ANGLETERRE.Londres, 19 septembre. PRUSSE. Berlin, 17 Septembre, PIEMONT. turin, 4 septembre. provisoire de Narvaez comme devant être pro chainement renversé. Dans la soirée, le roi et la reine ont reçu M. le comte de Pontois, M. l'ambassadeur de Turquie et M. l'évèque de Versailles. Des lettres et les journaux de Stockholm annoncent, en date du 8, que le roi de Suède, dès le 3 septembre, surlendemain de son accident, avait repris ses travaux accoutumés, ses promena des, et, en un mot, toutes les habitudes de sa vie. Dans la soirée du 15, et durant toute la nuit, plusieurs arrestations politiques ont été opérées dans Paris par des commissaires de police, porteurs de mandats. L'autorité était instruite de l'existence d'une nouvelle association formée dans un but subversif; on tenait des assemblées secrètes, et des affiliations avaient lieu dans la classe ouvrière. Par suite de mesures prises avec prudence, une partie des membres de l'association, réunis en con ciliabule, ont été arrêtés chez un marchand de vins de la rue Pastourelle. Des perquisitions opérées simultanément aux domiciles des individus arrêtées, avant qu'on eût en le temps d'en faire rien disparaître, ont amené la saisie de nombreuses pièces de convictions qui ont été mises sous les scellés. Le nombre des arrestations s'élève a seize. Dès le lendemain, les différents prévenus ont subi un premier interrogatoire. L'autorité judi ciaire est maintenant saisie de cette affaire, con duite avec une promptitude et un secret, qui attestent le zèle des magistrats chargés de veiller a la sûreté publique, et doivent rassurer sur l'issue de ces tentatives insensées. Hier, h 5 heures, après l'enterrement du comte de Toreno, un officier de la maison du roi est venu présenter a Mm" la comtesse des compli ments de condoléance de la part de S. M., de la reine, de M™" Adélaïde et des princes. M"" la duchesse d'Orléans avait déjà, la veille, envoyé quelqu'un de sa maison pour le même objet. M. Puels, ancien associé de la maison de banque Puels et Molinier, et ami intime de M. le comte de Toreno, revenait hier de Rouen, sans être instruit de la mort de l'ex-ministre de Marie- Christine. Il rentre chez lui, parcourt un journal, lit la fatale nouvelle et tombe mort d'une attaque d'apoplexie foudroyante. La maladie dont M. Casimir Delavigne est atteint depuis plusieurs mois, donne a ses parents, ses amis, h tous les administrateurs de son beau talent les inquiétudes les plus sérieuses. On lit dans le Courrier des États-Unis du 3i août La frégate française h vapeur le Gomer est arrivée a Pensacola le 7, continuant la prome nade maritime qu'elle a commencée il y a plus d'un an, h l'effet de visiter tous les ports vers lesquels se dirigeront les nombreux steamers, qui doivent bientôt établir des communications régulières entre la France et les divers pays du continent amé ricain. Nous regrettons d'ajouter que la fièvre jaune avait éclaté h bord du Gomer, et que déjà elle avait fait plusieurs victimes, au nombre des quelles on cite l'agent comptable et l'aide-chirur- j;ien. Jusqu'au 18 courant, 60 personnes avaient été malades a bord du Gomeret six seulement étaient mortes trois matelots, un jeuue commis saire, le second chirurgien et un officier. Une chose assez remarquable, c'est que sur vingt et une per sonnes, appartenant au carré des officiers, dix-neuf ont été malades; et quarante et un cas seulement se sont déclarés sur un équipage d'environ 270 hom mes. La proportion des malades et des décès a été, comme on le voit, infiniment plus forte pour 1 état-major. On lit dans le Messager Quelques jour naux se sont récemment occupés du nommé Jean- Baptiste Rouveyrecondamné le 22 mars i834, par la cour d'assises de la Haute-Loire, a vingt ans de travaux forcés pour tentative de meurtre, et actuellement détenu au bagne de Brest. Ils ont annoncé que le nommé Antoine Rouveyre, oncle de Jean-Baptiste Rouveyre, avait son lit de mort, déclaré, devant cinq témoins, que c'était lui qui avait commis le crime h raison duquel son neveu avait été condamné. Cette circonstance avait éveillé la sollicitude de l'autorité judiciaire. Il fut procédé une enquête, d'où il est résulté qu'Antoine Bou- veyre, cédant aux sollicitations de ses parents, avait, en effet, fait la déclaration dont il s'agit; mais que le lendemain, après s'être confessé, il s'est formellement retracté en présence des cinq mêmes personnes qui avaient assisté a sa déclara tion de la veille. Un messanger de la reine est arrivé hier matin h Ostende porteur de lettres de la reine et du prince Albert pour la duchesse de Kent. La princesse royale et la princesse Alice seront de retour jeudi de Brighton au château de Windsor. Les journaux donnent le détail d'un grand dîner de 4o couverts offert a la reine d'Angleterre jeudi a Ostende. En voici le menu Potage h la reine, croûtons; guenette de poularde au blanc, de veau; esturgeon a la chambord; chevreuil l'allemand; des harengs; vols-au-vent de crevette, a la béchamelle. Huit entrées doubles ris de veau piqué, chicorée, gigots d'agneau braisé; vols-au vent, fricassée de poulets; capilotade de mouton, pois a la française; salmis