de la solennité de la fête du vendredi-saint, la bourse et la Stockex- change ont été fermés aujourd'hui. Les affaires dans la cité ont été nulles par la même raison. Les journaux anglais mentionnent le naufrage de 18 bâtiments pendant la semaine dernière, sur les côtes d'Angle terre et d'Irlande. Heureusement, grâce aux promps secours des gardes-côtes et des bateaux-pilotes, dans tous ces sinistres on n'a eu regretter la mort de personne. La santé du duc de Sussex s'est un f>eu amélioré hier. La reine a envoyé dans a journée demander des nouvelles de l'au guste malade. On a lancé hier des chantiers de Sheerness une nouvelle frégate vapeur de grande dimension, le Iiattler. Cette fré gate a des machines du nouveau modèle (a vis d'Archimède). La foule, qui s'est portée ce matin au tunnel de la Tamise, était telle qu'il a fallu recourir l'intervention de la police pour maintenir l'ordre. A midi, plus de 10,000 personnes avaient traversé le pas sage un assez grand nombre sans payer le droit d'un penny, grâce la confusion. MADRID, le 9 avril. Le général Seoane est arrivé Madrid hier au soir, et dès le soir même, il a eu une longue conférence avec le régent. II est venu par Valence, après s'être embar qué Barcelone sur le bâtiment vapeur Isabelle II. Le général Cortinez est resté chargé du commandement Barcelone, où régnait la plus grande tranquillité. S'il faut en croire des bruits généra lement répandus, la discussion de l'adresse soulèvera, dans le sénat, quelque incident. On voudrait forcer certains sénateurs mo dérés se prononcer sur la qualification de parti français qui leur a été donnée. Cet incident donnera ces discussions quelque relief. Le gouvernement a toujours le pro jet, ce qu'on assure, de faire entrer au sénat l'infant don François de Paule. On parle d'une lettre qui aurait été adressée par la princesse, femme de l'infant, la reine CfiristîniJ. Oj[i s'épuise en conjectures sur la/teneur de cette lettre, qiit pourrait bien /voir un cachekmatrimdnial. u£t Sob â&sijrei(f ue le gouvernement de ratifier le traité que son Madrid avait conclu HOLLANDE. La Haye, 17 avril. FRANCE. paris, 16 avril.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 3