A celte e'poque où l'honneur et le devoir doivent si souvent disparaître devant l'es poir du gain, il est consolant de voir qu'il y a encore des hommes qui se rappellent ces mots du Sauveur du monde Que sert l'homme de gagner l'univers s'il vient perdre son âme. Le fait suivant, dont l'au thenticité est hors de doute, en est la preuve Lecomte Alexandre Butler-Clonebough, jeune officier bavarois, ayant reçu une in vitation d'un parent éloigné, vieux et sans héritier. Ce parent qui était très-riche et protestant, avait pris le jeune homme en affection et avait résolu non-seulement de le nommer son héritier ttiais encore de lui assurer dès son vivant un revenu de fl. 100,000. Tout était préparé -, le jeune offi cier était sur le point dé retourner en Ba vière prendre sôn eôngé pour venir se fixer définitivement ëh Ilortgrie, auprès dé son vieux parent, lorsque deux jours avant son départ, le vieillard lui dit que pour devenir son héritier, il devait abandonner la religion catholique et embrasser le pro testantisme. Quelle que fut la tentation pour ce jeune homme qui est lui-même sans fortune, il aima mieux renoncer au sort le plus brillant que d'abandonner la religion catholique. Le jeune comte Butler-Clonebough est retourné dans sa garnison et se console en pesant que tout homme d'honneur doit estimer davantage celui a su, dans de telles circonstances refuser de grandes ri chesses, que le millionnaire qui doit ses trésors la lâcheté et au parjure. Dans deux ou trois jours arriveront ici les personnes qui doivent s'embarquer bord de l'Auguste, cap. Helsmoortel en destination de Santo-Thomas (Guatemala.J On a commencé charger ce bâtiment; hier, on y chargerait 50,000 briques. On écrit de Tournai, 30 mars La commission royale des monuments a visité jeudi après-midi la vieille église de Saint- Quentin, sur la demande du curé de cette paroisse. Après long examen, la commis- sion a promis d'indiquer les restaurations qui pourraient être faites pour conserver ce monument gothique. On lit dans YObservateur d'Avesnes Il esiste actuellement Orsinval, près le Quesnoy, une centenaire, âgée de 104 ans, la veuve Clairbaut. Cette femme jouit en core de toute la plénitude de ses facultés physiques et intellectuelles. Elle vient, presque chaque semaine, pied au Ques noy, n'ayant pour tout guidequ'un énorme bâton noueux et patriarcal, qu'elle manie encore plus facilement que la plupart des femmes ne manient le fuseau. Elle marche droit et ferme, sans s'arrêter, sans se fa tiguer. Elle a la voix forte et sonore, et elle s'exprime avec un aplomb et une franchise admirables. Nous l'avons vue, il y a deux jours, son passage au Quesnoy, se regaler d'un bon verre de bière, qu'elle vidait aussi les tement qu'un homme, tandis qu'elle man geait un gros croûton de pain et un mor ceau de charcuterie. Elle s'était blessée au pied, mais elle ne tenait guère compte de sa blessure, sur laquelle elle appliquait pour tout remède, un morceau de papier gris humecté de salive. Elle a le projet d'aller Paris, pied, rendre visite, dit-elle, au roi et la reiue. Nous la connaissons femme de parole. Elle était allée déjà, dans sa jeunesse, Paris, et avait parlé Louis XVI. Je connais bien les apparte ments du roi, j'y ai été. Cette femme est née Louvignies en 1740, mais elle a longtemps habité le Quesnoy, où elle est connue sous le sôbri- que de VAvocateresse, cause de sa har diesse parler aux grands personnages et de sa facilité d'aloculion. On écrit de Benaix, 30 mars Il y a deux ans, un affaissement de terrain s'est manifesté dans un bois situé au hameau Ten Huile. Depuis lors, ce phénomène ne s'était plus renouvelé, mais ce terrain, de la superficie de plusieurs hectares, s'est mis de nouveau en mouvement et les bou leversements les plus étranges ont lieu tous les jours. De gros arbres ont été en traînés plus de 20 pieds de leur ancien emplacement, d'autres ont été enfoncés une profondeur de 10 pieds. Si cet éboule- ment ne s'arrête bientôt, de grands mal heurs sont craindre pour les personnes qui habitent la lisière de ce bois. Un libraire de Nuremberg a culculé qu'une femme qui lirait seize heures par jour devrait vivre 963 ans, pour pouvoir lire tous les livres sur la cuisine, qui ont été publiés rien qu'en Allemagne. En faisant l'attopsie du corps du feu roi de Suède (Bernadote), on a trouve les traces