Le Gouvernement vient de charger M. Liehens, ingénieur, de l'étude du projet de chemin de fer de Bruges Courtrai, par les communes les plus populeuses de la province. On écrit de Huy, 23 avril Notre ville vient d'être le théâtre d'un événement qui a eu des suites bien déplo rables. Hier, entre trois et quatre heures de l'après-dînée, un incendie, dont on ignore Ja cause, s'est déclaré dans les bâtiments de la distillerie des frères Donny, située rue du Chaudron. A la première alarme, les autorités civiles et militaires, les pompiers, les trou pes de la garnison et uii grand nombre de citoyens de toutes les classes s'étaient hâtés d'accourir sur le lieu du sinistre. Tous les moyens possibles ont été employés pour arrêter les progrès du feu, qui gagnait rapidement les combles de l'édifice; mais telle était la violence de l'élément destruc teur que malgré la promptitude des se cours, la toiture, la charpente et les plan chers furent consommés en peu de temps, et que tous les efforts durent se borner garantir les maisons voisines. Parmi les personnes dont le concours en celte circonstance était le plus utile, les nommés J.-B. Collart, A. Ragier et Denoel, soldat au 4B,e bataillon du 3me régiment de chasseurs pied, se faisaient particulière ment remarquer par leur infatigable acti vité. Entrés dans le bâtiment incendié, ils s'efforçaient d'enlever des sacs de grain déposés dans un grenier où la flamme n'avait pasencore pénétré lorsqu'une partie de cheminée se détacha tout coup du pignon, enfonça le plafond du grenier et vint frapper ces intrépides travailleurs, qui furent retirés, meurtris et brûlés, des dé bris fumants et des poutres enflammées. Deux de ces victimes de leur dévoue ment, Collart et Denoel, ont succombé leurs blessures; l'état de Ragier inspire les plus vives inquiétudes, et il reste peu d'espoir de le sauver. Ce dernier, âgé de 22 ans, était marié depuis peu et laisse une veuve avec un enfant. Une cérémonie des plus intéressantes a eu lieu, l'un de ces jours, dans l'église de Notre-Dame des Victoires au Sablon, Bruxelles. Une mère et ses huit enfants, composant toute une famille protestante, ont abjuré et reçu le baptême; ils ont été ensuite admis la sainte table. M. le curé de la paroisse a ajouté ce que cette céré monie avait déjà de touchant par la solem- nité qu'il y a donnée par le discours tout paternel qu'il a prononcé cette occasion. Les membres de la famille de M. le comte Eugène de Robiano étaient parrains ou marraines des nouveaux convertis. Les Dames de l'OEuvre de la Miséricorde dont le zèle admirable est incessant, n'avaient négligé aucun soin pour leur procurer l'in struction et les préparer ce grand acte religieux. Rien de plus édifiant que le re cueillement des néophytes, qui attestaient par leur maintien la profonde conviction dont ils étaient animés. On écrit de Hanovre, le 24 avril Le bruit court ici que M. le chambellan comte de Hardenberg ambassadeur de Ha novre près la cour de Berlin, s'est converti la foi catholique, et qu'il a demandé sa démission au roi. On désigne M. de Schulte ministre des finances, comme son succes seur. On écrit de Bruxelles, le 29 avrilt: Une partie du personnel attaché la maison royale partira le 29 par un con voi du chemin de fer pour Ostende, où le roi et la reine sont attendus de Londres mardi le 29. L. M. seront de retour au château de Laeken aujourd'hui 1" mai dans la journée. Le nommé Watermans, âgé de cent ans et cinq mois, est mort le 28 dans la soirée, au grand hospice, et sans que rien eût pu faire présager sa fin. II avait l'habitude de chanter tout moment en français ou en flamand, il avait servi trente ans dans les troupes autrichiennes, dans le régiment de Los-Rios et depuis sous Clerfait. Extraits du discours de M. le comte de Montalembert la Chambre des Pairs (séance du i 6 Avril.) Dankdicht (i) uifgalmde, na welks aflezing de luislerlyke feesl eindigde inet eenen Slotzang geniaï ki en gezongen door Lambin-Ferwaerde. De maélschappy-znelna den nienwen smaek hersteldwas vercierd met groene Guirlandes, Jaerschriflen in dicht (2), en met de Afbeedsels der twee beroemde overleden Yperlingen K.