purifier au moyeu du chlorure, comme
l'exigent les règlements, on s'est contenté
d'en détacher les parties infectées; puis
on les a laissées sur le port. Il est crain
dre que la chaleur n'augmente les dangers
de l'infection. (Lloyd.)
FRANCE. paris, 20 juin.
Le roi n'est pas venu Paris depuis
quelques jours; mais les visites des minis
tres Neuilly sont très-fréquents.
M. le jeune duc de Montpensier par
tira pour le midi de la France aussitôt
après l'arrivée Paris de M. le prince et
de Mme la princesse de Joinville.
On nous assure que le nombre des
agens de Marie-Christine qui ont été ex
pédiés en Espagne par l'ex-reine régente
est de 14-, parmi lesquels se trouvent prin
cipalement MM. Narvaez et Cordava. MM.
de Toreno et Martinez de la Rosa restent
auprès de Marie-Christine, dont ils sont,
comme on sait les conseillers intimes.
Un grand nombre d'ouvriers termi
nent aujourd'hui la chapelle S'-Ferdinand,
Sablonville, sur le lieu où M. le duc
d'Orléans rendit le dernier soupir. La
forme de ce monument est une croix la
tine. Il sera placé, l'intérieur, un groupe
représentant le prince expirant dans les
bras de la religion. Cette chapelle sera
inaugurée le 13 juillet, anniversaire du
malheureux événement dont elle consacre
le souvenir; elle a 20 mètres de longueur
sur 10 mètres de large, l'architecte y a
marié le style grec au style gothique.
La ville de Montdidier (Somme) érige
une statue en bronze Parmentier, ce
savant illustre qui introduisit en France
la culture de la pomme de terre, et auquel
l'infortuné Louis XVI disait La France
vous remerciera un jour d'avoir trouvé le
pain du pauvre.
M. Holesini de Sautet, ancien officier
supérieur dans l'armée belge, fut attaqué,
dimanche dernier Bordeaux, entre 10
et 11 heures du soir, par un individu qui
le frappa au-dessous de l'œil droit avec
un instrument tranchant. M. de Sautet fut
transporté chez lui. Le lendemain, deux
individu sous prétexte de lui rendre visite
s'introduisirent dans sa chambre quel
ques instants après, des cris A l'assassin!
se firent entendre dans l'appartement;
mais ces deux hommes prirent la fuite,
avant que les personnes de la maison
pussent les arrêter. La justice informe
sur ce double événement.
La reine Marie-Christine a manifesté
il y a quelques jours son intention de
quitter Paris pour se rapprocher des fron
tières d'Espagne. Mais il paraît que M.
Guizot l'en a dissuadée en lui faisant en
tendre qu'il en résulterait certaines récla
mations de la part de l'ambassadeur anglais
et du chargé d'affaires d'Espagne, et que
le gouvernement français serait forcé de
prendre certaines mesures qui pourraient
ne pas lui être agréables. (Corresp.)
Les voitures qui doivent ramener
Paris S. A. R. Mgr. le duc d'Aumale sont
parties hier pour Toulon. On dispose cel
les qui iront chercher Brest le prince et
la princesse de Joinville.
Un banquier de Paris a reçu il y a
peu de jours une lettre de M. Boyer, ex
président d'Haïti; il paraît qu'il n'y est pas
du tout question de sa prochaine arrivée
en France. Il veut rester près de l'île d'Haï
ti afin d'être même de surveiller les évé
nements.
Un des plus éminents partisans de
l'ex-président Boyer, proscrit par le nou
veau gouvernement d'Haïti, est attendu
très-prochainement au Havre. C'est M.
Séguy Yillevaleix, mulâtre, qu'on a déjà
vu Paris, lors des négociations qui furent
ouvertes pour obtenir la reconnaissance
de la république haïtienne par la France.
M. Séguy Villevaleix entra, en 1812, l'é
cole normale où il s'est trouvé le condisci
ple de M. Cousin et de M. Villemain.
M. le baron de Pompejac, maréchal
de camp en retraite, est décédé il y a quel
ques jours aux environs d'Alger, l'âge
de 80 ans.
M. le baron Chapelle, maréchal de
camp, est mort hier Paris.
M. le marquis de Murât, gendre du
maréchal du de Broglie, est mort le 14
l'âge de 81 ans.
Jamais il n'avait été délivré autant
de passeports que celte année pour l'étran
ger au ministère des affaires étrangères.
Depuis deux mois et demi il en a été pris
près de trois mille.
On lit dans le Charivari Nous pou
vons donner comme certain que le conseil
des ministres a délibéré, il y a quelques
jours, sur la proposition faite par un des
membres, de poursuivre le Journal des
Débats et M. Sue, pour la publication des
Mystères de Paris.
