de son patron avec la solennité ordinaire. Une messe et un salut en grande musique ont eu lieu mercredi. Il a été accordé des recréations aux élèves. Vendredi 21un Te Deum sollonnel a été exécuté l'Église de S'-Martin, l'occa- tion du 12' anniversaire de l'inauguration de S. M. le Roicette occasion il y a eu grande parade, sur la grand'place. Le Sieur Hector Van Windekens (fils) est nommé Commissaire de Police de la ville de Warnêton. Le bruit répandu hier, la bourse de Paris, touchant l'entrée des insurgés Madrid, la date du 13 juillet, était pré maturé; mais il y a tout lieu de croire que ce fait s'est accompli, deux ou trois jours après. Car Mendizabal, se voyant dans l'impossibilité de maintenir le pouvoir du régent, a commencé négocier avec le général Aspiroz. On annonce également que le corps d'état-major en masse a don né sa démission. Les nouvelles télégraphiques transmises par le Messager et qui vont jusqu'au 14, font voir que Narvaez était attendu le len demain devant la capitale avec des forces considérables. Il est probable qu'à ce mo ment-là le corps d'armée du général Ur- bina a dû être aussi portée d'appuyer le mouvement des insurgés. Le projet de transférer le siège du gou vernement en Andalousie et d'y conduire la jeune reine, est devenu, par suite de ces opérations, inexécu table, quellesquesoient au fond les intentions du ministère Mendi zabal. La marche de Narvaez, de Calatayud sur Madrid, est un mouvement des plus rapides. Il a été si bien combiné et si se crètement exécuté, que les correspondan ces particulières n'en ont pas fait mention, tandis que le télégraphe nous apprend que le mouvement est déjà exécuté. Du reste, le régent met autant de rapi dité s'éloigner de la capitale que le gé néral Narvaez s'en rapprocher. Après avoir fait cette longue et difficile marche d'Albacète Valdepenas, il a traversé la Sierra-Morena, et se dirige sur Baylen, comptant sans doute se réfugier Cadix. Mais sa position n'est rien moins que sûre, car il est séparé de son lieutenant Van Halen, et risque de trouver sur son chemin la colonne du colonel Fernandez et l'ar mée insurgée de Concha, qui, selon les dernières nouvelles, marche de Grenade sur Séville. On peut donc dire que tout est fini pour le régent; nous ne tarderons pas d'appren dre sa sortie d'Espagne; on prétend même qu'il a déjà demandé se réfugier la Havane, et qu'il a réclamé la protection des ambassadeurs étrangers pour le cas où l'on voudrait confisquer ses biens. Des interpellations sur l'Espagne et l'Ir lande ont été adressées M. Guizot, minis tre des affaires étrangères, dans la séance du 17 juillet de la chambre des pairs. On comprend que M. Guizot a refusé de don ner aucune explication catégorique sur la politique qu'il suit l'égard de ces deux pays. Il a seulement nié que la France ait trempé d'une manière directe ou indirecte dans les mouvements qui se font en Espa gne. Pour prouver que cette assertion est vraie, il a rappelé que tout récemment une maison de commerce de Perpignan ayant demandé la permission d'exporter en Es pagne 20,000 fusils, cette autorisation lui a été refusée par le gouvernement. Les explications de M. Guizot sur les af faires de l'Irlande ont encore été plus va gues. Il a dit qu'il ne se reconnaissait même pas le droit d'en parler, et cepen dant il n'a pas craint d'avancer que le ca binet actuel de la Grande-Bretagne saurait concilier ce qu'il doit la dignité et la sécurité de l'Angleterre avec la justice et l'indulgence; assertion qui nous semble d'autant plus hasardée que le parti de la conciliation ne paraît pas devoir être celui de la majorité des membres du ministère anglais. Le roi, l'occasion de l'inauguration du chemin de fer de Liège Verviers, a conféré le titre de comte M. Baymond Biolley, membre du Sénat. LL. MM. le Roi et la Reine sont de re tour depuis avant-hier au soir au château de Laeken; elles assisteront aujourd'hui aux courses de chevaux. Au moment où le Roi et la Reine des Belges quittaient l'Angleterre, un grand malheur est arrivé au Camperdotvn, vais seau de 104 canons, qui tirait des salves d'artillerie en leur honneur. Une explosion terrible a eu lieu; le navire a pris feu; plusieurs matelots, deux dames, le lieute nant Blackmore et deux hommes de l'é quipage ont été dangereusemet blessés. L'incendie a été éteint, mais en laissant des traces profondes dans le navire on ignore encore les causes de ce malheur. (Moniteur.) Par arrêté royal, du 13 juillet, une école primaire supérieure du gouvernement, avec adjonction de cours normaux perma nents est établie Bruges aux conditions mentionnées dans la délibération du con seil communal de cette ville, en date du 6 mai 1843. Par suite un subside annuel de 3,000 fr. est accordé la ville. On écrit de Virton, 15 juillet On a procédé ce matin, Virton, l'é