JOURNAL D'ÏPRES ET DE L ARRONDISSEMENT. N° 2702. Samedi, 26 Août, 18413. 27me année 7PBSS, 26 AOÛT. LE PROGRÈS ARRIÉRÉ. Il n'y a peut-être pas un journal en Bel gique qui mente plus souvent son titre, que le Progrès. Quand une question a été longuement discutée, mûrement exami née, et sagement résolue par tous les pou voirs, elle n'est pas encore jugée pour ce journal; il viendra six mois plus tard bal butier des objections, qui n'ont paru d'au cune valeur aux hommes les plus éclairés du pays, et insister sur de prétendues dif ficultés, qui ne sont vraiment difficultés que pour les esprits bornés et retardatai res, étrangers aux discussions politiques, et incapables de les comprendre. Croirait-on par exemple que le Progrès a découvert ces jours-ci dans les profon deurs de sa sagesse, que Les inspecteurs ecclésiastiques de l'instruction primaire, sont inutiles, qu'il faudrait les supprimer; que c'est notre orgueilleux clergéqui les a fait admettre, etc., etc.? Ce journal a donc oublié ce qui s'est passé lors de la discus sion de la loi! Il ne se souvient pas, que MM. Lebeau, Rogier et Devaux, d'accord avec tous les libéraux de la chambre, l'exception de trois hommes excentriques qui ne font autorité pour personne, ont voulu qu'il y eût des inspecteurs ecclésiasti queset que l'enseignement primaire fût sous la surveillance des ministres du culte, gardiens naturels de la morale et des prin cipes sociaux? Ce que ses prophètes ont accepté et voulu, le Progrès ne le veut et ne l'accepte pas; il a trouvé mieux; il ap prouve et propose ce que tout le monde a regardé comme absurde et impossible. Nous admirons aussi le zèle exorbitant de notre confrère pour l'instruction du peuple. Quoi, dépenser quarante mille francs dans une province, dont la popula tion dépasse de beaucoup un demi million d âmes! Quelle prodigalité, quel abus! Si l'instruction des enfants pauvres dans tou te une province ne vaut pas quarante mille francs au Progrès, qu'il nous dise donc, cet ami zélé du progrès, combien elle lui vau drait! Ajoutons que cette somme est exagérée; le Progrès ne pourrait pas prouver, nous 1« croyons, que les frais monteront cette somme; nous n'avons ni le loisir ni la vo lonté de rechercher en ce moment le chif fre exact, parce qu'une dépense de 40,000 fr. ne nous paraîtrait pas énorme lorsqu'il s'agit de procurer l'instruction aux enfants de toute une province mais ndhs sommes persuadés que le Progrès a mal calculé, pour ne pas dire qu'il a exagéré comme d'habitude. Quant aux économies, que le journal du Progrès voudrait obtenir sur le budget généralnous les désirons aussi vivement que lui. Cependant le moyen qu'il suggère nous paraît non seulement ridicule, mais tout-à-fait inefficace; nous croyons qu'un système financier et commercial, bien éta bli, une administration économe, une di minution dans les dépenses de luxe, peu vent seuls remédier l'état de plus en plus fâcheux de nos finances. On conserverait aussi de grandes ressources au trésor pu blic, si on pouvait répandre plus généra lement, les principes de la morale et de la justice, et persuader tout le monde, qu'il n'est pas plus permis de voler l'Etat qu'un particulierMais entamer la modique pension des inspecteurs de l'instruction publique, qui n'est pas votée depuis un an et qui a pour but d'assurer le bien le plus important et le plus nécessaire du pauvre, l'instruction civile et religieuse, ce serait faire de la politique rétrograde et subver sive. Le Progrès est donc arriéré. DISTRIBUTION DES PRIX. 23 AOUT. COLLÈGE SAINT-VINCENT DE PAUL. JJlrogrûmmf. On s'abonne Ypres, Grand'- Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et chex les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX. BE L'ABONNEMENT, par trimestre, Pour Ypresfr. 4OO Pour les autres localités 430 Prix d'un numéro Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Ypres. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MEBCBEBI de chaque semaine. PRIX DES INSERTIONS. II centimes par ligue. Les ré clames, >3 centimes la ligne. VÉRITÉ ET JUSTICE. Le i5 de ce mois, a eu lieu Ypres, l'inaugu ration de la Société philantropique des anciens Frères d Armes de l'Empire. Dans cette réunion de bravesprésidée par monsieur le général Mollzberger, n'a cessé de regner la plus franche cordialité. La salle de l'Hôtel de Ville était bien décorée; un trophée d'armes au centre du quel se trouvait le buste de Napoléon a été l'objet pen dant plusieurs jours des visites de nos concitoyens. Au moment de l'ouverture, le président de la société a prononcé un discours, qui a fait le plus grand effet et dont voici la substance. Sxtxts ît'3rme5, Vous qui avez servis sous le grand Napoléon; vous qu'il a conduits si souvent a la victoire, vous êtes appelés aujourd'hui a verser une larme sur sa tombe, et célébrer les hauts faits de ce Grand Hounne. Sorti d'une famille honorable sans doute, mais qui n'avait par son rang aucun droit a la sou veraineté, il sut s'élever par son génie et terrasser les ennemis de la France par son courage et son héroïsme. Rien ne put résister ses armes, il fallut la rigueur des frimats, pour anéantir son armée jusqu'alors invincible; mais aussi grand dans l'adversité que sur le Trône, il fut encore la ter reur des puissances coalisées, lorsqu'il végétait S'-Hélène. Aujourd'hui qu'il n'est plus, aujourd'hui qu'il ne nous reste plus que le souvenir des merveilles d'un homme que l'Europe entière salua tant de fois de ses vivat, prosternons nous devant sa statue, saluons encore son drapeau et pour prouver son ombre que nous conservons au fond du coeur les principes que l'Empereur y a inculqués, reportons nos affections sur celui auquel sont confiées les Rênes de la Belgiquesoyons unis et répétons l'unisson Honneur C Empereur Napoléon! Vive notre Roi.'. Vivent les vieux Soldats de VEmpire! Ce discours vivement applaudi a été suivi d'un antre daDs le même sens et non moins éloquent prononcé par monsieur le vice président Pironon, h la suite duquel, des couplets ont été chantés avec âme et expression. Après quelques heures passées retracer les batailles aux quelles chacun d'eux avait assisté. Les Frères se sont séparés aux cris, mille fois répétés, de Vive le Roi, vive la Famille Roya le, vivent les Braves. Nous félicitons ces messieurs d'avoir choisi pour l'installation, le jour même de la Fête du Grand Homme qui fit l'admiration de l'Europe entière. 1° Ouverture EUsa et Claudiopar Mercadante. 2° La fable le Corbeau et le Renarddé clamée par M. Augustin Kempen. 5° La fable le Danseur de corde et le Balancier y déclamée par M. Severiu Kempen. 4° Invocation h la Mélodie, chœur. 5° La Patrouille, chœur. 6° La fable le Meunier, son Fils et l'Ane, déclamée par M. Louis Gerste. fable le Chêne et le flpuwm^décla- wye. inaissance, ébœur. la Distribt tion des Prix '-pi- M. Louis ertens. errier musiqû^e

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Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 1