A
M. De Balzac, dont on avait annoncé
tort, il y a dix ou douze jours, l'arrivée
Bruxelles, venant de Paris pour se rendre
en Russie, est arrivé en effet un peu plus
tard; mais au lieu de venir de Paris, il
venait de Saint-Pétersbourg par Berlin et
les provinces rhénanes. Il est descendu
YHôtel de la Paix, d'où il est reparti mardi
dernier pour Paris
1
FRANCE. Paris, 5 Novembre.
On fait depuis deux jours des prépara
tifs St-Cloud pour le départ du duc et de
la duchesse de Nemours qui est fixé
mercredi ou jeudi prochain. Il resteront
quinze jours Londres.
Un journal prétend que M. Thiers et
même Od. Barrot se sont engagés appuyer
de tous leurs efforts la prochaine session
le projet de loi relatif une dotation du
duc de Nemours.
M. Halevy vient d'être nommé direc
teur honoraire de la musique de Mme la
duchesse d'Orléans.
Le prince de Polignac qui est arrivé
Paris a, dit-on, l'intention de partir dans
)eu de jours pour Londres, afin de rendre
visite au duc de Bordeaux.
Dans les journées des 2 et 3 novem-
>re, le Rhône et la Durance ont subi une
crue effrayante par suite des pluies consi
dérables des jours précédents.
A Avignon, les eaux n'étaient plus qu'à
mètre 43 centimètres de la crue de 1840.
A Beaucaire, où M. le préfet du Gard
s'était rendu en toute hâte, le Rhône était
peu près de 6 mètres de l'étiage. Les
>rincipaux sinistres signalés jusqu'à pré
sent ont eu lieu sur la Durance.
Une partie des digues qui défendaient
les propriétés riveraines ont été submer
gées, les ports de Perthuis et de Cadanet
sont gravement endommagés.
La dernière dépêche télégraphique, da
tée du 4 novembre, huit heures du matin
annonce cependant la diminution des eaux;
mais le temps continuait toujours être
incertain.
On lit dans la Presse Le Journal
des Débats annonce que la lettre de Mgr.
l'évêque de Chàlons est déférée au conseil
d'Etat. C'est un sujet de triomphe pour
cette feuille, dont la polémique passionnée
et railleuse, souvent inconvenante, a tant
contribué faire naître, entretenir et
augmenter la déplorable irritation qui
existe aujourd'hui entre le clergé et l'Uni
versité. Maintenant quel moyen de l'ap-
paiser?
Voici ce que dit ce sujet le Courrier
français On nous assure que M. Martin
(du Nord) se refuse déférer la lettre de
l'évêque de Chàlons au conseil d'état. M.
^illemain menace de donner sa démis
sion.
Certains journaux accréditent le bruit
îUe le conseil-d'état se trouve déjà saisi de
1 appel comme d'abus porté contre Mgr.
évêque de Chàlons. Mais les feuilles du
gouvernement continuent de garder le si-
ence sur ce sujet, et nous croyons pouvoir
assurer qu'il n'y a encore rien de décidé
'1 y a toujours, paraît-ildésaccord sur ce
point entre MM. Villemaii et Martin (du
Nord.)
On assure que M. yllemain, pour
témoigner son improbatiol M. Michelet,
l'a faitprévenir deneplus se présenterdans
ses salons. Nous tenons compte M. le
ministre de l'instruction publique de ce
courage huit-clos; et nous comprenons
que l'illustre académicien n'eut-il repro
cher M. Michel que les fautes de français
dont ses Leçons fourmillent, doit lui fermer
sa porte, pour l'honneur de la Grammaire
et Dictionnaire de l'Académie.
On écrit du Fressin (Nord) Un
grand malheur vientd'afïliger la commune.
Le génératenr de la fabrique a fait explo
sion. Six ouvriers qui y travaillaient dans
ce moment se sont trouvés tout coup au
milieu de l'eau bouillante et parmi les té
nèbres. Heureusement la violence de la
vapeur, en faisant sauter le toit, leur a
rendu la lumière, et leur a permis de fuir
par les fenêtres. A demi-brulés, ils ont
encore eu le courage d'aller pomper l'un
sur l'autre durant une demi-heure puis
ils sont tombés. L'un d'entr'eux a déjà
succombé ses horribles souffrances. On
craint pour les jours des cinq autres in
fortunés.
