FRANCE. Paris30 octobre.
On dit que le voyage du duc et de la
duchesse de Nemours en Angleterre va
avoir lieu sous peu de jours, attendu qu'on
a reçu la certitude que le duc de Bordeaux
ne se rendait pas Londres avant deux
ou trois mois.
Le duc d'Aumale, pendant son ex
cursion dans le royaume des Deux-Siciles,
est chargé de se rendre Palerme pour
assister l'exhumation des restes du
comte de Beaujolais, son oncle, et leur
transbordement sur un navire français
qui sera expédié prochainement de Toulon
pour y recevoir les restes du frère de
Louis-Philippe. Cette cérémonie devra se
faire avec la plus grande simplicité en
présence du duc d'Aumale.
On dit aussi que le prince est chargé de
terminer les affaires d'intérêt qui sont
restées depuis si longtemps en souffrance
entre la famille royale de Naples et la
famille d'Orléans.
II est question parmi nos légitimistes
d'envoyer un homme de confiance auprès
du duc de Bordeaux pour recueillir des
notes sur toutes les particularités de son
voyage qui seraient ensuite réunies en un
volume et vendues aux fidèles au profit
des anciens pensionnaires de la liste
civile.
Les suicides ne sont pas rares
l'hôtel des Invalides. Un militaire nommé
Péronnet, vient de se brûler la cervelle,
après avoir écrit plusieurs lettres. On rap
porte, celte occasion, un fait qui a eu
lieu sous l'empire. L'empereur, informé
qu'un soldat s'était donné la mort volon
tairement, fit mettre l'ordre du jour que
le suicide était une lâcheté.
Une pauvre femme gisait dans le
ruisseau de la rue du Battoir-St-André.
Personnes n'en avait pitié Elle est ivre,
disait-on, et l'on passait avec dégoût. Plus
charitables, deux étudiants relevèrent cet
te infortunée, qui, enceinte de plusieurs
mois, venait de tomber en défaillance. Ce
ne sont pas toujours des ivrognes qui
gisent dans la rue, on y rencontre aussi
des malheureux qui tombent d'inanition
Les journaux d'Amérique nous ap
portent les détails d'une nouvelle explo
sion d'un bateau vapeur Le Clipper, qui
a eu lieu le 19 septembre au moment où
il quittait le quai. Toute la machine, de
grands débris de chaudières, d'énormes
fragments de bois, une multitude d'autres
objets, parmi lesquels plusieurs êtres hu
mains ont été lancés dans les airs. Les
malheureuses victimes ont été brûlées,
écrasées, déchirées, mutilées et dispersées
de toutes parts. Quelques corps ont été
coupés en deux par des morceaux de bois
et d'autres lancés comme des boulets de
canon, contre les murailles des maisons.
Le lieu du désastre offre le plus lugubre
spectacle. Les planchers des deux cham
bres sont littéralement jonchés de morts
et de mourants. L'équipage consistait en
43 hommes; il y avait 5 passagers. Un
très-petit nombre dont fait partie le capi
taine ont été sauvés; les pertes connues
jusqu'ici s'élèvent 29; mais il manque
encore plusieurs personnes dont les traces
n'on pas encore été retrouvées.
ANGLETERRE. Londres, 29 octobre.
On écrit de Carmarthen, 21 octobre
La police vient d'arrêter aux environs
de Portrhyod, six hommes prévenus d'avoir
incendié la maison de l'octroi de Portrhyod,
qui avait été rétablie en partie. On les a
amenés ici ce malin et incarcérés; deux
heures ils ont été interrogés par le magis
trat. Plusieurs témoins ont déclaré que les
prévenus avaient commis le crime qu'on
leur imputait. On pense que dans le cou
rant de la nuit, l'inspecteur Tierney par
viendra opérer l'arrestation de 12 14
rebeccaïtes prévenus de destruction de
barrières.
On écrit de Dublin, 25 octobre
On assure, quoique les procédures se
poursuivent en ce moment, que le procès
intenté M. O'Connell sera abandonné
par suite des erreurs commises par M.
Hugues, principal témoin, dans sa dé
position relative au meeting de Mullag-
mast.
Il paraît décidé que le siège du gou
vernement au Canada sera transféré de
Kingstown Montréal.
Par le paquebot Cambridge nous
recevons des nouvelles de New-York, jus
qu'au 2 octobre. Les journaux américains
jettent feu et flammes contre le gouverne
ment parce qu'il cherche empêcher le
transport de ces feuilles par d'autres voies
que celle de la poste.
ÉTAT CIVIL D'YPRES.
I
tien de l'aumônier a côté des professeurs anti
catholiques comme une sorte de complicité morale
de la part de l'évêque. Ce point de vue est
juste, cette appréciation et exacte; tous nos évê-
qnes le comprennent, et, si une prudence in
dulgente a dû les retenir jusqu'à ce moment
ils sont Lien décidés a ne plus écouter que la
voix de leur conscience et l'intérêt sacré des
familles, aujourd'hui qu'on se montre sourd h
toutes les représentations, et que le mal est arrivé
son comble.
L'Université est prévenue il dépend d'elle
d'améliorer son enseignement. C'est a elle seule
qu'elle devra imputer le retrait des aumôniers,
si, par sa coupable indifférenceelle force la
main a nos évêques.
