EXTRAIT.
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permettent d'écraser l'agitation des repea-
lers en dehors de la loi commune.
Les presses françaises ont imprimé
en 1843 savoir Livres écrits en toutes
langues mortes et vivantes, 6,176; Estam
pes, gravures, lithographies, 1,879, plans
et cartes, 147; ouvrages de musique, 316.
Total 8,518 ouvrages.
On dit dans la Revue de l'Ouest
(France).
On événement affreux, qui a coûté la
vie trois personnes a eu lieu, mercredi,
l'hôpital de Niort. Dans la matinée, le
docteur Teilleux visita les aliénés; il re
marqua un fou qui donnait quelques signes
d'exaspération; il le calma, et en sortant
des cabanons, il pria une des sœurs de faire
mettre la camisole de force ce fou. La
sœur répondit qu'elle n'avait qu'un seul
infirmier, et qu'il n'était point assez vi
goureux pour s'emparer de cet aliéné.
L'ordonnance du médecin ne fut donc
point exécutée, et il se retira sans avoir pu
se faire obéir.
Entre onze heures et midi, le fou,
dont l'exaspération n'avait fait qu'aug
menter depuis le matin, profita du peu de
surveillance qu'on exerçait sur lui pour
monter sur un arbre et pour casser une
branche énorme; il descendit, et s'appro-
chant d'un autre fou, en se servant de sa
branche comme d'une massue, il lui brisa
le crâne; il courut sur un autre fou, et le
malheureux éprouva le même sort. Un
troisième fou tomba encore sous ses coups,
et un quatrième était près de succomber,
lorsqu'on accourut aux cris, qu'avaient
poussés les infortunées victimes. Le fou,
ancien réfractaire vendéen, fit la plus
énergique résistance, il fut impossible de
l'approcher. C'est un homme de haute
taille, nerveux, muscté et d'une vigueur
étonnante. Il brandissait autour de sa tête
son énorme bâton, et il intimidait toutes
les personnes qui l'entouraient.
Bientôt le médecin des aliénés, le juge
d'instruction, le procureur du roi, les ad
ministrateurs de l'hôpital et la force armée
arrivèrent; le fou reçut un coup de pierre;
il se retira alors dans son cabanon et me
naça de tuer ceux qui le suivraient. Il
paraît avec une grande adresse les coups
de sabre ou de baïonnette qui étaient di
rigés contre lui, et sa résistance paraissait
ne pas pouvoir être vaincue. Quelques
personnes, en voyant étendues au milieu
de la cour les victimes de sa brutalité,
voulaient qu'on en finit de suite avec ce
fou, qui ressemblait une bête féroce, et
qu'on fit feu sur lui. Le docteur s'opposa
cet avis, et il demanda si on voulait s'en
emparer l'instant, ou si on préférait
attendre quelques heures.
On lui répondit qu'on désirait le saisir
pour le mettre dans l'impossibilité de faire
aucun mal; alors on apporta de la paille
dont on remplit le cabanon, et on y mit le
feu; la fumée devint en peu d'instants très-
épaisse. Le brigadier de gendarmes, Paoli,
et le docteur se précipitèrent dans l'inté
rieur, et suivis d'autres militaires, ils saisi
rent le fou qui s'était réfugié sous son lit;
ils le portèrent au milieu de la cour, et on
lui mit la camisole de force. On voulait se
ruer sur lui et le tuer, mais on parvint
contenir l'indignation générale. Le doc
teur lui fit de fortes saignées et on le
transporta dans un cabanon.
Une partie des députés de l'extrême
gauche se sont réunies le 4 de ce mois. Us
ont décidé qu'ils ne prendraient aucune
part la discussion de l'adresse et qu'ils se
contenteraient de protester par des boules
noires.
Le ministre des affaires étrangères a
expédié avant-hier un courrier extraordi
naire pour Madrid. On assure qu'il porte
M. le comte Bresson l'invitation de s'en
tendre avec le nouvel ambassadeur d'An
gleterre pour engager le ministère espa
gnol ne pas élonner suite au projet de
dissoudre les cortés.
La reine Christine a profité de la même
occasion pour envoyer sa fille des dépê
ches, qui, dit-on, renferment quelques
conseils qui ne sont pas étrangers la
nouvelle situation dans laquelle entre l'Es
pagne.
Des dépêches ont été expédiées hier
du ministère de la marine pour Brest, afin
de faire partir un nouveau bâtiment de
guerre pour Montevidéo.
