NOUVELLES DIVERSES. Je projet du gouvernement, ou le mode d'application, serait déterminé par une loi spéciale d'ici 1845. Ce ne sera par con séquent qu'à cette époque qu'aura lieu la suppression des hôtels des monnaies des sept départements où il en existe. M. Pouillet a été nommé rapporteur. Nous li'sons dans le Journal du Loiret (Orléans) Samedi, une foule inquiète assiégeait la porte d'un notaire de la rue de Bourgogne. C'était les vignerons de Chécy, Saint-Jear- de-Braye et communes voisines, cliens de ce notaire, et que le bruit de sa disparition avaient mis en émoi. M. P... avait en effet disparu, laissant un passif qu'on évalue près d'un demi- million. On se perd en conjectures sur les causes de cet événement d'autant plus inexplicable qu'il y a quelques années ce notaire avait fait un riche mariage et qu'il n'affichait aucun luxe. Un mandat d'arrêt a été lancé contre le fugitif. Les journaux de Smyrne annoncent que, le 26 mars, on a éprouvé dans cette ville une forte secousse de tremblement de terre. Pendant toute la journée d'hier, la route de Saint-Cloud a offert un mouve ment inaccoutumé. C'était une suite de voitures de toutes sortes qui, de Paris, se rendaient au palais où devait se célébrer le mariage de la princesse Clémentine; les élégantes parures, les brillants uniformes de toutes les nations, étaient chaque in stant remarqués. Dans le village il y avait encombrement de curieux. Pendant plu sieurs heures le pont a été témoin du défilé le plus curieux que l'on puisse imaginer. Du reste, aucun membre de la chambre des pairs et de la chambre des députés n'a été invité au mariage. La cérémonie a dû se faire avec le plus de simplicité possible. M. Pasquier, grand chancelier de France, a reçu de Mme Adélaïde une magni fique simarre qui doit lui servir aujourd'hui pour marier la princesse Clémentine. ANGLETERRE. Londres, 18 avril. L'état du duc de Sussex ne donne plus aucune inquiétude. S. A. R. se rétablit de jour en jour. Les travaux du nouveau palais du parlement avancent rapidement. 11 est pro bable que dans moins d'un an il pourra être livré sa destination. La manufacture de poudre de Walt- ham-Abbey, située quelques lieues d'ici, a fait explosion jeudi. Quatre des magasins de cet établissement ont sauté et ont ense veli sous leurs débris sept malheureux ouvriers occupés travailler dans l'inté rieur de ces bâtiments. Il résulte d'un rapport fait dernière ment la chambre des lords que la poste un penny par lettre donne aujourd'hui les mêmes résultats pécuniaires que lors que le droit postal était de quatre pence; c'est là un argument important en faveur de la modicité du prix. Nous apprenons que le commerce des fers est réduit un grand état de souf france et que le plus grand nombre des ouvriers mineurs de Ketley ne travaillent que trois jours par semaine. On lit dans le Charleston-Courier du 22 mars Le capitaine d'un schooner arrivé ce matinrapporte qu'une seconde secousse de tremblement de terre a été ressentie le 3 mars au nord de la Guadeloupe. Le ca pitaine d'un navire qui se trouvait en ce moment la pointe septentrionale de l'île, dit que la secousse a été si violente que les marins avaient peine se tenir debout. Un épais nuage de fumée s'est élevé du voisinage de la Basse-Terre, et on avait des inquiétudes touchant la sécurité de cette place. Une secousse a été également ressentie S-Thomas, le 5 mars, neuf heures du soir. Des lettres reçues New-York annon cent qu'une révolte a eu lieu bord du bâtiment de guerre américain, le Jolin- Adams, en station au cap de Bonne-Espé rance. Le capitaine, instruit de la muti nerie, fit monter tout le monde sur le pont et leur demanda ce qu'ils voulaient. Cinq hommes de l'équipage s'avancèrent alors pour exposer leurs griefs. Le capitaine les fit arrêter et fusiller immédiatement, et la révolte se trouva ainsi comprimée. Le naufrage, du Sohvay, parti de Southampton le 1er du courant pour se rendre aux Antilles, en touchant Madère, a eu lieu la nuit, pendant que la plus grande partie des passagers étaient cou chés, 33 personnes, dont 16 passagers, 14 hommes de l'équipage, le capitaine Dun- can, commandant le bâtiment, et ses deux officiers ont péri, 73 personnes, la plupart demi-vêtues, ont pu se sauver dans les embarcations. ESPAGNE. madrid, 16 avril. A Barcelone, le 13, on signalait la réap parition de quelques