La police a fait une descente chez les
boulangers de la ville et chez deux ou trois
d'entr'eux elle a découvert des pains où
une quantité de farine de fèves était mêlée
la farine de froment. La marchandise a
été saisie et procès-verbal a été dressé la
charge des propriétaires.
Sans doute il ne suffit pas que les bou
langers s'abstiennent de faire emploi de
substances nuisibles telles que le sulfate
de cuivre; il importe également qu'ils ne
livrent aux consommateurs qu'un pain de
bonne qualité.
Partout l'autorité s'occupe, dans l'intérêt
des masses, de la police des boulangeries.
A l'effet d'arracher le prolétaire aux suites
funestes de la spéculation, le besoin a été
senti en tout temps d'apposerdeslimitesau
gain, bien légitime en lui-même, des bou
langers. Ici le poids du pain varie, là c'est
le prix que l'on change, selon les cours du
marché. Quel que soit le meilleur de ces
deux systèmes, ils conduisent plus ou
moins au but qu'il convient d'atteindi'e.
Mais la mission est délicate. L'autorité
ne peut pas se laisser séduire par une
aveugle sollicitude pour les malheureux,
tout comme elle ne saurait permettre un
petit nombre de producteurs qu'ils s'enri
chissent au dépens de la santé du pauvre.
S'il faut veiller ce que les masses obtien
nent un prix modique une saine nourri
ture; il faut admettre aussi que les boulan
gers puissent exister honnêtement de leur
état.
Or nous avons sous les yeux des calculs,
que nous ne suspectons point, et qui
prouvent que dans notre ville on est loin
de ce double et intéressant résultat. Il
semble que, les choses étant comme on
vient de les fixer d'après les mercuriales
du dernier marché, les boulangers scrupu
leux ne gagneraient que quatre vingt qua
torze centimes par sac, et soixante quinze cen
times par hectolitre de froment. Avouons
qu'il n'est pas possible d'y tenir et que l'on
tombe dans l'un des extrêmes, c'est-à-dire,
que l'on sacrifie les boulangers au public
et qu'on les ruine au profit des classes
pauvres.
Les boulangers sont des hommes comme
les autres il n'est pas bon de les placer
entre leur conscience et leur intérêt. Ce
mode est probablement employé dans la
seule vue d'avoir un petit bénéfice, quand
le règlement n'en accorde aucun, tout en
conservant au pain son volume, son appa
rence et ses éléments nutritifs.
Nous croyons parconséquent que le fait,
qui a donné lieu tout ce bruit et une
mesure trop rigoureuse, même injuste
envers ceux qui ne sont nullement repro-
chables, ne mérite pas beaucoup près la
qualification d'escroquerie; nous expri
mons le vœu que l'autorité communale
examine soigneusement les griefs des bou
langers, et nous avons la conviction qu'ils
ne tarderont guère être franchement
redressés.
On nous écrit de Vlamertinghe
Le nommé François Bortier, âgé de 61
ans, journalier, a été trouvé le 4 de ce
mois, pendu dans un bois situé près de
cette commune. On croit que c'est la misère
qui a poussé ce malheureux au suicide.
Le 5 courant dans la commune de Lede-
ghem, le nommé Jean Versaillie, ouvrier
né et domicilié Courtrai, a essayé de se
tuer en se tirant un coup de pistolet; la
balle a pénétrée dans la bouche et en est
sortie la partie inférieure du nez.
En exécution de l'article 10 de la loi du
23 septembre 1842, le ministre de l'inté
rieur a agrée les nominations suivantes
Dans la province de la Flandre Occidentale.
A la date du 20 novembre 1845, la no
mination du sieur Brunon Dupont, aux
fonctions d'instituteur primaire de la com
mune de Winkel-St-Eloi;
la date du 29 novembre 1843, la no
mination du sieur Henri Huyghebaert, aux
fonctions d'instituteur primaire de la com
mune de Middelkerke.
A la date du 30 novembre 1845, la
nomination du sieur César-Auguste Yan
Egro, aux fonctions d'instituteur primaire
de la commune de Beveren (Furnes).
Par arrêté royal du 4 décembre
L'état dressé, le 18 novembre 1843,
p'ar la députation permanente du conseil
provincial de la Flandre-Occidentale et
relatif aux demandes formées par les con
seils communaux de Couckelaere, Leke,
Pollinchove, Zarren, Rumbeke et Oost-
kerke, l'effet d'obtenir l'autorisation de
percevoir des centimes additionnels ex
traordinaires aux contributions directes
pour en affecter le produit des dépenses
d'amélioration des chemins vicinaux, est
approuvé, sous la réserve que la durée de
la perception des centimes proposés par
les communes de Couckelaere, Pollinchove
et Zarren sera provisoirement limitée
dix ans.
