JOURNAL DÏPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. N<> 2695. 27me année vérité et justice. 7??.2S, 2 Août. Nous avons annoncé dans notre précé dent numéro que les membres de S'-Sé- bastieu devaient se réunir pour prendre communication d'une missive émanant du cabinet du Roi. Elle annonce que Sa Majesté a daigné permettre son Altesse Royale Monsei gneur le Comte de Flandre, qu'il accorde son auguste protection aux archers con nus sous la dénomination de Confrérie royale de S-Sébastienexistant Ypres de puis l'année 1302. Celte nouvelle a été accueillie par les membres de la société avec des marques non équivoques de reconnaissance et d'en thousiasme. Toute la ville en a témoigné sa joie par le son des cloches et le jeu du carillon. Nous souhaitons que l'affection du prin ce pour les Flandres s'accroisse avec sa personne et avec son dévouement la Pa trie! Samedi soir, une grande partie du mur en construction de la nouvelle Eglise de S'-Nicolas en cette ville s'est écroulé par la forcp du vent. Heureusement que cet accident n'a pas eu lieu une heure plus- tôt, car alors il passait en dessous un long cortège funèbre. M. Van Hecke, curé Beveren près Courtrai, est nommé curé Ouckene; M. FEUILLETON DU PROPAGATEUR. EXSTOXS.3. Bauduin de Lille. Bauduin de Mors. Werbrouck, vicaire S'-Pierre, Ypres, remplace M. Yan Hecke Beveren. On nous assure que l'adjudication des travaux de la route d'Ypres vers la fron tière de France, par Kemmel, sera annon cée bientôt. Déjà le cahier des charges est soumis au conseil général des ponts et chaussées. Espérons que la ville d'Ypres sera dotée d'une voie nouvelle de communication si vivement réclamée et pour l'obtention de laquelle notre ville a fait de si grands sa crifices. (Nouvelliste.) Par arrêté royal, en date du 13 juillet M. Bourgois, directeur du bureau-percep teur des postes Menin, est admis faire valoir ses droits une pension de retraite. Un arrêté royal du 13 juillet porte A dater du 1" août prochain, le bureau des postes de Menin cessera d'être bureau d'échange pour la transmission réciproque des correspondances entre la Belgique et la France. Les opérations qui avaient lieu au bu reau d'échange de Menin seront attri buées, dater du même jour, au bureau de Courtrai et tout autre bureau belge désigner par notre ministre des travaux publics, de commun accord avec l'admi nistration des postes de France. La taxe interne des correspondances échangées entre la Belgique et la France, 67- par la voie du chemin de fer de Courtrai a Lille, sera établie d'après le tarif du bureau de Mouscron. En exécution de l'art. 2 de l'arrêté qui précède le ministre des travaux publics a résigné, de concert avec l'administration des postes de France, les bureaux belges de Courtrai et de Gand et le bureau mar chant sur le chemin de fer de Gand Mouscron, pour être mis en relation di recte avec les bureaux français de Lille, de Roubaix et de Tourcoing. Par arrêté du 24 de ce mois, M. Quoilin, inspecteur en chef des contributions direc tes douanes et accises de la province du Limbourg, est appelé temporairement l'administration centrale du ministère des finances. La Gazette de Mons annonce qu'un jeune homme de 16 17 ans, né Wasmuël, ayant disparu du domicile paternel depuis environ six semaines, on vient de retrou ver son cadavre demi dévoré, dans un champ de blé, près de Hornu. On parlait de sévices exercées contre ce malheureux. La justice informe. On lit dans YÊcho de Renaix Depuis quelque temps les vols de pommes de terre se multiplient dans nos environs, mais grâce la vigilance de la police locale, les voleurs sont presque toujours découverts, On s'abonne Ypres, Grand'- Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE L'ABONNEMENT, par trimestre Pour Ypresfr. 4OO Pour les autres localités 4AO Priz d'un numéro O Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Vpres. