HOLLANDE. La Haye, 19 septembre.
FRANCE. paris, 19 septembre.
verre de bierre, le renvoyer son maître, mais le
courageux compagnon racommoda l'échelle et
acheva son travail avant de se retirer. II est a
croire que la fabrique de l'église lui fera une
gratification. Nouvelliste
On lit dans la Gazette de Ritzebourg9 sep
tembre Le bateau a vapeur YE/bet\emi ce matin
d'Aelgoland, a apporté de Moredernay la nouvelle
que le bateau vapeur, néerlandais, Guillaume
capitaine Thormann, destiné faire le service
entre Amsterdam et Brème, et qui revenait le
3 pour la première fois de Vegesack Brème, a
fait complètement naufrage pendant les derniers
orages aux environs de Gorkum. L'équipage et les
passagers, en tout 80 personnes, auraient seuls été
sauvés.
I.ors du passage du convoi royal Aeltre, lors
que S. M. B. et LL. MM. Belges se rendaient
d'Ostende Bruxélles, la station de cette commune
avait été orné très-élégamment, grâces aux soins
de M. le bourgmestre d'Aeltre et de M. Martens,
chef de la station, qui avaient fait venir les décors
de Bruges. Par une heureuse coïncidence, le passage
de LL. MM. avait lieu le jour de la kermesse de
cette commune, et par suite une foule immense,
composée tant des habitants d'Aeltre que des com
munes environnantes, s'était donné rendez-vous
'a cette station intermédiaire, pour jouir de la pré
sence des augustes voyageurs. S. M. B. qui ignorait
cette particularité fut tout étonnée de voir tant de
monde réuni en cet endroit et demanda au Roi si
on était déjà arrivé Gand. S. M. Belge s'empressa
de détromper la Reine et lui dit qu'on s'arrêtait
une commune de peu d'importance située sur les
confins de la Flandre-Orientale. La reine Victoria,
qui ne pouvait revenir de l'étonnement que lui
causait ce grand concours de curieux dans cette
commune s'écria ingénument Mais est ce que
toute la Belgique ne forme donc qu'une seule
ville
Le convoi s'est arrêté quelques minutes Aeltre
et S. M. B. a, comme Bruges, changé de place
dans la berlyne-royale, pour permettre la foule
de contempler ses traits. Pendant tout le tçjnps
que le convoi s'est arrêté, des salves d'artilleries
étaient tirées en l'honneur des augustes voyageurs.
S. M. le Roi des Belges qui remarquait que l'artil
leur chargeait trop les pièces, l'a appelé auprès de
lui, et lui en a fait l'observation en langue fla
mande. Cet homme fut tout étonné de voir le Roi
s'exprimer en flamand, et lorsqu'il eut raconté aux
personnes qui se trouvaient près de lui ce que
le Roi lui avait dit, toute cette foule ne peut s'em-
pêcher d'exprimer sa satisfaction par un cri d'en
thousiasme des plus expressifs.
On cite encore une autre particularité sur le
passage du convoi royal Aeltre. Un vieux gen
darme, qui tenait une pétition la main, faisait
mine de vouloir s'approcher de la berline royale;
mais, ou bien ne pouvait parvenir percer la foule,
on n'osait se décider faire la démarche. Le Roi,
qui l'observait, lui demanda si ce qu'il portait la
main était destiné pour sa personne. Sur la réponse
affirmative du gendarme, S. M. lui fit signe de
s'approcher et reçut avec bienveillance la pé
tition des mains du militaire. Ce trait émut visible
ment tous les spectateurs. Nouvelliste
On trouve dans le Limerick-Reporter, des
détails intéressants sur O'Connell.
Daniel O'Connell est né le 6 août 1775,
Uarheuprès de Cahercimen, comté de Herry.
Son père était Morgan O'Connell, et sa mère,
Cathérine O.Mullane, descendait O'Douvuges,
{prononcez Dhuv), les chefs noirs de leur tribu.