de perdreaux a la bour- guenotte; côtelettes de ris de veau la duchesse; côtelettes de turbots a la méchamelle; filets de poulets a la turque. Deux plats de rots 4 chapons, 12 perdreaux, 55 ortolons, 18 cailles. Légumes céleri h l'espa gnole; guenottes de pommes de terre. Deuxième entrée Roast-beef; poulets froids; bœuf salé; poulets bouillis chauds; pâtés froids; tartes aux pommes; pnding; flans; pâtisserie Nougat pari sien; Sultane; Macédoine de fruits; Crème anglais h la vanille; gimblettes glacées; tartelettes d'abri cots glacés. Beignets de crème. On lit dans le Morning-Herald Il paraît qu'aussitôt après le retour de la reine d'Angleterre de Belgique, le duc et la duchesse de Nemours viendront la visiter. On sait que L. A. R. n'ont pu assister aux fêtes qui ont eu lieu a Eu. Samedi dans la matinée, un courrier spécial est arrivé a Ostende h Frogmore-Lodge avec des lettres de la reine eljdu prince Albert pour la du chesse de Kent. On fait tous les préparatifs au au châtean de Windsor pour recevoir, Jeudila reine et son auguste époux. Les jeunes princes sont toujours au pavillon royal de Brightonqu'ils ne quitteront que jeudi pour rejoindre leurs augustes parents Windsor. Ou a reçu aujourd'hui a Londres des nou velles de Lisbonne jusqu'au j i du courant. Le gouvernement portugais s'est montré, disent les correspondances des journaux anglais, fort con trarié de l'accueil bienveillant qui a été fait au général Espartero en Angleterre il voit dans cette réception une sorte de condamnation de sa conduite l'égard de l'ex-régent. Le Diario do Gouverno a publié un projet de loi du ministre des finances ayant pour objet d'affermer tous les revenus du domaine pendanl trois ans. Celte mesure doit s'appliquer tout ld Portugal. Le Morning Herald prétend d'après son correspondant de Gibraltar, que des Irlandais, qui s'étaient rendus en Algérie comme colons ou la boureurs, ont été forcés, par suite des mauvais traitements qu'ils y ont éprouvés, quitter cette colonieet qu'ils ont été déposés par le stéaraer français le Uéloce k Gibraltar, où ils sont h la charge des autorités britanniques. On parledit la Gazette de Dusseldorf, d'un blamable mécontentement qui, pendant les ma nœuvres actuelles, se serait manifesté, h plusieurs reprises, parmi la landwebr de Berlin. On écrt de Berlin, 1 x septembte, a la Ga zette d'Augsbourg La reine Victoria Eu et l'empereur de Russie h Sans-Souci, tels sont les deux faits dont on s'oc cupe ici comme dans le reste de l'Europe. On y trouverait cependant difficilement autre chose, en France comme en Allemagne, qu'une visite passagère, qui n'a guère d'autre signification. La reine d'Angleterre aurait dû, comme on s'y attendait, consacrer son premier voyage l'Alle magne pour répondre h l'empressement dont elle a été l'objet de la part du roi de Prusse, qui est parti en hiver pour être parrain de son fils. Mais le voyage de la reine a Tréport et a Eu ne peut être considéré que comme une simple excursion de la reine pendant qu'elle visitait les ports et les arse naux de la côte, tandis qu'un voyage en Allemagne aurait exigé plus de temps et qu'on le réserve en effet pour l'année prochaine, où, paraît-il, la reine, accompagnée du prince de Galles, rendra au roi de Prusse sa visite. Ces jours-ci, nous avons eu un exemple de la révoltante impunité que notre gouvernement accorde aux grands personnages. Un jeune prince, fils du souverain d'un des petits états d'Italie, qui sert en qualité de capitaine dans un régiment de dragons sardes, était allé a Pinerolla, près Turin, pour recevoir le fourage de ses chevaux. Il s'adressa au garde-magasin, M. d'Albozzo, et lui demanda un nombre de rations beaucoup plus grand que le règlement' alloue aux officiers de son grade. M. d'Albozza se déclara prêt a lui livrer sa quan tité prescrite, mais rien de plus. Le prince se fâcha, et fit entendre au garde-magasin que son rang lui donnait droit a autant de fourrage qu'il en faudrait au nombre de chevaux qu'il lui plairait d'avoir asou écurie. A cette observation, M. d'Albozzo lui ré pondit Monsieur, comme officier, je vous ferai livrer le nombre de rations qui vous sont dues comme prince je ne vous connais pas. Celte réponse irrita le prince au point qu'il donna au garde-magasin, vieillard de soixante six ans, un violent coup de pied dans le bas-ventre. M. d'Albozzo tomba évanoui, et sans reprendre connaissance il a expiré quelques heures après. Le jour même et les jours suivants, on a vu l'offi cier en question se promener tranquillement dans les rues de la capitale, tantôt a pied, tantôt h cheval, tantôt en tilbury, et l'on n'a point entendu dire que la moindre poursuite ait été dirigée contre lui pour la brutalité qu'il a commisse envers un vieillard, qui ne l'avait ni offensé ni provoqué, et qui s'était borné a remplir avec fermeté les devoirs que ses fonctions lui imposaient. Il serait superflu d'ajouter que celte affaire ici une indignation générale et profonde. On a dAxs l'esjfoçis' de< quatré>\mrs tué dans les rnenrénls de la NoiiveH\ Russie et de la Bessarabti^ par une chasse organisée, >>076 loups.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 3