aussi n'approuvent pas la marche politi
que de ce recueil. On voit que l'Indépen
dant n'est pas la seule publication qui ré
ponde mal aux intentions de ses patrons.
Un pareil état de choses ne laisse pas d'être
assez singulier.
1TÈCB.0L03-IS.
On mande de Gand, le 25 juin La
description des fêtes brillantes qui vont
avoir lieu, a vivement excité la curiosité
des autres villes. Les plus petites places
étaient depuis quelques jours retenues
dans tous les hôtels; aussi hier et aujour
d'hui les stations du chemin de fer ont été
encombrées d'arrivants de douze quinze
lieues la ronde. Tous les établissements
et les magasins font une récolté a laquelle
ils ne s'attendaient pas; les particuliers
seront richement indemnisés des dépenses
de la commune. Aussi l'élan est général
pour contribuer l'éclat de ces journées
qui prouveront que dans nos vieilles et
riches communes flamandes le peuple a le
génie inné des fêtes.
On écrit de Bruxelles, 26 juin
Les actionnaires de la Banque de Bel
gique seront convoqués sous peu de jours
en assemblée générale, afin de présenter
au gouvernement des candidats pour les
places vacantes de deux administrateurs
par suite de la nomination de MM. Des-
werte et Desmaisières, l'un la direction
de cette banque, l'autre au gouvernement
de la Flandre-orientale.
FRANCE, -r- paris, 25 juin.
On attend LL. AA. RR. le prince et la
princesse de Joinville vers la fin de ce
mois. M. le lieutenant-général baron Ay-
mard, pair de France et aide-de-camp du
roi, est parti hier pour Brest. Quatre
voitures de la cour, qui devront servir
LL. AA. RR. le prince et la princesse et
leur suite, se rendent Brest avec leur
équipage.
Le prince de Ligne, ambassadeur de
Belgique en France, vient d'arriver
Paris.
On a encore essayé depuis quelques
jours jeter de l'inquiétude dans la popu
lation sur la santé du'roi. Les bruits pa
raissant avoir pris leur source dans la
présence Neuillyde plusieurs médecins;
mais nous apprenons que la position du
roi n'offre aucun danger. S. M. vivra long
temps encore avec l'infirmité (hydropisie)
qui nécessite des opérations tous les deux
ou trois mois. (Correspondance.)
U y a peu de nouvelles d'Espagne
aujourd'hui. On dit seulement que le gou
vernement a reçu la nouvelle du départ
d'Espartero de Madrid pour Lerida.
Le bruit est répandu dans le fau
bourg Saint-Germain, que le duc de Bor
deaux, en quittant Padoue, doit aller
passer quelque temps Turin.
La chambre des députés n'aura pas
terminé ses travaux avant les premiers
jours du mois prochain.
U vient d'arriver Marseille 4 belles
juments que le vice-roi d'Egypte offre en
J cadeau Louis-Philippe. Ces juments sont
dit-on, bien supérieures au premier envoi
de chevaux fait par Méhémet-Ali.
La reine de Madagascar vient d'é
lever un Français, M. de Lastelle, la
dignité de prince. M. de Lastelle, associé
de la maison Rontaunay, de Bourbon, a
fondé sur la côte orientale plusieurs éta
blissements utiles et développé la produc
tion dans le pays. U fabrique du sucre et
des spiritueux et fait de belles plantations
de cocos et de caféiers. Depuis quatorze
ans il a rendu de vrais et importants ser
vices au pays.
Un orage vient de porter la désola
tion dans un grand nombre de communes
du département de Maine-et-Loire. La grê
le n'a rien épargné sur son passage; les
froments, les seigles, les prairies, les ar
bres fruitiers, tout est dévasté. De très-
gros arbres ont été déracinés et transpor
tés quelque distance de l'endroit où ils
étaient plantés. Il ne reste pas un bour
geon dans les vignes atteintes par le fléan.
On lit dans le Journal des Débats
Malgré les soulèvements de plusieurs
villes, auxquelle on ajoute aujourd'hui
Huesca, Teruel, Morella, la seule insur
rection sérieuse est celles de Catalogne.
Elle exige un grand déploiement de forces,
surtout dans le cas où il faudrait faire le
siège de Barcelone. Ce siège ne sera pas
nécessaire, tant que le fort Montjouy,
tiendra pour Espartero. Mais les lettres de
Barcelone expriment l'espoir de sa reddi
tion par la garnison même. Chaque jour
les soldats soulevés de Barcelone font des
allocutions ceux du Montjouy du pied
des remparts, et les engagent revenir en
ville pour profiter des largesses de la
junte. On doit craindre que ces excitations
continuelles ne finissent par entraîner une
défection complète; quelques soldats de
Montjouy ayant déserté le fort.
