eus que du choc des lumières jaillit la vérité. Quelque faible que soit la lumière ap portée par nous, elle pourrait ne pas avoir été inutile. Nous avons soulevé la contra diction et cela nous suffit. Après avoir hésité nous ne demandons pas mieux que de rencontrer les éléments d'une conviction inébranlable. Les déclamations nous touchent fort peu. C'est de faits précis et positifs que nous sommes avides. Les intérêts des Flandres sont avant tout l'objet de notre sollicitude. Mais ils ne pourront jamais susciter en nous assez de prévention pour que nous divorcions avec la vérité et la justice. Encore une fois donc, sur cette ques tion, comme sur toutes celles qui peuvent se présenter, nous sommes prêts nous rendre l'évidence. Nous lisons dans le Journal de Bruxelles du 20 janvier Il est assez singulier que la feuille brux elloise, qui a publié, comme on voit Yexacte vérités'est vue en butte des injures de la part de nos exaltés, pour avoir selon eux pris la défense du clergé belge. Nou velle preuve du jugement exquis de nos -faiseurs de la rue du Temple. Ces hom mes supérieurs seuls pouvaient s'imaginer qu'un journal-roman, comme YÊmancipa- tion, se souciait de disculper nos évêques, qui font une si rude guerre aux publicis- tes-romantiques. Hier, 19, neuf heures, un service fu nèbre a été célébré dans la chapelle de l'hôpital S'-Jean pour le repos de l'âme de Barbe Kluyskens, supérieure des religieu ses qui desservent cet établissement. Après l'office, le corps de la défunte, enfermé dans un cercueil, a été déposé dans un corbillard pour être transporté Saven- thein, ojj l'inhumation a eu lieu. Le cortège funèbre se composait de plusieurs voitures. C'est sur les ordres exprès de la police qu'il a été procédé l'inhumation de la défunte. Ainsi que les jours précédents, le corps n'exhalait aucune odeur cadavérique lorsqu'il a été déposé dans le cercueil; tous les membres étaient flexibles comme au paravant. Journal de Bruxelles.) On écrit de Gand, 21 janvier Mgr. l'évêque de Gand vient d'ériger un nouveau doyenné, dont le chef-lieu est établi Deinze. Ce doyenné se compose de 18 paroisses distraites des districts d'Au- denarde et de Nevele. M. Janson, curé de l'église de Notre-Dame Deynze, est nom mé doyen de ce nouveau district. Ce malin, vers 5 heures, un incendie a éclaté dans la maison de M. G. Verraert, cabaretier et logeur, demeurant rue du Bonheur, n° 46. Le plafond du second étage et une partie du toit sont devenus la proie des flammes. En moins d'une heure, le feu a été éteint. Ce malheur a été occa sionné par une lézarde existant dans le tuyau de la cheminée. Le dommage est encore inconnu, le tout est assuré par la compagnie de l'Escaut d'Anvers. M. le ministre de l'intérieur vient d'a dresser une circulaire MM. les médecins- vétérinaires pour qu'ils lui fassent connaî tre, dans le plus bref délai, les personnes qui, sans être munies de diplôme, exer cent la médecine-vétérinaire. Le Moniteur publie un arrêté royal du 51 décembre par lequel est approuvé le budget volé pour l'exercice courant par le conseil communal de Bruxelles, dans sa séance du 2,1 décembre dernier, et s'éle- vant en recettes la somme de 5,754,550 fr. 25 c. et en dépenses celle de 5,747,497 fr. 99 c. On écrit de Blankenberghe, 19 janvier Le patron, J. Van Loo, a vu hier une heure et demie une énorme baleine. Les pêcheurs s'imaginèrent qu'ils voyaient une jetée qui s'était détachée, mais en regar dant l'objet une distance de six mètres environ, ils s'assurèrent que c'était en effet un cétacé d'une grandeur extraordi naire. On écrit d'Anvers, 22 janvier Une vieille dame de celle ville s'est em poisonné accidentellement, en prenant du vitriol au lieu de gouttes d'Hoffman. La station extérieure du chemin de fer Lille sera ouverte l'exploitation, par tir du 25 de ce mois. Toutefois, le service de la douane ne commencera dans cette station que le 1" février prochain. Jusqu'au 1" février, la visite des bagages et celle des marchandises continuera de se faire Tourcoing. A partir du 1" février, les voyageurs venant de Belgique seront visités Tour coing, mais les bagages et les marchandi ses en destination pour Lille ou pour l'in térieur de la France, ne seront visités qu'à Lille. On accomplira seulement Tour coing pour les marchandises, les formalités prescrites par les articles 27, 28, 29, 50 et 51 de la loi du 28 avril 1816, section