-L. Four nier en J.-J. Lambin. Voor de Zael stund er eene Triomfpoort verlicht door een aental geklenrde-glazen boven op wapperde het landsvaeudel eu hel volgende jaeisr.hrift WY bLY D'InhULDIuge VIeren SChenkt hier goD apoL' LaU W'rleren. (1) eu 'a) Veivaerdigd door dcu Leer A. De italien. (suite et fie.) Eh bien, Messieurs, quoi tout cela a-t-il abouti Mon Dieu, on l'a dit cent fois, l'empereur est ailé mourir Sainte-Hélène, et Pie Vit est mort a Rome en donnant l'hospitalité la famille de son persécuteur. Le cardinal Pacca édifie encore l'Eglise par sa généreuse vertu, et dernièrement encore traçait grai.ds traits le tableau des luttes de l'Eglise, en se félicitant de n'avoir jamais cédé aux conseils pusillanimes de la prudence humaine. Et quant aux pauvres séminaristes de Gand, ceux qui ne sont pas morts dans les neiges de la Russie sont revenus reprendre leur premier état et re tremper l'énergie du clergé de Belgique. Jusqu'ici la première partie. J'ai nommé la Belgique; et là encore quelle leçon et quel exemple! Là un roi. 1 entouré la fois des respects de la diplomatie et du libéralisme, s'est cru obligé de suivre le système qu'on vous recommande. Il a inventé les libertés de l'Eglise belgique dont per sonne n'avait entendu parler avant lui; il a organisé un conseil d'Etat, des appelscomme d'abus, et le reste et comme l'épiscopat lui résistait, précisé ment sur la question d'enseignement, il a trouvé bien de faire traduire un évêque, le prince de Broglie, évêque de Gand, oncle ou cousin du noble duc qui m'écoute. (1) de le traduire devant la cour d'assises, de le faire condamner par contumace et de le faire mettre en effigie au carcan entre deux voleurs; cela se passait vos portes il y a quelques vingt ans. Et où cela a-t-il abouti? Mais vous le savez tous, faire monter le grade du roi des Français sur le trône de Belgique. ("Mouvements divers. Nous savons bien, Messieurs, qu'on peut disposer contre nous d'une arme que ni Napoléon ni le roi Guillaume n'ont jamais permis de frapper sur l'Eglise, celle des violences populaires. Nous vivons sous un régime qui a laissé faire l'émeute de Saint- Grrmain-l'Auxerrois, le pillage de l'archevêché, et qui est venu proposer ici une loi. que je m honorerai toujours d'avoir combattue, pour consacrer 1 œuvre de l'émeute en transformant en promenade le site de l'archevêché de Paris. Aujourd'hui encore, force de dénonciations, de calomnie, de provoca tions directes, on peut lancer une foule égarée contre telle Eglise, telle maison; mais le lendemain de ce jour-là, lequel des deux sera le plus malade, le plus déconsidéré en France et en Europe? Est-ce le gouvernement ou l'Eglise? L'expérience du passé répond pour moi cette question. Ce n'est jamais l'Eglise qui a le plus souffert des violences dont elle a été la victime. Messieurs, il faut bien vous le persuader, le catholicisme ne craint ni les violences de l'émeute, ni les violences de la loi. Dans la lutte qui com mence, et qui ne finira pas, croyez-le bien, par le (1) Le roi Guillaume. (1) Le duc de Broglie pair de France. vote de tel ou de tel projet de loi, il s'agit non pas d'une question de parti, mais d'une question de conscience. On n'en finit pas avec les consc ences comme avec les partis On vous dit d'être implaca bles et inexibles; mais savez-vous ce qu'il y a de plus inexible au monde? Eh! ce n'< si ni la rigueur des lois injustes, ni le courage des politiques, ni la vertu des légistes, c'est la conscience des chrétiens convaincus. Permettez-moi de vous le dire, Messieurs, il s'est levé parmi vous une génération d'hommes que vous ne connaissez pas. Qu'on les appelle néocalboliques, sacristains, ultramonlains, comme on voud,a, le nom n'y fait rien, la chose existe. Celte génération