O'Connell a fait son éducation sur le continent,
Louvain St-Omer, et enfin Douai. Il fut reçu
avocat en 1 y96. Il se maria le 5 juin 1802 avec sa
parente Marie, fille d'Édonard O'Connell, ma
gistrat de Tralée. Par la mort de son père, en
1809, et celle de son oncle Maurice, en 1826,
O'Connell hérita de toutes les propriétés de Devry-
nane. Les O'Connel vivent généralement fort
longtemps. Le général comte O'Connell chevalier
de l'ordre du Saint Esprit et colonel du 6m° régi
ment de la biigade irlandaise, était oncle du
libérateur; il est mort le 9 juillet 1833 l'âge
de 99 ans.
Un correspondant de la Gazette de Cologne
dans une lettre datée des frontières de l'Italie,
affirme que le gouvernement militaire du royaume
de lombardo-vénitieu le comte Radetzki, a reçu
du cabinet de Vienne l'autorisation de faire mar
cher un corps de quatre mille hommes, sur le
point qui serait menacé, dès que l'un ou l'autre
desgouvernements d'Italie lui en ferait la demande.
Le même correspondant s'efforce de donner aux
événements de Bologne une couleur politique. Les
insurgés, l'en croire, comptaient bien que
l'Italie tout entière se soulèverait en même temps
qu'eux. Il veut faire entendre par là que la conspi
ration avait des ramifications et une organisation
très-vastes; en d'autres termes, qu'il s'agissait bien
réellement de révolutionner toute la péninsule.
D'après les journaux d'Anvers, la reine d'An
gleterre est arrivée dans cette ville mardi vers
trois heures et demie et y a été reçue avec une
pompe toute royale. LL. MM. la reine d'Angle
terre et son auguste époux, après avoir visité
quelques monuments se sont retirées au palais. Le
soir une brillante illumination a clôturé les fêtes
de la journée. Hier LL. MM. ont continué leur
visite aux monuments. A midi et quart LL. MM.
ont quitté Anvers.
Le départ fixé hier 3 heures, annoncé pour 2
heures, puis pour une heure, a eu lieu midi un
quart.
Le yacht Victoria and Albert a reçu a son
bord S. M. Britannique et S. A. R. le prince
Albert, qu'accompagnaient LL. MM. le roi et la
reine des Belges. Après eux ont également monté
la rampe du bâtiment, les hauts personnages faisant
partie de ia suite de la reine Victoria.
Les ministres de la guerre et des affaires étran
gères, le bourgmestre de la ville et le gouverneur
sont venus ensuite saluer bord S. M. Britannique.
A ce moment, les musiques, les fanfares, les
canons fesaient leur office, et la rade comme le
port, ses rives, les maisons qui le garnissent tout
offrait le coup-d'œil le plus animé, et sous plus
d'un rapport, unique dans son genre, tant l'escaut
était beau voir, couvert de tous les bâtiments
qui l'obstruaient, et que paraient leurs pavillons,
leurs flammes aux mille couleurs et tous les mate
lots hissés dans leurs mâtures.
Enfin l'ordre du départ a été donné, et l'ancre
levée, le navire royal s'est éloigné aux cris de
Vive la reine d'Angleterre.
On évalue 4o,ooo fr. la recette faite par
l'administration des chemins de fer aux bureaux
de Bruxelles et d'Anvers, pendant les journées de
lundi, mardi et mercredi de cette semaine.
Le 18 de ce mois, est décédée Theux, l'âge
de 101 ansMm° de Hansez; elle a couservé jus
qu'au dernier moment l'usage de toutes ses facultés.
On écrit d'Arlon 20 septembre
On parle beaucoup dans le grand-duché de
Luxembourg d'une affaire d'empoisonnement qui,
d'après les détails qu'on nous a donnés, laisserait
bien loin derrière elle ce que les annales judiciares
modernes nous ont fait connaître dans ce genre.
