ment hier,) pour l'élection d'un représen
tant et d'un sénateur. Dans quelques sec
tions on a eu de la peine composer les'
bureaux; des 2514 électeurs qui s'étaient
présentés hier, 948 seulement ont pris
part aujourd'hui au scrutin on comptait
peine 240 électeurs de la campagne.
Plusieurs protestations ont été remises aux
différens bureaux contre l'ajournement
du scrutin.
Le résultat a donné pour le sénat 789
voix Mr Claes-De Cock, et 152 Mr Yan
Saceghem; pour la chambre 816 voix Mr
D'Elhoungne, et 128 Mr Hye-Hoys.
Dans une réunion préparatoiretenue
le 11 Juin 1845, quelques anciens frères
d'armes, qui ont servi sous les drapeaux
de l'armée Française jusqu'en 1815, et qui
désirent se procurer, par des réunions ha
bituelles, l'occasion de renouveler de
grands et glorieux souvenirs, ont, usant
de la prérogative accordée par l'article 19
de la constitution, résolu d'inviter les bel
ges d'une conduite irréprochable résidant
Ypres et dans la Banlieue, qui ont servi
sous les drapeaux de l'armée Française,
pendant la période de 1792 1815, se réu
nir dimanche 25 juin 1843, cinq heures de
relevée l'estaminet le Parnassus-Hof, pe
tite place Ypres, l'effet d'y statuer sur
l'organisation de la société fraternelle et
philantropique' des anciens frères d'ar
mes des armées Françaises.
Avant-hier, les sergents de la police de
cette ville, ont en vertu d'un mandat de
dépôt, arrêté et conduit en la maison d'ar
rêt le nommé Ive Verslyperepris de jus
tice, prévenu de tentative de vol commis
Brielen.
Les accises de la Flandre-Occidentale,
pour le 3me trimestre 1843, s'ouvriront
Bruges, le 17 juillet, sous la présidence de
M. le conseiller Delcourt.
Un centenaire, âgé de cent trois ans et
un mois, est mort, le 4 de ce mois, au
hameau de Chardeneux, canton de Ciney.
Ce vieillard se nommait Jean-François
Rouvroy; il était toujours occupé des
travaux de la campagne, n'avait jamais
été malade, était fonctionnaire communal
même avant 1789, et avait donné sa dé
mission d'échevin de sa commune seule
ment en 1837.
Gand, 14 juin. On nous rapporte
que le nommé Yan De Moortele, colonel
de la garde civique Bottelaere, a insulté
hier un ecclésiastique de la manière la
plus scandaleuse dans la cour du tribunal
civil. A l'heure où le ballotage devait avoir
lieu, il s'est approché de cet ecclésiasti
que et a voulu lui donner un billet. Celui-
ci l'a poliment refusé, et ce refus a provo
qué de la part du sieur Yan De Moortele
une exaspération qui a excité le dégoût
de tous les honnêtes gens. Il a accablé le
prêtre d'insultes et d'outrages, et c'est
avec peine que celui-ci a pu se soustraire
aux excès de ce soutien de la coalition.
Une lettre de Vienne annonce comme
certain le mariage du prince Albert, fils
aîné de l'archiduc Charles, avec la prin
cesse Hildegarde de Bavière.
Le conseil communal de Namur, dans
sa séance du 12 juin, a nommé les mem
bres de la dépulation chargée d'aller sol
liciter du Roi et de la Reine la faveur de
leur présence l'inauguration du chemin
de fer ce sont MM. Dufer, bourgmestre,
Douxchamps et Raymond, échevins.
Quant l'époque précise de l'inaugu
ration, tout porte croire qu'elle est tou
jours fixée, au 9 juillet. M. Wautlet,
échevin, a dit au conseil qu'il avait eu
sous les yeux une lettre du ministre des
travaux publics, adressée M. l'ingénieur
O'Sullivan, et dans laquelle celui-ci était
invité presser l'exécution des travaux,
de manière ce que la voie puisse être
livrée pour l'époque précitée.
Le 12 de ce mois, une femme de Liège
s'est accouchée l'hospice de la Maternité
d'un enfant qui a deux têtes. Cet enfant
est vivant, mais la malheureuse mère est
en danger de mort.
Dans le courant de la semaine passée,
est né au Vossenholprès de Maldeghem,
un enfant du sexe masculin ayant quatre
bras et quatre jambes.
Deux bras et deux jambes ont été
amputés L'enfant jouit d'une santé
parfaite.
Par arrêté de M. le ministre d'état gou
verneur de la Flandre-Occidentale, le pas
sage sera interrompu au pont de l'Union
situé sur la route de Nieuport par Ghis-
telles Bruges, partir du 16 du courant
jusques et y compris le 29 août suivant.
Les eaux de la rivière l'Yser seront
baissées jusqu'à 70 centimètres au-des
sous de la côte d'été, depuis le 18 du
courant jnsqu'au 17 juillet inclusivement.