débris de bandes car listes. L'autorité prenait des mesures pour les disperser. Un crime épouvantable a eu lieu dans une maison des environs de Sarra- gosse. Le 23 mars, vers onze heures du matinun domestique assassina cinq en fants de son maître. Dès que cette affreuse nouvelle fut connue, les autorités, la gar de nationale, beaucoup de citoyens se mi rent la poursuite de ce tigre, sans qu'on ait encore pu reconnaître ses traces. Avant que l'assassin quittât la maison, le père arriva et fut poignardé son tour. On assure que ses blessures ne sont pas mortelles. La mère de ces pauvres enfants est tombée dans un état de démence et l'on craint pour ses jours. On écrit de Villamanrique (province de Séville), 31 mars Notre petite ville vient d'être le théâtre d'un crime horrible. Dans la nuit du 29 au 30 courant, des malfaiteurs ont pénétré avec effraction dans le domicile de M. D.-N. Verdier, jeune français, qui depuis environ huit mois avait ouvert ici un magasin de parfumeries et d'objets de fantaisieont enlevé tout ce qui s'y trouvait, et ont as sassiné M. Verdier, dont le corps a été trouvé le lendemain étendu par terre dans la cuisine, horriblement mutilé et couvert de coups de poignard. M. Verdier, qui se distinguait non moins par sa loyauté que par l'extrême amabilité de son caractère, était généralement esti mé parmi nous. Aussi le crime audacieux qui a mis si tristement fin ses jours, a-t-il excité ici la plus profonde agitation. Les obsèques de M. Verdier ont eu lieu hier avec une grande pompe. Presque tous les habitants de notre ville y ont assisté, et en tête du convoi marchait le corps munici pal conduit par les deux alcades. La perte de M. Verdier plonge dans la douleur deux familles; la sienne qui habite en partie Madrid et en partie Bayonne, et une autre de Villamanrique, laquelle appartient un honorable citoyen dont le défunt était la veille d'épouser la fille unique. Les auteurs du crime n'ont pas encore été découverts; on pense généralement qu'ils font partie d'une des nombreuses bandes de brigands qui infectent notrq province, et dont les sanglans exploits se sont dernièrement étendus jusqu'au cen tre de Séville. Sur 2,000 maisons détruites a Hambourg par l'incendie du mois de mai, 5oo sont déjà rétablies, le tout sur un plus beau plan, rues élargies et dispositions intérieures des plus confortables. Le sénat, autorisé par l'assemblée de la bourgeoisie, vient de conclure un marché pour l'éclairage au gaz de toute la ville, avec une compagnie fran çaise, qui a eu la préférence sur de nombreux compétiteurs anglais et allemands. La nouvelle que la fièvre jaune aurait éclaté a la Guadeloupe est malheureusement confirmée. Le gouvernement français l'a fait annoncer offi ciellement, en ajoutant toutefois que cette affreuse maladie avait peu d'intensité. Dieu sait si dans l'intervalle écoulé entre les dernières nouvelles des Antilles, et les premières qui arriveront main tenant, la maladie n'aura pas pris un dévelop pement effrayant. La société qui existe en Angleterre depuis 1772, pour le soulagement des personnes empri sonnées pour de petites dettesa tenu le 5 de ce mois son assemblée annuelle. Il résulte du rapport fait aux membres de l'association, que i,43g individus ont été libérés dans le cours de l'année i842j la dépense totale a été de 5,321 liv. st. (133,ooo francs ou 99 francs en moyenne.) Quelques troubles ont éclaté a Dantzig h l'occasion des modifications apportées par les né gociants en grains dans le mode de charger et de décharger ces denrées. Les économies introduites ont exaspéré une partie de la population des groupes menaçants se sont formés, et l'on n'est parvenu a les disperser qu'en faisant usage de«4a force... Deux ou trois personnes ont été tuées et un assez gramJ^rrijljlbre a été blessé. Du reste l'ordre a été/^étàbli. La dcfzette d'^JugswUrg annonce que l'on vient d'arif^ÀÏ'dlom^Belcentaine d'indivïdmf: qui ont étê^s au secrgtv^ parlait d'uue cons piration qui\mt^é^^^mcations fort étendues. D'autres personSÇS-^butenaient que la politique n'avait rien de commun avec ces arrestations, et qu'il s'agissait tout uniquement d'une vaste bande de voleurs qui exploitaient les grandes routes sur une grande échelle. Nous aurons probablement bientôt a quoi nous en tenir sur ces suppositions.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 3