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES INSERTIONS. I centimes par ligne. Les ré clames, SA centimes la ligne. (■VITE.) La garde du roi et la re'gence du gouvernement, qui forçaient Bauduin séjourner une grande partie de l'année auprès de sou pupille, ne l'empêchèrent pas de veiller h l'administration de ses propres «ftats, et de régler d'importantes affaires de famille. Outre Bauduin de Mons, époux de Richilde, le marquis des Flamands avait un fils cadet dont l'esprit avantureux et les entreprises chevaleres ques émerveillaient beaucoup les princes contem porains. Il s'appelait Robert. Ennuyé du rôle secondaire que le hasard de la naissance lui im posait (1), et aspirant a de plus hautes destinées, (i) Lambert d'Aschaffetibourg dit qu'eu Flandre la suc cession du comté était dévolue celui qui plaisait le plus au p;';re. Nous pensons que le droit d'aînesse, au contraire, a toujours été religieusement observé dans ce pays. Voici, du reste, comment s'exprime Lambert In comitalu Baldwini ejusque familia, id mullis jara s.-eoulis servabainr quasi sancitum lege perpétua ut unus tiliorum qui patri potissimum placuisset iioineu palris acciperet et totius Fian- drâ principatum solus hnereditaria successior e obtineret «.cteri vero fratres aut huic subditi. dictoque obtempérantes iugloriam vitam ducerent. m Ad, arm, 1071. il ne négligea aucun moyen de tenter la fortune. Il partit d'abord pour l'Espagne avec quelques compagnons et des vaisseaux que son père lui avait donnés, moins sans doute pour secouder des dis positions politiques qu'il approuvait, que pour se débarrasser d'un fils dont le trop bouillant ca ractère faisait déjà craindre de graves embarras. Cette petite expédition flamande débarqua eu Galice, où elle se mit a courir les champs et a enlever de riches butins. Mais quand elle essaya de s'établir dans une des places fortes du pays, elle éprouva une grande résistance de la part des Mau res ou Sarrasins. Ceux-ci, que l'invasion si auda cieuse et si imprévue de Robert avait frappés de trouble, finirent par s'entendre et se réunir. Ils fondirent en troupes innombrables sur les Fla mands, les repoussèrent jusqu'à la côte, en tuèrent un grand nombre, et forcèrent le reste se rem barquer 1 Ce premier échec ne découragea point Robert. De retour en Flandre, il arma d'antres navires et, comme les anciens pirates nor mands, il voulut s'élancer de nouveau, a la grâce (1) o lu fugum veituut, fugieutem usque ad naves per- sequnlur, sociusque eju.i pt'iie ad iuternecionem prosternuut. Ipse cuin paucis vix in fuga clapsus, ad patrem tautx calamitatis Euucius rediit. Lawb. Schaf., ap. Bouquet, de Dieu, sur ces mers que les vieux chants Scan dinaves appelaient la route des cignes (1). Une tempête terrible assaillit sa flotte au sorti du port, et il fut rejeté nu sur la côte, ayant perdu la plupart de ses compagnons et toute sa fortune (2). A quelque temps de la, Robert entendit ra conter par des pèlerins venant de l'Italie et de la Sicile les exploits que les guerriers normands con duits par Robert Guiscard faisaient dans ces con trées, 11 n'en fallut pas davantage pour réveiller l'ardente ambition du jeune Flamand. Bientôt il se mit la tête d'une troupe d'aventuriers nor mands, qui, stimulés par l'exemple de leurs com patriotes, rêvaient la conquête de l'empire grec. Ils s'acheminèrent vers la Grèce par différentes voies, en petits détachements et sous l'habit de pèlerins; mais l'empereur, averti a propos, fit saisir et supplicier les premiers arrivants. L'entre prise avorta donc, et, pour la troisième fois, Robert fut obligé de regagner sa patrie plutôt en fugitif qu'en triomphateur. Ces lpwg!fT!V7$^igaiJts voyages, ceji>prepves dangereuses et sanx^findlat (1) 11 Maiinis ilerinn flurlVms lut creiliilit, in ri giujitui louginquqtn ubi seilem vaganli'Deos uslendisset, Her'fjc- turus. Ibid. f\ -J (a) Muftis «iwi'iJm naufragioàmi*-i?, ip»' nuiim oniuiiira- que reiurn egeas, vil et arg^f io littus Ibid.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 1