No 2691. 26me annëe 7P3SS, 19 Juillet. La feuille exclusive de cette ville nous en veut beaucoup parce que nous lui avons reproché de ne garder dans sa polémique aucune mesure et d'outrager habituellement la droite raison. Sa colère nous touche peu, et nous en appelons avec confiance au public éclairé du juge ment que nous avons porté sur la marche de l'organe libéral. Depuis le moment de sa création il n'a cessé un instant d'at tribuer au parti cléricalc'est-à-dire, l'immense majorité de la nation, les pro jets les plus coupables. Et comment s'y est-il pris pour séduire une certaine classe de lecteurs? II a présenté sous un faux jour les divers points qui ont été réso lus en faveur de ses adversaires. Dans la loi sur La nomination des Bourgmes tres, comme dans celle sur le farction- •nement des collèges électoraux, nos con tradicteurs se sont obstinés ne voir qu'une pensée politique, tandis que pour tout homme impartial il ne s'agissait que d'une question d'ordre etd'administration. La loi sur l'instruction primaire, au dire des exclusifs, est également une loi détes table parce qu'elle donne aux prêtres le droit de façonner leur gré la génération naissante; tandis qu'il est clair pour tout le monde que l'intervention du clergé dans FEUILLETON DU PROPAGATEUR. SIST0I3.3. les écoles est si peu redouter du pouvoir civil, qu'elle ne saurait être moindre sans devenir l'instant tout-à-fait illusoire. C'est ainsi que dans toutes les questions de quelque importance la feuille exagérée, mettant avant tout les intérêts de parti, s'est plue donner le change son public et lui laisser ignorer le véritable état des choses. Or, est-ce raisonner juste, que d'agir de la sorte? Pour oser le prétendre il faut avoir oublié les plus simples no tions du bon sens. Veut-on un nouvel échantillon de la lo gique libérale. En voici un qui est vrai ment impayable. Il s'agit de la défense portée de tout temps par l'église de lire des écrits contraires la foi ou aux bon nes mœurs. Le clergé d'Ypres, la der nière fête de Pâques, a cru devoir inter dire aux fidèles la lecture du Progrès. C'est cette feuille elle-même qui a jugé bon de faire connaître au public la me sure prise par les confesseurs de notre ville. Le Nouvelliste de Bruges a trouvé assez singulière la détermination prise par le condamné, et en outre il a fait ob server que les juges étaient tout-à-fait compétents dans la matière. La feuille exclusive réplique en ces termes Les juges reconnus compétents par les catholiques, ont déclaré que no- tre journal était sale et impie. Ce n'est pas déjà très charitable et ceci frise même passablement la calomnie. Mais passons là-dessus. Quels sont ces juges compétents, s'il vous plaît? Le clergé. Jolis juges, ma foi! que ceux qui sont juges et parties. Eux juges compétents en matière politique! Mais ce n'est pas là un point de foi Conçoit-on un raison nement aussi absurde que celui-là? Le clergé condamne un écrit qui se fait un jeu de la morale et de la foi catholique, et l'on répond au clergé qu'il a tort de se mêler de matières politiques Les mêmes écrivains, il est vrai, se dé fendent plus loin de n'avoir attaqué aucun dogme en particulier. S'agit-il, deman- dent-ils d'un ton persifïïeur, dans nos articles de la présence réelle, de la fré- quente communion, de l'immaculée conception, de l'accessibilité sic de la consubstantialité du Père et du Fils! cela nous nous contenterons de répon dre, qu'eût-on le plus grand soin de ne jamais nommer un seul parmi les dogmes de notre foi, il est une foule d'autres moyens de nuire la religion, notamment celui consistant noircir sans relâche ceux qui ont pour mission de la repré senter auprès des simples fidèles. On a vu que le Progrès se vante de Oa s'abonne Yprea, Grand'- Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et chei les Percepteurs des Postes du Boyau me. PRIX DE L'ABONXEMENT, par trimestre, Pour Ypresfr. 