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EXTERIEUR.
FRANCE. paris, 24 avril.
On lit dans 1 eMniteur Le mariage de
S. A. R. Mme la priicesse Clémentine avec
S. A. R. Mgr. le pince Auguste de Saxe-
Cobourg-Golha a <té célébré ce soir, 20
avril, au palais del'-Cloud. A 9 heures, le
roi, la reine, la fimille royale ont passé
dans la galerie d'Arçdlon, disposée d'avan
ce pour la célébratbn du mariage civil, 1e'
roi donnant le bns Mma la princesse
Clémentine et Mgr. le prince Auguste la
reine.
Venaient ensuie le roi des Relges et la
reine douairière dEspagne, Mgr. le duc
Ferdinand de Saxt-Cobourg et la reine
des Belges, Mgr. le duc et Mme la duchesse
de Nemours; Mgr.le duc de Montpensier
et Mme la princesse Adélaïde, Mgr. le duc
Alexandre de Wurtemberg et Mme la prin
cesse héréditaire d( Saxe-Cobourg-Gotha,
Mgr. le prince héréditaire et le prince
Léopold de Saxe-Ccbourg.
LL. AA. RR. h prince de Joinville et
le duc d'Aumale étaient absents pour le
service du roi.
Les témoins étâent pour S. A. R. le
prince Auguste M le baron de Kœnne-
ritz, ministre pléniaolentiaire de S. M. le
roi de Saxe; et M. leymarauis de Rnmigny.
ambassadeur du roi près de S. M. le Roi
des Belges.
Pour S. A. R. la princesse Clémentine,
M. le baron Séguier, premier vice-prési
dent de la chambre des pairs; M. Sauzet,
président de la chambre des députés; M. le
maréchal comte Gérard, et M. le maréchal
comte de Sébasliani.
Parmi les personnes qui assistaient
la cérémonie figuraient MM. les ministres
secrétaires d'État.
La famille royale et les témoins s'étant
placés autour d'une table circulaire. M. le
baron Pasquier, chancelier de France, qui
remplissait les fonctions d'officier de l'état
civil, assisté de M. le duc Decazes, grand
référendaire, et de M. Cauchy, garde des
archives de la chambre des pairs, a donné
lecture de l'acte de mariage, et après avoir
reçu de M. le prince Auguste et de Mme la
princesse Clémentine la déclaration exigée
par l'art. 75 du code civil, a prononcé au
nom de la loi que le prince et la princesse
étaient unis en mariage.
Ensuite, il a été procédé la signature
de l'acte. Les augustes époux, LL. MM., les
princes et princesses et les témoins ont
signé. L'acte a été clos par M. le président
du conseil des ministres, M. le garde des
sceaux et M. le ministre des affaires étran
gères, par M. le chancelier et par M. le
grand référendaire.
Immédiatement après la signature de
l'acte civil, LL. MM., la famille royale et
toute l'assemblée se sont rendues la cha
pelle où Mgr. l'évèque de Versailles a cé
lébré le mariage religieux.
Voici quelques extraits d'une lettre
écrite par un conseiller de la cour-royale
de Basse-Terre (Guadeloupe) Grâce
au zèle courageux de M. Mondesir Magloi-
re, commis greffier près le tribunal de lre
instance de la Pointe-à-Pitre, toutes les
minutes de ce greffe ont été sauvées
M. F. Dupuy, avocat, a été écrasé sur
son code, au greffe du tribunal de l,e ins
tancev
Le déblaiement des rues de la Pointe-
à-Pitre se poursuit difficilement, les gran
des chaleurs ne permettent pas de faire
travailler autant qu'on lexdésirerait
La fièvre jaune se ralentit
M. Lacombe, préfet apostolique, fait
partir pour la France M. l'abbé Touboulie,
ainsi que M. l'abbé Peyrole, ce dernier a
reçu la mission d'aller faire un appel élo
quent au caibolicisme dans les principales
églises de la mère-patrie.
Mercredi 8 février, dix heures un
quart du soir, une nouvelle secousse de
tremblement de terre nous a tenus en
émoi, la Rasse-Terre....
Le 22 février vers neuf heures du soir,
un violent tremblement de terre s'est en
core fait sentir la Guadeloupe, mais
beaucoup plus fortement la Pointe-à-Pi
tre et surtout dans la commune de Sainte
Rose. Cette dernière alarme a fait appeler
M^Gourbeyre auprès de M. le gouverneur,
retourné la Pointe-à-Pitre. Il paraît pro
bable que nous n'éprouverons pas encore
une secousse aussi prolongée et aussi vio
lente que celle du 8 février qui a dû donner
un dégagement aux feux en travail dans le
sein de la terre
La conduite des esclaves est et a été
admirable. M. le gouverneur a été informé
de traits de dévouements sublimes, qui fe
ront l'objet de concessions de libertés ad
ministratives. La Gazette officielle de la
Guadeloupe rapporte et cite la noble con
duite de plusieurs noirs.