Calderon Bonvoisin, enfant de i3 ans. avait
quitté son père, pauvre habitant des grandes lan
des, entre Bordeaux et Bayonne, et avait été reçu
en qualité de pasteur chez le sieur Dupouy, pro
priétaire h Ygos. Un vol de pommes avait été
commis dans un jardin du voisinagele jeune
Bonvoisin et Élienne Dupouy, fils cadet de son
maître, furent signalés comme les auteurs du vol.
Benvoisin paraissait disposé a se reconnaître cou
pable, et son aveu allait entraîner son complice
dans la punition. Les parents du jeune Dupouy
firent entendre des menaces contre le petit pasteur,
et celui-ci disparut le lendemain. Le sieur Dupouy
était détesté de ses voisins mille bruits circu
lèrent a sa honte. Il avait voulu, disait-on, éviter
par un crime la condamnation de son fils, et la
terre récélait le cadavre de la jeune victime.
Dupouy, interrogé par le maire, s'indiqua d'une
pareille imputation. Mais sa femme et son fils,
troublés, effrayés par l'appareil de la justice com
munale, déclarent qu'il a tué l'enfant, qn'ils ont
vu le meurtre, entendu les plaintes de la victime
et qu'elle est inhumée dans les environs. Ce
pendant toutes les recherches pour découvrir le
cadavre sont inutiles.
Envoyés a la disposition du procureur du roi,
Dupouy, sa femme et son fils persistent dans leurs
déclarations contraires. Comment croire qu'une
femme, qu'un fils ne disent pas vrai dans cette
occurence? On recommence les recherches; une
battue générale a lieu, des fouilles sont faites, les
mares d'eau sont vidées, les fossés sondés, mais
sans résultat.
Cependant la voix publique grosissait. De nou
veaux témoignages précis, concluents viennent
confirmer celui de la femme et du fils Dupouy.
Plus de doute, Dupouy est coupable d'un horrible
assassinat. Il était depuis six jours en prison
Tout-a-coup, le jeune Bonvoisin, la prétendue
victime reparait. Il raconte que la crainte d'une
condamnation pour le vol dont il s'était rendu
coupable, l'a déterminé a fuir, et qu'il a erré
depuis lors dans la campagne. Il fallut bien se
rendre h cette preuve vivante de l'innocence de
Dupouy.
A quelles erreurs la justice n'est-elle pas ex
posée, si non seulement la voix publique, mais
celles des personnes les plus intéressées a sauver
un accusé, viennent avec cette légèreté autoriser
l'accusation?
Du SI Octobre au 31 Inclus.
NAISSANCES.
13 Du sexe masculin,
3 Du sexe féminino a i
DEUX MORT-NE, du sexe masculin.
MARIAGES.
i. VanghilvenCharles-François-Joseph, âgé de 68 ans,
commissionnaire, et, Vanheule, Jacqueline-Josepliine,
âgée de 44 ans> dentellière.
DÉCÈS.
i. Boudry, Barbe-Jacqueline, âgée de 84 ans, sans profession,
veuve de Eugène Sobry, St-Jacques lez Ypres n° 31.
Questroy, Ursule-Perpétue, âgée de 5o ans dentellière,
épouse de François-Joseph Beckaert, rue de Menln n° ao.
3. De Coesler, Pierre-Jean-Louis, âgé de 5g ans, mesureur,
époux de Sophie-Thérèse Baelde, rue des Marolles, n° i.
4. Leclercq. Jean-Baptiste; âgé de 8o ans, 4 mois, veuf
d'Alexandriue, Chevelin, rentier domicilié Ypres,
rue de Dixmude, n° 37.
5. Tahon, François-Ignace, âgé de 5i ans, sans profession,
domicilié Vlamertinghe, époux de Cathérine, Bos-
saert, Place de la Prison Militaire n°
Erry, Jean-Joseph, âgé de 19 ans, faiseur de dentelles,
célibataire rue des Kecollets, n° 8.
7. Braem. Pierre-Jean, âgé de 70 ans, journalier époux de
Cécile-Colette, Boudry, rue de Meuin, n° ao.
8. Vlamyuck, Pierre-Jacqnes-Benoît, âgé de 81 ans, jour
nalier, veuf de Jeanne-Caroline, Doolaeghe, rue de
Menin, n» ao.
9. De Wancker, Jeanne-Thérèse, âgée de 34 ans, journalière,
epouse de Charles-Louis, Vandecastecle, ruo de Meuin,
u° ao.
10. Breyne, Barbe-Thérèse, âgée de 45 ans, journalière,
epouse de Jacques, Vandenhulcke, rue de Menin, n° ao.
11. Decleroq, Joseph-Henri, âgé de 53 ans, fripier, époux
d'Amélie, Gaston, Marché aux Vieux Habits, n° 31.
13. De Weerdt. Cathériue-Thérèse, âgée de 40 ans, fermière,
epouse de Kestclyn, Auge-Albert, S'-Jacques lez Ypres,
n" i3a.
ENFANTS AU-DESSOUS DE.7 ANS.
9-
Masculin
Féminin.
5 iTotal
YPRES7 «S OCTOBRE.
RATURE DES GRAINS, LÉGUMES,
-63
2
t- 0
2
i
VIANDES ET PAIN.
c
c. C
63
s
C
Froment, par rosière.
Seigle, par idem
Fèves, par idem
Avoine, par idem
Pommes de terre, par idem
Id. blanche
Beurre frais, le kilog
- saler, par idem.
Bœuf, par idem
Vache, par idem
Veaupar idem
Mouton, par idem.
Porc, par idem
Pain, par idem
4i6
20
24
>4
33
16
FR. C.
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10 5o
11 60
6 5o
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