JOURNAL IIÏPRSS (T DE I/AUffiDHUT. IV» 2688. 26me année. vérité et justice. ri 03% On s'abonne Ypres, Grand'- Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE L'ABOMVEMEXT, par trimestre. Pour Ypresfr. 4 Pour les autres localités 4 Prix d'un numéro Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Ypres. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES MSERTIOIS. 1* centimes par ligue. Les ré clames, centimes la ligne. 7PBSS, 8 Juillet. La session des conseils provinciaux a e'té ou verte mardi dernier, époque fixée par la loi. Voici le discours prononcé dans la première séance par M. le gouverneur de notre province. Messieurs, Pour la première fois depuis la promulgation de la loi du 3o avril i836, nous n'avons déplorer cette année la perte d'aucun membre du conseil. Je rends grâce h la divine Providence qui a daigné vous conserver tous; vous pourrez ainsi, avec le même zèle et le même dévouement, continuer l'œuvre des améliorations matérielles, intellec tuelles et morales, que la province attend de ses mandataires. La tâche de compléter nos voies de communi cation se poursuit avec persévérance, et bientôt toutes les routes, dont vous avez arrêté le tableau dans votre session de 1837, seront livrées h la circulation. Un projet élaboré avec le plus grand soin, et h l'égard duquel l'autorité supérieure n'avait pas pris de décision, vient de recevoir une solution conforme au vœu du conseil et aux inté rêts de nos populations. Vous savez, Messieurs, que la route de Dixmude a Roulers, bien que décrétée en principea fait surgir des difficultés sur le tracé, qui en ont retardé l'exécution. Un arrêté royal du i5 avril dernier décide que cette route passera par les villages d'EessenZarren et Staden, et adopte par conséquent l'une des direc tions auxquelles vous aviez subordonné l'allocation de votre subside. J'ai chargé l'administration des ponts et chaussées de dresser les pièces pour l'ad judication des travaux, et j'ose croire que, dans peu de temps, cette intéressante contrée sera do tée d'une communication qui exercera une in fluence vivifiante sur sa prospérité industrielle et agricole. Le gouvernement a résolu d'exécuter la section de route depuis le pont de Stalhille jusqu'au cabaret Vyfweghe, sur la chaussée de Bruges a Ostende; les échanges déjà fort actifs sur cette ligne, acquerront par là un grand accroissement, et les habitants recueilleront les fruits du sacrifice que vous avez fait, pour l'abolition du péage onéreux qui se percevait, au profit du trésor, sur le pont de Stalhille. Le chemin de fer y puisera des avantages par nn accès plus facile de la station de Jabbeke, pour toute la population au nord du grand canal de navigation. La province n'aura jamais vu un plus grand nombre d'importants travaux entrepris la fois. Ln premier creusement de la section du canal de Zelzaetecomprise entre Damme et la mer du Nord, est déjà commencé, et nous venons d'adjuger la construction d'une écluse de mer, fesant partie des améliorations projetées pour les ouvrages hy drauliques autour de Nieuport. La dépense de cette écluse était évaluée la somme de 34o,ooo francs. Ce n'est que la première partie de cette grande conception. Vous n'avez pas voulu, Messieurs, restreindre votre intervention rétablir la tour de notre ca thédrale dans son état primitif. Votre zèle pour la conservation et la splendeur des monuments con sacrés la foi de nos pères, est allé plus loin. Vous avez adopté avec empressement le plan destiné mettre cette tour en harmonie avec le style archi tectural d'un des plus beanx édifices religieux du pays, et d'une voix unanime, vous avez affecté l'exécution de ce projet une somme de 64,000 fr. Le conseil communal de Bruges a voté la même fin une somme de 10,000 fr. Le roi, par un arrêté du 21 avril i843, a donné sa sanction au projet, et une dépêche ministérielle du 17 juin dernier, nous annonce l'allocation d'un subside de 64,000 francs sur le trésor. Cette négociation est donc heureusement parvenue son terme, et le but du conseil est atteint. De tout temps, la Flandre a consacré des som mes considérables l'entretien et l'amélioration de ses voies navigables. Le canal de Bruges Ostende a été porté une profondeur