No 2685. 26me année. 7PB.ES, 28 JUIN. Le Progrès vient de répondre notre article relatif la procession de la Fête- Dieu. Il se plaît révoquer en doute la dispense accordée spontanément, il y a plusieurs années, par le chef actuel de l'autorité civile M. le doyen; insinuant assez par là qu'aucun blâme ne peut tom ber sur l'autorité religieuse du moment qu'il est prouvé que ladite dispense a été octroyée réellement. Or, nous sommes au torisés déclarer de nouveau que les cho ses se sont passées comme nous l'avons dit déjà. Nous en appelons la véracité de notre bourgmestre, nous en appelons au témoignage de nos conseillers commu naux, au moins de ceux d'ancienne date. Tout le monde sait que cette dispense a été l'unique raison pourquoi depuis 5 ou 6 années une invitation en règle de la part du clergé ait été omise. D'ailleurs, la forme dubitative seule qu'emploie notre confrère en qualifiant notre assertion de hasardée, devrait suffire pour justifier complètement l'autorité re ligieuse aux yeux de tout homme impar tial. Notre contradicteur a eu, en effet, assez de temps pour s'enquérir de la vérité du fait avancé par nous. On peut même tenir pour certain qu'il n'y a pas manqué. Nous sommes donc autorisés conclure que la conviction où il est que notre asser tion a été hasardée, dit trop ou trop peu. Mais n'était-il pas préférable d'observer les formes prescrites par les lois? Soit, mais, dans ce cas, nos magistrats ne de vaient pas se contenter, ce semble, de pro tester contre l'omission de ces formes d'une manière tacite. Révoquer tacitement une dispense dont on avait usé plusieurs fois sans contradiction aucune, publier cette révocation tacite le jour même que la procession devait avoir lieu, et cela dans une feuille souverainement antipa thique au clergé, certes c'est là un procédé fort peu délicat; et l'on ne peut guère s'é tonner, après cela, que des commentaires désagréables pour nos magistrats aient circulé parmi les fidèles. Nous espérons qu'un événement aussi fâcheux ne se renouvellera plus l'avenir. Connaissant les intentions du conseil com munal, 1 autorité religieuse s'empressera d'observer les formalités requises et nos magistrats, de leur côté, se rendront vo lontiers sans doute a l'invitation qui leur sera faite. Si le Propagateur n'obtient pas la con fiance de nos conseillers communaux tan dis que le Progrès reçoit souvent des mar- ques de leur faveur, c'est, assure ce journal, que nous maltraitons autant que possible l'administration qui régit la ville. Voilà une assertion bien gratuite, s'il en fut ja mais. Nous nous sommes permis, sans doute, de critiquer quelques actes émanés de notre conseil communal, notamment ceux concernant l'instruction moyenne donnée aux frais de la commune. Mais nos magistrats sont-ils donc infaillibles? En prouvant la dernière évidence qu'ils ont commis des fautes, n'avons-nous pas droit leur estime, sinon leur reconnaissance, pour leur avoir dit la vérité avec franchise? Hélas! entendre le Progrès, on dirait que pour' mériter la bienveillance de certains magistrats il faut les applaudir lors même qu'ils froissent les intérêts les plus chers de leurs subordonnés. Si ce rôle convient au Progrèsil répugnera toujours au Pro pagateur. L'Indépendant cesse de paraître partir du 1er juillet prochain. Là dessus maintes clameurs parmi les organes de la presse libérale. Depuis l'Observateur jusqu'à ses plus minces copistes des provinces ce ne sont que cris d'indignation contre M. No thomb, qui, selon eux, en tuant une feuille si dévouée la faction libérale commet un affreux crime de lèse-liberté. Ces incrimi nations sont-elles fondées? Qu'on en juge d'après les lignes suivantes que nous em pruntons au Courrier belge. La question de l'Indépendant peut se réduire des termes fort simples 1° Il est constant que l'Indépendant ap partenait M. Nothomb. 2° Il est reconnupar ceux-là même qui prennent fait et cause pour l'Indépen dant, que cette feuille était devenue un journal dopposition M. Nothomb, propriétaire dudit jour nal, a jugé propos de faire cesser la pu blication de son journal. C'est un acte de propriété et non de pouvoir. Il existe en Belgique plusieurs jour naux qui appartiennent également plu sieurs propriétaires, et dont un seul ac tionnaire s'est emparé pour leur donner une direction entièrement contraire la volonté des autres actionnaires, qu'on n'ose pas réunir. L'Observateur s'indigne, mais peut-être y a-t-il au fond de cette indignation quel- qu'appréhension pour lui-même. Ceux qui emploient en ce moment cette feuille, au profit de leur haine et de leur ambition, craignent-ils peut-être que les fondateurs actionnaires, restés proprié taires, ne se réunissent et ne prennent l'égard de l'Observateur une mesure analo gue celle que le propriétaire de l'Indépen dant, M. Nothomb, a prise l'égard de ce journal? Nous n'en dirons pas davantage pour le moment; nous nous bornerons pu blier le contrat de fondation de l'Observa teur. Les clauses de ce contract n'offrent rien de remarquable. Les contractants sont au nombre de vingt-sept, parmi lesquels on remarque plusieurs noms qui jurent un peu avec la politique de l'Observateur. En revanche on n'y trouve pas ceux de MM. Lebeau, Devaux, Rogier et Verhaegen, la cause desquels ce journal se montre au jourd'hui si dévoué et dont il reçoit des inspirations. Il n'est pas impossible que des modifications aient eu lieu dans le per sonnel des actionnaires; ce qui nous por terait le croire, c'est que plusieurs des anciens actionnaires ont prouvé depuis, par leurs actes et par leur langage, que la conduite de l'Observateur n'obtient pas leur assentiment. Nous ne sommes pas initiés aux petits mystères de la presse opposan te, et nous ne nous soucions nullement de l'être; mais il nous paraît que c'est pour l'Observateur une position étrange de comp ter parmi ses propriétaires des hommes dont il est loin de posséder les sympathies. Les fautes nombreuses que ce journal a commises ont dû lui aliéner bon nombre de libéraux modérés. Nous répéterons ce propos un on dit qjji-"Tj£I^«rvenu jusqu'à nous, c'est que /CeCtaiûe itetW, qui a bruit par ses doctrines, a wftf fqndatQVs et pour bailleùrside fondÊhdes persôjjjîïé* qui y On s'abonne Ypres, Grand'- Flace, 34, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Boyau me. 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Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 1