se tire, dit-il, 40,000 exemplaires,.... du Siècle en un mot.... (1) Voilà le Siècle de lu mières pour le Progrès, le véritable Siècle du Progrès! Le Progrès assure que depuis la pré sentation du projet de loi sur le jury, les journaux du parti catholique ne rêvent que révolutions, émeutes, révoltes et d'au tres et cœtera de celte espèce. En vérité on est tenté de le croire quand on jette le regard sur sa petite renommée qui s'envole au pôle du monde, emportant la paix; moins toutefois qu'elle n'y aille porter la lumière du Sièc/e. 7 S'il faut en croire le Progrèsqui marche la queue du Siècle, s'il faut en croire, dis-je, le Progrèslaisser plus long temps la liberté de l'enseignement en Bel gique, c'est fermer les yeux toute lumière; c'est mettre entre les mains du clergé une arme pour faire reculer la civilisation de mille ans. Doter la France de cette liberté, c'est introduire le monopole du clergé. Il aurait dû dire c'est substituer un mono pole libreau monopole universitaire im posé par la force. Mais si en France la seule liberté de l'enseignement peut suffire pour en donner le monopole au clergé, où est donc le Progrès dans cette terre soi- disant classique de civilisation? Y serait-on peut-être encor prêt courber la tête sous les doctrines épiscopales, et aussi peu éclairé qu'en Belgique, malgré les flots de lumière que répand en France sur 40,000 abonnés le Sèc/e du dix-neuvième siècle! 7 Le Progrès s'étonne que, cette année- ci, MM. les curés des paroisses n'aient pas assisté la distribution des prix qui a eu lieu la Loye et moi, je m'étonne qu'il s'en étonne, et que, plutôt, il ne s'en ap- plaudise pas comme d'un Progrès dû l'influence qu'il prétend avoir sur les es prits. Le libéralisme oublie-t-il donc ce que peuvent Ypres les efforts de la coterie libérale. Le clergé aurait dû peut-être faire une présence d'usagecomme M. le régent de l'école des pauvres y a fait un discours d'usage, selon l'expression du confrère. Mardi passé, l'occasion de la première communion des enfants du collège S'-Vin cent de Paul, ont eu lieu Sl-Jacques une messe et un salut grand orchestre, exé cutés par les élèves, assistés pour les par ties instrumentales de quelques amateurs obligeans. Tous les morceaux ont très bien marché, en détail et par l'ensemble, sous la direction de M. Moerman, professeur. Une circonstance imprévue, qui devait dé ranger l'office du soir, n'a fait que révéler un mérite de plus dans un talent déjà connu. Le salut devait commencer par un grand solo de trompette-à-cylindre, et l'ex écutant était en retard, quand M. Barbier, l'architecte, prit sur lui d'exécuter le solo sur le cor. Il s'acquitta de celte tâche difficile avec un succès complet. Tous ceux qui l'ont entendu seront bien étonnés d'ap prendre qu'ils ont assisté une improvisa tion aussi hardie. Nous lisons dans la feuille d'Ostende en date du 28 mars Le navire l'Auguste, capitaine Spinnin- gen, sur le sort duquel on avait des inquié tudes par suite du mauvais temps, est entré heureusement dans ce port. Ce navire chargé de vins et eau de vie pour compte de MM. Vandermeersch-Vanhalmé d'Os tende et Vandermeersch-Deneckere d'Y- pres était parti de Bordeaux le 21 février dernier. La Chronique de Courlrag signale une violation du droit des gens qui a eu lieu dimanche dernier. Le nommé Ris, qu'on dit condamé mort en France, par con tumace, sortait d'un cabaret Mouscron, au hameau de la Marlière où il avait fait paisiblement sa partie de cartes avec quelques campagnards, lorsque S ou 6 individus se jetèrent sur lui, le terrassèrent et le trainèrent jusqu'à la limite de la frontière, distance de 300 pas. La des gendarmes français apostés s'emparèrent de la personne de Ris. Ce fait a été signalé la tribune parlementaire. Nous lisons dans Y Ami de la Religion, du 26 mars Sa Sainteté a daigné admettre parmi ses camériers secrets, M. P. Morel, cha noine honoraire de Gand, et parmi ses ca mériers d'honneur M. S.-G. Clerts, cha noine honoraire de Malines. Une commission d'officiers supérieurs se réunira Bruxelles le I" avril pour procéder l'examen des officiers de cava lerie et d'artillerie détachés depuis un an au cours d'équitation et qui seront ensuite renvoyés leurs corps. Ces officiers seront immédiatement remplacés ici par d'autres désigner dans chaque régiment. On écrit de Heerlen (Limbourg néer landais) Cinq bourgmestres de ce canton viennent d'être suspendus de leurs fonc tions pour n'avoir point publié la procla mation du gouvernement. Ces fonction naires sont appelés se justifier sur le champ, s'ils veulent éviter une poursuite criminelle pour avoir refusé d'obéir aux ordres du gouvernement en leur qualité de bourgmestres. On écrit de Maestricht Le gouver