prendrait volontiers pour devise ce que disaitau dernier siècle, le manifeste des généreux Polonais qui résistèrent Calbérine II Nous qui aimons la liberté plus que tout au monde, et la religion catholique plus encore que la liberté. Nous ne sommes ni conspirateurs, ni complaisants; on ne nous trouve ni dans les émeutes, ni dans les antichambres; nous sommes étrangers toutes vos coalitions, toutes vos récriminations, toutes vos luttes de cabinet, de partis; nous n'avons été ni a Gand, fi) ni a Belgrave-Square, (a) nous n'avons été en pélérinage qu'au tombeau des apôtres, des pontifes et des martyrs; nous y avons appris, avec le respect chrétien et légitime des pouvoirs établis, comment on leur résiste quand ils manquent leurs devoirs, et comment on leur survit Nés et élevés au sein de la liberté, des institutions repré sentatives et constitutionnelles, nous y avons trempé notre âme pour toujours. Certes nous savons bien que nos droits comme chrétiens et comme pères, sont antérieurs toutes les dynasties et toutes les conslilul ions du monde; mais en même temps nous avons été lnureux de voir que ces droits avaient été consacres par la constitution de notre patrie. J'ai parlé de l'intérieur un mot de plus sur ce qui se passe au dehors de notre pays, <t j aurai fini. Quand il s'agit de recourir de nouvelles lois, et cela au sujet d'une institution aussi universelle que le catholicisme, il est bon, il est nécessaire de regarder autour de soi. Jetez un instant les yeux sur ce qui se passe dans le monde entier depuis quinze ans, et dites de quel côté sont les persécuteurs? où sont les oppresseurs. En Suède, est-ce le catholicisme qui condamne un citoyen coupable d'avoir voulu retourner la foi que son pays a professé pendant sept siècles; est-ce le catholicisme qui le condamne au bannis sement et la confiscation de ses biens? En Suisse, est ce le catholicisme qui viole le pacte fédéral afin de détruire les abbayes, et qui dit, dans un langage digne du collège de France, qu'il faut atte'er les moines aux canons? En Russie, est-ce le catholicisme qui a égorgé une nation et qui lui arrache peu peu, arec ce qui lui reste de vie, la foi de ses aïeux? Non, c'est une puissance schismatique qui a exercé avant vous et mieux que vous le monopole de l'enseignement par l'Etat, c'est la Russie qui égorge la catholique Pologne. En Prusse, est-ce le catholicisme qui a fait vio- lenceaux consciences, qui a emprisonné un vieillard mis en feu les bords du Rhin Noc cVst un roi protestant, dans la patrie du rationalisme, qui enlève un roi caaholique, coupable de n'avoir pas voulu accorder les bénédictions de l'Eglise des unions que la conscience réprouve. Et l'Angleterre, cette nation opprimée, qui veut briser ses fers, sont-ce des catholiques qui l'ont enchaînée, volée, insultée? Non, c'est une Eglise parlemeutaire; une religion d'Etat, une Eglisedaus l'Etat, c'est elle qui a foulé au pied les catholiques irlandais, et qui a préparé la nation anglaise le plus terrible danger. Partout ce sont les catholiques qui sont les opprimés, et nulle part ils n'oppriment. Et le seul pays où les catholiques ont eu, depuis la révolution de ry89. non pas le dessus, mais voix prépondérante, la Belgique, est le seul aussi où a été proclamée, appliquée, loyalement et noblement garantie la liberté pour tous et en tout. Mais, en revanche, si partout le catholicisme est persécuté, nulle part aussi on ne le persécute im punément. Voyez plutôt en Prusse, la résistance héroïque de l'arrhevêque de Cologne a ébranlé jusque dans ses fondements le prestige de la puissance prus sienne. Le dernier roi de ce pays ne l'a pas emporté; malgré l'astuce de ses diplomates et le zèl* de ses administrateurs et de ses généraux de cava lerie, il a été vaincu, j'ose le dire, par la résistance (1) Pour servir la restauration. (1) Pour offrir nos hommages au duc de Bordeaux.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1844 | | pagina 2