L'ARRONDISSEMENT. No 2697. Mercredi, 9 Août, 1843. 27me annee. prix de iimbo.wemeit, par trimestre, prix des ixsehtioxs. vérité et justice. 7?^3S, 9 Août. Leurs Majestés le Roi et la Reine des Belges ont assisté dans les derniers jours de juillet l'inauguration du chemin de fer de Braine-le-Comte Charleroy et Namur. Partout les populations s'étaient portées sur le passage de LL. MM. et fai saient retentir l'air de leurs vivats. Toutes les stations étaient ornées et pavoisées. Arrivés Namur le samedi, 29 juillet, les augustes voyageurs n'ont quitté cette ville que vers le soir du lundi suivant. Dans l'impossibilité de reproduire tous les détails concernant le voyage de LL. MM. et surtout ceux relatifs leur séjour Namur, nous nous bornerons donner la réponse du Roi Mgr. levêque, et en suite celle qu'il a daigné faire aux discours que lui ont adressés les élèves du collège de N. D. de la Paix, dirigé par les RR. Pères jésuites. L'évêque de Namur ayant fini sa haran gue, le Roi a répondu que sa conviction invariable avait toujours été que la reli gion est la base de la société, et qu'en toute rencontre il n'avait cessé de proclamer celte vérité. Sans la morale, il n'y a point d'ordre dans la société; rien de plus puis sant que les renseignements du clergé, pour en inspirer l'amour et en faire res pecter les lois. Vous appartenez, a ajouté.S. M., une province où la réligion a conservé son FEUILLETON DU PROPAGATEUR. 2:S«P02?.3. Bauduin de Lille. Bauduin de Mons. (suite et fix.) heureux empire. L'éd ication morale y a toujours été en honneir elle s'y dévelop pera de plus en plus ar le bienfait de la loi sur l'instruction îrimaire, cette loi dont mon gouvernement a eu le bonheur de doter le pays. Les lassions politiques ont besoin de la démoralisation des masses pour se faire jour sans doute, il y aura toujours des passions politiques la reli gion, cette règle des devoirs sociaux, a seule le pouvoir de les maintenir dans de justes bornes. Voici maintenant les paroles prononcées par sa Majesté au collège de la Paix pa roles, faites pour réjouir le cœur de qui conque s'intéresse au sort de la religion et de la patrie. Alors, (après avoir écouté avec bien veillance les discours que lui adressèrent successivement le R. père recteur et trois d'entre les élèves de l'établissement), alors, dit l'ami de POrdreau milieu d'un reli gieux silence, le Roi a répondu par des paroles graves et solennelles, qui ont vi vement ému toutes les personnes présen tes. Nous voudrions pouvoir rendre jusqu'à la dernière syllabe prononcée par S. M. en cette circonstance. Nous n'en citerons que ce qui se présente distinctement notre mémoire Réponse du Roi, Messieurs, je suis charmé de me trou- ver au milieu de vous. Je sais que vous donnez vos études une bonne et sage direction. Travaillez bien, Messieurs; la jeunesse a besoin de bons principes; rien n'est plus important, surtout de nos jours, où l'on travaille en propager de mauvais, et où l'on tâche d'exciter les passions. Il y a dans la société une lutte entre les bonnes et les mauvaises doc- trines. Il faut lutter. Oui, Messieurs, il faut lutter contre cet esprit de désordre qui tend bouleverser les États. Si on ne s'y opposait pas dès le commence- ment, nous aurions beaucoup craindre des jours orageux. Si, au contraire, on les surmonte, un bel avenir se présente pour la Belgique. La Belgique a une si belle et si heureuse position en Europe! il ne dépend que d'elle de la conserver et de la rendre plus avantageuse. En conservant ses principes, elle sera res- pectée et respectable. Ce qui me charme surtout, Messieurs, c'est l'éducation vrai- ment nationale que vous donnez la jeunesse. Continuez élever la jeunesse, comme vous le faites, dans cet esprit; elle sera le soutien de la patrie. Dans son dernier N° le Progrès a cru devoir féliciter, M. le doyen d'Ypres de ce qu'il a invité les autorités civiles assis ter la procession solennelle de dimanche dernier. Ce digne chef de notre clergé; se serait volontiers passé, croyons-nous, On s'abonne l'prn, Grand'- Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. Pour Ypresfr. 4 Pour les autres localités 4SO Prix d'un numéro Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Ypres. Le Propagateur parait le samedi et le mercredi de chaque semaine. 4 3 centimes par ligue. Les ré clames, 33 centimes la ligne. La nouvelle de cette mort se répandit, et fut bientôt connue du jeune marquis. Il la reçut avec joie; et rapportant a Dieu un événement qui allait Je mettre en possession de ce qu'il souhaitait, il lui rendit grâce de lui avoir accordé ce qu'il n'avait pu obtenir d'un homme. Mais craignant de perdre le fruit de cet avantage s'il différait d'attaquer le château d'Hasnon, il rassembla a la hâte toutes ses troupes et, précipitant leur inarche, vint envelop per ce château. Il n'était pas facile aux assiégés de repousser cette attaque. Ils n'avaient plus ce chef, n'étaient protégés ni par des fortifications ni par des hommes d'armes, et n'avaient pas le temps de se consulter dans un danger si pressant. Mais plus la résistance leur était difficile, plus le marquis avait de motifs pour persévérer. Il fit irruption dans le château la tête de ses soldats, se fraya un passage l'épée la main, et, après avoir chassé les habitants sans répandre de sang, il mit le feu au château, dont il ne resta pas un vestige. Il fit mettre au niveau du sol et des eaux l'émiiieuce sur laquelle ce château était bâti, et, certain désormais de la réussite de son dessein, il se disposa élever un temple Dieu la place de cette caverne de voleurs... Lorsque Bauduin de Mons succéda son père, il n'était déjà plus jeune. Depuis son mariage avec Richilde et la paix conclue avec l'empereur, il avait tranquillement régné sur le Hainaut; et quand la Flandre lui advint par droit de succes sion il n'eut a exercer sur les deux pays qu'une domination pacifiquegrâce l'habileté avec la quelle Bauduin de Lille avait conduit ses affaires, tant au dehors qu'à l'intérieur, depuis plus de trente ans. A la vérité, ce fut le calme avant l'orage mais ce calme, Bauduin de Mons en jouit pendant les trois années qu'il porta la couronne des marquis flamands; et il lui fut permis de réaliser un acte que la civilisation flamande peut revendi quer comme un de ses premiers points de départ. En l'année 1068, Bauduin acheta, sur les bords de la Deodre, la villa d'un baron nommé Gérard, et résolut de l'élever au rang de bourg ou ville fortifiée. En conséquence il l'entoura de murailles, l'appela du nom de Gérard-Mont plus tard Grainmont par corruption), puis lui donna des lois confirmatives sans doute de coutumes anté rieurement en vigueur, mais qui n'en sont pas moins le plus ancien monument écrit du droit civil et criminel de la Flandre, la première garan tie donnée dans ce pays par la féodalité une classe d'hommes qui n'en possédaient jusqu'alors aucune. Voici le préambule et les principales dis positions de cet acte Le comte Bauduin considérant que lp ville appelée Gérard-Mont, située sur les marches de la

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Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 1