Nos légitimistes du faubourg Saint-
Germain viennent de trouver un moyen
de se venger de là reine Victoria qui a
refusé de recevoir sa cour le duc de Bor
deaux pendant son séjour en Angleterre.
Us ont refusé de se rendre la soirée de
lord Cowiew, ambassadeur, et l'on dit
qu'ils sont décidés lui tenir rigueur
pendant tout l'hiver.
ANGLETERRE. londres, 2 janvier.
Le rappel de lord de Grey du poste de
lord-lieutenant d'Irlande, a été, dit-on, dé
cidé par le cabinet. La nécessité d'établir
une union plus complète, un concert de
vues plus parfait et par conséquent plus de
décision dans les mesures prendre, que
n'en a montré le gouvernement d'Irlande,
afin de créer et de maintenir la confiance
dans le gouvernement, a été depuis long
temps sentie et comprise. Le rappel de
lord de Grey peut n'avoir lieu que dans le
commencement du printemps, mais nous
tenons de source certaine que cette me
sure a été arrêtée. On parle du duc de
Richmond pour le remplacer
On écrit de Guerseney
Vendredi dernier, 4 heures 50 minutes
de l'après-midi, [il y a eu 2 violentes se
cousses de tremblement de terre. Un bruit
souterrain se faisait entendre pendant que
les meubles tremblaient et dansaient dans
les maisons. La population s'est empressée
de sortir des maisons et de se réunir dans
High-Street. Les vitres se brisaient, les
portes s'ouvraient avec fracas. La conster
nation était générale. Chacun s'est couché
le soir avec les plus grandes appréhen
sions. Dieu n'a pas permis qu'il survint
des malheurs. L'opinion générale est qu'il
y a eu quelque tremblement de terre ter
rible en France et que notre secousse en a
été la suite.
Le Standard dément aujourd'hui la
nouvelle du rappel de lord de Grey, vice-
roi d'Irlande.
La place de grand-juge Hong-Kong
a été, dit-on, refusée déjà par sept mem
bres du barreau auxquels on l'avait offerte.
Les appointements attachés cette charge
sont pourtant de 3,000 liv. st. par an.
ESPAGNE, madrid, 28 décembre.
Tous les journaux de ce matin commen
tent l'ordonnance qui suspend les deux
chambres.
La Gazette contient outre l'ordon
nance de suspension des cortès divers dé
crets de destitution de chefs de provinces
et des nominations de chefs politiques.
Une dépêche arrivée hier annonce que
M. Olozaga est entré en Portugal et qu'il
est attendu Lisbonne.
Les insurgés de Figuières ont re
doublé leur feu le 25, sous prétexte que la
municipalité n'avait pas répondu une
communication qu'Amettler lui avait faite.
Leur nombreuse artillerie quoique mal
servie, cause beaucoup de dommages dans
la ville.
Un journal deMadrid annonce comme
prochaine, l'arrivée dans cette capitale de
Mgr. Capaccini, nonce apostolique Lis
bonne. Le voyage du prélat a pour but
l'arrangement des affaires religieuses d'Es
pagne.
Hier soir, quelques invidus empri
sonnés l'occasion de la tentative d'assas
sinat contre le général Narvaez se sont
évadés, On assure que ce sont précisément
ceux que l'on a lieu de croire les plus
coupables. On dit que le factionnaire qui
gardait la prison a été arrêté.
JUGEMENT DÉCLARATIF DE FAILLITE.
J. CASTRICQUE.
YCK.
Sur la déclaration de la cessation de ses
paiements faite par le Sieur Charles Son
neville, Négociant "a Brielen, le Tribunal de
première instance, séanl a Ypres, jugéant com
mercialement, a, par jugement en date trente
Décembre mil huit cent quaianje trois, déclaré
le dit Sieur Charles Sonneville en état de
Faillite, dont l'ouverture est provisoirement fixée
au douze du dit mois de Décembre.
Monsieur le Président Biehuych est nommé
Commissaire a la Faillite et Maître Julien Cas-
tricque, Avocat a Ypres, en est nommé Agent.
Ypres le six Janvier mil huit cent qua
rante quatre.
Le soussigné Commissaire a la Faillite du Sieur
Charles Sonneville, Négociant Brielen,
invite les Créanciers a la dite Faillite a com
paraître le dix sept Janvier mil huit cent qua
rante quatre, a deux heures de relevée, en la
Chambre du Conseil du Tribunal d'Ypres. a
l'effet de présenter une liste triple du nombre
des Syndics provisoires qu'ils estimeront devoir
pour contiinj£*4e5 opérations de
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