de distance de là et la pensée se porte in
volontairement vers la bataille des épe
rons.
Cependant les pièces de monnaie parais
sent plus récentes; quoique jusqu'ici on
ait eu de la peine les déchiffrer complè
tement, on y remarque néanmoins claire
ment une croix qu'on prend pour la croix
de Bourgogneet sur l'une de ces pièces
on découvre distinctement, les lettres,
AUST. Qui sans doute se rapportent
l'Autriche. On doute aussi que les débris
organiques se fussent si bien conservés,
s'ils dataient du commencement du 14me
siècle. Dans le même jardin et peu de
distance de là on a trouvé il y a 6 mois
un cruchon portant le mot flamand KAN
qui fait supposer que ce cruchon aussi
bien que ceux qu'on a trouvés en dernier
lieu servait la boisson des soldats, de
même que les pots qu'on y a également
exhumés servant probablement contenir
leurs aliments. Le mot KAN ferait donc
penser que ce sont des soldats flamands
qui y ont été enterrés peut-être seuls peut-
être pêle-mêle avec d'autres. Enfin si
c'étaient des soldats ennemis qui auraient
été inhumés, est-il probable qu'on aurait
prescrit des prières pour le repos de leur
âme et que ce pieux souvenir se serait
conservé dans le couvent?
Quoiqu'il en soit, ces découvertes sont
très-intéressant et pourraient devenir pré
cieuses pour l'histoire. Il serait désirer
qu'on fît des fouilles dans l'emplacement.
La section du chemin de fer qui s'étend
de Lille Roubaix a été hier pour la pre
mière fois livrée la circulation, sans fête
ni cérémonie. Cette nouvelle ouverture est
assez intéressante pour les voyageurs, car
la sujétion d'un transbordement, d'une
visite douanière et de l'usage des ancien
nes messageries leur faisait perdre entre
Roubaix et Lille un temps relativement
considérable.
C'est au pont du Lion d'Or, un quart
de lieue de la ville, qu'est établie la station
provisoire; elle se trouve située peu près
au sommet de la courbe que décrit le
grand déblai de Mons-ea-Barceultout
côté de la chaussée.
Dès présent, le négociant lillois peut
dans la même journée aller passer quatre
heures Anvers et se retrouver le soir
dans ses bureaux encore trois mois, et il
ira coucher Cologne après avoir déjeuné
chez lui le matin même.
M"' Vieuxtemps, sœur du célèbre violo
niste, vient de mourir subitement Bruxel
les, après avoir mangé deux tartines de
pain tendre avec des fraises.
HOLLANDE. La Haye 3 juillet.
Depuis quelque temps, nos journaux
font fréquemment mention de vols avec
circonstances aggravantes, de meurtres et
d'assassinats. Dans la nuit du 28 juin, deux
individus ont pénétré dans la maison d'une
veuve très-âgée Hoorn. Un des malfai
teurs a blessé de plusieurs coups de cou
teau la servante qui s'était mise en devoir
de chercher du secours, pendant que l'au
tre a traité de la même manière la veuve.
La servante a été trouvée baignant dans
son sang près de la maisonet la veuve
grièvement blessée, dans l'intérieur de
cette habitation d'où toutefois les malfai
teurs n'ont rien emporté. Pendant la jour
née, on avait vu rôder deux individus sus
pects et figures sinistres devant la mai
son où le crime a été commis. La justice
informe activement.
Dans la soirée du 23 juin, Ameron-
gen, un ouvrier a été tué d'un coup de
couteau par un individu qui se trouve déjà
entre les mains de la justice.
FRANCE. paris, 3 juillet.
Il y a déjà 12 jours que le roi n'est venu
Paris ou n'est allé visiter Saint-Cloud et
Versailles. C'est sans doute ce qui a donné
lieu aux bruits vagues répandus dans le
public sur son étal de maladie. 11 paraît
cependant que S. M., malgré quelques in
firmités, jouit toujours d'une très-bonne
santé, qui peut faire espérer de la conser
ver longtemps encore. Corresp
Tous les congés qu'on accordait assez
facilement aux officiers viennent d'être sus
pendus par une mesure générale, et l'on
dit que M. le maréchal Soult ne s'en est
pas excepté son voyage projeté Saint-
Amand est menacé d'un ajournement in
défini.
Ainsi que dans la plupart des villes
de France, la procession de la Fête-Dieu a
eu lieu Alger, avec une grande pompe.
Des détachements de la milice y assistaient.
Des salves de canon ont été tirées.
On lit dans le Courrier français
Le 2 juillet midi, le roi est arrivé de
Neuilly au palais des Tuileries.
Les travaux démolition qui se font au
pavillon de Flore, ont obligé S. M. des
cendre au perron de la reine.
Le roi paraît beaucoup souffrir en
marchant. Ce n'est qu'appuyé fortement
sur les bras de deux officiers que S. M.
a pu gagner ses appartements.
Rien n'est plus faux que ce récit dans
tous ses détails.
