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S. M., ainsi que le prince de Salerne, et
le duc de Montebello, ambassadeur de
France, se portèrent la rencontre du
prince. Près de Capodichino, celui-ci mon
ta dans la voiture du roi de Naples, dans
laquelle il fut conduit au palais de S. M.,
où se trouvaient réunis tous les membres
de la famille royale.
La reine Christine a reçu ces jours
derniers une dépêche de Narvaez qui l'en
gageait ne pas trop presser son voyage
Madrid attendu que sa présence pourrait
faire naître de nouveaux embarras au mo
ment où l'on va discuter dans les cortès la
grande question du mariage de la reine
Isabelle.
On dit que le duc de Bordeaux avant
de quitter les états de l'Autriche avait déjà
commencé entamer quelques intrigues
avec des légitimistes français influents. Le
cabinet de Vienne en a eu connaissance et
en a immédiatement averti le gouverne
ment de Louis-Philippe qui a demandé au
prince de Metternich de prendre des me
sures pour mettre un terme aux menées
du prétendant. On assure que c'est par
suite de ce que M. de Metternich avait ac
cédé aux réclamations de la France que le
duc de Bordeaux s'est décidé quitter les
états autrichiens et se rendre eu Angle
terre. Si ces faits étaient exacts, ils seraient
probablement de nature augmenter l'in
quiétude qu'à fait naître la cour de Louis-
Philippe la présence du duc de Bordeaux
en Angleterre, car le voyage du prétendant
serait par lui-même une déclaration de
guerre.
Les travaux de la fameuse prison
cellulaire que la ville de Paris fait cons
truire au faubourg S-Antoine pour 1,000
1,100 condamnés, sont poursuivis avec
une grande activité. On croit qu'elle sera
entièrement terminée pour le mois d'août
ou le mois de septembre de l'année pro
chaine.
Nous demandions dernièrement, dit
la Gazette de Metzsi M. d'Haubersaert, le
rapporteur de la commission qui a prononcé
sur la lettre de Mgr. l'évêque de Châlons,
était catholique. On nous affirme aujour
d'hui qu'un autre juge du vénérable prélat
n'était pas baptisé au moment où il s'est
marié, il y a environ dix ans, et qu'il a
fallu le refus formel de la future de passer
outre sans l'accomplissement de cette for
malité, pour que le digne conseiller d'État
se résignât la subir.
Le gouvernement a fait publier hier soir
les dépêches télégraphiques suivantes
Bayonne, 14 novembre.
La reine par décrêt du 10, maintient,
pour le moment por alioro), le cabinet
actuel.
Dans la séance du 11, le congrès a dé
claré que le gouvernement provisoireavait
bien mérité de la nation, et que les mem
bres du cabinet actuel avaient la confiance
de la chambre.
Le général Iriarte et les insurgés qu'il
commandait se sont réfugiés en Portugal.
Perpignan, le 15.
Le premier alcade de Barcelone s'est
rendu au quartier général de Garcia, pour
demander entrer en négociation au nom
de la ville. Le capitaine-général a fait con
naître ses conditions aux insurgés et leur
a accordé un délai de quarante-huit heures
pour se décider. 11 a publié un ordre du
jour d'après lequel les hostilités sont sus
pendues depuis ce matin.
On lit dans le Sud de Marseille Un
navire arrivé hier de Barcelone dans notre
port, annonce que le général Sanz comp
tait attaquer le 9 ou le 10 les insurgés de
Barcelone.
M. le duc d'Aumale est arrivé Na
ples dans la soirée du 5. Le roi des Deux-
Siciles avait envoyé le prince Ruffo-Pigna-
telli pour recevoir le prince français la
frontière du royaume.
S. M. ainsi que le prince de Salerne, et
le duc de Montebello, ambassadeur de
France, se portèrent la rencontre du
prince. Près du Capodichino, celui-ci
monta dans la voiture du roi de Naples,
dans laquelle il fut conduit au palais de
S. M., où se trouvaient réunis tous les
membres de la famille royale.
Le duc de Montebello se proposait de
donner une fête brillante en l'honneur du
duc d'Aumale.
Le Moniteur de l'Armée annonce que
la belle action du trompette Escofïïer, du
cinquième escadron du 2me régiment de
chasseurs d'Afrique, dans le combat du
22 septembre contre les troupes d'Ab-del-
kader, vient d'obtenir une récompense.
Après avoir donné son cheval son ca
pitaine adjudant-major démonté et souf-
frant d'une ancienne blessure, en lui disant
ces paroles admirables de dévouement
Mon capitaine prenez mon cheval c'est
vous et non moi qui ralliera l'escadron,
ce brave soldat resta au pouvoirdes arabes.
