3 cure de Cortenberg, et contribuer donner un triste retentissement ces débats judi ciaires. On parle d'une demande en dom mages-intérêts en faveur de ces malheu reux, et qui serait formée devant la cour d'assises du Brabant lors du jugement pro chain de Janssens et de ses complices. Ce pendant ce n'est pas encore devant cette cour ni dans cette session que l'innocence de Geens et des Bonné pourra être judi ciairement reconnue. Janssens et ses co accusés une fois convaincus du vol la cure de Cortenberg c'est la cour suprême qu'il doit en être référé pour la révision du procès Geens-Bonnéet c'est celle-ci de renvoyer ces accusés devant une autre cour d'assises afin d'y entendre proclamer leur innocence par le jury. Après que l'af faire aura suivi cette marche nouvelle, il restera trancher la question de savoir, si des victimes d'une erreur judiciaire par un verdict du jury sont admissibles se cons tituer partie civile et a réclamer des dom mages-intérêts charge de l'état. On vient encore d'opérer trois ar restations importantes qui se rattachent aux ramifications de la bande de faux- monnayeurs. Un ouvrier maçon, un tis serand et une journalière domiciliés Rixensart, ont été arrêtés et conduits Bruxelles, par ordre de M. le procureur du roi de Nivelles. FRANCE. paris, 5 juin. M. de Veyssière, camérier secret du pape, est arrivé Paris. Après avoir adopté successivement les articles du projet de loi sur la refonte des monnaies de cuivre, la chambre des députés a repoussé au scrutin le projet tout entier, la majorité de 158 voix contre 147. La commission du chemin de fer de Paris la frontière belge, a nommé hier M. Baude pour son rapporteur. L'enceinte continue qui s'élève l'entour de Paris, quoique beaucoup plus vaste que le mur d'octroi actuel, n'aura que 48 entrées ou pouts-levis. Le mur d'octroi en a 60. Une foule de routes et chemins sont supprimés. Les travaux de la nouvelle et seiziè me forteresse viennent d'être commencés au nord d'Aubervilliers. Cette citadelle est tracée sur une échelle vraiment for midable. On termine en ce moment le beau soubassement en marbre blanc de la fon taine dédiée Molière, rue de Richelieu. Ce sont les derniers travaux. Il n'y aura plus après cela qu'à poser les statues. La terrible maladie du croup fait aujourd'hui de grands ravages dans les hospices consacrés l'enfance. L'auteur de Lucrèce vient de retour ner Vienne (Isère). On assure qu'il a dit ses amis que la capitale ne le reverrait pas d'ici deux ans. Il paraît que ce temps lui est nécessaire pour achever une nou velle œuvre dramatique. Le Sémaphore publie sur Marie Ca- pelle des détails assez curieux qu'il dit tenir d'une personne qui a visité récem ment la maison centrale de Montpellier. Il paraît que cette femme continue de pro tester contre l'arrêt qui l'a frappée, et cherche dans les pratiques de la dévotion la force de supporter la vie. Marie Lafarge n'a pas été soumise re vêtir le costume de la maison et prendre part aux travaux imposés ses com pagnes, cause du dépérissement de sa santé; elle habite une cellule, dans la tour de l'Est; au commencement de son séjour dans la maison centrale, elle allait, le soir, respirer l'air sur la plate-forme de la tour; mais comme sa présence sur cette plate forme donnait lieu un nombreux ras semblement, composé, en grande partie, d'étudiants, qui braquaient leurs lunettes d'approche, sur la trop célèbre empoison neuse, on a dû défendre ces promenades aériennes Marie Lafarge; une jeune et pieuse personne, M"0 Collard, sa parente, a obtenu la permission de soigner la santé de la prisonnière, et de coucher dans sa cellule, où elle lui tient compagnie, pen dant une grande partie du jour. Un homme se présenta, il y a trois semaines, au bureau de la mairie de Schelestadt, déclarant vouloir faire les publications exigées par la loi pour qu'il pût se marier avec une jeune fille qu'il désigna. Quinze jours après il revint. J'ai fait, dit-il l'officier de l'état civil, publier mes de mariage avec M"8 X, il y a quinze jours, mais j'ai changé d'idée. Ce n'est plus elle que j'épouse, c'en est une autre, c'est M"e NN., je vous demande si les pièces qui ont servi