en outre comme une garantie essentiels de la liberté d'enseignement. Voici ce qu'il disait ce sujet Il faut, si on veut sin- cèrement la liberté d'enseignement, qui les jurys d'examen offrent aux universi- tés libres une confiance entière or cette confiance existerait-elle si la même au- torité qui nomme les professeurs des hautes écoles de l'Etat instituait les jurés C'est ce qu'on ne peut prétendre, en supposant même les meilleures inten- lions aux ministres du Roi. Et c'était un conseiller de la couronne, un défenseur de la prérogative royale, qui s'exprimait ainsi! On sait que M. Ernst figurait parmi les professeurs les plus distingués des universités de l'Etat ce titre, son témoignage acquiert un nouveau prix. Voici l'opinion d'un libéral de bonne foi concernant le projet de loi relatif la nomination du jury universitaire, que le ministre de l'intérieur a présenté la séance du 21 du courant On lit dans les Petites Affiches de Courtrai Au moment où nous écrivons, nous sommes assurés que M. De Haerne n'a plus redouter aucune concurrence sé rieuse; il est vrai, M. le comte Lehon a manifesté l'intention de se mettre sur les rangs; on dit même que des démarches ont été faites en son nom, tant dans la ville que dans plusieurs localités de l'ar rondissement; mais sa candidature, si toutefois elle pouvait être maintenue, n'offre aucune chance de succès. bourse remplie de pièces de deux francs, un sac contenant d'autres espèces et une boîte renfermant des pièces d'or sont res tés intacts. On annonce que les deux administra tions Van Gênd et Briard viennent de se réunir pour l'exploitation en commun du service des messageries sur les différentes lignes du pays et de l'étranger. Le Moniteur publie 1° la loi qui ouvre au ministère de la guerre un crédit pro visoire de cinq millions de francs; 2° la loi autorisant un transfert de crédit alloué au département des finances, et 3° la loi ouvrant un crédit de onze mille cent soixante-dix-huit francs au département des finances. On assure qu'il vient d'être fait droit la réclamation de la chambre des clercs de notaire récemment constituée en la ville de Gand et que ces messieurs viennent d'être officiellement informés par le minis tre des finances que les clercs de notaire étant exempts de patente, toute poursuite intentée de ce chef par le contrôleur des contributions directes doit cesser leur égard. Vendredi après-midi, la diligence Va Vande Bon, Paquet et Ce, faisant le service de Tirlemont Huy, a éprouvé un accident qui a failli coûter la vie plusieurs per sonnes. Entre Hannut et Tirlemont, des ouvriers étaient occupés abattre de gros arbres qui bordent la route un de ces arbres est tombé au moment du passage de la voiture. Trois voyageurs ont été griè vement blessés ainsi qu'un des chevaux. Le conducteur et deux voyageurs n'ont pas reçu de blessures. Le 21 dece mois, 4 heures du matin, un incendie a consumé les écuries du ca baret le Canon, occupé par le sieur Delva, hors la porte d'Ypres Menin. On attribue ce sinistre la malveillance, car un pot feu fumant, qui n'appartenait pas aux hôtes, a été trouvé sur les lieux. Les frères des enfants de troupe, admis dans les corps de l'armée belge en vertu de l'arrêté royal du 9 mars 1830, ne pouvant réclamer l'exemption du service que lorsque ces enfants sont âgés de 1G ans, il est indispensable, dit M. le ministre de la guerre, dans une circulaire qu'il vient d'adresser aux chefs de corps, que l'on indique dorénavant dans les certificats litt. T, la date de la naissance des enfants de troupe qui seraient dans le cas de pro curer l'exemption leurs frères. On écrit de Munich, 14 février Le prince Louis, fils aîné de S. A. R. le prince Edouard de Saxe-Altenbourg, né le 24 septembre 1839, est mort ce soir. On écrit de Remich, grand-duché de Luxembourg M. D'Martigny, ancien membre du congrès national belge, dé coré de la croix de fer, est mort d'un coup d'apoplexie le 13 de ce mois l'âge de 70 ans. Dernièrement est mort Herxheim près de LandauSalomon Herz Leviâgé de 109 ans, doué de toutes ses facultés in intellectuelles. Au convoi assistaient 81 enfans, petits-fils et arrière-petits-fils. Pen dant sa vie longue et orageuse, le défunt n'avait jamais été malade. On prépare ci la cause de la religion une grande spoliation, me dit Lier un libéral en parlant du projet en question; c'est un cadeau que le ministre fait l'épiscopat en récompense de la généreuse résolution qu'il a prise alors, de retirer la demande par laquelle il priait la législature d'accorder la personnification civile h l'université de Louvain. Ne croyez pas que cette requête eût en soi des proportions exorbitantes; tous