de lui voler une boîte renfermant un bra
celet en or et une bague en brillants qui
avaient été extraits de son carton. Les
soupçons du commissaire de police de la
station d'Ostende, qui elle s'empressa de
faire sa déclaration, ne tardèrent pas
tomber, sur le nommé E. L'hoir, garde
convoi provisoire Ostende, qui avait re
cueilli les billets dans la diligence où le
vol avait été commis, et qui sous prétexte
que le carton de la demoiselle Van Els-
lande, étant trop grand, incommodait les
autres voyageurs, l'avait placé dans le
couloir de la diligence.
C'est comme prévenu de ce vol que
L'hoir a comparu devant le tribunal cor
rectionnel de Bruges, et qu'il a été con
damné un emprisonnement de deux
années.
On écrit de St-Nicolas
Le lieutenant des douanes de Kieldrecht
a été conduit Termonde, dans la matinée
du 10 courant, par deux gendarmes il
est accusé d'un crime atroce, il aurait
voulu tuer sa femme d'un coup de pistolet,
cette malheureuse a été atteinte au dos,
mais heureusement la blessure n'est pas
mortelle.
On écrit de Gand, 14 novembre
Hier dix heures et demie, a été célébré
avec grande solennité, dans la cathédrale
de St-Bavon, le service funèbre de M. le
professeur Kluyskens. Le conseil commu
nal, MM. les professeurs et élèves de l'uni
versité ainsi qu'une foule d'amis assistaient
cette triste cérémonie.
On écrit de Namur, 14 novembre
Des rumeurs sinistres s'étaient répan
dues ce matin au sujet du premier convoi
parti de notre station. On parlait d'une
catastrophe d'un effroyable désastre. Etant
allés aux renseignements, nous avons ap
pris qu'à quelque distance de Namur le
convoi avait dû s'arrêter par suite de l'in
suffisance de la locomotive. Mais un ren
fort n'a pas tardé d'arriver et le convoi a
continué sa marche. Nous ne concevons
pas dans quel intérêt on peut ainsi jeter
l'alarme dans toute une population.
Le dernier convoi venant de Bruxelles
a éprouvé ce soir un retard de près d'une
heure.
M'J. Gillis sous-lieutenant des douanes
Ertvelde, est nommé au poste de lieu
tenant du même service Kieldrecht, en
remplacement de Mr Poot-Rochefort, ap
pelé une autre destination.
Mr P. Thielens, sous-lieutenant des
douanes Cruysstraete (Flandre-Occiden
tale), est nommé lieutenant du même ser
vice Overslag (Flandre-Orientale), en
remplacement de Mr P. Laisné, appelé
d'autres fonctions.
Mr C. Latour, sous-lieutenant des
douanes Moerbeke, passe en la qualité
de lieutenant Watervliet, en remplace
ment de Mr De Marbais, transféré dans la
province du Hainaut.
Mr N. Jacquemin, brigadier des douanes
dans le Limbourg, est nommé sous-lieute
nant Ertvelde, en remplacement de M'
Gillis, promu un grade supérieur.
Mr C. Reyners, brigadier des douanes
dans le Limbourg, est nommé sous-lieu
tenant Nieuwkerke, en remplacement
de Mr Barbier, passé dans le Hainaut.
Mr F. Roussel, brigadier des douanes
dans la Flandre-Occidentale, est nommé
sous-lieutenant du même service Moer
beke, en rempfccement de Mr Latour,
promu un grade supérieur.
On écrit de Mons
II y a quatre ou cinq jours, une dame
d'un âge fort respectable arrive Mons
par le chemin de fer; elle avait voyagé
côte côte avec une autre dame qui habite
notre ville. Chemin faisant la conversation
s'était engagée. On avait parlé fortune;
bref, la dame d'un âge respectable possé
dait cinq mille francs de rente, inscrits au
grand-livre, elle se rendait Valenciennes,
pour y toucher 40 mille francs, mais elle
devait s'arrêter un jour ou deux Mons.
Toute personne qui se trouve dans une
position aussi intéressante a droit des
égards; aussi notre dame en obtient-elle de
sa compagne de voyage, qui l'invite
venir chez elle, quelques instants.
Arrivée là je désirerais bien, dit-elle,
ne pas loger dans un hôtel. Je suis seule,
une chambre me conviendrait mieux dans
une maison particulière. Nous com
prenons cela, lui répondon, et on la con
duit chez un boutiquier qui l'accueille.
Ce boutiquier avait un enfant tout jeune;
la dame a pour lui plus que des yeux de
mère, elle le trouve charmant, adorable.
Quel malheur, dit-elle, qu'il ne soit pas
moi; mais qu'importe, je le regarde com
me le mien, et il bénira le jour où j'ai été
conduite en cette maison. Je vais toucher
dans deux ou trois jours 40,000 fr.