Coirtrai. On vient de retirer du fossé
de la ville la porte de Menin un garçon
de 15 ans, qui y était tombé en coupant
du graïeul qu'il comptait vendre en ville
pour la procession de dimanche prochain.
Nous regrettons de ne pas pouvoir citer le
nom de la personne qui s'est dévouée pour
sauver la vie cet enfant qui était en
grand danger de la perdre.
Une commission est allée aujourd'hui
offrir l'honorable M. Doom, curé Ruys
selede, comme témoignage de la recon
naissance publique pour les éminents ser
vices qu'il rendit la ville pendant 18
années de séjonr et de dévouement les
objets d'argenterie dont l'acquisition a été
faite au moyen des fonds provenant d'une
souscription ouverte cette fin.
(Petites Affiches.)
On écrit de Bruxelles, 16 juin
Une collecte a été faite dans l'enceinte
de la cour d'assises pour Bonné père et
fils et Geens, qui ont été condamnés
mort pour le vol commis la cure de Cor-
tenberg. Us ont été confrontés, dans l'au
dience de ce jour, avec Janssens et compli
ces. Us étaient vêtus d'une blouse bleue.
Mercredi matin, vers huit heures, un
officier d'arrillerie en garnison Namur,
se fit conduire en voiture de Louvain jus
qu'à près de Cortenberg, la drève qui
conduit au château d'Everberg, où il des
cendit et donna deux pièces d'or au co
cher. S'étant dirigé vers le bois voisin, il
se pendit un arbre au moyen de son
mouchoir. Au moment où l'on vint pour
lui porter secours, il donnait encore quel-
accuser un changement complet de manière, chan
gement qui se manifeste progressivement dans
toutes les œuvres postérieures du peintre, par
exemple, dans le portrait remarquable de Mm°
Ivveins-Cailleau.
Nous venons de trouver une nouvelle preuve
de cette assertion dans le tableau de famille de
M Coppieters. Ce groupe charmant exclut les cri
tiques et mérite les éloges qui précèdent.
Quel spectacle plus intéressant, plus capa
ble de produire en nous les émotions les plus
tendres, que celui d'une mère entourée des
naïves caresses que lui prodiguent ses enfants et
auxquelles elle répond par l'expression d'un bon
heur sans mélange!
Or, telle est l'une des récentes productions de la
palette de M. Bôhm. Il ne s'est point borné, cette
fois surtout, a tracer des formes matérielles, mais
il a peint avec une fidélité étonnante, les plus belles
qualités de l'âme, les plus exquises jouissances du
cœur.
Saisissons ce moment pour constater que M.
Auguste Bôhm, dans un autre genre il est vrai,
marche avec ardeur et succès sur les traces de son
père.
Nous avons rendu compte, il y aura bientôt un
an, du tableau qu'il a exposé a Bruxelles Vue
des bords de [Yvette (vallée de chevreuse.) Il
contenait les germes d'un brillant avenir. Les criti
ques les plus difficiles n'y ont point trouvé a redire
si ce n'est que le premier plan et le dessin des ani
maux étaient défectueux. La précipitation qu'a
vait dû y mettre l'auteur en était selon nous la
principale cause.
Aujourd'hui, M. Auguste Bôhm vient d'en
voyer pour l'exposition de Bruges un paysage qui
a été exposé a Paris, au salon du Musée royal,
ouvert le i5 mars de cette année. C'est une vue
des Vaux-de-Cernay Seine et Oise), n° io3 du
catalogue. Plusieurs journaux de France en ont
parlé d'une manière flatteuse pour le peintre. Le
Journal des Beaux-Arts, et VArt en province
en ont demandé des dessins.
Nous avons examiné cette composition en regard
de celle de l'année passée.
Malgré notre enthousiasme pour le premier ta-
bleau, nous avons dû reconnaître que le deuxième
lui est de beaucoup supe'rieur.
La perspective y est merveilleuse, les arbres
sont irre'prochables. Le ciel naturellement nuancé
depuis le zénith jusqu'à l'horizon se reflette dans
une eau parfaitement transparente. Les yeux se
reposent doucement sur cette verdure veloutée.
Les teintes sont naturelles et chaudes, peut-être
un peu trop chaudes nous sommes si habitués
aux fraîches campagnes, que nous croyons diffici
lement a la vérité d'une brûlante atmosphère.
Nous avons déjà conseillé antérieurement M.
Bôhm fils de ne point s'écarter de la nature. Au
jourd'hui, tout en le félicitant de ses efforts, nous
insisterons de nouveau sur ce point. Qu'il se
garde de suivre l'exemple de ces artistes parisiens
qui font des paysages de convention pour ceux
qui passent leur vie dans l'air suffocant des sa
lons, et qui n'ont jamais admiré les effets simples
et majestueux qui abondent sur notre globe.
Dans l'intérêt des deux artistes et de l'art lui-
même, nous exprimons le vœu que les propriétaires
leur permettent d'envoyer l'exposition de Bru
ges leurs œuvres principales.