les mem bres du congiès se rappelleront qil'il y fut un jour question, lors des séances de cette auguste as semblée, de reconnaître par une concession général l'existence légale, a tous les établissements et cor porations présents et futurs ouverts dans un but d'utilité publique. Cette fois-la ce ne fut pas le libéralisme qui y mit obstacle, mais l'abnégation d'un estimable catholique, membre du congrès, auquel cette extension de la liberté ne parut pas nécessaire. L'épiscopat renonça, il y a a peu près deux an s, au désir qu'il avait exprimé a la chambre uniquement dans le but d'opérer plus facilement la conciliation présent on proposera de rogner non pas une franchise constitutionnelle, qui aurait été possible du temps du congrès, mais une garan tie en tout point conforme a l'esprit du pacte fondamental Gand, 21 février. Un vol des plus audacieux a été commislundi dernier, vers le soir, l'estaminet la Ville de Rome, près le pont de la Grande Boucherie. Un in connu est monté, dans une chambre l'étage, pendant que la salle d'estaminet regorgeait de monde, et y a fracturé un meuble dans lequel il a volé une somme en espèces évalué environ 200 francs. Le voleur que l'on soupçonne être au courant des localités pouvait s'emparer d'une som me plus forte; mais on a reconnu qu'une nécrologie. Le plus ancien des mai res de France, M. Derennes, vient de mourir Cbienné, arrondissement de Fou gères (Ile-et-Vilaine, l'âge de quatre-vingt cinq ans. Il administrait déjà la commune de Chienné en 1783, et en a été maire, sans interruption, depuis la création de cette place jusqu'à sa mort. Guerre la presse est le refrain de la polémique de YÉclaireur. Mais quelle est donc cette déesse devant qui tous doivent s'incliner; qui a le pouvoir de tout dire et exige qu'on l'écoute sans murmures; qui a le droit de tout ôter et a laquelle ou ne peut opposer de résistance; qui peut frapper sans qu'il soit permis de parer ses coups? Quel est ce pouvoir absolu qui juge et ne peut çtre jugé, qui détruit tout et ne peut être empêché? Quelle est cette hydre qui mord et qui déchire sans qu'on puisse l'écraser sous le pied; qui souille tout de son venin et qu'on ne puisse étouffer sous le poids du mépris? C'est la presse a la façon de YÉclaireur. La presse, selon cette queue de g5, est libre, et personne n'est libre contre elle et devant elle. Elle est libre d'être impie, et le public doit la croire chrétienne; elle est libre de calomnier le clergé, et le clergé ne peut la censurer, encore moins l'interdire elle attaque la vie publique et ne respecte pas la vie privée personne cependant ne doit la flétrir. Ennemie de la religion qu'elle outrage tous les jours dans ses ministres, la religion doit recevoir sans se plaindre ses soufflets et ses crachats; ennemie du bon sens doit se taire et ne la siffler pas. La liberté de la presse, c'est la faculté d'expri mer impunément toute ses pensées, d'exposer toutes les doctrines, d'exciter toutes les passions, de braver et de miner toute autorité. Ainsi le veut la constitution, selon le libéralisme de bas étage. La liberté de la parole, la liberté de la pensée n'admet aucun contrepoids. Il est libre au journal le plus crétin, le plus inepte, le plus immoral, de prêcher sur tout et contre tout. II lui est permis de pervertir les consciences et le bon goût; de pénétrer partout, et partout de pro pager ses principes, et partout d'inculquer ses haines, et partout de nuire. Fort bien mais si la pensée est libre dans sa manifestation écrite, pourquoi ne leserait-elle pas dans sa mauifestation'vocale? Pourquoi ne serait- il pas loisible a un curé de prêcher contre les journaux qui prêchent sans cesse contre son auto rité! d opposer 1 anathème a l'envahissement des doctrines les plus coupables? Pourquoi la chaire resterait elle muette quand une autre chaire s'élève contre elle? Pourquoi ne pourrait-on proscrire publiquement des désordres publics? User même du tribunal sacré pour écarter un fléau destructeur, contre des publicistes qui abusent de tout pour corrompre? Quelle loi interdit au prêtre le recours a ce moyen légitime de défense pour lui-même et de protection pour les doctrines et la morale dont il est le gardien? Quelle loi? Mais la volonté de YÉclaireur N'est-elle pas, cette volonté, la règle du droit Quiconque n'admet pas ce critérium, c'est un fanatique. Fanatique (de l'ordre), quiconque réprouve ses doctrines anarchiques; Fanatiqne (du bon goût), quiconque trouve son langage plat et grossier; Fanatique (du bon sens), quiconque le déclare ou fou ou furieux;

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Le Propagateur (1818-1871) | 1844 | | pagina 2