On se rappelle qu'il y a quelques annéesla
nommée Catherine Balne fut condamnée par la
cour d'assises d'Arlon pour empoisonnement com
mis dans des circonstances extraordinaires elle
avait empoisonné la tante de son amant qui
s'opposait son mariage; elle avait ensuite em
poisonné son amant lui-même et tout son ménage
pour se venger de l'abandon dont elle avait été
l'objet.
Ces faits se passèrent en i855 et i83G; en
1838, la même famille a été victime du même
crime mais cette fois l'empoisonneuse ne serait
plus étrangère ce serait une petite fille qui aurait
empoisonné sa mère, une sœur, qui aurait empoi
sonné son frère, et chose plus horrible si le fait
"avait pu être mieux constaté, une mère qui aurait
essayé l'efficacité du poison sur son propre enfant.
Ces faits, paraît-il, se passaient en t838 sans
que rien eût transpiré; mais en r842 des rumeurs
v vagues seraient arrivées aux oreilles de la justice
qui aurait entrepris d'éclaircir cette trame; une
instruction préalable aurait abouti une ordon
nance de non lieu mais des révélations précises et
récentes ont fini par déchirer le voile.
Les cadavres ont été déterrés après cinq années
et des expériences habilement conduites y ont con
staté la présence du poison en quantités effrayantes.
On a fini par découvrir la personne qui a acheté
le poison et le lieu où elle l'a acheté; il paraîtrait
qu'il n'existe plus aucun doute sur la main qui l'a
répandu.
Une descente judiciaire où se trouvaient pré
sents le procureur-général et un conseiller de la
cour actuellement saisis de l'affaire, a eu lieu ré
cemment; la présumée coupable a été arrêtée;
mais elle a trompé la surveillance de la gendar
merie; il paraît qu'elle a trouvé un refuge sur le
territoire belge.
Le Handelsblad publie son septième article
sur le projetée loi relatif limposition du revenu.
Il combat ce projet dans presque toutes ses parties.
Le t'i de ce mois, la Société de Commerce
a tenu, Middelbourgnue veute de café-java
dont les prix ont varié de 19 23 cents. On a
vendu 14,802 balles, et i8,3o5 ont été retenues
en magasin. A la même occasion, on a vendu
6,318 kranjangs de sucre, au prix de 22 fl. 32.
suivant qualité.
Le 26 de ce mois aura lieu la consécration
solennelle de la nouvelle église de St Pierre,
Bois le-Duc. Trois évêques assisteront cette fête
religieuse.
M. le comte deTonero laisse des mémoires
très-curieux sur les derniers événements de l'Es
pagne. On dit que le gouvernement français est
très-intéressé ce qu'ils ne paraissent pas au grand
jour, attendu qu'ils expliquent certains faits fort
peu connus jusqu'ici. On ajoute même que certai
nes démarches auraient été faites auprès de la
famille de M. de Tonero pour retirer ces mémoires
de la circulation. Coresp
Le Moniteur contient aujourd'hui un rapport
au roi dans lequel le ministre de la marine annonce
qu'il est indispensable de conserver l'effectif ac
tuel de la flotte et qu'il faudra par conséquent
demander un crédit supplémentaire de 5,5oo,ooo
fr. sur l'exercice 1843. Il demande dès présent
un supplément de crédit de 6,286,000 fr. dont
1,700,000 pour la station spéciale de la Chine,
4,546,ooo pour les paquebots transatlantiques et
24o,ooo fr. pour la construction de deux bâtiments
vapeur destinées au Sénégal. Il y aura lieu en
outre d'accorder 2 millions pour le rétablissement
des bâtiments militaires renversés la Pointe—
Pitre par le tremblement de terre du 8 février
dernier.
Mr Aston, envoyé extraordinaire et ministre
plénipotentiaire Madrid, est arrivé Paris depuis
deux jours, et il doit partir aujourd'hui pour
Londres. Mr Aston, pendant son séjour dans notre
capitale, a été presque constamment en conférence
avec lord Coyvley. 11 regarde le gouvernement