et livrés entre les mains de la justice. No tre prison reçoit chaque jour des individus de cette espèce, qui tous s'avouent coupa bles, en disant que c'est l'extrême misère qui les a faits voleurs. On lit dans la Feuille tf Ostende L'ar rivée des étrangers ne discontinue pas Ostende, de jour en jour elle devient plus considérable et malgré l'augmentation an nuelle des appartements garnis, ceux-ci sont presque tous occupés. Il est impossi ble de se faire une idée de la foule qui se trouve en ville, parce qu'il est plus difficile de s'en apercevoir ici que dans beaucoup d'autres petites villes de bains, où tout le monde est aggloméré dans deux ou trois rues. Nous osons assurer que depuis l'an née dernière, environ cinquante maisons de plus fournissent des appartements meu blés aux étrangers. C'est surtout dans les beaux jours, aux heures habituelles de la promenade sur la digue de mer, qu'on rencontre en grande partie la masse de monde qui se trouve ici. Un journal assure que M. Dubus aîné, président du tribunal de Tournai, vient d'être nommé professeur l'Université de Louvain, en remplacement de M. Ernst aîné. On assure qu'il est question d'introduire dans la prison de Bruges un cours d'in struction primaire, auquel seraient admis les détenus qui sont en âge d'école. FRANCE. paris, 31 juillet. Le prince et la princesse de Joinville sont arrivés, le 28 dix heures du matin, au château de Bizy. Le château de Bizy, situé l'extrémité méridionale d'un des faubourgs de la ville de Vernon, devenu par héritage propriété de S. M., a appartenu avant la révolution au vénérable ducdePenthièvre, cet hom me véritablement grand seigneur par ses vertus, son amour pour les beaux-arts, et l'amitié qu'il ne cessa de témoigner aux hommes de lettres, aux écrivains dis tingués. Ce château a beaucoup perdu de sa richesse. Ce n'est plus aujourd'hui, qu'une modeste maison de campagne dont la moindre de nos célébrités financières de la Chaussée-d'Antin ne pourrait s'accom moder. Cependant, le parc est très-étendu; ce sont des promenades délicieuses, de magnifiques cascades, des vues parfaite ment ménagées, des jardins bien plantés, des allées bien dessinées. On assure que le château de Bizy est destiné dévenir la propriété de M. le prince et de M"" la princesse de Joinville, et que le roi a l'intention, par des répara tions convenables, de le rendre digne d'être habité par le prince et la princesse. Ce serait le motif du voyage du roi au château de Bizy. La princesse de Joinville est nièce de l'empereur d'Autriche, cousine et belle- sœur du roi de Napels, sœur de la reine de Portugal, cousine de la reine d'Espagne. Sa dot est évaluée près de 300,000 fr. de rente, sans compter les revenus qu'elle^ a lieu d'attendre des terrains d'une im mense étendue, situés dans la province de Sainte-Catherine, sur le bord de la mer, couverts de magnifiques forêts, et qui lui ont été concédés par contrat de mariage. La princesse a une taille élevée et bien prise; elle est gracieuse, la bonté est le trait dominant de son caractère. Tout le monde, en France, connaît le prince de Joinville; on sait combien il est aimé, on sait comment, l'égal de ses autres frères et de toute sa famille, il a su conquérir l'estime et l'amour de la nation. Nous de vons donc espérer que les hôtes du château de Bizy feront revivre les souvenirs du duc de Penthièvre, aïeul du roi par sa mère, souvenirs si chers toute la Normandie. Le roi, la reine et la famille royale sont arrivés au palais de Neuilly, hier au soir, six heures et demie. On dit que l'ordonnance par laquelle le prince de Joinville est nommé contre- amiral paraîtra sous peu de jours au Mo niteur. 11 n'y a pas de jour qu'on ne répande le bruit du départ de la reine Marie-Chris tine pour Madrid. Jusqu'à présent celte nouvelle a toujours été sans fondement; et nous croyons que les conseillers intimes de la reine l'ont engagée ne pas com promettre sa cause par une trop grande précipitation. Marie-Christine ne retour nera en Espagne qu'après la réunion des cortès et lorsque la question relative la regence aura été décidée. (Corresp.) ANGLETERRE. Londres 28 juillet. Les nouvelles arrivées Birmingham de toutes les forges des environs sont plus sombres que jamais; et il paraît certain qu'une crise terrible approche, elle est même déjà commencée. Les forges Tivi- dales, dans le Tipton, près Dudley, ont cessé de fonctionner, et beaucoup d'ou vriers sont sur le pavé. Les hommes sont tranquilles, ceux qui travaillent consen tent partager leur mince pitance avec les malheureux qui n'ont plus d'ouvrage. ALLEMAGNE. Lubeck 23 Juillet. Depuis trois jours notre ville est le thé âtre ae troubles qui ont été difficilement comprimés et que l'on craint de voir se renouveller. Le motif de ces désordres et du mécontentement de la classe peu aisée consiste dans le haut prix des denrées, dans la misère, et dans le projet d'établir un nouvel impôt pour la réorganisation des forces militaires. Le peuple a pris parti pour ceux qui prêchent l'économie et a cassé les vitres des maisons occupées par leurs adver saires. Il