4 Pour les autres localités A Prix d'un numéro Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé 1 Éditeur Ypres. Le Propagateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES INSERTIONS* 11 centimes par ligue. Les ré clames, 33 centimes la ligne. On ne peut trop regretter que F histoire de notre Pays soit généralement si peu con nue. C est pourquoi nous aimons signaler an public les ouvrages qui s'y rattachent. Nous avons lu le premier volume de l'Histoire des comtes de Flandre jusqu'il l'avènement de la maison de Bourgogne, par Edward Le Glay. C'est une publication pleine d'intérêt. Le meilleur moyenselon nous, d'en donner une idée exacte est de renoncer toute analyse et d en présenter a nos lecteurscomme spécimen un chapitre entier. C'est au quatrième que nous accordons la préférence. Il fournira la matière de quatre feuilletons. iv Bauduin de Lille. Bauduin de Mons. 1036. 1070. Guerre contre l'empereur. Le chàl.au de Gand pris par rus.-. Guillaume-le-Bâtard, duc de Normandie, épouse Mathilde. fille de Bauduin de Lille. Bauduin, fils de ce dernier, épouse Richilde, comtesse de HaiuautDé mêles entre saint Liebert, eveque de Cambrai et Jean, avoué de cette ville. L'empereur envahit de nouveau la Fiaudre. Relations avec la France. Bauduin de Lille est nommé régent du loyaume et tuteur du jeuue roi Philippe. Aventures de Robert, second lils de Bauduin. Ses expéditions en Frise. Il épouse Ger- trude. veuve dtt comte de Hollande. Bauduin fonde le chapitre de Saint-Pierre Lille. Sa mort et celle de sa feuime Adèle. Bauduiu VI, dit de Mous. Ce qu'eu dit son secrétaire le moine Thomcllus. Pre mière frauchise octroyée a une ville (Lmaude. Bauduin VI partage ses états et meurt. Situation du pays au temps de oe prince. Bauduin V, fils rebelle et turbulent dans sa jeunesse, devint, quand il fut arrivé au gouverne ment, un prince sage, habile et résolu(1). Peu d'années s'étaient écoulées depuis qu'il avait reçu l'investiture du marquisat, lorsque le comte de Hollande, Thierri IV, refusa de reconnaître sa suzeraineté sur la partie de la Zélande donnée jadis par l'empereur Bauduin Belle-Barbe. Ce refus fournit motif de guerre. Bauduin envahit la Frise et triompha partout; mais l'on ne dit pas quel fruit il retira de son expédition il est pro bable cependant que le comte de Hollande fut contraint alors au serment de vassalité. (i) Hic vquidem Balduinus cornes poteiitcr et viriiiter Flaiidriam et Haiiuouiam possedit (finie berti Alontensis chron. op. Bouquetxui, 543. Une lutte bien plus longue et bien plus impor tante s'engagea l'année suivante entre Bauduin et l'empire d'Allemagne. Voici quelle en fut la cause Gotlielon, duc de Lorraine, était mort eu io45, laissant trois fils Godefroi, quatrième du nom, qui reçut le duché de Basse-Lorraine; Go- thelon II, qui fut investi de la Haute-Lorraine, appelée aussi duché de Moselle ou Mosellane, et Frédéric, le troisième, qui embrassa l'état ecclé siastique, et parvint plus tard a la papauté sous le nom d'Etienne IX. Godefroi. eii sa qualité d'aîné, espérait jouir de l'héritage paternel dans toute sot» intégrité; aussi lut-il fort désappointé de voir qu'une part seulement de cette succession lui était dévolue, ses droits lui semblaient lésés. Il se ré volta, entraîna dans son parti quelques seigneurs; mais, bientôt abandonné par eux, il tomba au pouvoir de l'empereur Henri III, qui le retint pendant un an et ne le laissa partir qu'en gardant son jeune fils pour otage. Sur ces entrefaites, Go- thelori vint mourir sans enfants. Son père croyait alors recevoir par droit d'hérédité le duché de Haute-Lorraine. Ses espérances furent déçues pour la seconde fois; car l'empereur djmu4.ee duché ap Comte AJbert d'Alsace (iXfnèvn îlt -f— ijtyebert. Geinbl. a un, iop, «p. Bufjuel, xi, lOL

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Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 1