d'eau de 4m,65e sur le buse de l'écluse de Slykens et le buse de l'écluse du bassin de Bruges. Toutefois la section de Nieuweghe Bruges, formant une éten due d'environ cinq mille mètres, n'a été recreusée qu'à une profondeur moyenne de 4°,25e. Une pareille différence dans le tirant d'eau, cause souvent de graves embarras la navigation, et le commerce réclame avec de vives instances l'achè vement de cette dernière section. Je me suis cons titué auprès du gouvernement l'interprète d'un vœu aussi légitime, et j'espère qu'un accueil favo rable est réservé mes représentations. Un autre point m'a paru digne de fixer l'attention impartiale du département des travaux publics. Sur le canal de Terneuzen, les navires arrivant de la mer pour se rendre en Belgique, ou descendant le canal pour prendre la mer, ne sont assujettis au payement d'aucun droitpéage ou rétribution. C'est un bénéfice dont le port de Gand retire les avantages. Il me semble, Messieurs, qu'il est de toute justice que le port de Bruges soit placé sous un régime absolument identique et que la navigation maritime soit affranchie de tout droit sur le parcours du canal d'Ostende. J'ai eu l'hon neur de soumettre l'autorité supérieure une pro position dans ce sens. Je ne saurais concevoir aucun doute sur l'issue de cette démarcheen présence des raisons puissantes d'équité, qui mi litent en notre faveur. Je crois qu'on peut dire avec vérité, que l'agri culture marche dans une voie de progrès et de prospérité. Les craintes qu'avaient inspirées les pluies tombées pendant la première moitié du mois de juin, se sont heureusement dissipées, et tout nous présage une belle et riche moisson. Je ne puis néanmoins passer sous silence la diminution no table qu'on signale cette année dans la culture du lin. Les causes de ce fait me paraissent dignes des recherches et des méditations de tous les véritables amis du paysquelle que soit d'ailleurs leur opi nion sur une question vivement controversée de puis quelque temps. L'épizootie des bêtes cornes semble approcher de son déclin; je n'ose cependant parler de cette tendance qu'avec une extrême hésitation. L'expé rience nous démontre combien il faut se défier des allures perfides de cette funeste maladie. Ce n'est pas, au surplus, la première fois que l'industrie agricole chez nous est en proie ce terrible fléau. Sans remonter des époques plus reculées, je me bornerai vous rappeler, qu'en 1769, une conta gion soudaine, rapide, meurtrière, ravagea la race bovine des Châtellenies de la Flandre. Sur le territoire de l'ancien Franc de Bruges, depuis le 1" septembre 1769 jusqu'au 21 février 1770, c'est-à-dire en moins de six mois de temps 17,266 têtes de bétail furent atteintes du mal et 8,3o5 y succombèrent. Aujourd'hui, la mortalité a été moins grande, je le reconnais; mais la maladie a pris un caractère de permanence qui, bien juste titre, a ému votre intelligente sollicitude. Le développement d'une industrie dépend par fois d'une habile et nouvelle transformation de ses produits. Il en est ainsi, messieurs, de la pêche de la morue. On est généralement d'avis que dés-à-présent les importations excèdent les besoins du pays. A défaut de marché extérieur, la pêche se verrait tout coup arrêtée dans son essoret nous ne pouvons trouver des débou chés que dans les contrées méridionales de l'Eu rope où la morue ordinaire ne se conserve pas raison des fortes chaleurs. Nous devons donc encourager l'érection d'établissements ou la mo rue pourra recevoir les apprêts nécessaires, pour être convertie en morue séchée, et provoquer l'exportation du poisson sous cette autre forme. C'est le but des efforts que le gouvernement fait en ce moment. Vous connaissez les cruelles souffrances de l'industrie linières; la crise engendrée par la stagnation de la fabrication de la toile, appelle votre attention sérieuse. Il ne faut pas se faire illusion; le paupérisme s'accroit, et c'est un devoir impérieux pour nous, de rechercher les moyens dis»Arrêter le progrès. J'ai invité toutes les adwnistrationà>communales me faire un rapport sur les mestues qui letjr"semW«?N,les

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Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 1