JOURNAL D APRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 2692. 27me année. PRIX DE L'àBOXXENEMr, par trlmewlre, vérité et justice. 7??.3S, 22 Juillet. Quelques journalistes ont pensé que M. Nothomb aurait contribué l'élimination des députés catholiques de Liège, Verviers et Tournay. Celte présomption s'est con firmée dans leur esprit par le souvenir que, lors des élections générales dans notre pro vince, des fonctionnaires publics avaient écarté des candidatures modérées très-ho norables. D'autres hommes de la presse ont élevé des cris contre cette assertion. Parmi eux on rencontre en première ligne les cory phées du libéralisme exclusif leur parti veut attribuer naturellement lui-même, ses propres forces, les honneurs et les profits de la victoire. Après eux viennent ces faux modérés qui, pour s'arroger le droit d'envisager les catholiques sous le point de vue d'un parti extrême, affectent assez timidement de reconnaître que les ultra-libéraux ne méritent pas leurs suf frages ce sont les hommes dont il faut peut-être se méfier le plus. Sous prétexte de modérantisme par excellence, ils na gent entre deux eaux, ils se couvrent d'un masque et sont toujours prêts le jeter si la chance est favorable. Et de cette ligue sort contre les feuilles qui veulent poursuivre avec sincérité, mais avec indépendance, l'œuvre de concilia tion proclamée par le ministère, une ac- EEEILLETOV DE PROPAGATEUR. siSTOip.a. Bauduin de Lille. Bauduin de Mons. (Hl'ITE.) cusation qu'il ne faut pas dissimuler vous attaquez un pouvoir qui émane de vous, qui vous soutient, qui gouverne pour vous; c'est de l'ingratitude! Ceux qui tiennent ce langage refusent d'admettre la vérité du fait. Mais ceux qui désirent que le fait soit vrai, qui provoqueraient la conduite rele vée, se bornent traiter les catholiques d'indiscrets, de brouillons, d'extravagants, dont il faut dédaigner les avis et les re montrances. Pour nous, qui croyons être l'abri de toute prévention, les combinaisons attri buées au ministre Nothomb ne paraissent exister que dans les imaginations peureu ses et méfiantes. Nous ne croyons pas que, soit dans les élections pour les Flandre, soit dans les dernières élections de Liège, le gouvernement ait travaillé proscrire des hommes tels que Raikem, De Behr, Dumonceau, Dubus.... Et si l'on pouvait nous convaincre d'un pareil système, nous le désapprouverions hautement. Il ne sau rait se justifier par celte excuse qu'il faut sacrifier les catholiques aux libéraux pour que les libéraux se sacrifient aux catholi ques. Aucun parti n'accepterait franche ment de pareilles avances; et celui qui les ferait se constituerait niaisement la dupe de son adversaire. Concilier des hommes, c'est modifier leurs opinions respectives on ne peut que les aigrir en les repoussant. Nous serions donc obligés de nous joiu- l3) Ou prétend même que lors de oc voyage il s'avança jusqu'en Hniuuut, pour visiter sa utecc Kichiide-, uuis ce l'ait n'est tieu moins que certain. dre aux feuilles catholiques modérées et nous adoptons avec plaisir ces paroles du Nouvelliste Nous serons francs jusqu'au bout; nous dirons aux partisans de l'opposition systé matique comme aux défenseurs mala droits du ministre ce qui nous sépare dans la question des uns et des autres. Nous n'avons pas parlé de la condescendance imputée M. Nothomb pour satisfaire un appétit désordonné de critique, comme les premiers; nous ne nous sommes pas tu, nous ne l'avons pas approuvé par un dévouement aveugle pour les hommes qui nous gouvernent, comme les seconds. Convaincus que le partage des hommes même les plus éminents est de placer de temps en temps une faute côté du bien qu'ils cherchent faire, nous tiendrons toujours faire acte d'indépendance en discernant entre leurs fautes et leurs dé marches utiles comme nous en avons agi