La prétendue naufragée est arrivée jeudi
dernier, par le deuxième convoi du chemin
de fer, Ostende. A sa descente de voiture,
elle s'est couverte la tête d'un schâle,
pour se dérober aux regards des curieux,
a été conduite immédiatement en prison.
Hier au matin, elle a été embarquée bord
du bateau vapeur de la malle pour Dou
vres, où elle sera remise aux soins du
maire de cette ville.
On ignore la cause de ce sinistre dont le
dommage est évalué, assure-t-on, envi
ron 30 40,000 francs. Tout était assuré.
Tous les clers de notaire de la ville ont
été convoqués se réunir mercredi pro
chain, sept heures du soir, l'hôtel du
Cornet-de-Poste, l'effet d'y élire un comi
té-directeur chargé de protester contre le
droit de patente auquel lesclercs de notaire
se trouvent astreints. Cette protestation
une fois rédigée, tous les clercs de notaire
de l'arrondissement seront invités venir
la munir de leur signature, le dimanche,
24 du courant.
On écrit de Gand, 10 décembre
Le 3 décembre, le nommé d'IIondt, âgé
de 38 ans, né Deynze, ayant travaillé
depuis plusieurs années chez M. Herman,
rue digue de Brabant en cette ville, a
quitté son domicile, et n'y a plus reparu.
Cet homme donnait depuis quelques jours
des signes d'aliénation mentale la suite
d'une perte de 5,000 francs qu'il avait
prêtés intérêt au sieur B.... qui s'est dé
claré en état de faillite. Tout fait présumer
que ce malheureux prêteur aura eu une
fin funeste.
M. F.-J. Van der Cruyssen, curé-doyen
Audenarde, y est décédé, vendredi,
l'âge de 71 ans.
Un chien étranger, qui a parcouru les
rues de Courtrai, a répandu dans toute la
ville la consternation et la douleur. Qua
torze personnes ont été mordues. Un jeune
homme, nommé J.-B. Dupuis, ouvrier
brasseur chez M. Quinchon, a étouffé ce
chien dans ses mains, après une lutte ter
rible pendant laquelle ce courageux jeune
homme, déjà mordu aux deux jambes, a
eu la main affreusement déchirée.
Le 5 de ce mois a eu lieu un accident
très-grave sur le chemin de fer de St-
Étienne. Le convoi de voyageurs se ren
dant de St-Étienne Lyon était arrivé 5
heures et demie du soir au-delà de Givors
vers le milieu de la tranchée d'Arboras,
lorsque la machine n° 3, la Saône, qui le
conduisait déraillant tout-à-coup, l'avant
s'enfonça dans les graviers qui forment le
i° Que tout frère jouissant d'une pension sur
l'État et qui pour faire face aux frais urgents
de son existence aura besoin de quelques avances
sur la dite pension, pourra s'adresser k cette fin au
tre'sorier de la société;
2° Le dit tre'sorier est autorisé k payer k ces
frères, sans intérêt et k titre d'avance, une somme
équivalente k l'import d'un trimestre de leur
pension;
3° Une personne sera chargée spécialement de
soigner la rentrée des fonds qui reviennent tous les
trois mois aux pensionnaires ci-dessus nommés.
Ostende, 10 décembre. Le navire
belge Commerce, capitaine J. De Graeve,
allant d'Ostende et en dernier lieu de
Ramsgate Dublin, est entré le 5 décembre
courant, par suite des vents contraires,
Torbay.
Gand, 10 décembre. Cette nuit, entre
deux et trois heures, un incendie a éclaté
dans un local dépendant de l'établissement
dq la Société linière Gantoise et où se
trouvaient deux machines qui ont été en
partie détruites ainsi que la toiture du
même local. Les voisins s'étant aperçus de
ce sinistre sont accourus sur les lieux avec
les pompes de M. de Hemptine que l'on a
fait fonctionner immédiatement. Dansl'en-
tretemps le corps des sapeurs-pompiers
ayant été prévenu s'est porté sans retard
sur le théâtre de l'incendie, et grâce ces
efforts réunis et la présence des autorités
civiles et militaires, on est parvenu
maîtriser les flammes vers les cinq heures
du matin et préserver le bâtiment prin
cipal de toute atteinte.