JOURNAL D'YPRES IT DE L ARRONDISSEMENT.
N" 2740.
27me année.
S'il est une chose évidente pour tout
homme non prévenuc'est que la loi du
25 septembre 1842, loin d'assigner au
clergé la part du lion, ne lui a laissé, au
contraire, sur les écoles communales que
l'influence qu'on ne pouvait lui refuser
sans rendre son intervention inutile, sinon
nuisible. A qui appartient la nomination
de l'instituteur primaire? A l'autorité ci-
ville. Or, le maître d'école, c'est l'école
toute entière. Ce seul point montre suffi
samment la mauvaise foi des organes du
faux libéralisme, qui depuis quelque temps
redoublent d'efforts pour tromper le public
au sujet de la loi sur l'instruction primaire.
Il faut en convenir, lancer la tête du
clergé les épithètes les plus odieuses en
prétextant l'influence que la loi lui accorde
sur l'éducation des enfants, c'est faire
preuve d'une haine bien aveugle. Nous
savons bien, messieurs les libéraux du
Progrès, que vous désirez voir donner au
peupleuneéducation philosophique,et que
pour cette raison vous ne pouvez guère ai
mer une loi qui veut qu'elle soit basée sur
la religion; mais au moins n'usez pasd'y-
pocrisie ou de mensonge. Au lieu de ca
lomnier sans cesse, et de critiquer tort
et travers tout ce qui vous déplaît, allez
au fond des choses, et daignez enfin prou
ver, le texte de la loi en main, que le parti
clérical ait obtenu les plus exorbitants pri
vilèges. Etablissez encore, si vous le pou
vez, que l'éducation, pour être utile, doit
être athée. Jusque là toutes vos attaques
pourront faire impression sur vos adeptes
peut-être, mais elles paraîtront bien ridi
cules aux yeux des personnes sensées. En
particulier on rira, et bon droit, de vos
misérables boutades dirigées contre les
inspecteurs civils des écoles primaires,
dont aucun, selon vous, dans notre pro
vince n'oserait s'opposer aux sottes in
jonctions du clergé.
Nous extrayons du Feuilleton belge une
petite pièce en vers, où la marche du Pro
grès d'Ypres est apprécié d'une façon pi
quante et très-juste la fois. Le Progrès
sera presque seul n'en pas convenir.
Par arrêté royal du 51 décembre, sont
nommés au corps des sapeurs-pompiers
de cette ville, savoir
1° Lieutenant, M. P. Ramoen, brigadier-
chef au même corps; 2° sous-lieutenants,
MM. A. Ërunfaut, brigadier-chef des aides
pompiers, et J. Mieroo, fourrier au même
corps.
Un arrêté royal de la même date, ap
prouve les modifications apportées au
règlement du corps des sapeurs-pompiers
de cette ville.
Pendant l'année 1845, il a été vendu
Thielt 46,780 pièces de toiles; c'est beau
coup moins qu'en 1841 et que dans les
années antérieures, où la vente dépassait
60 mille pièces; mais enfin la vente de
l'année dernière a dépassé de quelques
centaines de pièces, celle de l'année pré
cédente.
Le gouvernement a décidé que deux
élèves naturalistes seront attachés au Mu
sée royal d'histoire naturelle de Bruxelles,
pour y apprendre préparer et conser
ver les objets des différents règnes. Après
avoir acquis un degré suffisant d'instruc
tion, ces jeunes gens seront placés bord
des bâtiments de l'état ou des navires de
commerce auxquels le gouvernement ac
corde des primes d'encouragement, afin
d'aller recueillir dans les diverses parties du
monde, des collections tant pour le Musée
de Bruxelles que pour les Universités de
l'état et les Musées fondés sous la protec
tion du roi par les villes de Mons, de Tour
nai et d'Ypres.
M. J. Bruels, a été nommé, l'une des
places dont nous venons de parler; la
seconde est encore vacante.
On écrit de Gheluwe
Le 27 décembre, vers 5 heures du soir,
on a retiré d'un fossé en cette commune,
le cadavre du nommé J. Cottry, âgé de 65
ans, sans profession. Aucune trace ou
tésion extérieure ne fait présumer que la
mort ait été occasionnée par la violence.
On écrit de Courtrai, 4 janvier
Dans la nuit de dimanche dernier, les
deux frères Veys, fermiers Heule, ayant
passé la soirée au cabaret le BlancGul-
leghem, se rendant chez eux, furent as
saillis par trois individus apostés sur leur
chemin, qui tentèrent de les assommer
coups de bâtons. Us ont reçu de graves
blessures la tête et sont forcés de garder
le lit. Les auteurs, que l'on présume avoir
été instigués, sont fugitifs. Il règne, assu-
re-t-on, une inimitié entre les habitants de
quelques fermes de l'une et de l'autre
communes, qui dure depuis plus d'un an
et qui menace la tranquillité publique
partout où ils se rencontrent.
L'infection du gaz ne cesse de faire des
progrès effrayants et doit finir par gâter
tous le puits d'eau de la ville. On signale
de nouveaux nombre d'habitations dont
l'eau vient d'être infectée par ce fluide
pestilentiel et rendue même impropre au
lavage des dalles et pavés. Une maison
entr'autres doit s'interdire l'usage d'une
place au rez-de-chaussée, rendue inhabita
ble par l'odeur du gaz qui s'échappe du
sol. Dans les villes où les habitants sont
privés d'eau salubre ou potable, l'adminis
tration s'efforce de leur en procurer non-,
obstant les plus fortes dépenses, et ici, où
le sol en fournit une légère profondeur,
nos municipaux laissent empoisonner nos
sources avec la plus coupable indifférence.
La veille du nouvel an, la femme du
nommé J. Tant, journalier au faubourg,
pour ne pas se coucher seul, dut chercher
son homme, attardé au cabaret, et le met*
tre au lit. Le lendemain, en se réveillant,
elle le poussa du coude en disant qu'il était
temps de se lever, mais son homme était
mort.
Tout ce qui concerne la rédac
tion doit être adressé l'Éditeur
Ypres. Le Propagateur parait
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clames, it centimes la ligne.
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Pour les autres localités 4SO
Prix d'un numéro
vérité et justice.
7PR3S, 6 Janvier.
INSTRUCTION PRIMAIRE.
LE PROGRÈS D'YPRES.
L'imperceptible Progrès
Qu'Ypre a jeté dans la presse,
Croit son énorme petitesse
Destinée de grands succès;
Mais la machine ridicule^
Loin d'avancer, recule.
Pas vrai' repart en maugréant
Un bon "Yprois, libéral sans maliot,
On ne peut lui trouver un défaut déplaisant.
- Pour moi, fait Pimpurniau riait,
Je lui trouve un petit vice9
C'est que son père en le créait
Loi douna pour porter uu titre de géant
Des pieds d'écreyisse.
HOLLANDE. La HaIte, 4 janvier.
Dans la séance d'hier de la seconde
chambre des états généraux, on a délibéré
sur le projet dofoipour régler les fonds
spéciaux de colonisation pour les nécessi
teux. Après quelques courts débats, le