des douanes. Aucun colis, aucun paquet ne pourra rester entre les mains des voyageurs qui passeront la frontière; Les tarifs joints au règlement du 27 no vembre 1845, seront mis en vigueur partir du 25 janvier. Les heures de départ des convois restent les mêmes. S'il faut en croire la Gazette de Wiirtz- bourg, le gouvernement français aurait donné ses représentants officiels en Al lemagne l'ordre de quitter les cours où le duc de Bordeaux serait désormais accueil li. Celte nouvellea besoin de confirmation; cependant elle ne nous semble pas invrai semblable. L'empressement qu'à rais le roi de Hanovre a fait savoir au prince qu'il allait pour quelque temps s'absenter de sa capitale, est une preuve qu'il craignait de le voir arriver Hanovre, où il lui a paru qu il ne pouvait le recevoir sans mécon tenter gravement le gouvernement fran çais. Du reste, nous ne tarderons pas de savoir si l'assertion de la Gazette de Wurtz- bourg est non ou fondée. On écrit de Bruxelles, 22 janvier M. Donnai, avocat Liège, mort ré cemment, avec des titres l'estime et aux regrets de ses concitoyens, a fait un legs assez considérable la caisse de pré voyance des ouvriers mineurs de la pro vince de Liège. Cet acte de bienfaisance éclairée doit faire honorer et bénir sa mémoire; espérons qu'il trouvera des imi tateurs. L'Emancipation publiait avant-hier les lignes suivantes On a remarqué que les journaux de Bruxelles en rendant compte du passage du duc de Bordeaux a Malines.ont affecté certaines réticences sur la ma nière dont le jeune prince aurait passé son temps dans cette dernière ville. Voici C exacte vérité'. Le duc de Bordeaux est allé visiter la cathédrale de Ma- lines. Au bout de quelques instants, il a été rejoint par S. E. le cardinal archévêqnc, qui lui a offert l'hospitalité au palais archi-épiscopal. Le princea cru devoir décliner cette offre et s'est retiré, en at. tendant l'heure du départ,dans un desbôtelsdela ville, où un modeste dîner lui avait été préparé. Ainsi tombent les suppositions qu'on avait essayé de faire uaître sur les relations intimes et cordiales entre les chefs du clergé belge et le duc de Bor deaux. Nous allons fournir la preuve que tout est faux et ridicule dans cet article. La fausseté est dans le fond le ridicule est dans la forme. De quelles réticences affectées par Ymancipation? Y a t-il de l'affectation taire une chose qui n'existe pas? N'y en a-t il pas plutôt fabriquer des fables pour paraître mieux informé qu'antrui, et pour se donner des airs de mystère et de discrétion? h'exacte vérité se trouve dans la lettre suivante que nous adresse un honorable correspondant de Malines Mali nésle iP> janvier. Monsieur l'Editeur du Journal de Bruxelles, Je ne sais quel intérêt peut avoir Y mancipa tion a dénaturer toutes les circonstances du passage du duc de Bordeaux par Malines. Je vous garantis l'exactitude des détails suivants vous verrez que le petit récit arrangé par Y Émancipation n'y res semble même pas. M. le duc est arrivé Malines, dimanche der nier, accompagné de trois autres personnages et de six domestiques. 11 est descendu a l'hôtel de St.- Jacques, et, en attendant le dîner, il est allé voir la métropole. Il y est arrivé vers trois heureset n'y est resté qu'environ 25 minutes. Il y a telle ment gardé l'incognito que personne ne l'a reconnu et que personne ne lui a parlé. Vers quatre heures il est allé dîner, et immédiatement après il a quitté notre ville. 11 est donc faux que S. E. le cardinal ait été le rejoindre, et qu'elle lui ait offert son palais. Aucun prêtre ne lui a adressé la parole, ni aucun laïque, hormi les gens de l'hôtel St.-Jacques. Le duc était bien loin de Malines, quand S.E. apprit qu'il avait été dans r.os murs. M. le bourgmestre, informé qu'une personne de distinction qu'on lui disait être le duc de Bordeaux, venait de descendre a l'hôtel St-Jacques, et n'ayant aucune connaissance du départ du duc de Londres, ni de son passage par la Belgique, pria, par mesure de précaution, M. l'échevin chargé de la police, de se rendre h l'hôtel pour s'assurer si le prince avait l'autorisation de traverser notre pays. Sur la réponse affirmative d'un des compagnons du duc. M. l'échevin ne crut pas devoir pousser plus loin ses informations. Voila, Mousieur, tout ce qui s'est passé ici. Agréez, etc.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1844 | | pagina 2