Le collège urbain, nous ne cesserons de
le répéter, continuera de languir tant qu'il
ne se sera point soumis l'inspection ec
clésiastique pour ce qui concerne la partie
morale et religieuse.
On a vu que dans le dernier Rapport
sur l'administration de la ville d'Ypres, on
assure positivement que cette inspection
devait avoir lieu celte année. Et ce non
obstant tout reste dans le statu quo. En
vérité, c'est s'y perdre.
On nous communique l'avis suivant
MM. les membres de la société royale de
S'-Sébastien, sont priés de vouloir bien se
réunir au local de la société, dimanche30,
10 heures du matin, l'effet de recevoir
communication d'une dépêche émanant
du cabinet du Roi.
Un jeune Rrésilien, M. GomezdeGuerra,
vient de passer avec grand succès les exa
mens pour le doctorat en médecine l'u-
Diversilé de Louvain.
Dimanche soir, rue de la Halle Liège,
une imprudente mère, ayant quitté sa
chambre pour aller puiser de l'eau la
pompe voisine, laissa seule dans sa cham
bre une petite fille, âgée de 2 ans et demi.
Lorsqu'elle rentra elle trouva «on enfant
entourée de flammes. Elle parvint grande
Îieine maîtriser le feu. M. le docteur Pa-
ante a prodigué tout de suite les secours
de son art cet enfant que l'on espère
sauver.
Les eaux de Spa ont l'affluence cette
année, et cette affluence augmente par la
facilité du voyage. On le fait en un clin
d'oeil par le chemin de fer et les omnibus
qu'on prend Pépinsler, omnibus accélé
rés et élégants qui permettent de jouir de
l'admirable paysage de la route.
D'après la 9e liste qui vient de paraître,
le nombre des étrangers qui, la date du
20 juillet, avaient visité Spa, s'élève
1,404.
C'est dimanche prochain, 30 de ce mois,
qu'aura lieu l'inauguration du chemin de
fer de Namur.
On sait que LL. MM. ont promis d'y as
sister. Des fêtes brillantes se préparent.
On célébrera en Prusse, le 11 août pro
chain, le millième anniversaire de la con
clusion du traité de Verdun, d'où date
l'indépendance de l'Allemagne. Le roi a
ordonné qu'un office solennel aurait lieu
(i) et ad ullimam famé o^pressos compulit ad
dcdilioncm, Ibid.
ce jour-là, dans les églises de la capitale.
S. M. a aussi chargé M. de Cornélius de
préparer le dessin d'une médaille commé-
morative de ce grand événement. Il est
probable que les autres Etats de l'Allema
gne suivront l'exemple de la Prusse.
On écrit de Gand, 27 juillet
Un violent incendie a éclaté ce matin
vers 9 heures et demie, dans le couvent
des religieuses dites Thérésiennessitué
dans la rue de ce nom près du Casino. Les
sœurs donnèrent l'éveil au moyen de la
cloche qui sert appeler les fidèles l'é
glise, et l'instant même les voisins et un
grand nombre d'ouvriers vinrent au se
cours et sauvèrent les ornements de l'église
et du couvent. Les pompiers se rendirent
aussi immédiatement sur les lieux; mais le
manque d'eau entrava pendant quelque
temps l'organisation régulière du service,
et le feu lit d'assez rapides progrès. L'au
torité militaire manda de suite plusieurs
compagnies de canonniers et de chasseurs,
qui se mirent ardemment l'œuvre.
Le feu s'était assez rapidement propagé
et trouva un puissant aliment dans les ob
jets que l'on n'avait pu sauver. La toiture
du bâtiment a été consumée et le premier
étage considérablement endommagé.
Les pompiers et les militaires ont dé
ployé un zèle et une activité dignes d'élo-
ges.
Le dommage est considérable. On n'a
encore aucun détail sur les causes de ce
sinistre.
Cet après-midi, M. l'évéque s'est rendu
sur le théâtre de l'incendie, et a fait trans
férer au palais épiscopal quelques objets
destinés l'exercice du culte et arrachés
aux flammes.
On écrit de Rruxelles
Au nombre des premières publica-
tions de mariage, affichées actuellement
l'hôtel-de-ville de Bruxelles, on re-
marque encore celle entre M.-J.-P. Cas-
siers, sénateur et propriétaire, domicilié
Bruxelles, avec M'"' Caroline-José-
phine-Marie vicomtesse De Patin, parti-
culière, domiciliée Langemarck, fille
9 mineure de feu J.-C.-A.-J.-A. vicomte De
9 Patin et de Françoise-Marie-Louise vi-
9 comtesse Dierix, rentière. 9
Nous apprenons que les habitants de
Laugemarck préparent une fête de cam
pagne M. Cassiers, qui doit avoir lieu
l'occasion des nôces. M. le vicomte De Pa
tin, bourgmestre de Langemarck, déjà oc
togénaire, est un grand bienfaiteur de la
hnsti pnblico Italiain pro lidisset. Lamb.
Schafn. ad. ann. io55.
commune qu'il administre. Sa bienfaisance
éclairée y laissera des monuments qui fe-
ron bénir son nom par la postérité comme
il est en estime auprès de ceux qui le pos
sèdent.
FRANCE. paris, 27 juillet.
Le roi, la reine et la famille royale
partiront le 28 pour le château de Bizy,
près Vernon (Eure) où se font en ce mo
ment de grands travaux. Le roi destine
cette magniûque résidence la reine des
Belges. L. M. et L. A. R. se rendront le
1er août au château d'Eu pour attendre M.
le prince de Joinville et la princesse son
épouse. Le roi destine cette magnifique
résidence M. le duc de Nemours. S. A.
