prirent la fuite. Ils n'ont pas été reconnus, mais il y a lieu des soupçons qui guide ront les recherches de la justice. On lit dans une correspondance adres sée de Bruxelles, en date du 3 juin, la Gazette de Cologne Les négociations ouvertes déjà depuis longtemps avec la Prusse pour l'abaisse ment respectif des tarif, paraissent, du moins en ce qui concerne quelques arti cles, sur le point d'être terminées, et il est probable que les résultats en seront bien tôt publiés; car c'est la fin de ce mois-ci qu'expire la période pendant laquelle les vins et les soieries d'Allemagne peuvent être, en vertu de l'arrêté royal du 28 août 1842, importés en Belgique aux mêmes conditions que les vins et les soieries de France. Un vol consistant en une somme de 62 francs a été commis l'hôtel du Lion d'Or occupé par le sieur de Knudde, Ostende, au préjudice de M. le chevalier Jacque De- zobze, officier supérieur vénétien. Par suite d'une prompte recherche faite par la police la somme volée a été retrou vée sur la personne nommée Louis Falla, âgé de 22 ans, né Hongarde, actuellement domestique audit hôtel. Une somme de 1,000 francs en or ainsi qu'une montre cylindre, avec chaîne de sûreté de la valeur de 315 francs, trouvées dans sa malle, ont été provisoirement sai sies. La ville de Wavre donne en ce moment un exemple de charité qui mérite d'être cité et auquel tout le monde s'empressera d'applaudir. Un habitant, nommé Domgli- bert, avait légué une maison la ville, charge de la convertir en hôpital; la va leur de ce don fut estimée 50,000 francs mais il fallait trouver les fonds nécessaires pour approprier les bâtiments leur des tination, les agrandir et les garnir ensuite du mobilier indispensable. Par les soins d'un ecclésiastique, M. l'abbé David, une quête fut ouverte dans la ville, et quatre- vingt-un mille francs furent réunis. Cette somme dépassa toutes les prévisions et permit de donner l'institution une im portance supérieure celle que les pre miers calculs lui avaient assignée. Des difficultés survinrent, il est vrai, qui pen dant quelque temps ont retardé la mise exécution des travaux; mais elles sont le vées, grâce l'intervention du bourgmes- Ire; la ville, par le moyen de la caisse communale, fait la dépense du mobilier; et tout annonce que d'ici quelques mois Wavre jouira enfin d'un établissement qui lui manquait jusqu'à présent. Des classes pauvres et souffrantes, qui vont enfin trou ver pour leurs malades un refuge toujours ouvert, béniront en même temps les au torités civiles et religieuses au concours desquelles elles doivent ce précieux adou cissement. Emancipation Un fermier du département du Nord, dont les greniers étaient infestés de cha rançons, vient d'être délivré, comme par enchantement, au moyen d'un procédé bien simple que le hasard lui a procuré et que voici Ayant fait peindre en vert un treillage dans son grenier, il l'y laissa se- cher environ deux mois; l'odeur de la peinture a fait déguerpir tous les charan çons. On sent qu'il suffit de préparer une pareille couleur et d'en induire le tour du grenier ou de la grange, si on n'a pas de portes, de contrevents ou treillages a faire peindre. Des arrêtés royaux du 2 juin autorisent: Le conseil communal de Wytschaete (Flandre occidentale), emprunter du bureau de bienfaisance de cette commu ne, l'intérêt de 4 p. c. l'an, une somme de 5,812 fr. 14 c. remboursable dans le terme de 10 ans et destinée a couvrir en partie la dépense résulter de la recon struction des bâtiments servant d'école et de logement pour l'instituteur; Le conseil communal de Wervicq (Flan dre occidentale), contracté, l'intérêt de 4 1 \2 p. c. l'an, un emprunt de fr. 28,000, remboursable dans le terme de 25 ans, partir de 1844, et destiné au paiement du contingent voté par la com mune dans les frais de reconstruction des bâtiments de l'hospice des vieillards établi dans cette localité. Nous apprenons que le ministère de la justice s'occupe activement depuis quel ques temps déjà de l'amélioration des dépôts de mendicité. A Reikhem, provin ce du Limbourg, la séparation des sexes a été introduite l'année dernière, et les femmes sont confiées aux soins d'une congrégation religieuse dite Fille de la Sainte-Croix. La condition des pauvres détenus s'en trouve sensiblement chan gée; la propreté et le bien-être ont pris la place d'une dégoûtante misère; la mora- lité, le sentiment religieux et le goût du travail ont été introduits dans la maison par ces religieuses. Le quartier des hom mes se ressent également de leur présen ce, quoique placé en dehors, de leur ad ministration. Elles y prennent soin des infirmes, et, grâce leur dévouement, le contentement y régne déjà. Ces heureux fruits, qui avaient fait l'objet des vœux de feu M. Ernst, ont été obtenus fort récem ment. Us ont, si nous sommes bien in formés, déterminé les chefs du départe ment se livrer une étude spéciale de la matière, afin de pouvoir introduire des améliorations analogues dans les autres dépôts. On nous assure que de concert avec le ouvernement provincial