Le roi n'est pas descendu au perron de
la reine, mais au sien, qui n'est nullement
encombré par des travaux de démolition,
les travaux actuels n'étant que des arran
gements intérieurs rendus nécessaires par
suite des mariages des princes. Le roi ne
s'appuyait pas sur les bras de ses officiers;
il marchait seul, sans aide et sans canne.
Il est si peu vrai que S. M. éprouve la
moindre souffrance en marchant, qu'a-
van t-hier encore, dans sa promenade
Versailles, elle a parcouru toutes les gale
ries, pendant plusieurs heures, sans se re
poser, montant et descendant tous les
escaliers, sans la moindre apparence de
fatigue. Jamais le roi ne s'est mieux porté.
On ne saurait démentir trop hautement
de pareils bruits, qui ne peuvent être at
tribués qu'à la plus insigne malveillance
ou a la plus étrange crédulité (Messager.)
Le vaisseau le Maretigo, qui a dû
partir de Brest avec 500 marins, est en
rade de Toulon. On dit que ce bâtiment a
ordre de visiter les divers ports du littoral
espagnol, et de s'arrêter, dans le cas où
sa présense serait jugée nécessaire par un
de nos agents consulaires.
On écrit de Valenciennes, 2 juillet
La blessure de M. Defaux, menuisier,
atteint d'un instrument tranchant par M.
Ad. Bque les médecins n'avaient pas
jugée dangeureuse au premier abord, a
pris tout-à-coup un caractère de gravité
fort alarmant. Jeudi, dans la journée, le
blessé était très-mal. Il a expiré dans la
soirée du même jour, vers onze heures du
soir, M. Defaux laisse une mère et une
épouse désolées et trois enfants.
Cette mort a causé dans notre ville une
sensation difficile, décrire. Ce brave
homme, père de famille, était générale
ment estimé et sa perte, arrivée si mal
heureusement, a été vivement sentie. L'au
topsie de son corps a eu lieu vendredi
soir, par ordre de la justice. Il a été im
possible de rendre M. Ad. Bprésent
cette triste cérémonie. Au moment de
l'extraire de la maison d'arrêt, un attrou
pement considérable a eu lieu devant la
prison, sur la Grande-Place et jusque dans
la rue des Récollets.
Le rassemblement grossissait vue
d'œil. Il eut peut-être, été difficile de
maintenir l'ordre au milieu de cette foule
que la curiosité et l'intérêt pour le défunt
attiraient sur la place publique. On a
renoncé l'extraction du prisonnier. L'au
topsie paraît avoir démontré que le fer
avait perforé un des reins de M. Defaux.
Ce viscère abdominal a été trouvé, dit-on,
fortement endommagé.
L'inhumation des restes de M. Defaux
aura lieu aujourd'hui dimanche 2 après
le service funèbre, qui sera célébré en
l'église paroissiale de Saint-Géry, dix
heures du matin. Quant l'instruction
judiciaire la charge de M. B.... elle se
poursuit avec activité plusieurs témoins
ont été appelés et entendus, et des inter-
LISTE des personnes qui feront partie da Jury pour
le troisième trimestre de ISIS, première série.
1. Augustin Lauwers. bourgmestre et agent dTaffaires
Lo{>hera.
2. Vital Nottebaert, chirurgien Anseghem.
3. Ives Ampe, conseiller communal Langemarck.
4. Eugène-Benoit Van Den Bergbe, brasseur Reniughe.
5. André De Coninck, conseiller communal Warnèton.
6. Pierre Marissael, receveur des contributions Leysele.
7. François an Neste, conseiller de régence Oostkamp.
8. Pierre-Jean Proot, receveur communal Ichleghem.
9. Désiré Delanglez-Marlial, échevin Luigne.
10. Pierre Velghe-Dumonceau, fabricant Courtrai.
11. Félicien De Muelenaere, notaire et conseiller commu
nal Thielt.
12. Syx-Paret, conseiller communal h Wervicq.
13. Charles Bernies, propriétaire Furnes.
i\. Ambroise Buyssens, notaire Gulleghem.
15. Le Poulre-Koé, négociant Wervicq.
16. Josse Danneel-Glorieux, négociant Courtrai.
17. Pierre Sioen-Lust, marchand Courtrai.
18. J.-B. De Kreuwer, bourgmestre Locre,
19. Pierre-Louis Corneille, bourgmestre Saint-Riquiers.
20. Jacques De Cock, notaire Watou.
21. Amale Claerboud', avocat licencié Bruges.
22. François Bossuyt, échevin Licbtervelde.
23. Jacques Vermander, échevin Roulers.
a Charles A'an Hille, marchand Dixmude.
a5. Van Der llofstadt-Goddyn, notaire Bruges.
26. Van Baeckcl-Foucqiieur, propriétaire Nieuport.
27. Félix Vau Gaever, échevin Ardoye.
28. Louis Courtens, propriétaire Harlebeke.
29. Romain Lagae, médecin Courtrai.
30. Augustin Behayne, marchand Warnèton.
Jurés supplémentaires.
1. Charles Storme, aubergiste Bruges.
2. Charles Vermeulen, paitioulier Bruges.
3. Augustin De Beuckelaere, ralbneur de sel Bruges.
4. Édouard De Knuydt-De Vrière, rentier Bruges.