tardèrent pas rentrer, et s'apperçurent immédiatement de l'incendie; mais la fu mée était tellement épaisse, qu'il était im possible de pénétrer dans le quartier, et l'on concevait des craintes sérieuses pour quatre autres détenus couchés l'étage au dessus, et dont on entendait les cris. On posa immédiatement desécueilles contre le bâtiment, mais on ne put sauver que trois de ces malheureux, le quatrième avait déjà succombé, asphyxié par la fu mée. Pendant ce temps, les secours arri vaient avec empressement, et, grâce aux efforts des gardiens, tout danger d'incen die ne tarda pas disparaître. M. le préfet et M. le procureur du roi, la nouvelle de cet événement, se rendirent immédiate ment Loos. A leur arrivée, l'incendie était complètement éteint. Les trois cou pables ont fait les aveux les plus complets. Toute la population est restée calme. La justice informe. On écrit d'Arras, le 1er décembre La fermentation qui s'était manifestée lundi dernier parmi les ouvriers français occu pés aux travaux de terrassement de notre chemin de fer contre les ouvriers belges, a pris hier, près de Fampoux, un carac tère plus grave. Les Français ont voulu chasser les Belges, et il y a eu alors combat entr eux. La gendarmerie et le procureur du roi ont dû se transporter sur les lieux, et ce n'est qu'avec assez de peine, ce qu'il paraît, que l'ordre et la paix ont pu être rétablis. Nous avons appris aujourd'hui que plusieurs ouvriers blessés dans celte lutte ont été portés l'hôpital, et que plusieurs arrestations ont été faites. Un commissaire de police, accompagné de ses agents, était encore sur pied ce matin la pointe du jour pour en opérer sans doute encore de nouvelles. Nous ignorons quelles sont au juste les causes de ces rixes déplorables; on les attribue certaines préférences montrées pour les ouvriers belges que les Français prétendent être mieux payés qu'eux; mais nous n'osons garantir l'exactitude de cette accusation. Il vient de se former en Prusse pour assurer les voyageurs contre tout accident sur le chemin de fer une société qui attend l'autorisation ministérielle. Cette société payera d'après certaines taxes une somme d'argent pour chaque malheur qui arrivera, et cette somme sera plus ou moins élevée suivant la classe de voitures qui sera prise pour base de la composition des voyageurs et de leurs prétentions. Si un voyageur est tué, ses héritiers recevront plusieurs mil liers de thalers; chaque membre perdu et toute contusion seront convenablement indemnisés. Le personnel des employés des chemins de fer sera assuré gratuite ment. Les assureurs ne veulent contracter qu'avec les sociétés des chemins de fer, et non avec les voyageurs personnellement, et ne demandent que quelques fenings par voyage et par tête. Les sociétés accorde raient au public le droit d'assurance sans augmenter le prix des places. Un bruit étrange court Paris. Il ne s'agit de rien moins que de l'arrestation de M. Olozaga. Quel a pu être le motif de cette mesure? On l'ignore, et aucun des anté cédents de M. Olozaga n'est de nature la justifier. Cependant, s'il faut s'en rapporter aux assertions d'hommes qui se disent bien informés, il aurait été question d'un projet d'enlèvement de la reine au profit de l'ex- régent, et M. Olozaga se serait trouvé la tête de ce complot. Celte assertion est trop grave pour qu'on puisse y ajouter foi, tant qu'on n'aura pas reçu des renseignements positifs sur un fait qui est de nature surprendre tout le monde. Ce qui est certain, c'est que le ministère espagnol est en complète dissolution. Le général Serrano a aussi donné sa démis sion; il est impossible de prévoir les con séquences de cette nouvelle crise. Les dernières nouvelles de Barcelone sont du 26; elles ne contiennent aucun fait important. La tranquillité continuait régner dans la ville. Nous lisons dans les Petites Affiches de Courtrai Hier vers 10 heures du matin, l'huissier Haege, fils, rencontra dans la rue de la Lys au coin de la rue N. D., le sieur Jaspin fils, avocat Courtrai. L'huissier porteur d'un mandat d'arrêt pour dettes charge de l'avocat, se mettait en devoir de lui mettre la main sur le collet, lorsque, ce lui-ci, s'en étant aperçu, se précipita com me une bombe au milieu de l'estaminet le Chat en brisant plusieurs carreaux de la porte vitrée au grand étonnement des cha lands qui y buvaient tranquillement leur goutte. Les pouvoirs de l'huissier n'allaient pas au-delà du seuil de la porte. 