On remarque depuis un mois de
nombreux mouvements de troupes dans
les départements du Nord et de l'Est. Mais
malgré la situation critique des affaires
d'Espagne, les 9e, 10e et IIe divisions mi
litaires n'ont reçu aucun renfort de trou
pes.
L'ordonnance qui nomme M. Bres-
son ambassadeur de France Madrid
prête a être signée. On n'attend plus pour
l'insérer au Moniteur que la déclaration de
la majorité de la reine Isabelle II par les
cortès.
Un des prisonniers politiques du
Mont Saint-Michel, cédant au plus affreux
désespoir, vient de s'empoisonner avec du
vert de gris. Les gardiens attirés par les
gémissements que lui arrachaient d'horri
bles douleurs, sont entrés dans sa cellule
et l'ont trouvé se roulant par terre. 11 a été
rappelé la vie après six heures de souf
frances, mais on devine dans quel état dé
plorable il se trouve depuis ce moment.
L'ouverture du chemin de fer belge-
rhénan a fait naître le projet de la création
d'un marché au poisson de mer qui peut
arriver chez nous très-frais par cette rapide
voie de communication.
On écrit de Berlin, 31 octobre, la
Gazette de Cologne
Les délibérations du congrès douanier
touchent leur fin, et cependant des per
sonnes bien informées assurent que les
mesures qu'il a prises ou veut prendre ne
feront point cesser la détresse laquelle
plusieurs branches de notre industrie sont
en proie. Il n'y a que les fers sur lesquels
on puisse s'attendre voir ùapper de nou
veaux droits; et il est probable qu'ils ne
seront pas encore assez élevés pour mettre
nos forges même de lutter avec la con
currence étrangère.
ESPAGNE.
On écrit de Madrid, 30 octobre
Le rapport de M. Martioez de la Rosa
sur la majorité de la reine a été vivement
applaudi dans toutes les parties de la salle;
en voici le résultat
Les cortès déclarent la majorité de la
reine Isabelle II.
Après avoir quitté la tribune, M. Mar-
tinez de la Rosa a été entouré d'une foule
de députés qui lui apportaient leurs félici
tations.
Ce rapport est en grande partie la ré
pétition des paroles prononcées la tribune
par M. Lopez, la même pensée a présidé
sa rédaction.
M. Le général Narvaez a annoncé la
chambre dans la séance de ce jour qu'il
acceptait le titre de sénateur.
On écrit de Perpignan, 31 octobre
Une nouvelle importante a circulé au
jourd'hui dans notre ville sur les affaires
de Girone. Prim se serait emparé le 28 du
faubourg intérieur, le Marcadeldont les
insurgés auraient été repoussés avec perte,
position qui le rendrait aussitôt maître de
la place. D'après une autre version, le chef
des assiégeants n'aurait occupé que la
maison d'un nommé Mercadel, située ex-
tra-murossur un point très-rapproché de
la ville.
La situation de Barcelone devient tous
les jours plus alarmante. Il est maintenant
avéré que les Anglais encouragent l'insur
rection deux ou trois vaisseaux de guerre
de cette nation stationnent au nouveau
môle, vis-à-vis les Atarazanas et commu
niquent journalièrement avec les révoltés
par ce fort démantelé. Dans la journée du
28, dit-on, la ville a été saccagée et pillée,
tous les magasins sont ouverts et la plu
part vides. L'hôpital même a été bouleversé
de sorte que l'anarchie paraît être plus
audacieuse et plus entreprenante mesure
que l'attaque devient plus longue et plus
vive.
COMMUNE DE BECELAEBE.
Portée 8,000 francs.
Portés 830 francs.
COMMUNE DE ZONNEBEKE.
Portée 1,000 francs.
Portés 2,223 francs.
Ami de la Religion
PRUSSE. Cologne, 1" novembre.
Étude de M* [Kl 0[1 [£l [j)3 il II
notaire a ypres.
i° Une Ferme de 6-09-76 centiares,
situe'e au nord loin de l'Église, occupée par
Jacques Denorme.
2" 57 ares g5 centiares de Bois Taillis
et de haute Futaie, situe' près de la sapinière
de M. Delevigne-Maes, ci-devant M. De Costcr.
3°Une Sapinière avec de grand Hêtres
de 61 ares 21 centiares, situe'e près du Poly
gone et la ferme de M. Lambelin.
4° Au nord-ouest et non loin du lot
préce'dent, 1-48-70 centiares de beaux Bois
de haute Futaie et Taillis, tenant aux terres
de la dite ferme de M. Lambelin.
5® 3-12-61 centiares de très-bons Bois