Quatre seulement des prévenus compa
raissent devant le tribunal. Malgré des té
moignages favorables sur leur conduite
antérieure, et les rélicences du commis
saire de police sur le compte des tabliers
blancs, le tribunal en condamne deux 10
fr. et deux 5 fr. d'amende et solidaire
ment aux dépens, se fondant sur ce que les
violences et le tapage nocturne sont établis
suffisance de droit.
Cette condamnation, selon nous, est une
leçon méritée, et pour les prévenus, et
pour les agents de la police eux-mêmes.
Il n'appartient personne de scruter la
vie privée, de lever le voile qui la couvre.
Ainsi la loi ne fait aucune distinction
tous les concitoyens sont égaux devant
elle. Il n'est permis personne de vexer
qui que ce soit, de violer le domicile de
qui que ce soit; et la poliec doit son appui
tous et chacundu moment qu'ils en
ont besoin.
On écrit de Tournai
Dans la nuit du 2 au 3 courant, vers une
heure du matin, le feu s'est déclaré avec
violence dans la ferme appartenant la
veuve Dutoict Chercq. Au premier avis
du sinistre, plusieurs pompes de Tournai
furent conduites sur le théâtre de l'incen
die, et Jbienlôt après les pompiers se ren
dirent maîtres du feu qu'alimentaient les
produits de la dernière moisson. Une aile
du bâtiment a été conservée presque en
tièrement; les chevaux et les bestiaux ont
été sauvés toutefois la perte est considé-
ble, rien n'étant assuré.
Au nombre des personnes accourues
pour porter secours, on cite M. le sénateur
Dumon-Dumorlier et le lieutenant de la
gendarmerie.
Le cardinal-archevêque de Malines et les évê-
ques de Belgique viennent d'adresser au clergé et
aux fidèles de leurs diocèses respectifs, une in
struction pastorale sur les mauvais livres.
On lit dans un journal de Bruxelles
Une scène très-plaisante s'est passée, il y a
deux jours aux abords de la station du Nord.
C'était le soir un original serai-campagnard
semi-bourgeois, complètement ivre, d'ailleurs,
criait et tempêtait devant les bureaux. Il avait vou
lu monter dans un convoi déjà lancé avec vitesse,
l'appartement de ce dernier, elle y voit des armes
a feu; trois sont chargées; l'une de ces trois est a
double calibre. Elle charge a la hâte tons les autres
fusils, en saisit un, et, s'armant de tout son cou
rage, elle va droit h la chambre où se trouve le
paquet. De nouveau elle l'observe, de nouveau
elle le voit se remuer. Elle dépose la lumière,
ajuste son arme, et fait feu. Un cri terrible s'é
chappe du fond du paquet, h ce cri succède bientôt
un ràlement; le sang coule a gros bouillons. Ter
rifiée, Betty se précipite hors de le porte, qu'elle
ferme h double tour, et court fermer les verroux
de la porte d'entrée. De là, elle revient la cham
bre on sont les armes feu, ouvre les fenêtres, et
cache la lumière dans la cheminée. A peine est-elle
là qu'elle entend des pas sur la neige fortement
gelée. Aussitôt elle saisit un fusil double calibre,
mais elle voit avec joie que c'est le vieux Richard;
elle court lui ouvrir la porte. Celui-ci écoute avec
stupeur ce que Betty lui raconte, et étant allée
tous deux l'appartement où se trouve le mori-
au cabaret voisin. Là, on commence par boire, puis
on s'explique, autant que les libations antérieures
le permettaient mais, en praticiens avisés, les dé
fenseurs de l'opprimé parlent d'abord des hono
raires. Trois cents francs! c'était beaucoup. Une
concurrence au rabais s'établit entre les deux con-
frères; finalement, on arrive quinze francs, les
deux litres de faro non compris.
Le procès-verbal est dressé avec autant d'in
dignation que la somme ainsi réduite le comportait;
on termine par la formule d'usage en Joi de
quoi, etc.; l'avocat fait signer le plaignant et les
témoins, plie proprement le papier, et tend la main
pour palper ses honoraires. L'ivrogne hésite, se
il n'avait point de coupon. Comme de juste, et
double titre, on l'avait écarté de là son extrême
colère. Et comme il s'exaspérait davantage, me
sure que les curieux affluaient, il finit par s'écrier
qu'il donnerait cent écus qui lui rédigerait
l'instant même un procès verbal.
A peine a -t-il lâché ces mots; que deux avocats
de mauvaises causes s'emparent de lui et le mènent
gratte la tête, fouille ses poches, et en tire une
pièce de deux francs C'était tout ce qu'il possé
dait encore en faillait-il déduire la dépense des
deux litres!
A la vue de ce dénoûinent, un rire homérique
s'empare de l'assistence l'ivrogne, moitié de gré,
moitié de force, est mis la porte et les deux
Cbicaneaux, furieux, s'esquivent au milieu des
buées, en jurant qu'on ne les y reprendra plus.
Le 5 du courant, vers neuf heures d.u matin, un
incendie a éclaté dans la ferme occupée par Jean
CappelleCortemarcq. En peu d'instantsle feu
a dévoré les bâtiments, meubles, bestiaux, foin,
paille, etc., etc. Un des fils de la maison, ne consul
tant que son courage, s'est jeté dans l'écurie déjà
tout en flammes pour sauver le poulain. Malheu
reusement, la porte s'est fermée derrière lui et il
n'a pu en sortir que dans un état alarmant. Un
autre fils atteint d'aliénation mentale, est soup
çonné être l'auteur du crime; on l'a arrêté. La
perte totale est évaluée 5,200 fr. la ferme est
assurée pour celte somme par la compagnie d'as
surances d'Anvers.