Le roi, sur la proposition de M. le ma
réchal Dalmatie,a accordé immédiatement
la croix de la légion d'honneur au trom
pette Escoffier.
Puisse le généreux prisonnier, dit le
Moniteur de l'Armée, être rendu ses com
pagnons d'armes! Aux premiers postes
français, il apprendra que sa vertu mili
taire a été reconnue; avant de reprendre
son rang dans l'escadron, il verra attacher
sur sa poitrine le signe des braves qu'il a
noblement mérité.
ANGLETERRE. londres, 17 novembre.
Il règne en ce moment une grande in
quiétude sur plusieurs points de l'Irlande
cause de mouvements mystérieux qui se
sont manifestés dans diverses localités par
des feux et des signaux pendant les nuits
du 12 et du 13. Les protestants et les anti-
repealers ne manquent pas de dire que ces
signaux annoncent un nouveau massacre.
Quoiqu'il en soit, c'est un spectacle la
fois bizarre et imposant que celui de ces
feux, et ce qui est plus effrayant encore, ce
sont les cris et les hurlements que l'on en
tend la nuit dans les campagnes, et par
lesquels les habitants de différents villages
semblent se communiquer leurs projets.
Les journaux de Dublin, 16 novem
bre, nous apprennent que la cour du Banc
de la Reine a déclaré admettre en la forme
la demande de M. O'Connell tendant ob
tenir la nullité de la procédure.
C'est donc sur le fond même de l'inci
dent que la procédure va s'entamer. Les
plaidoiries commenceront dans quelques
jours.
On annonce que le gouvernement a l'in
tention d'abandonner les poursuites contre
O'Connell et ses co-accusés, et de présen
ter au parlement, dans sa prochaine ses
sion, un bill de coercition. D'autres pré
tendent que de nouveaux bills d'accusation
seront soumis aux jurés.
(Eniskillen Reporter.)
des évêques et archevêques de l'Irlande, tenue
dans la maison paroissiale de Malborough-
Street.
Il a été résolu l'unanimité que les pré
cédentes résolutions seront publiées de
nouveau pour faire savoir notre fidèle
clergé et au peuple, que notre détermina
tion cet égard n'est point changée, et que
nous nous engageons l'unanimité ré
sister, par toutes les influences qui sont en
notre pouvoir, toute tentative qui aurait
pour but de faire voter une allocation de
fonds sous une forme quelconque en fa
veur du clergé. (Standard.)
ESPAGNE.
La nouvelle du jour et la plus importan
te, c'est la démission du général Narvaez
de ses fonctions de capitaine-général de
Madrid. On était loin de s'y attendre, lors
que hier encore il présidait les banquets et
semblait être l'homme du jour; cependant
le fait est exact et toutes les instances du
ministère n'ont pu le déterminer retirer
sa démission. Pourquoi? c'est ce que
chacun se demande; les vrais motifs sont
inconnus. Les uns disent que c'est la
suite d'une rupture avec le général Ser-
rano, que le tiers parti appelle de ses vœux
au ministère de la guerre; les autres pré
tendent que le général Narvaez, mortifié
de ce que la municipalité de Madrid ne lui
a rien dit propos de l'attgi4t§*<mitre sa
personne, s'en est expb^'m>-Iraimfihment
ajfcec^WHlp ses memb^i/, (ët est
Âpfc'i une altercation titfpwâvo, qui l'aûon-
vaincu du pes de synij^rthie cpi'on a^pour
sa, p^rS^ûajq^Quoi qu'il\^oijt-J^com-
\mentaires, lafdémission exïsfà:
i
assemblée générale
Présidence du docteur Murray. La
résolution suivante a été adoptée. Le
bruit s'étant répandu que dans la prochai
ne session du parlement, on proposerait
de voter des fonds pour le clergé catholi
que d'Irlande, nous regardons comme un
devoir de ne pas nous séparer sans re
pousser de toutes nos forces une pareille
tentative, et de déclarer que nous résiste
rons toujours une mesure qui porterait
une atteinte mortelle la religion et la
pureté du catholicisme en Irlande. Ré
solution du 9 novembre 1841.
Présidence du docteur M'Hate. Le
docteur Murray est invité convoquer un
meeting de prélats d'Irlande, dans le cas
où il acquerrait la preuve que le gouver
nement a le projet de faire allouer au
clergé des fonds par le parlement avant
notre prochaine réunion générale. Ré
solution du 15 novembre 1843.
v?a 1 - m