présent. Nous réservons aux dernières un appui consciencieux et aux premières un blâme de conviction. Oui, si le cabinet a concouru au remplacement des députés en question par les hommes excentriques auxquels leur mandat est dévolu, c'est un mauvais calcul. Ce calcul a été inventé dans l'intérêt de la conciliation, mais celle- ci n'en retirera pas le plus mince avantage. Le collège S'-Vincent a célébré la fêle o On s'abonne Yprea, Grand'- Place, S41, vis-à-vis de la Garde, et chei ljs Percepteurs des Postes du Royaume. Pour Ypresfr. Pour les autres localités A Prix d'un numéro Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Tpre» Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES IKSERTIOXS. il centimes par ligue. Les ré clames, tS centimes la ligne. Lambert, sans perdre de temps, prend avec lui quelques hommes d'armes revient sous les murs du château, fait grand bruit sonner les troin- idppttes, relève les tentes, arine ses hommes comme pour le combat. A cette vue, les assiégés ne dou tent pas que la levée du siège n'ait élé simulée et que le marquis des Flamands va reparaître avec de nouvelles forces. Affaiblis par la faim et désormais sans espoir, ils rendent le fort Lambert qui, de son côté, leur accorde la faculté de se retirer où bon leur semble En Lorraine et sur les bords du Rhin, de la Moselle et de la Meuse, les progrès de Godefroi devenaient de plus en plus importants. Thierri, comte de Hollande, agissait de concert avec lui. Mais cet allié lui manqua bientôt; car, le i5 niai de l'année io48, il périt Dordrecht, victime lbid. d'une conjuration des habitants de Cologne et de Liège exaspérés par les vexations de toute nature que le châtelain de Dordrecht faisait subir la navigation commerciale de la Meuse. Vers le même temps, Adalbert d'Alsace fut tué par Go- defroid lui-même; et, le chef imposé a la Lorraine n'existant plus, tout ce qui en ces parages n'était pas protégé par de solides murailles ou de grosses rançons devenait la proie du vainqueur ou des flammes (i). Après la mort d'Adalbert, son neveu Gérard d'Alsace fut investi du duché de Moselle; tandis que Frédéric de Luxembourg reçut en fief la Basse-Lorraine, dont Godefroi venait d'être dé pouillé comme rebelle (a). A l'époque où ces événements se passaient, le pape Léon IX vint en Allemagne pour rétablir la paix entre les princes et surtout pour faire cesser les désordres qui affligeaient l'Eglise (5Lin sy node fut convoqué Mayeuce, où se trouvèrent réuuis quarante-deux prélats et avec eux l'empe- (i) Lamb. Schafnann. io'|4. i) Siyeb. Gembl.y ann. lOjfrf. reur Henri. On s'occupa d'abord des besoins de l'Église et des réformes qu'elle réclamait après quoi la lutte des princes devint l'objet de la solli citude du synode. Godefroi et Bauduin, chefs d'une ligne qui ne laissait aucun repos aux peu ples, furent excommuniés. Cette excommunication produisit un grand effet sur Godefroi. homme dont l'esprit se laissait facilement aller k la terreur. C'est lui qu'on avait vu, après l'incendie de la cathédrale de Verdun, en proie au remords et l'épouvante, se lamenter, se frapper la poitrine et se traîner a genoux sous les voûtes a demi ren versées de l'édifice qu'il venait de détruire dans un premier moment de fureur. Aussi Godefroi, non moins intimidé par les foudres de l'Eglise que par les menaces armées de l'empereur, fit bientôt la paix avec ce dernier. Quant a Bauduin, rien n'é branlait son opiniâtreté; et il fallut que le roi de Germanie vint de nouveau dévaster ses dom.'iines pour qu'il consentit a nue paix dont la durée ne devait pas d'ailleurs être fort longue. Ce fut pendant les alternatives de tranquillité que lui laissait la lutte contre le pouvoir impérial que Bauduin songea a conclure des alliuij ut ■M W PW. S-iX-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 1