lection d'un sénateur en remplacement de M. le comte de Briey, nommé ministre plénipotentiaire Francfort. Les électeurs étaient au nombre de 117. M. de Briey a obtenu 111 suffrages. Il y avait trois billets blancs et 3 billets nuls. Il a par consé quent été réélu l'unanimité des voix. On écrit de Lille L'ouverture de la station de Fives qui met enfin notre ville en communication avec les chemins de fer de Belgique, a permis de constater un des phénomènes les plus curieux qui se soient produits dans l'histoire de la circu lation la vapeur. Le chemin de Lille la frontière de Belgique, avant sa mise en communication avec notre ville, comptait peine 150 voyageurs par jour. L'ouverture de notre station a plus que décuplé la moyenne des transports. Le matériel de l'administration est devenu insuffisant. Le dimanche 9, en augmentant le nombre des convois et en plaçant même des voyageurs dans les waggons de ba gage, il a été impossible de transporter toutes les personnes qui se sont présentées aux stations. sa famille et lui pussent tirer honneur et profit. Sa femme Adèle, qu'on appelait la comtesse-reine, parce qu'elle e'tait fille du roi de France, lui avait donné cinq enfants dont trois fils et deux filles. L'aînée de ces deruières se nommait Mathilde il la maria au duc de Normandie, le fameux Guil- Jaume-le-Bâtard qui bientôt alla par droit de con quête s'asseoir sur le trône d'Angleterre. Un ancien chroniqueur raconte, au sujet de ce mariage, une anecdote que les mœurs du temps et le caractère de Guillaume rendent assez vraisemblable. Guil laume, dit il, envoya au comte Baudoin de Flandre et lui demanda sa fille en mariage. Cette chose plut au comte Baudoin et il en parla a sa fille; mais elle répondit qu'elle ne prendrait jamais un bâtard pour mari. Alors Bauduin s'excusa auprès du duc le plus courtoisement qu'il put. Quelque temps après, Guillaume sut le propos que Mathilde avait tenue sur son compte et en eut grand dépit. Il prit des serviteurs avec lui, s'en vint h Lille, où, étant arrivé, il descendit de cheval, entra incontinent au palais et pénétra, sans se faire annoncer, jusqu'à la chambre de la comtesse-reine. 11 y trouva la jeune Malhilde, la saisit par les tresses de sa longue chevelure, la traîna a travers la chambre, et la foula sous ses pieds. Puis il sortit, remonta sur son palefroid et regagna la Normandie Guil laume, orgueilleux et vindicatif a l'excès, ne souf frait point patiemment qu'on parlât mal de sa naissance due, comme on sait, aux liaisons de son père avec Arlètefille d'un bourgeois de Falaise. C'est lui qui un jour, au siège d'Alencon, fit couper les pieds et les mains aux prisonniers qu'il avait eu son pouvoir et lancer leurs membres par ses fron deurs dans la ville, parce que les habitants, du haut des remparts, s'étaient avisés de le railler de sa bâtardise (2). Quoi qu'il en soit, Mathilde, oubliant l'injure dont elle avait été objet, ne craignit pas de prendre bientôt le duc pour époux. Le pape Léon IX, dans un concile tenu a Reims en io4g, avait cependant défendu a Bauduin de donner sa fille au duc de Normandie et a celui-ci d'agréer la main de Mathilde (5). Ce n'était ni le ca- (1) Msc. de ta bibl de isl-Gerraain-des-Prèsn° 13(J rapporté dans l'Art de eérijier les dates. (a) Uudo de S. Quint., ~5. Guill. Gemet.. lib. vu, cap. 18, p. 44- l3) Jnrerdixit (papa) et Raliluino comiti Flandrensi ne iiliam «tiam Willelmo uupliis darel et ci ne eara accipeict. tableconc. 'jene îx, col. io3C. caractère, ni les antécédents de Guillaume qui fai saient agir le pontife, mais bien les liens de parenté existant entre les futurs époux. On n'eut pas égard la prohibition ecclésiastique, et le mariage se cé lébra en Normandie, dans la ville d'Eu. Mauger archevêque de Rouen et oncle de Guillaume, ex communia immédiatement ce dernier; mais cette excommunication ne tarda pas a être levée par le pape, qui mit pour condition que les époux bâti raient chacun un monastère. En conséquence* Guillaume fonda Saint-Étienne de Caen et Ma thilde le couvent de la Sainte-Trinité (1). La fille de Bauduin exerça pendant tout le cours de sa vie une heureuse influence sur Guillaume de Nor mandie en adoucissant son humeur inquiète et sauvage; et souvent, après qu'il eut conquis l'An gleterre, elle sut le disposer la clémeuce envers les vaincus. (2) (1 Guillatmies fonda l'abbeye de Saiiite-Eslicvene de Caen et Meiianus celi de Saiute-Trini'é. Ces 11 abbeyes liai li dus pat' le cousel f «postule pour ebou que il ne se deparlésist de sa feine qui sa cousine esloil. - Li estvre des dus de Normandie msc. du Roin° 455,/° iq6»°, 7e col (1) Jstius cotisilio, rex pacifiée cum Anglis tractabat; post m o rie m vero ispsius omijem induit tyraunidem. Anglia sucro9 a5;.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 2