Valenciennes. Je n'ai nul besoin de cet
argent, ce sera pour lui, et pour le prou
ver, si vous connaissiez quelque propriété
vendre, je suis prête l'acheter, et
quelque jour, cette propriété, sera la
sienne.
Que l'on juge de la joie de notre homme. -
Il n'aurait rien connu vendre qu'il eût
cherché et trouvé; mais il connaissait deux
maisons situées rue de Nimy. C'était l'af
faire. On se rend chez un notaire, et par
précaution oratoire, la dame qui n'est pas
connue, prie le boutiquier de le regarder
et de la faire regarder comme sa tante.
Celui-ci n'hésite pas, parce qu'il avait foi
les deux maisons achetées, il paie les frais
d'actes, c'est bien le moins qu'il puisse
faire; la dame, d'ailleurs, ne comptant pas
faire une semblable acquisition, ne s'était
pas pourvue, elle n'avait pas d'argent.
On s'embrasse publiquement, on verse
des larmes de reconnaissance, d'une part,
de générosité, de l'autre, on dîne, puis au
dessert, la dame manifeste le désir de
partir pour Valenciennes, afin de rappor
ter tout de suite les bienheureux quarante
mille francs. Elle ne savait pas l'heure,
elle manifeste le désir de la connaître, on
lui prête une montre, il faisait froid, on
lui prête un schall, etc.
Elle devait être de retour dimanche
soir. Le boutiquier se rend depuis lors
la station du chemin de fer, chaque con
voi, cherchant toujours s'il ne voit rien
venir, et sa tante, son infidèle tante ne
revient pas. Aurait-elle perdu la montre
et oublié l'heure?
Depuis quelque temps les habitants de
la ville de Roubaix se plaignaient de la
couleur plus ou moins bleuâtre et plus en
core de la qualité suspecte du lait que
chaque jour on leur apporte du dehors.
Vendredi dernier, la police, laquelle
quelquels-uns des plus mécontents avaient
communiqué leurs soupçons, arrêta tous
les paysans au nombre de 80, mesure
qu'ils entraient dans la ville pour y vendre
leur lait, et fit procéder l'examen du
liquide. Il fut constaté que sur ce nombre
il y èn avait soixante-dix qui vendaient,
pour lait pur, du lait mélangé d'une quan
tité d'eau plus ou moins considérable.
Procès-verbal en fut dressé et les dé
linquants furent condamnés chacun une
amende de 10 fr., la confiscation du lait
saisi, et la déchéance de tout droit de
recours en paiement contre les personnes
qui leur devaient du chef de lait fourni
antérieurement. Un mot d'éloge fut la part
des dix autres, qui, au comble du bonheur
d'avoir été si honorablement distingués de
leurs, concurrents indélicats, pour ne rien
dire de pluscouronnèrent de fleurs les
chiene attelés leurs charrettes, et, le
lait vendu, célébrèrent leur triomphe par
de copieuses libations. Pour les autres, ils
s'en retournèrent chez eux
On prétend que, parmi nos laitières
aussi, il en est plus d'une qui ne sortirait
pas blanche comme lait pur d'une pareille
épreuve.
Un journal de Paris rapporte le fait sui
vant M. le duc de Lvoulant se ren
dre, il y a quelques jours, une de ses
terres située en Normandie, on lui vanta
les avantages du chemin de fer, et il ré
solut de se servir de cette voie de commi-
nication pour faire le trajet de Paris
Rouen. II fit donc placer sur un waggon
particulier la voiture qui devait le trans
porter de cette dernière ville son châ
teau, et dans laquelle il resta avec son
domestique. Moëlleusement étendu dans
sa berline, il ne tarda pas s'endormir;
mais, comme toute chose ici-bas un ter
me, même le plaisir de dormir en voyage,
il se réveilla au bout d'un certain temps,
et fut fort étonné d'être dans la plus pro
fonde nuit; il crut d'abord que c'était une
suite de son assoupissement, et il se frotta
les yeux; mais, il avait beau être bien
éveillé, il n'y voyait plus davantage; il y
avait donc une autre cause que son som
meil cette obscurité. Il se pencha la
portière pour demander son domestique
l'explication de cet étrange état; mais le
valet n'en savait pas plus que le maître, et
ce ne fut qu'au bout de quelques instants
qu'ils s'aperçurent que, leur waggon ayant
été détaché du train, ils avaient été laissés
en route sous le tunnel de Bollebois.
Le danger était imminent, car un autre
convoi devait bientôt arriver dans cette
route souterraine et broyer la malheureu.
honteux et confus,
Jurant, mais un peu tardj qu'on ne les prendrait plus.