VENTE PUBLIQUE,
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cées envers leurs enfants. Pour l'honneur
de l'humanité, on peut du moins chercher
une excuse leur conduite dans leur mi
sère et leur brutale ignorance. Mais dans
le fait aujourd'hui signalé la justice,
aucune de ces excuses ne peut s'offrir en
faveur de la fille Andreoli. Cette prévenue
a reçu une excellente éducation; elle don
ne des leçons dans plusieurs pensionnats;
elle est dans une position au-dessus du
besoin.
La fille Andreoli a deux filles, l'une âgée
de huit ans, l'autre de six ans seulement.
Toutes ses affections, ses caresses, tous
ses soins, sont pour la première, tandis
que la seconde, que la faiblesse de son âge
semblerait recommander d'une manière
plus pressante sa tendresse maternelle,
ne reçoit que coups et rebufiades, couche
sur un sale et mauvais grabat, dévorée par
la vermine.
Cette conduite contre nature a été enfin
signalée l'autorité par la clameur publi
que, et les rapports qu'elle a dû faire la
justice ont motivé l'arrestation de la fille
Andreoli et sa comparution devant la 6"
chambre.
L'instruction a fait connaître, chose
étrange! que cette mauvaise mère n'était
pas seule dans cette œuvre d'iniquité, et
qu'elle trouvait dàps sa mèrequi parta
geait son logement, une aide empresée, de
telle sorte que dans ces deux cœurs de
femmes, dans cette grand'mère surtout,
toujours portée d'oçdinaire tant d'affec
tion pour ses petits enfants, il n'y avait
pas place un peu de compassion.
II est résulté du rapport des médecins
entendus que la petite fille, victime depuis
longtemps des plus sauvages brutalités,
portait sur toutes les parties de son corps
les traces des coups qu'elle avait reçus et
des insectes qui la dévoraient; que ces vio
lences l'avaient réduite un état presque
complet d'abrutissement. Jamais elle n'ap
pelait la prévenue du nom de mère; on ne
pouvait s'approcher d'elle sans qu'elle fit
un geste de terreur, en plaçant ses deux
petites mains devant sa figure, comme
pour parer les coups qu'elle s'attendait
recevoir.
En présence de ces charges accablantes,
la fille Andreoli est demeurée froide, calme
et impassible. Elle s'est bornée répondre
tranquillement qu'elle connaissait ses de
voirs, et qu'elle n'avait jamais excédé les
limites de la correction maternelle.
Le tribunal, sur les réquisitions sévères
de M. l'avocat du roi Anspach, l'a condam
née six mois d'emprisonnement.
ALLEMAGNE. wandsbeck, 9 août.
Nous avons reçu par estafette, dit la
Gazette universelle allemandela nouvelle
qui, hier spir, des troubles plus graves
que les précédents ont éclaté Lubeck. La
maison du sénateur Behrens et celle du
lieutenant Nachtigal ont été presqu'entiè
rement ravagées. La garde bourgeoise et
les troupes régulières ont fraternisé avec
le peuple. On a demandé dans un endroit
voisin des troupes de Holstein, lesquelles
ont déclaré qu'elles étaient prêtera prêter
tous les secours possibles par les voies de
la douceur, mais qu'elles n'emploiraient
pas les voies de la rigueur; 60 dragons
doivent avoir été appelés de Hambourg.
Les motifs de ces troubles de Lubeck sont
plus invétérés qu'on ne le croit dans l'Al
lemagne centrale, ce sont le mécontente
ment excité par une constitution nuisible
au bien-être matériel, le manque de pain,
le poids des impôts, etc.
La Gazette de Wurzbourg dit que la nou
velle de ces troubles, parvenue Ham
bourg, a failli en occasionner de sembla
bles en cette ville, où l'écroulement d'une
maison en construction ayant enseveli
sous ses ruines une dizaine d'ouvriers, a
exaspéré le peuple contre les propriétaires
les architectes etlesautorités si insoucieux
de la vie des ouvriers, qu'ils compromet
tent les uns par cupidité et les autres par
une coupable négligence. La garde bour
geoise a eu de la peine empêcher les dé
sordres et faire évacuer les rues.
ESPAGNE.
Bayonne, 14 août.
Le duc de la Victoire a adressé la na
tion un manifeste daté du 30, bord du
bateau vapeur le Bélis.
II déclare qu'il n'a jamais été parjure; il
nie avoir violé la constitution ses vœux,
en s'éloignant de l'Espagne, sont pour le
bonheur de sa patrie.