de deux vieilles blessures, l'une l'oreille produite par une balle, et l'autre la jambe par un coup de lance. On a re marqué l'existence de la Gangrena Senilis. On écrit de Stockholm, le 18 mars Il se confirme que les Étals seront con voqués pour le mois de juin; le roi désire d'ouvrir en personne le Storthing de Nor- wège qui se réunira en 1845, ce qui lui serait impossible, si les États de Suède qui s'assemblent la même époque, n'étaient pas antérieurement convoqués. Le collège électoral de Turnhout est convoqué pour mercredi 17 avril, afin d'élire un député en remplacement de feu M. Peeters. Une lettre que nous recevons de Westerloo propose la candidature de M. DUBUS AINE, ANCIEN REPRESEN TANT, l'un de ces hommes qui honorent le plus notre pays par leurs talents, leur caractère et leur probité. Nous nous asso cions de tout notre cœur cette candida ture. Une grande injustice, commise dans les élections dernières par l'esprit de parti, doit être réparée; l'un des membres les plus instruits, les plus indépendants, les plus estimés de la législature^ doit y ren trer et y rentrera, car nul doute que les électeurs de Turnhout ne répondent au vœu exprimé dans la lettre ce vœu est celui du pouvoir. Nous sommes, en effet, certains que le gouvernement s'est prononcé ouvertement pour la candidature de M. DUBUS. (Journal de Bruxelles.) Nous avons enrégistrer une perte dou loureuse pour la ville et pour la province, dans la personne de Madame la marquise douairière de Rodes, née baronne de Draeck, décédée hier en son hôtel, l'âge d'environ 80 ans, après avoir reçu les sacrémens de l'Eglise. Douée de beaucoup d'esprit, d'une instruction variée, elle se faisait remarquer par la noblesse et l'élé vation de ses sentimens. (Organe.) M. Hutchinson, célèbre entrepreneur de chemins de fer anglais, vient d'être trouvé mort et dans un état épouvantable sur les rails de la station de Sedgeûelds. Un convoi lui avait passé sur le corps. Il laisse une veuve et 6 enfants. Mme Nahuys, douairière du conseiller pensionnaire de la république batave, M. S. I. Sehimmelpenninck, vient de mourir Nyenhuis l'âge de 73 ans. M. le contre-amiral en retraite, Angot des Rotours, vient de mourir Brest, l'âge de 71 ans. Il résulte des relevés statistiques que tous les ans, il meurt en Angleterreet dans le pays de Galles, plus de 59 mille per sonnes, de consomption pulmonaire. Il fant espérer que dans on moment de pénurie on ne versera pas inutilement les deniers com munaux dans un puits artésien. La garnison a diminué considérablement. Il en résulte que l'octroi rapporte moins d'un côté, et que d'un autre côté une partie des bâtiments et du matériel demeurent sans produit. Ce sont les principales sources des charges qui continueront peser sur nous. La sûreté publique esta l'abri même des boules de neige. Les pompiers sont en faveur depuis qu'ils ont un cadre complet d'officiers. Il est nécessaire de majorer pour l'exercice de 1844l'allocation ordinaire destinée au personnel et au matériel de ce corps. C'est la seule augmentation qui se trouve en rapport avec l'état délabré de nos finances; je me trompe, il faut ajouter l'augmentatibn du traitement des bourgmestre et écbevins. Une somme de 25 3o mille francs suffirait a peine poar mettre la voirie communale dans un état complet de viabilité. Depuis quand a-t-on négligé la voie communale? Le coup d'œil sur l'industrie et lé commerce n'est pas très-lumineux. Le collège communal h 64 élèves qui paient. Les frères de l'école chrétienne exigeraient des frais qui ne sont pas en rapport avec la situation fiuaUcière de la ville. Le collège ne saurait deviner pôiirquoi le gouvernement n'accorde pas la ville d'Ypres une école primaire supérieure. C'est assez drôle. On a gâté une salle antique pour en faire le siège des Beaux-Arts. C'était peines et frais inutiles. Au bout de deux ans la salle est trop petite. Lorsque nos administrateurs seront plus pré voyants, ils seront plus économes. Alors aussi, ils nous ramèneront cet état florissant des finances qu'aujourd'hui ils sont contraints de déplorer. 2 Ostende, le 31 mars. Plusieurs de nos chaloupes ont déjà cessé l'exercice de la pêche au poisson frais, afin de commen cer leur armement pour la pêche d'été la morue. élection de turniiout. nécmmgic.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1844 | | pagina 2