Soit pour éviter le risible scandale
d'un procès fait au Journal des Débatssoit
pour toute autre raison, la majorité ne
s'est pas prononcée pour l'affirmative.
Un affreux événement vient de frap
per lord Cowley dans sa famille. Son fils
aîné, l'honorable M. Wellesley, accompa
gné de sa femme et de ses enfants, revenait
de Stuttgard, où il est chargé d'affaires,
pour passer l'été Paris, où un apparte
ment avait été préparé pour lui au château
de S'-James, que M. l'ambassadeur d'An
gleterre a loué pour la belle saison.
La calèche dans laquelle était le jeune
lord et ses enfants, relayait Château-
Thierry, hier dans l'après-midi, et les che
vaux venaient d'être lancés, quand sa fille,
jeune enfant de sept ans, qui jouait debout
devant la portière qui, par malheur, n'é
tait pas bien fermée, est tombée de la voi
ture sur le pavé, et est restée sur le coup,
sans avoir même été atteinte par les roues;
elle est morte par le seul effet de la chute,
qui a occasionné une fracture du crâne.
Cette douloureuse nouvelle a été apportée
par un courrier arrivé la nuit dernière au
château de Saint-James. Lord et lady Cow
ley, sont aussitôt partis pour Château-
Thierry.
On écrit de Toulouse, 18 juin
Hier soir, sur les huit heures, une partie
de la voûte qui supporte les cabinets de
l'ancien observatoire s'est écroulée en bri
sant le plancher sur lequel elle reposait
le carrelage supérieur seul est resté en
l'air, bien qu'il supporte une cloisin. On
craint avec raison que le vent ou le moin
dre ébranlement ne détruise cette espèce
d'équilibre et n'occasionne des accidents
déplorables.
On lit dans le Droit
II y a trente ans environ, une dame
Cottin fut assassinée dans la commune de
Garches, près Saint-Cloud. Peu de temps
auparavant, cette dame avait vendu quel
ques terres en viager. Les nommés Boudin
et Dorange, acquéreurs de ces biens, fu
rent soupçonnés d'avoir commis ce crime
et arrêtés avec toute leur famille. Leur
détention dura fort longtemps, une femme
resta une année en prison, et y accoucha.
Mais enfin, ces deux familles furent mises
en liberté, faute de preuves suffisantes.
Depuis cet époque, ce crime est resté im
puni, et il avait été presque oublié, lors
qu'on apprit, que le coupable venait de
mourir après avoir avoué son crime un
ami. Cet homme avait jusqu'alors, habité
la commune de Saint-Cloud, où il avait
exercé un commerce assez considérable,
et qui lui avait permis d'établir honorable
ment ses enfants.
La personne qui il a dévoilé son crime
sous l'empire des remords, qui l'acca
blaient, retenue par la crainte de couvrir
d'opprobre une famille sans reproche, et
cependant désireuse de faire tomber le
doute qui planait sur des têtes innocentes,
cette personne, convaincue enfin que dans
notre siècle, plus que jamais, les enfants
ne portent plus la peine d'une infamie pa
ternelle, s'est décidée rompre le silence
et réhabiliter dans l'opinion publique les
familles Boudin et Dorange.
La plupart d'entre eux vivent encore,
mais ils sont dispersés. Puissent-ils ap
prendre que si la justice des hommes se
trompe quelquefois, la justice de Dieu,
bien que tardive, veille toujours pour les
innocents.
ANGLETERRE. Londres, 19 juin.
Hier, jour anniversaire de la bataille de
Waterloo, les troupes ont monté la garde
aux divers postes avec des couronnes de
lauriers leurs drapeaux.
Le ministère, quoique appuyé par
une majorité incontestable et puissante
dans le parlement, vient d'être obligé de
retirer le bill sur l'éducation des enfants
dans les manufactures. Ce bill était un
grave sujet de discorde dans le sein de
l'église anglicane. Craignant de provoquer
quelque nouveau schisme, le cabinet a
prudemment battu en retraite.
Voici quatre ou cinq ans que cette ques
tion est pendante, sans qu'on puisse trou
ver une solution satisfaisante; c'est qu'elle
touche toutes les passions religieuses de
l'Angleterre.
La publication du sermon du docteur
Pusey est encore retardée, par suite d'une
grave maladie dont vient d'être atteint le
savant docteur.
Dans la séance du 29, la chambre
des communes, sir Peel, sur l'interpellati
on de M. Ilindley, relative aux affaires
d'Espagne, a déclaré que le gouvernement