JOURNAL DÏPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
N° 2721.
27mc année.
vérité et justice.
7PP.3S, 1" Novembre.
11 y a quelques jours, M. J. Maertens, un
des directeurs du chemin de fer des Flan
dres, est arrivé Ypres. Il a eu de longues
conférences avec les autorités administra
tives de la ville et de l'arrondissement, et
leur a soumis leS avant-projets, ainsi que
les plans du railway que la Société se pro
pose de faire construire si elle obtient le
concours de l'État, de la province et des
communes.
Le chemin de fer, dont il s'agit; aurait
son point de départ de la ville d'Ypres. il
se dirigerait par Saint-Jean, Langemarck,
Poelcapelle et Oostnieuwkerke, vers Rou-
lers, en passant entre Passchendaele et
West-Roosebeke. De Roulers, la voie ferrée
serait continuée par Rumbeke, Cachtem,
Iseghem, Emelghem vers Ingelmunster,
où serait un embranchement par Lende-
lede vers Courtrai.
D'ingelmunster, le chemin de fer traver
serait Meulebeke, longerait Pitthem, en
passant par Thielt et Ruysselede, et vien
drait aboutir la station du chemin de fer
de l'État Aeltre.
Les dépenses présumées pour la cons
truction du chemin de fer, l'achat du ma
tériel et des moyens d'exploitation, monte
raient la somme approximative de fr.
5,700,000.
Les revenus présumés sont évalués par
an la somme de fr. 625,000.
Nous avons tout lieu de croire que M.
Maertens a reçu des diverses autorités un
accueil encourageant. Il est en effet hors
de doute qu'au moyen du chemin de fer
transversal projeté, la Flandre Occiden
tale n'aurait plus rieu envier, sous le
rapport des communications, aux autres
provinces du royaume?
Il se manifeste partout des marques de
délabrement dans les finances dans le
nouveau monde comme dans l'ancien, dans
les états de l'Union américaine comme
dans les monarchies de l'Europe. Et ce ne
sont pas seulement les particuliers, mais
encore les gouvernements, qui ont de la
peine régler leurs intérêts pécuniaires.
La cause générale de ce malaise semble
être la disproportion monstrueuse entre
la production et la consommation.
Toutes les industries languissent; mais
celles qui fournissent particulièrement le
pain aux pauvres inspirent le plus d'in
quiétudes.
Ne parlons que de l'industrie linière
des cris de détresse s'élèvent de tous cotés.
Ce n'est pas seulement en Belgique qu'elle
souffre par suite de la concurrence An
glaise, mais aussi en Allemagne, où nous
voyons se reproduire les symptômes que
nous avons déjà remarqués chez nous.
Dans ce dernier pays les tisserands et les
fileurs réclament hautement des mesures
protectrices, qui ne peuvent leur être re
fusées par le Congrès s'il ne veut anéantir
entièrement leur industrie. L'extrait sui
vant d'une correspondance de Brème jus
tifie les plaintes des intéressés
Eu 1841, les villes anséatiques expor
taient en Espagne pour près d'un million
de thalers, et aujourd'hui, grâce la con
currence et la contrebande de l'Angle
terre, leurs exportations se réduisent
zéro.
On le voit, c'est l'Angleterre, qui, sur
tous les points du Globe, écrase le com
merce par sa production, par sa concur
rence formidables.
Nous savons bien qu'en signalant la mi
sère des tisserands et des lileurs en Alle
magne, oh ne soulage en rien la misère
des lileurs et des tisserands en Belgique.
Mais nous tenons faire voir que le mal
ne procède point des causes qu'un aveugle
esprit de parti seul peut lui assigner.
Du reste les autorités supérieures ont
pris de sages mesures pour secourir l'in
dustrie linière dans les Flandres le Gou
vernement a des fonds destinés ce but et
le conseil provincial a voté un règlement
qui institue des comités pour l'organisation
du travail.
L'autorité locales n'a qu'à prêter son
concours et les effets seront immanquables
et très-efficaces, comme l'affirment les trop
rares essais qui ont été tentés.
Nous appelons sur ce point l'attention de
notre conseil communal.
M. Messiaen, commis-greffier du tribu
nal de 1" instance, est nommé deuxième
commis attaché la direction des cultes au
ministère de l'intérieur.
On a retiré hier, hors d'un étang d'une
petite campagne Brielen, Ypres (extra
mûros), le cadavre de la femme du jardi
nier, qui, avant-hier, dans un accès de
folie s'y serait jetée.
On s'abonne Ypres, Grand'-
Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et
cbez les Percepteurs des Postes du
Boyau me.
l>H|\ DE E'ABOMYEMEYT,
par trimestre,
Pour y prèsfr. 4O®
Pour les autres localités 450
Prix d'un numéro O
Tout ce qui concerne la rédac
tion doit être adressé l'Éditeur a
Ypres. Le Propagateur parait
le SAMEDI et le MERCREDI
de chaque semaine.
1>R1X DES lYSERTIOVS.
41 centimes par ligue. Les là-
clames, 13 centimes la ligne.
Enfui les frais annuels d exploitation et dVntretien pour
ront se monter fr* 3©®,000.
1-es intérêts du capital S °|o
Pour réserve et renouvellement S0,©00.
Fr. &65,000.
Nous lisons dans l'Ami de la Religion
Le Journal des Débals, le Constitutionnel,
le Globe, le Courrier françaisetc., se sont
émus de la lettre adressée par S. Em. le car
dinal de Bonald M. le recteur de l'Académie
de Lyon. Nous nous attendions a l'impression
produite par la déclaration de Mgr le cardinal
sur les journaux qui défendent le monopole
universitaire.
En matière d'enseignement philosophique
et historique, le mal est arrivé au dernier degré.
Les réclamations des évêques contre la tolérance
qui en facilite les progrès ont été vaines le
moment est venu de le combattre autrement
que par des plaintes que nous avons toujours
vues sans résultat. 11 appartenait un prélat
dont les intentions sages et conciliantes sont bien
connues, de s'expliquer avec franchise sur l'excès
du mal et sur le remède qu'il convient d'ap
pliquer. Nous croyons pouvoir répondre que le
moyen indiqué par Son Eminence sera employé
avec succès. Si Mgr le cardinal de Bonald n'avait
pas frappé si juste, les défenseurs du monopole
ne crieraient pas si haut.
Les évêques marcheront tous d'accord dans
la voie où Son Eminence est entrée. Ces gar
diens fidèles de la foi et des moeurs de leurs
jeunes diocésains préviendront les recteurs, et
par les recteurs le ministre de l'instruction pu
blique, de leur ferme et salutaire détermination.
Nul doute que cette imposante unanimité ne
fasse réfléchir les chefs de l'Université, et ne
conduise une amélioration dans l'état du per
sonnel des professeurs et de leur enseignement.
Une manifestation si opportune viendra en aide
la faiblesse de M. Villemain, donné trop sou
vent par des influences qui ne prennent pas
la peine de dissimuler leur action, et elle est
de nature a faire fléchier même la mauvaise
volonté.
Quoi qu'il arrive, un grand devoir aura
été rempli, car il ne faut pas que la présence
de l'aumônier, dans un collège dont l'enseigne
ment serait pernicieux, serve de manteau a de
mauvaises doctrines; il ne faut pas qu'elle y
soit un leurre et un motif de dangereuse con
fiance pour les familles.
Mgr le cardinal de Bonald envisage le main-