nement semble avoir eu quelques craintes sur la tranquillité du Limbourg. Il a retiré des troupes du contingent de Ruremonde et de Venlo, pour les placer dans la forte resse de Maestricht. Ces troupes sont rem placées dans les deux premières villes par des détachements de la garnison de Maes tricht, composés de soldats hollandais. Parmi les 29 passagers embarqués bord de la goélette belge Karel, en destina tion de Santo-Thoraas (Guatemala), se trouvent M. le comte Vander Noot, de Bruxelles, chef d'expédition, MM. Colin, négociant deVerviers, Brossaert, herboris te d'Everberg, des familles de cultivateurs belges, un armurier, changeur, un me nuisier et un peintre. SÉANCE DU SÉNAT DU 27 MARS. (i) Dans uu précédent numéro, nous avons eu tort d'écrire la Presseau lieu du Siècle. M. Malou-Vergauwen. Messieurs, j'ai de mandé la parole pour remercier l'administration des travaux publics de la suite qu'elle a donnée h la proposition de M. Desmaisières; par rapport au canal de jonction de la Lys au canal de l'Yperlé. Les ingénieurs s'en occupent et tout a fait espérer un heureux résultat. Je n'en dirai pas davantage pour le moment, l'intérêt et l'utilité de ce canal De pouvant plus être mis en doute par personne. Puisque j'ai la parole je demanderai a l'admi nistration des travaux publics jusqu'à quel point certains bruits qui circulent dans l'arrondissement, que je présente, sont fondés et sur lesquels je désirerais avoir quelque certitude ou au moins quelques explications. Je demanderai donc i° s'il est vrai qu'il est question de faire un chemin de fer qui partirait de Mouscron ou de Courtrai vers Ypres par Menin; s'il est vrai qu'il se trouve deux sociétés qui demandent la concession d'une voie ferrée quel conque vers Ypres, et dans tous les cas, quel avenir cette voie ferrée peut avoir. Il parait que la régence d'Ypres doit avoir déjà fait des démar ches a cet égard auprès des régences de Mons et de Tonrnay. Je suppose aussi qu'elle en aura fait auprès du gouvernement, au moins c'est son projet. J'attendrai la réponse de l'administration des travaux publics. M. le minsitre des travaux publics. L'hono rable M. Malou n'a parlé de certains bruits rela tivement au projet qu'aurait le gouvernement d'accorder une concession de chemin de fer de Mouscron vers Ypres. Messieurs, il ne s'agit pas seulement d'un bruit qui circule, mais d'un fait que je puis signaler. Les études se font d'après mes ordres, par M. l'ingénieur Lebens, sous la direc tion de M. l'inspecteur Noël. Il est vrai aussi, et je réponds maintenant une interpellation qui m'a été faite par plusieurs sénateurs que des compa gnies se sont présentées a moi pour l'exécution de certains travaux publics en Belgique, pour cer taines lignes ferrés, pour certains canaux a cons truire; mais ces compagnies n'ont eu avec moi que des conversations purement officieuses, il ne m'a été fait aucune proposition que je puisse regarder comme positive. J'ai accueilli avec faveur, comme devait le faire le gouvernement, l'offre de capitaux étrangers pour la construction de travaux publics en Belgique; mais j'ai déclaré ces compagnies que j'attendrais les offres formelles de leur concours avant de saisir la législature d'un projet relatif a ces offres. COUR D'ASSISES DE LA FLANDRE OCCIDENTALE. Audience du 25 mars. Jean-Baptiste Cou sin, fils de Jacques-François, âgé de 67 ans, né et domicilié Neuve-Eglise, convaincu d'avoir com mis dans la nuit du 6 au 7 février 1844une tentative de vol au préjudice de Pierre Bacquart cultivateur audit Neuve-Église, a été condamné a six années de travaux forcés, a l'exposition, par corps aux frais du procès, et rester, après l'ex piration de sa peine, pendant six années sous la surveillance spéciale de la police. Audience du 26 mars. i° Van Staen fils de Pierre, âgé de 24 ans, charpentier; 2° François Pieters, fils de Jean, âgé de 17 aus, ouvrier; et 5® Pierre Pieters, fils de Jean, âgé de 26 ans, sans profession, tous trois nés et domiciliés h Lan- gemarck, convaincus d'avoir commis, J.ange- marck, dans le courant de i843, différents vols avec circonstances aggravantes ont été condamnés le premier sept années de travaux forcés, le second six années de la même peine, et le troi sième cinq années de réclusion, sans exposition, et rester, après l'expiration de leur peine, pen dant cinq années, sous la surveillance spéciale de la police. Audience du 27 mars. Marie Verbrugghe, fille de Corneille, âgée de 29 ans, née et domiciliée Alveringhem, servante, convaincue de vol com mis au préjudice du sieur Retsin, sacristain h Dixmude, a été condamnée cinq années d'em prisonnement et par corps aux frais.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1844 | | pagina 2