pour publier mon mariage avec MUe X ne peuvent pas servir M"° NN. Non, lui répondit-on, il en faut d'autre. L'extrait de naissance de l'une et les autres pièces nécessaires ne peuvent pas servir pour l'autre. Qu'est-ce qu'il m'en coûterait pour en faire d'autres? Six francs 50 centimes. Six francs 50 cen times! En ce cas, je m'en tiens la pre mière et je l'épouse. Le bruit était répandu aujourd'hui une heure parmi les spéculateurs de la bourse réunies sur le Boulevard, que le gouvernement venait de recevoir par le télégraphe des nouvelle très-favora bles de l'Algérie. La dernière victoire remportée par le duc d'Aumale aurait décidé presque toutes les tribus environ nantes faire leur soumission et aban donner définitivement Abd-el-Ivader; mais le général Bugeaud ne se fiant pas beau coup aux protestations des chefs de ces tribus, aurait décidé que l'on conserve rait provisoirement comme otages les personnages qui ont été faits prisonniers par la division du jeune duc d'Aumale. (Corresp.) ANGLETERRE. Londres, 2 juin. Aujourd'hui a eu lieu dans la chapelle du palais de Buckingham la cérémonie du baptême de la jeune princesse, troi sième enfant de la reine. S. M. le roi de Hanovre représenté par procuration, et le prince héréditaire de Saxe-Cobourg- Gotha, représenté par le grand-duc hé réditaire de Mecklembourg-Strélitz, et la marraine la princesse de Hohenloge-Lan- genburg, représentée par la duchesse de Kent. La jeune princesse a reçu les noms d'Alice-Maud-Marie. La cérémonie, la quelle assistaient les membres du corps diplomatique, les ministres et les grands officiers de la couronne, s'est terminée 2 heures. Aujourd'hui quatre heures moins 20 minutesle roi de Hanovre est arrivé Londres bord du steamer Eagle de la marine royale. S. M. a débarqué la douane. Le roi paraissait jouir d'une bonne santé, mais il était extrêmement pâle; en effet, l'accueil qu'on lui a fait n'était pas de nature le réjouir beau coup. 7 800 personnes se trouvaient réunies sur le quai de la douane, et lorsque le roi a traversé cette foule, la tête découverte, accompagné d'un officier hanovrien, pas un chapeau ne s'est levé, pas un cri ne s'est fait entendre pour le saluer. Enfin les sufïlets et les grogne ments ont commencé et ont accompa gné S. M. jusqu'à l'hôtel de la douane. Au moment où S. M. franchissait les degrés de l'hôtel, un homme d'un ex térieur convenable a dit Ne huez pas ce pauvre vieillard, mais remerciez Dieu de ne pas l'avoir pour roi en Angleterre. Ces paroles ont été accueillies par des bravos. Jamais personnage royal arrivé en An gleterre n'a été reçu d'une façon aussi malveillante et aussi hostile. (Globe.) ESPAGNE. Madrid, 30 mai. On annonce une insurrection Malaga contre le gouvernement d'Espartero Le 23 mai, en apprenant le renvoi du ministère Lopez-Serrano et la dissolution des Cortès, tous les gardes nationaux de Malaga, par un mouvement spontané, prirent les armes et se réunirent au nom bre de deux mille sur la place de l'Hôtel de Ville; des proclamations furent répan dues, qui déclaraient la partie en danger et appelaient le peuple sa défense. La garnison composée de 900 hommes, avait été consignée; mais les officiers, exempts de cette mesure, vinrent se mêler aux miliciens. Peu après, le chef politique, le général Ramon-Cabrera, commandant la place, l'étal-major, la députation provinciale et Yayuntamiento se rendirent auprès de la garde nationale sur la promenade de l'AIa- meda. On résolut, d'un commun accord, qu'il serait créé une junte directrice de la province. Les membres de cette junte fu rent nommés dans la nuit; ils sont au nombre de 80. Un des derniers actes de la junte a été de proclamer que la province de Malaga n'obéira plus au gouvernement d'Espar tero jusqu'à ce qu'on ait rétabli le minis tère Lopez, qui a la confiance du pays; que jusques-là la garde nationale ne dépo sera point les armes. La junte appelle tous les bons Espagnols se réunir contre la coterie qui domine Madrid, et contre l'étranger. Celte proclamation est signée par le président de la junte, Sancho- Gomez, premier alcade, et par tous les membres.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 3