y a eu un grand nombre de blessées; la cavalerie n'a pu disperser qu'à grand' peine les perturbateurs. ESPAGNE. Madrid était tranquille le 25; les trou pes prononcées sont entrées dans la ca pitale les 23 et 24; elles ont défilé devant S. M. Le palais était parfaitement libre. Par décrets du 23 et du 24, le ministère Lopez est reconstitué. D'autres décrets nomment Narvaez, lieutenant-général» capitaine-général de Madrid et général en chef des troupes réunies dans la capi tale; Prim, comte de Reuss et gouverneur de Madrid; Quinto, chef politique; le duc de Baylen, commandant des hallebardiers; Aspiroz, lieutenant-général et général en chef du premier corps d'opérations; Cor- tina, inspecteur-général de la milice na tionale. Les journaux de Madrid qui avaient suspendu leur publication ont reparu le 24. Le Patriote et le Spectateur ont cessé de paraître. Dans la dernière assemblée de l'associa tion pour le rappel, tenue Dublin, O'Cou- nell a proposé de rayer de la liste de ses membres les noms des habitants du village d'Ahascragh, pour avoir résisté aux agents ne refroidirent point l'ardeur de Robert. Les Frisons du nord, peuple don les mœurs farouches et guerrières conservaient encore leur caractère primitif, étaient depuis long-temps en Tévolte contre le seigneur ou comte que jadis les rois francs leur avaient imposé, et dont la dynastie, comme celle des marquis flamands, se perpétuait sans interruption. Désœuvré dans sa patrie, Robert alla prêter le secours de son bras et de son épéea Gertrude, veuve du comte Florent I"', mort le 18 juin 1061 laissant pour successeur un fils en bas âge. Il fit pendant deux ans une guerre heureuse aux Frisons, et, autant par affection que par re connaissance, Gertrude, encore dans la fleur de la jeunesse, lui octroya sa main. Ce fut h Audenarde, en présence de Bauduin V et des barons flamands, que se fit ce mariagequi assurait un protecteur valeureux au jeune héritier du comté de Hollande, et fixait la destinée de Robert. A la demande des barons du pays, ce prince fut nommé régent et tuteur des fils du comte défunt; et on ne le connut plus désormais dans l'histoire que sous le nom de Robert-le-Frison sobriquet que justifiait assez sa nouvelle position, et que ses exploits entouraient d'un prestige assez glorieux. A l'occasion du mariage de Robert, le marquis des Flamands lui assigna, comme part héréditaire, les îles de la Zélande, le comté d'Eenham ou d'Alost et les Quatre-Métiers, c'est-à-dire les terres relevant de l'empire. Il lui donna en outre une forte somme d'argent, en lui faisant jurer sur les saints évangiles de se contenter de tout cela et de ne jamais porter préjudice son frère 1 Bauduin de Lille craignait que le caractère entre prenant et guerroyeur de Robert n'amenât des troubles par la suite. Aussitôt après son mariage avec Gertrude, Robert s'en alla en Hollande et reprit le cours de ses expéditions contre les gens de la Frise, qu'il finit, après plusieurs années d'efforts, par dompter et maintenir en obéissance. Les historiens s'accordent dire que Bauduin pendant la minorité du jeune Philippe, gouverna sagement le royaume, et qu'il éleva son pupille avec une vive sollicitude (2). Du reste, l'interven tion du régent dans les grands faits qui s'accom plirent durant cette époque, tels que la conquête Palduinu, piu, liobertum filium suum ad saucta Dei évaugelia jurare fccit uunquam ad comitatum Flaudriae inanuai apposilurum. Cliroii. S. Bavania ap. Pertz. (3) 11 Philippiis Intorem accepit Ralduioum probum sane virura et justi tenacero, qui usque ad iutelligibilem aetatem cuni bcnigne fovit, regnuin goaviter adminiatravit, rebelle, et inquietos viega directionis correxit. Fragm, hitt. Franc, op. Duchesne iv, 86. (dépêche télégraphique.) de l'Italie méridionale par les Normands, et l'éta blissement plus fameux encore de ces mêmes Nor mands en Angleterre, n'est pas bien précise. On sait seulement qu'il fournit, comme souverain de la Flandre, des secours en hommes et en argent son gendre, le duc Guillaume, lequel ne tarda pas devenir roi de la Grande-Bretagne après avoir vaincu les peuples indigènes de ce pays et tué Harold, le dernier roi des Anglo-Saxons. Quoique Bauduin prit cette audacieuse entreprise un in térêt qu'expliquent ses liens de parenté avec le nouveau conquérant, il eut toutefois la loyauté de lui refuser, comme régent de France et tntenr du roi, l'aide qu'il réclamait parce qu'en augmentant la puissance du vassal, Bauduin savait qu'il dimi nuait d'autant celle du suzerain. L'année même où son gendre s'emparait dè l'Angleterre, Bauduin se trouvait en Flandre avec son pupille et s'occupait de choses très-pacifiques. C'est alors qu'il institua dans le bourg de Lille, pour lequel il avait une prédilection toute parti culière, un collège de chanoines qui devint plus tard ce.ebre sous le nom de chapitre de S'_Pierre. Le diplôme de cette fondation porte l'empreinte de la philosophie simple et croyante qui caractérise l'esprit du siècle Au nom de la sainte et indivisible Trinité,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 2