JOURNAL D APRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. N° 2756. 27me année TPP.352 MARS. Des lettres arrivées de Paris par voie extraordinaire annoncent que le mont Li ban est en insurrection. Douze mille Ma ronites sont sous les armes et ils ont nommé pour leur chef Francis Cozeno. Deux chefs druses qui étaient en otage Beyrouth se sont échappés pendant la nuit et sont retournés dans la montagne pour faire cause commune avec les Maronites. Les autorités de la Porte sont méconnues. Les habitants du Liban ont déclaré que, après avoir réclamé en vain depuis long temps auprès de la Porte pour voir cesser les exactions qui les livraient la merci des fonctionnaires turcs, ils n'avaient plus d'espoir que dans le succès de leurs armes. Le courrier de Madrid ne nous a apporté aucune nouvelle d'Alicante. Le gouvernement portugais a confisqué les biens des auteurs et complices de la dernière rébellion; il a aussi ordonné de former un corps d'opération, destiné poursuivre les rebelles. Le gouvernement sarde vient de créer un nouvel emprunt de 4- millions de francs par l'émission de coupons de 1,000 francs chacun. Cette émission aura lieu dans le courant de l'année. Dans sa séance d'hier matin, la seconde chambre des états-généraux de Hollande a adopté, par 52 voix coutre 25, les projets d'emprunt et d'impôt. 11 se présente la lois deux questions de la plus haute gravité. L'une se rattache aux principtes fondamentaux de notre or ganisation politique; l'autre intéresse vi vement le commerce et l'industrie de la Flandre-occidentale. Le projet de loi proposant un mode définitif de nomination du jury universi taire a profondement affecté les véritables amis de nos institutions. Le congrès na tional a solennellement proclamé la li berté de l'enseignement le gouvernement est mis sur la même iigne que les particu liers. Le pouvoir qui donne l'instruction publique ses frais n'a droit aucun privilège, aucun monopole il faut que la nation puisse de ce chef lui opposer une large concurrence. Le pouvoir législatif était heureusement sous l'impression de ces idées lorsqu'il a posé la première organisation de l'enseignement supérieur. Quoiqu'empreintes d'un caractère provi soire les dispositions qui règlent là nomi nation du jury d'examen paraissent en harmonie avec toutes les exigences. Le gouvernement d'un côté, la nation par ses mandataires de l'autre côté, sont en pré sence pour procéder l'élection des exa minateurs; leur part est égale. Or c'est là le véritable terrain. 11 ne s'agit pas de jeter la discorde ou d'en développer les germes, entre les différentes opinions qui peuvent diviser le pays. C'est la liberté du peuple qu'il importe de garantir contre les empié tements du pouvoir, la condition que celui-ci soit assez fort pour arrêter les dé bordements de la licence. Le nouveau projet, disons-le, avec toutes les feuilles modérées, va directement contre le but; s'il passait l'état de législation définitive, il faudrait regretter celle qui n'a été que transitoire, et dire que nos mandataires ont fermé les yeux l'expérience. Un journal de Bruges soutient avec force quç l'intérêt général de la Flandre s'oppose l'exécution d'un embranchement d'Ypres au chemin de fer de Courtrai et que la direction préférer serait celle d'Ypres Bruges en passant par Thielt, Roulers et les autres communes populeuses de la Flandre centrale. Nous ne pouvons pas admettre l'étendue de ces termes que la ville de Bruges ne substitue pas ses propres désirs aux voeux de la généralité et la presse du chef-lieu ne s'appliquera pointa faire avorter un projet utile la province tout entière au grand p, dice des arrondissements d'Ypres/et j Furnes. Le chef-lieu devrait bien r tenter de la position qui lui est faite;;pâr sa liaison avec les grandes lignes et élever la prétention de diriger sur le cei de la province les embranchements acces soires. On avoue que la ville d'Ypres un intérêt majeur obtenir une voie de com munication directe et peu dispendieuse avec le Hainaut, mais on ajoute qu'il n'importe en aucune façon que cette com munication soit ou ne soit pas rapide. Et après avoir purement etsimplemen t engagé l'autorité provinciale méconnaître nos réclamations on propose un moyen de transaction. A différentes reprises et depuis longues années, il a été question de creu ser une voie de navigation entre l'Escaut, la Lys et le canal d'Ypres. Ce projet serait de nouveau soumis l'examen de l'admi nistration, et il paraîtrait même que M. l'ingénieur Laurensius serait désigné pour faire le tracé et lever les plans d'un canal de jonction entre la Lys et le canal d'Ypres. Si la ville d'Ypres se ralliait au projet d'embranchement du chemin de fer vers Bruges, elle pourrait compter sur l'appui des députés provinciaux des autres loca lités de la Flandre, lorsque la question du canal de jonction entre la Lys et le canal d'Ypres serait soumise leur examen. Nous pensons qu'il faut se méfier de ces avances. Nous ne savons depuis combien de temps, nous ne savons combien de fois, la ville d'Ypres a fait des démar ches et proposé des sacrifices pour obtenir le canal de jonction, et toujours ses efforts ont été inutiles, toujours ses espérances ont été déçues. Aujourd'hui notre unique planche de salut est l'embranchement du chemin de fer sur Courtrai, qui doit nous dédommager de celte longue privation. Ne nous y laissons pas tromper si la jonction nous a été constamment refusée, le gouvernement n'ira point tout d'un coup nous l'accorder de deux manières différentes, savoir plus directement par un canal, et moins directement par un chemin de fer. Les ressources de l'état, de la province et des communes permettent moins que dans le passé de semblables dépenses. Il faut donc s'en tenir l'em- branchemp»Hlkçct du chemin de fer. Mercredi sair uh^çommencement d'in- 3 l'Hôtel de Ville, secrétariat. Le col- extraordinaire lors- Les précautions les idie s'est mâjiij îs je ter 'qu'on s plus empressées ont été prises et l'on est parvenu bientôt sauver notre beau mo nument des ravages de l'élément destruc teur. On s'abonne Vpres, Grand'- Place, S*, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE I niOWKMKVT, par trimestre, Pour Ypresfr. Pour les autres localités Prix d'un numéro Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur ï'pres. Le Propagat^r paraît le SAMEDI et le MffltitKDl de chaque semaine. PRIX DES lANERTIO.VS. 7 7 centimes par ligue. Les lé* clames, *5 centimes la ligne. VÉRITÉ ET JUSTICE. Errata. Dans le second article de notre précédent numéro le mot œuvre qui se trouve la 17" ligne, surabonde. La hâte a fait commettre des incorrections, mais qui au fond ne changent rien notre critique. REVEE POLITIQUE.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1844 | | pagina 1