A l'occasion du voyage de la reine d'Angleterre,
le Journal des Débats a prétendu rectifier une
erreur assez généralement répandue, par laquelle
on supposa qu'il fallait une autorisation du parle
ment pour qu'il fut permis S. M. britannique de
sortir de ses domaines. Cette restrictiondisait le
journal parisienne concernait que le prince de
Galles, héritier présomptif du trône. Les journaux
anglais rectifient leur tour la rectification des
bond, ils n'entendent pins qu'un râlemeut étouffé.
On sonne dans ce moment. Betty et Richard
vont la hâte prendre chacun un fusil, mais
de cette chambre, qui donne sur la porte d'entrée,
ils reconnaissent John, qui poussé par une sorte
de pressentiment, était revenu de Newport plus
tôt qu'il n'en avait eu d'abord le dessein. On lui
ouvre la porte avec précipitation; Betty, Richard
et lui courent ensemble au paquet. Le râlement a
entièrement cessé, le sang ne coule plus que tres-
peu. John ouvre le ballotpour voir s'il y a encore
moyen de sauver le malheureux qui s'y trouve.
Mais tout secours est impossible la balle frappé
le cœur. Le vieux Richard ne peut retenir ses
larmes, et Betty en verse d'abondantes. On voit
aux traits de cet homme qu'il était dans toute la
vigneur de la jeunesse. Ses traits indiquent une
grande audace et une grande force de caractère.
Ses bras sont courts mais nerveux ses mains
petites mais musculeuses. La manière dont ce
malheureux jeuue homme était emballé est re-
Débats. Une clause de l'acte constitutif portait en
effet que: Le souverain régnant d'Angleterre
ne pourrait sortir des domaines d'Angleterre
d'Ecosse et d'Irlande après avoir ceint la couronne
royale, sans autorisation du parlement. Mais
cette clause a été rapportée dans la suite; dans la
première année de son règne Georges I fit de si fré
quents voyages en Hanovre, dit M' Hallam, qu'il
abusa de la condescendance qu'avait eue le parle
ment en annulant la restriction.
Un individu, demeurant hors la porte du Sas,
Gand s'est livré dimanche de si copieuses libations
de genièvre qu'il y a succombé.
On nous assure que, contrairement au projet
primitif, le gouvernement vient de décider que les
fêtes qui se donneront le 15 octobre l'occasion de
l'inauguration du chemin de fer belge-rhénan, au
ront lieu Anvers et non Bruxelles.
Cette décision, dit-on, vient d'être officiellement
communiquée la régence de notre ville.
Jdu C. d'Anvers.)
Notre correspondance parisienne du 5 attri
buait l'opposition des ministres anglais que le
projet de voyage de la reine Victoria était rompu;
une autre correspondance donne one explication
différente
La reine Victoriadit-elle ne viendra pas
Paris. Le ministère avait été informé dans la soi
rée de samedi que l'on préparait, dans le parti
républicain, une manifestation publique l'occa
sion du séjour que S. M. B. ferait Paris. Dès lors
le roi s'est trouvé dans la pénible nécessité d'en
gager les augustes étrangers renoncer l'excur
sion qu'ils se proposaient de faire Paris et
Versailles où tout était préparé pour les recevoir.
Les républicains sont donc toujours les mêmes,
sans égards pour les convenances sociales, sans
respect pour le droit d'hospitalité, sans retenue
pour l'intérêt national. Qui ne déplorera pas l'a
charnement aveugle avec lequel ce parti attaque
tout ce qui peut contribuer au bonheur, la gloire
et la paix de la France?
Un exprès est arrivé le 6, au matin, trois
heurs d'Ostende, pour annoncer M"" Fourny
l'arrivée en rade du Rapide, capitaine Fourny,
venant de la grande pêche du hareng, après une
absence seulement de 54 jours (étant parti d'Os
tende le 13 juillet). Il a bord un plein chargement
de 383 tonnes hareng salé. Le navire se trouve
tellement comble, qu'une partie du hareng est
déposée sur le pont. Nouvelliste
marquable.
Ses genoux étaient portés sa poitrine. Ses
pieds et ses hanches étaient dans uue boite Une
autre caisse, un peu plus profonde et plus lar
ge, couvrait sa poitrine de manière lui laisser
beaucoup d'air. Comme tout autour il n'y avait
que du bazin fort grossier, cet homme pouvait
respirer librement; et c'était en soulevant la poi
trine qu'il avait sans doute occasionné le mouve
ment qui avait été remarqué par Betty. Il
tenait la main un couteauau moyen duquel il
aurait pu se délivrer lui-même de son enveloppe
extérieure. Deux pistolets chargés et un sifflet
d'argent étaient cachés près de lui. A cet aspect,
Betty devient plus tranquille.
Si je n'avais pas tiré, dit-elle, nous au
rions du mourir tous trois.
Vous avez raison, Betty, lui répondit John.
Mais je crains qu'avec ce danger, nous ne les
ayons pas encore vaincus tous. Car, comme un
autre individu a apporté ce malheureux ici, je