11 fallait le ministère d'un juge de paix pour exé cuter le mandat. L'huissier s'en alla donc quérir le juge suppléant du canton, ayant eu soin toute fois d'appeler l'assistance des agents de police pour empêcher l'évasion de Jaspin. Bientôt arrive l'huissier accompagné de M. le juge suppléant, mais l'avocat n'avait pas jugé prudent d'attendre leur retour; aussi avait-il disparu. On fit des recherches dans toute la maison, dans les caves, sur les toits, dans les gouttières; mais Jaspin n'était plus trouver. Sur ses entrefaites le bruit se répandit que l'avocat s'était fait emballer dans un sac et qu'on l'avait jeté sur l'impériale de la diligence de Menin. Cette nouvelle prit de la consistance au point que, vers midi, on jugea que toutes recherches ultérieures étaient devenus inutiles^ et tout.le monde s'en alla dîner. Jaspin, qui s'était blotti sous les toits et couvert de copaux, put enfin respirer. Le juge et l'huissier avaient failli l'écraser plusieurs foisdans leurs recherches. Enfin vers le soir, n'ayant plus rien craindre, il est sorti de son trou, a rajusté sa toilette et a commandé des huîtres et du vin. Après avoir bien soupé il a quitté l'estami net pour aller la recherche de l'huissier, dans l'intention de le régaler d'une bonne bouteille de vin. Ou l'a vu au Café Savoyard où il a composé et chanté des couplets sur son aventure. On dit qu'arrêté Bruxelles pour la même affaire, il s'échappa des mains de l'huissier en lui abandonnant son habit. Par arrêté royal du 29 novembre, M. J.-B. Pietersz, ex-instituteur en chef de l'ancienne école primaire modèle de l'état, Bruxelles, chargé de remplir provisoi rement les fonctions d'instituteur en chef, directeur de l'école primaire supérieure du gouvernement, dans la même ville, est confirmé dans ces dernières fonctions. On écrit de Bruxelles. 4 décembre Par arrêtés royaux du 29 novembre, les lois et les règlements concernant la police du roulage sur les grands'routes, en temps de dégel, sont déclarés applicables 1° la chaussée de la commune de Leffinghe (Flandre occidentale); 2° la chaussée de la commune d'Herzeele (Flandre orien tale), et 3° aux chemins pavés de la com mune de Bury (Hainaut). Plusieurs journaux français ont an noncé que le gouvernement a demandé l'intervention de la cour de Rome dans le débat relatif l'enseignement. L'Ami de la Religion dément ce bruit, et il assure que la nouvelle donnée par plusieurs jour naux de Paris que M. l'ambassadeur de France a demandé au Saint-Siège d'inter venir auprès des évêques, au sujet de la question de la liberté de l'enseignement, est dénuée de fondement. Dans sa séance de la chambre des représentants du 28 novembre, MM. les ministres de la guerre et de la justice ont présenté un projet de loi signé la veille Laeken par le Roiet apportant des modi fications au code pénal militaire. Une décision ministérielle vient de détacher six officiers par régiment d'in fanterie et deux officiers par régiment de cavalerie, pour suivre les cours de l'école militaire. La plupart des officiers désignés sont arrivés Bruxelles. On écrit de Yerviers, 2 décembre Un malheur déplorable est arrivé hier après-midi Pépinster. Le voiturier de M. Feye, brasseur Hodimont, voulant, avec sa charrette, traverser la petite rivière de Hoëgne, enflée par les pluies a été entraîné par le courant, et s'est noyé ainsi que son cheval. Ce malheur ne peut être attribué qu'à l'imprudence, car le voiturier pou vait facilement se dispenser de traverser la rivière. 11 a été impossible de lui porter aucun secours; ce malheureux, son cheval ont été, dit-on, repêchés aujourd'hui dans la rivière de Vesdre, une distance con sidérable du lieu de l'accident. Sous le titre de Décrets, arrêtés et dispositions diverses concernant les hon neurs, rangs, préséances, tant civils que militaires, expliqués et annotés par P.-A. Gérard, il vient de paraître un petit vo lume, au prix de 1 fr. 30 c., qui semble devoir trouver un grand débit. CHAMBRE DES REPRESENTANTS. Séance du 1er décembre. 2 La séance est ouverte 2 heures i[4 par l'appel nominalla lecture du procès verbal et l'analyse, des pétitions.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 2