Voici un trait de piété filiale qui mé
rite d'être rapporté
M. Dennery, agent d'affaires Douai,
venait de passer contrat chez M. Allard
notaire, avec un jeune ouvrier de cette
ville, nommé Delplanque, qui entrait au
service en qualité de remplaçant. Se fiant
sur le caractère et sur la probité du jeune
homme, M. Dennery avait consenti lui
compter 1,200 fr. aussitôt après la signa
ture de l'acte.
Tous deux, au sortir de l'étude du no
taire, se dirigent vers une auberge voisine
où le père du remplaçant avait été prié de
les attendre, et là, en présence de plu
sieurs témoins qui nous ont raconté le
fait, l'ouvrier, s'approchant d'un vieillard
dont l'extérieur porte l'empreinte de la
souffrance et de la misère, lui dit
Tenez, mon père, voilà pour vous;
prenez ces douze cents francs et qu'ils
servent soulager votre pauvreté; moi,
je vais être soldat, je n'ai pas besoin
d'argent, puisque mon pain m'est assuré.
Une action, aussi généreuse, n'a pas
besoin de commentaires.
Le prince et la princesse de Joinville
sont attendus Londres dans une dizaine
de jours.
La commune de Boesinghe vient d'être plongée
dans le deuil par la mort de Mr V.-J. Delebecque,
curé de cet endroit depuis 181 x.
Né a Warnêton sud le 18 décembre 1772
il se destina de bonne heure a l'état ecclésiastique.
Il fit avec succès une partie de ses études a l'uni
versité de Douai et fut ordonné prêtre a Eminarich
le 25 mars 1798. Envoyé en 1800 pour desservir
simultanément, d'abord les paroisses de Leffinghe
et de Steene, puis celles de Slype, Moere et
Zande, il fut arrêté dans cette dernière par les
satellites du gouvernement persécuteur d'alors,
et, sur son refus de prêter un serment impie,
jeté dans un cachot a Ostende. Le concordat
ayant rendu la paix h l'Église. M' Delebecque
fut nommé en 1802 vicaire Pitihem et transféré
l'année suivante en la même qualité Rumbeke.
En 1809 il fut envoyé comme desservant a Oost-
bourg (Zélande), l'époque du siège de Fles-
singhe. C'est la qu'en récompense du zèle avec
lequel il remplit les fonctions de son ministère
auprès des soldats décimés par la fièvre des pol-
dres, Napoléon le nomma, en 1811, chevalier
de la Légion d'honneur. M* Delebecque n'avait
aucunement recherché celte distinction. Aussi,
lorsqu'on lui proposa de prêter le serment exigé
de tous les légionnaires, il refusa sans hésiter parce
qu'il était contraire a ses convictions réligieuses
suivant en cela l'exemple de son évêque, Mgr. De
Broglie. Il ne reçut point les insignes de l'Ordre.
Un plus long séjour dans le pays de Cadzand
devant entièrement ruiner sa santé devenue déjà
très-chancelante, Mgr. De Broglie nomma Mr De
lebecque h la cure de Boesinghe le 26 mars 1811.
Pendant tout le temps que ce digne curé a
gouverné cette importante paroisse, c'est-a-dire,
pendant 32 ans, il a donné l'exemple de toutes
les vertus. A une haute piété il joignit une
ponctualité extraordinaire dans l'accomplissement
de ses fonctions pastorales Dans les circonstances
difficiles où il s'est trouvé pendant sa longue
carrière, il a fait constamment preuve de pru
dence h la fois et de fermeté. D'un caractère
franc et loyalil était sincèrement aimé de tous
ses confrères. Ses paroissiens riches trouvaient
en lui un guide sûr, les pauvres un soutien,
les affligés un consolateur, tous un père et un
ami. Mais c'est surtout le zèle pour la splendeur
de la maison de Dieu qui semble avoir été sa
vertu dominante. On peut dire sans exagérer
que l'église de Boesinghe, quant h l'intérieur,
presque entièrement changé de face par les
soins de Mr Delebecque.
C'est dimanche dernier que cet excellent curé,
après une courte mais douloureuse maladie, a
été enlevé a la vénération et l'amour de ses
ouailles a l'âge de 71 ans. La veille de sa mort il
a eu la consolation de voir pour la dernière fois
son vénérable neveu, Mgr. l'évêque de Gand.
Communiqué.
Dimanche 25 de ce mois, a eu lieu en cette
ville, un concours de Pigeons voyageurs, de la
société de l'Eclaireur de Noë, sept pigeons appar
tenant aux différens confrères ont été lâchés
Londres h 10 heures du malin, un seul est rentré
le même jour h 4 \li heures de relevée, apparte
nant a M. L. Bouckenaere, président de la société,
le quel a remporté le premier prix consistant en
un service en argent de la valeur de 35 francs,
c'est aussi M. Bouckenaere qui a gagné le 2m* prix
étant une médaillé en argent de la valeur de 25 fr.
par son pigeon qui est rentré mardi 27 courant h 7
heures du matin.
ANGLETERRE. Londres, 22 juin.