de notre Flan- re, le ministre conçu un projet de séparation par quartier pour le dépôt de mendicité Bruges. Nous en devrons, au nom de l'humanité et de la morale, de la reconnaissance aux autorités, si elles par viennent réaliser ce qui existe au dépôt de Reikhem. Souvent nous avons observé avec peine que le sort des malheureux, dont le seul crime consiste se trouver dans une indigence involontaire, est plus dur que celui que la justice humaine ré serve au crime dans les prisons d'état. Nouvelliste des Flandres.) On écrit de Kœnigsberg, 2 juin La tour de l'église de S^-Marie s'est écroulée ce matin vers 6 heures; heureu sement personne n'a péri, et les maisons avoisinantes n'ont que peu souffert." Les trois quarts environ de cette tour sont restés debout comme une ruine menaçan te. C'était un horrible spectacle et un objet de la plus vive inquiétude pour tous les voisins dont la majeure partie ont déjà quitté leurs maisons. Nous lisons ce qui suit dans un journal de Paris, la Presse Une société déjà florissante, bien qu'elle ne soit fondée que depuis deux ans, la Compagnie belge de colonisation, placée sous le patronage du roi Léopold, avait fait la proposition sui vante au gouvernement français, pour concourir soulager l'infortune de la Pointe-à-Pite elle offrait de permettre, tout porteur d'une commission du gou verneur de la Guadeloupe, de couper gra tuitement, dans les forêts qui avoisinent le port de Santo-Thomas, les bois de con struction nécessaires au rétablissement des habitations et des usines que le trem- des cultes et de leur exercice public, un col- le'ge échevinal ne peut pas enterrer dans la place du cimetière destinée aux catholiques, un individu que l'autorité ecclésiastique a déclaré être mort hors des lois de l'église. Aussi MM. Tielemans et de Brouckère, dans leur répertoire de droit administratif, v° ci- milièreIV, N° 4, n'hésitent pas a ensei gner, que Lorsqu'un cimetière a été con sacré un cultel'autorité civile ne doit plus désormais y faire enterrer des indivi dus que l'autorité religieuse repousse comme étrangers a la communion. Ceci est encore une conséquence de la consécrationet c'est par ce motif qu'il est nécessaire de réser ver dans tout cimetière catholique une por tion de terrain non bénie pour l'inhumation de ceux qui l'autorité religieuse refuse la terre sainte. La circulaire du ministre de l'infé rieur (8 Décembre 1828), que nous avdns citée plus haut n'est pas contraire ce prin cipe elle refuse bien l'autorité religieuse le droit d ordonner que l'inhumation aura lieu dans tel endroit du cimetière plutôt que l'autorité civile ne donne cet ordre. Rappellernns-nous que M. Auberiiori, pair de France, a proclamé ces mêmes principes dans une circulaire parfaitement motivée? Enfin, M. de Cortnenin, membre de la chambre des députés de France, a examiné la question du refus des sépultures, et il flétrit en termes énergi ques les tendances d'envahissement de la part de l'autorité sur une matière qui doit lui rester étran gère. Voici comment il s'exprime Les curés de deux communes viennent de refuser la sépulture religieuse; les maires ont fait ouvrir de vive force les portes de l'église, y ont introduit les cadavres, et après avoir mis le curé en fuite, eux ou d'autres, ont bravement en- tonné le De Profundis. Beau et grand exploit assurément! Mais me sera-t-il permis d'adresser une sim- pie question a messieurs les maires enfonceurs de porte! Si en forçant les portes de l'église, vous avez agi au nom de la loi, je vous demanderai, mes- sieurs, quelle est cette loi; car, je ne la connais pas (1), si vous avez agi au nom et a la réquisition de la foule, je vous dirai que vous deviez l'e'clai- rer et non la suivre. Suite au numéro prochain (1) 3'ai tort de dire que je ne connais pas la loi; elle existe c'est la loi républicaine du 18 Germinal au X sur le concordat. Mais il est bon de la lire avec précaution et en y faisant d'après la nouvelle jurisprudence municipale, les variantes qui suivent art. 6. 11 y aura recours au conseil d'£tat dans tous les cas d'abus de la part des su périeurs, et autres personnes ecclésiastiques (lisez les parties plaignantes seront jugés), g. Il y aura pareillement recours au conseil d'État s'il est porté atteinte la liberté que les lois et règlements garantissent aux ministres des cultes (lisez la liberté des ministres des cultes n'est pas garantie). 14. Les Évèques veilleront au maintien de la discipline dans leur diocèse (lisez les maires veillerontetc.). 3o. Les curés seront soumis aux Évèques dans l'exercice de leurs fonctions (lisez seront soumis aux maires). 3i. 11 n'y aura qu'une liturgie pour toutes les églises catholiques de France (lisez il y aura deux liturgiescelle des curés et celle des maires46. Le même temple ne pourra être consacré qu'au même culte (lisez si ce n'est au culte des maires) g3. Les édifices destinés au culte catholique seront mis la disposition des Évèques (lisez des maires). (Vote de M. DE tORUli-MX.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 2