Le prince Auguste de Saxe-Cobourg qui
vient d'épouser la princesse Clémentine,
est neveu du duc régnant de Saxe-Co-
bourg-Golba, du roi des Relges, de la
duchesse de Kent, mère de la reine d'An
gleterre, de la grande-duchesse Anna Feo-
dorowna, veuve du grand-duc Constantin,
frère aîné de l'empereur de Russie. Il est
frère du roi de Portugal, de la duchesse de
Nemours; et cousin-germain du prince Al
bert, mari de la reine Victoria. II est né le
15 juin 1818. Son père, le princ Ferdinand,
est âgé de 58 ans.
La reine continue ses promenades ac
coutumées, accompagnée du prince Albert.
Hier, S. M. s'est rendue en voiture décou
verte au palais de Kensington pour s'infor
mer de l'état de son oncle le duc deSussex.
MADRID, le 16 avril.
Le politique semble devoir, pour quel
ques jours, céder la place la religion. La
semaine sainte et ses cérémonies absorbent
l'attention publique. Il est parti beaucoup
de monde pour Tolède et Séville.
La plupart des journaux renferment
soit des considérations édifiantes sur les
hommage de reconnaissance pour la loi du 23
septembre sur l'instruction primaire. Oui, l'église
de S1-Nicolas est le monument commémoratif
de la loi du 23 septembre i842 il n'est donné
ni an Progrès ni personnede détruire l'heu
reuse coïncidence et les rapprochements que font
surgir la construction de l'édifice, son patron,
la promulgation de la loi, et son objet. Une ins
cription en lettres d'or en ce sens, ne sera point un
souvenir de parti, mais une devise d'union. Les
lois sont au dessus des partis, mais aucune n'écarte
plus l'idée de lutte, que celle qui promet a tous les
enfants de la patrie commune une instruction reli
gieuse, morale et civile, et qui par un admirable
bonheursur une matière immense et des plus
difficiles, a réuni une unanimité h laquelle trois
voix seulement ont fait brèche.
Le Progrès a provoqué ces réflexions, nous
ne le regrettons pas. Sa persistance a nous dé
peindre constamment comme injustes envers la
régence, soit que nous parlions, soit que nous ne
parlions pas d'elle, voile un dessein occulte qu'il
est encore bon de montrer de loin. La feuille
libérale croit-elle devoir nous tenir dans un état
permanent de suspicion auprès de l'administration
urbaine, crainte de voir s'échapper tout ou partie
des avantages qu'elle a jusqu'ici absorbés avec une
délirante arrogance? La loyauté du procédé ne
serait sans doute pas excessive, on en conviendra
quelque nuance d'opinion qu'on appartienne.
Pour rassurer le confrèrenous dirons avec une
franchise plus grande que ne trahit sa tactique,
que si le journal soi-disant progressif, méprisé par
les catholiques a cause de ses impiétés et de ses
scandales, vient a perdre ce qui lui reste d'appuis,
il ne devra l'imputer qu'à ses propres excès, comme
le National son dévancier, et plus récemment
YÉcho d'Fpres, son émule. Communiqué
L'arrestation que réclamait M. Cbattelein-Ca-
boche n'a pas eu de suite. Après quelques expli
cations, la personne qu'il avait accostée a été mise
en liberté. L'attroupement qui s'était formé cette
occasion près de la grand'garde s'est écoulé paisi-
siblement de lui-même.
ministère des finances.
Un arrêté royal du 12 avril, porte
Léopold, roi des Belges, etc.
Vu l'art. 64 du traité conclu avec les Pays-Bas,
le 5 novembre i842, et l'art. 67 de la constitu
tion;
Sur la proposition de notre ministre des finan
ces, avons arrêté et arrêtons
Art. 1". 11 est institué une commission qui sera
chargé d'opérer les liquidations dont il est fait
mention audit article 64 du traité du 5 novembre
a 842, avec les pouvoirs et attributions qui y sont
exprimés.
Art. 2. Cette commission sera composée d'un
président et de six conseillers. Il y aura près de la
commission un commissaire du roi, un substitut
du commissaire du roi et un secrétaire.
Art. 3. Jusqu'au 3o juin de la présente année,
les parties intéressées pourront remettre la com
mission requêtes, notes et pièces qu'elles jugeront
propres justifier leurs réclamations.
Art. 4. Le commissaire du roi fera régulariser
l'instruction des affaires et remettie les dossiers a
la commission lorsqu'elles seront suffisamment ins-
tvuites. Il donnera son avis sur toutes les questions
que les réclamations soumises la commission
pourront soulever.
Art. 5. En cas d'absence ou d'empêchement du
président, le conseiller le plus ancien dans l'ordre
de nomination aura la présidence. Le procès-verbal
de la séance fera mention des membres présents.
Art. 6. Les décisions seront prises la pluralité
des suffrages cinqpembres au moins devront
avoir pris part la djibération.
Art. 7. Les délibéitions et les décisions de la
commission seront Énées du président et du
secrétaire. J Smits.
ANGLETERRE. Londres 22 avril.