Nous donnons, d'après une corres
pondance particulière, d'amples détails
sur la cérémonie qui a eu lieu Madrid le
9 août, dans le palais de la reine, et sur les
motifs qui ont déterminé le ministère
hâter l'accomplissement de cette cérémo
nie.
La réception a été très-brillante, et la
cérémonie, dans laquelle le ministère, au
nom de la nation, a exprimé le vœu que la
reine fut majeure, a eu le plus grand éclat.
Une vive satisfaction était empreinte sur
les traits de S. M. et de son auguste cœur.
Auprès d'elles, étaient l'infant don Fran
çois de Paule, l'infante sa femme, et l'in
fant leur fils.
Tous les membres du corps diplomati
que espagnol, présents Madrid, le corps
diplomatique étranger au grand complet,
les grands d'Espagne, la noblesse, les offi
ciers généraux, toutes les autorités de Ma
drid, se pressaient dans les salons du
palais. C'est en présence de ce brillant
concours que M. le président du conseil a
donné lecture du manifeste. Le ministère
prend l'engagement de faire ratifier par
les cortès la résolution relative la majo
rité de la reine, qui s'y trouve énoncée.
Lorsque la cérémonie a été terminée,
les troupes assemblées devant le palais,
ont défilé, faisant retentir l'air de cris et
de nombreux vivat en l'honneur de la rei
ne Isabelle H.
Ce qui a déterminé le ministère hâter
le moment où celte cérémonie s'accompli
rait, a été, dit-on, les considérations sui
vantes
Espartéro, ce qu'on assure, ne serait
pas éloigné de songer rallumer la guerre
civile en Espagne. Il se serait, cet égard,
prononcé dans des termes très-significatifs,
et il aurait mandé, d'après des correspon
dances et rumeurs citées par la Gazette
elle-même, qu'il ne renoncerait pas la
régence, et que, de Lisbonne, il comptait
se concerter avec ses amis de l'Estrama-
dure et de la Galice pour rentrer en Es
pagne.
Bien que l'on n'achetât pas grande im
portance de semblables menaces, on a
dû aviser au moyen d'enlever Espartéro
tout caractère officiel.
En deuxième lieu, les amis de la reine-
mère voudraient lui faciliter les moyens
de rentrer sur-le-champ en Espagne et le
plus sûr moyen est de proclamer au plus
tôt la reine Isabelle majeure.
Enfin, il fallait ne pas laisser aux amis
de l'infant don François de Paule, le temps
de donner de la consistance ce projet de
régence nouvelle jusqu'à l'époque de la
majorité de la reine. Tel était leur plan
qui tendait élever ce haut emploi l'in
fant don François de Paule. Déjà quelques
réunions avaient eu lieu, dans ce sens,
sous les auspices du comte de Parsent et
d'autres amis dévoués de l'infant.
Le ministère savait parfaitement ce qui
se passait dans les salons de l'hôtel des
Philippines où se tenaient ces réunions.
On assure que ce sont là, en partie, les
causes qui ont décidé le ministère adop
ter la marche suivie.
La Gazette renferme des décrets pour
dissoudre les corps d'opérations, et les
états-majors, ainsi que les corps francs.
C'étaient des mesures médités depuis quel
que temps. L'existence de ces'corps n'était
plus nécessaire.
Le ministre des finances a réalisé 24
millions de réaux qui lui sont avancés par
des capitalistes sur les délégations de la
Havane. Le général O'Donnell ne tardera
pas partir pour Cuba.
Voici la réponse de la reine Isabelle au
manifeste dont il lui a été donné lecture
par le général Narvaez
J'ai entendu avec le plus grand plaisir
les loyaux sentiments que vient de m'ex-
primer le gouvernement provisoire de
la nation, et dès le jour ou j'aurai prêté
serment devant les cortès la constitu-
tion de l'État, je m'occuperai d'assurer
le bonheur des Espagnols.
FAILLI
en la
D'une FERME plante'e û'Arbres, de
la contenance de 12 hectares 48 ares 10 cen
tiares, située dans les communes de Langemarcq
et West-Roosebeke, arrondissement d'Ypres,
exploitée par Jacques Boudry, au fermage an
nuel de 800 francs.
20 D'une belle FERME bien plantée,
contenant 20 hectares 65 ares 10 centiares,
située dans les dites communes de Lanjcmircq
et West-RoosgJr6Ç?y R^jjlqitée par Pierre Pliir-
lypo} au sei