JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 2666 26me année. Quoique nos magistrats ne nous aient pas toujours satisfaits, et qu'ils persévèrent encore dans un système affligeant de pro digalité envers un établissement, que nous ne croyons pas digne d'une faveur aussi extraordinaire, nous avons accueilli avec une certaine satisfaction, les espèces d'a vances, qu'ils ont semblé vouloir faire pour ramener l'union et la concorde parmi les habitants. Ces avances justifient nos plaintes pré cédentes, mais leur retour une conduite plus conciliante n'en est pas moins un excellent augure pour nous. Tous les hom mes modérés ont été heureux de voir la bonne volonté que nos magistrats ont ma nifestée pour l'établissement d'une école primaire dirigée dans un esprit religieux et moraltelle en un mot que les intérêts du peuple la réclament. Le conseil a parfaitement compris, que l'influence politique est totalement étran gère l'éducation des enfants pauvres il s'agit ici d'un intérêt social; il faut ap prendre aux malheureux aimer leur devoir et puiser dans la religion les con solations que leur état réclame et la règle d'une vie honnête; sans religion le peuple est malheureux, et souvent il menace la tranquillité publique. Pour prévenir ses écarts, il faut que la religion veille au fond des cœurs, et commande toujours la jus tice et la soumission tous les pouvoirs légitimes. Nos magistrats en répondant aux avances du clergé et des deux admi nistrations des hospices et de la bienfai sance, feront un acte de vrai patriotisme, auquel applaudiront tous les bons citoyens. L'autre jour, le Progrès, avec son incon sidération ordinaire, disait que la ville était prête céder une partie de ses droits sur l'instruction moyenne au Gouvernement et l'Êvêque. Il aurait dû savoir que la ville est soumise la loi et au gouvernement pour l'exercice de tous ses droits. Elle peut céder des bâtiments et des terrains; mais quant ses droits, elle ne peut céder que ceux que la loi lui accorde. Notre ville n'est pas une république indépendante, que nous sachions; jamais nos magistrats ne tiendraient un langage aussi impropre; langage du reste peu étonnant dans une feuille, qui n'a jamais su mesurer ses termes. Nous croyons que la ville n'a pas de droits céder l'évêque, moins qu'elle n'ait reçu du ciel la mission d'apprendre le cathéchisme aux enfants chrétiens, nés sur le territoire de la ville l'action de l'évêque sur un établissement religieux, soumis pour le temporel l'autorité civile, est purement religieuse et morale. En exerçant cette action, il n'exerce qu'un droit que tous les chrétiens lui reconnais sent. La ville en facilitant l'exercice de ce droit, fait un acte de justice envers ses subordonnés civils, ajuî doivent désirer l'instruction religieuse et morale de l'évê que pour leurs enfants. L'évêque lui-même, si nous nous en rapportons la lettre qui a été publiée dans le temps, ne réclamait aucun droit nouveau; il exprimait seule ment le désir de pouvoir coopérer utilement au bien-être de l'établissement civil; et cette faculté, il n'a pu l'obtenir. Avant hier, en plein jour, une femme a été surprise par les douleurs de l'enfan tement sur le pavé d'Ypres Menin. Le sieur Verschaeve, devant la demeure de qui l'accident est arrivé, conduit par les sentiments d'humanité qu'on lui connaît, a recueilli la malheureuse créature et lui a fait prodiguer les soins indispensable en pareille occurrence. On dit que Mr Chatteleyn-Caboche a pris par le collet au moment qu'il descendait de diligence et conduit chez le commissaire de police un individu qui dans le temps, au moyen d'un faux, lui avait chipé une somme assez importante. Le nouveau ministre de la guerre, le général-major Dupont, est un ancien offi cier de l'armée de Napoléon. Dans la cam pagne de 1815, il servait dans un régiment d'artillerie et fut très-grièvement blessé. Rentré en Belgique sa patrie après la ba taille de Waterloo, il perdit son ancienneté et dut servir pendant plusieurs années, avant d'obtenir le grade de 1er lieutenant. A la révolution de 1830, il quitta par démission l'armée des Pays-Bas et vint offrir ses services son pays, où il retrouva son ancienneté, et dans le chef de l'artille rie, le colonel de Ghistelles, un ami qui sut l'apprécier. M. Dupont fut nommé ma jor, et après la campagne de 1831, où il se distingua, lieutenant-colonel commandant le 1er régiment d'artillerie de campagne; il était colonel depuis la fin de 1836. On écrit de Francfort, le 15 avril L'ex- général belge, baron Yandersmissen, a quitté notre ville après y avoir séjourné plusieurs mois, et se trouve actuellement Baden. L'Indicateur cTHazebrouck parle d'un pré- dicant de Morbecque qui a formé dans ce village une sorte de secte dont déjà une soixantaine de personnes font partie, et qui semble vouloir s'étendre dans la con trée. Leur pratique consiste en une con templation perpétuelle qui détourne de tout travail manuel. La gendarmerie a fait une descente sur les lieux pour surveiller les menées de ces mystiques réformateurs. Nous trouvons dans le Moniteur l'an nonce d'une adjudication relative l'en tretien des fortifications de Mons, d'Ath, de Philippeville et de Marienbourg, ainsi qu'à l'exécution de divers travaux de cons truction et de réparation dans ces places. On sait que la section centrale avait re fusé les crédits demandés pour l'entretien des fortifications de ces quatre forteresses, qu'elle considérait comme vouées une inévitable démolition. Par un avis daté de Rotterdam le 15 mars 1843, et publié par la voie des jour naux, les administrateursdu fondsspécial Hulp-en waarborg pension-fonds, portent la connaissance des veuves et orphelins des fonctionnaires et employés ayant par ticipé audit fonds et qui sont décédés dans les provinces formant la Belgique actuelle, que, s'ils croient avoir droit une pension ou un supplément de pension charge de ce fonds, ils doivent adresser franco, avant le premier juillet prochain, leurs réclamations appuyées des pièces justifica tives nécessaires, M. Verniers Van der Hoef, inspecteur en chef des contributions dans la province du Brabant septentrional. Le même avis fait connaître qu'aussitôt que les droits des intéressés auront été vérifiés, il sera fait dans la première as- On s'abonne Vpres, Grand'- Flace, 34, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE I,"AIIOVYI:MF.XT, par trimestre, Pour Ypresfr. 4 Pour les autres localités 4S© Prix d'un numéro Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Vpres. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES IXSERTIOtYS. 4 7 centimes par ligne. Les ré clames, 33 centimes la ligne. vérité et justice. TP^SS, 22 Avril. les frères des écoles chrétiennes.

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