R. accompagnée de Mme la duchesse de
Nemours, est partis aujourd'hui, pour
Caen.
Une dépêche télégraphique de Brest-
annonce l'arrivée de M. le prince et de
Mme la princesse de Joinville.
H est question d'un voyage que la
reine Victoire d'Angleterre doit faire en
Allemagne pour visiter sa famille.
Les journaux ministériels publient les
dépêches suivantes
Madrid, 23 juillet.
Les troupes de Narvaez et de Seoane se
sont rencontrées hier Torrejon, après un
engagement d'un quart d'heure elles ont
fraternisé. Seoane et le fils de Zurbano ont
été faits prisonniers. Zurbano s'est échap-
f)é et est caché Madrid. On assure que
a municipalité sort en ce moment pour
rendre Madrid sans conditions.
La milice rentrera dans ses foyers; les
troupes d'Enna, qui se sont prononcées
occupent les postes.
On dit que Narvaez ou Aspiroz entrera
Madrid cinq heures avec sa division.
On assure positivement que la nou
velle de la reddition de Madrid a été con
nue avant-hier par le télégraphe et que
c'est Louis-Philippe lui-même qui en al
lant souhaiter la fêle Marie-Christine lui
a fait connaître ces nouvelles importantes.
M. le comte de Saint-Aulaire doit ve
nir Paris dans une quinzaine de jours
avec un congé de trois mois. On sait que
M. de Baranle sollicite pour obtenir l'am
bassade la place de M. de Saint-Aulaire.
ANGLETERRE. Londres, 26 juillet.
La chambre des communes a terminé
hier la discussion des articles du projet
de loi du désarmement de l'Irlande.
Douze individus, faisant partie de
celte bande d'hommes habillés en femmes
et la plupart des barons flamands s'y étaient en
fermés avec leur suzerain. Il ne semble pas que
l'empereur se soit rendu maître de cette impor
tante forteresse. Avant qu'il eu eût tenté le siège,
le gouverneur Lambert, comte de Lens et oncle du
fameux Godefroi de Bouillon, sortit h sa rencontre
avec des troupes nombreuses. Cette opposition
inattendue, en opérant une diversion, aura em
pêché l'empereur d'attaquer le château de Lille;
mais elle coûta la vie au comte Lambert. De là
Henri marcha vers Tournai et assiégea le fort de
cette ville, où s'étaient réfugiés grand nombre de
gens car tout le pays se dépeuplait sur le passage
des impériaux. Les approvisionnements furent
bientôt épuisés par une telle multitude. Vaincue
par la famine, plutôt que par les armes de l'em
pereur, elle se rendit après plusieurs mois d'un
siège opiniâtre, pendant lequel elle s'était coura
geusement défendue L'hiver approchant,
l'empereur ne put songer tenter en Flandre de
nouvelles expéditions; il regagna l'Allemagne, où
des affaires sérieuses réclamaient sa présence.
Bauduin profila de cet éloignement de l'empe
reur, qui du reste 11'éiait poiut parli sans espoir de
retour, pour réparer le château de Lille, où il était
lié et où il faisait sa résidence habituelle, et pour
ceindre de murailles les habitations qui entouraient
le donjon. Lille prit dès ce moment le rang de
bourg ou ville forte. Bauduin construisit une ci
tadelle Audenarde, et releva les murs de Gaud,
Bruges, Aire et Saint-Omer.
En des plus puissants motif qui rappelaient
l'empereur dans ses états était l'arrivée soudaine
de Godefroi, dont l'épouse Béatrix avait été quel
que temps auparavant retenue prisonnière par
ordre d'Henri, sons prétexte que, sans l'agrément
du suzerain, elle avait livré sa main, et avec sa
main toute l'Italie un vassal rebelle l'empire
(1). Révolté de l'offense faite'a sa femme, Godefroi
venait d'arriver en Allemagne pour y exciter des
troubles. Il passa bientôt dans son ancien duché de
Lorraine, et de là s'entendit avec Bauduin pour
reprendre ses hostilités. Ils firent leurs préparatifs,
combinèrent leurs mouvements, et, pour com-
mencer, tentèrent le siège d'Anvers, ville dès-lors
assez peuplée, défendue d'un côté par l'Escaut
très-large et très-profond en cet endroit, protégée
de l'autre par des fossés, des murailles et des
palissades. Anvers appartenait au duché de Basse-
Lorraine, et Frédéric de Luxembourg, qui ce fief
avait naguère été donné par l'empereur, était
accouru s'enfermer dans la ville, la meilleure peut-
être de tontes ses possessions. Il réussit, par une
défense vigoureuse, faire traîner le siège en
longueur, ce qui permit aux seigneurs lorrains
restés fidèles l'empereur de se rassembler pour
venir au secours des assiégés. Le marquis des Fla
mands et Godefroi abandonnèrent alors le siège
d'Anvers; mais ils continuèrent se tenir en état
de guerre ouverte contre l'empire.
Les choses en étaient ce point lorsqu'Henri
III, qui se trouvait Bodfeld en Thurioge, vint
mourir peu de temps après avoir désigné son fils
pour lui succéder et 1 avoir fait agréer par élection
générale (1). Le nouvel empereur, qui régna sons
le nom d'Henri IVn'avait alors que six ans Sa
(1) clectiunc communi. Bruno, 11 utdt Saxon, bello.