JOURNAL DÏPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. N° 2782. 27me année. ??E3S, 1" Jim Hier est décédé un âge très avancé M. l'abbé Caestryk, le dernier religieux de l'ancienne Abbaye de Voormezeele. Ce mo nastère, fondé en 1069, fut détruit par les Français en 1794, et les moines chassés. L'Eglise incendiée été rebâtie pour le service de la paroisse en 1811, comme J'indique l'inscription mortifiante pour l'impiété mise sur le fronton sVCCeDo CoMbVstls. tM. Caestryk sera vivement regretté des pauvres, qui ont été jusqu'à la fin l'objet de sa constante sollicitude. Ceux qui ont eu quelques rapports avec lui, savent quelles privations il s'imposait, quelle vie pauvre il menait, pour étendre les ressources de sa bienfaisance. Il con tribua aussi puissamment la construction de l'Eglise de St-Nicolas. Des documents importants, provenant des archives de l'Abbaye dont il fut membre, doivent se trouver sa mortuaire. II ne reste plus maintenant aucun prêtre des commu nautés de nos environs que supprima la République. Ainsi disparaissent les traces vivantes de ses violences, mais elles ne disparaîtront pas de l'histoire. Le projet de loi sur l'instruction secon daire vient d'être voté par la chambre des Pairs en France, après une longue et cha- lereuse discussion. Nos libéraux d'Ypres avaient donné toutes leurs sympathies ce projet, par la raison toute simple, qu'au lieu d'accorder la liberté promise par la charte de 1850, il consacre le monopole universitaire en faveur d'un gouvernement athée, et fera peser sur les institutions li bres une servitude aussi odieuse qu'into lérable. Nous le savons, nos libéraux sont du Progrès', et, comparativement aux nôtres, ceux de la capitale de France sont bien en arrière; car voici comment les principaux organes de la presse parisienne apprécient cette loi Le Journal des Débats veut bien recon- naître que la loi sur l'instruction secondaire renferme d'excellentes choses, mais néan moins, il déclare que si la loi devait rester telle qu'elle est, si elle ne devait pas subir de nombreux et de profonds changements dans les épreuves par lesquelles elle aura encore passer, le mauvais l'emporterait trop sur le bon il vaudrait mieux la rejeter tout fait. Le Constitutionnel dit que cette loi n'est pas destinée vivre, mais que le souvenir de la discussion laquelle elle a donné lieu doit subsister pour servir d'enseigne ment au pays. La loi, dit le Courrier français, n'est po pulaire ni parmi les amis de l'Eglise et de la liberté d'enseignement, ni parmi les partisans de l'Université, ni parmi les ef frayés des jésuites. Quand au National, il trouve que la loi votée par la pairie est une loi morte avant d'être née. Voici comment le Siècle résume son opi nion sur le vote de la Chambre des Pairs La Chambre, dans tout ce qui touche au clergé, a manqué de fermeté et de véri tables lumières. Elle s'est effrayée des menaces des évêques, et par là elle a com promis la liberté de l'enseignement et la religion elle-même. Elle trouve trop faible la part d'influence dont elle jouit sur l'opi nion; eh bien, nous pouvons affirmer que la Chambre des Pairs verra cette part d'influence s'amoindrir encore par l'effet de la discussion et du vote d'hier. Le mi nistère, lui, ne perdra rien, parce qu'il n'a rien perdre. Selon la Démocratie Pacifiquela loi sur l'instruction secondaire ne satisfait per sonne, ni les amis de la liberté, ni les partisans du monopole; c'est, dit ce jour nal, une nouvelle preuve que, dans l'état actuel des choses, le pouvoir et les assem blées législatives ne peuvent produire que des œuvres de juste-milieu, des œuvres bâtardes qui, loin de concilier les esprits, ne font que les diviser plus profondément. Le Commerce voit dans le chiffre peu élevé des pairs qui ont pris part au vote de la loi sur l'instruction, une désapprobation muette, un signe de découragement que l'on peut prendre pour la condamnation de la loi. LE PLOEGSTEERT. On s'abonne Tpres, Grand'- Place, 44, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE L'AIIO.WEHENT, par trimestre, Pour Ypresfr. 4 Pour les autres localités 4 Prix d'un numéro Tout ce qui concerne la rédao- tion doit être adressé l'Éditeur Ypres. Le Propagateur parait le S.4HEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES IKSERTIOXS. 4» centimes par ligue. Les lé- clames, SA centimes la ligne. VÉRITÉ ET JUSTICE. Dans la lettre que nous avait adressée le docteur Tyberghein il s'est glissé plusieurs fautes qui doivent être attribuées exclusivement au prote et que du reste tout le monde aura pu corriger. |i) Je m'élève sur les cendres. Depuis treize ans, ce hameau est en persé vérante instance pour être disirait de Warnêton (Flandre Occidentale) afin d'être érigé en com mune. Les motifs les plus justes, les plus graves qu'ait jamais fait valoir aucune localité depuis i83o; militent en faveur de cette séparation. Ces motifs tant de fois exposés, tant au conseil provin cial qu'a la chambre des représentants, sont soumis avec confiance, a l'appréciation du bon sens, de l'équité, de la raison, de tout homme impartial. Une population de plus de 3,600 âmes, une superficie de 1,800 hectares, un éloignement de Warnêton de cinq quarts de lieue de clocher clocher, et d'environ deux lieues depuis l'ex trême limite, l'état pitoyable des voies d'écoule ment des eaux; (encore aujourd'hui entièrement négligées par la police de la ville) les communi cations impraticables en hiver, ont fait, que depuis longtemps, sous le rapport spirituel, le Ploegsteert a "été séparé de Warnêton; il a une église particulière, qui est desservie; par des ministres particuliers. Le désir unanime des habitants, a toujours été de voir cette séparation s'étendre au temporel, et d'être placés sons la protectiou tutélaire d'une administration qui lui soit propre. Les motifs de ce désir sont faciles comprendre L'obligation de se rendre au chef-lieu en tout ce qui concerne le civiltant pour les décla rations de naissances et de décès, que pour la publication et la célébration des mariages, etc., est une source abondante d'embarras et d'abns sous le rapport de l'exactitude et de la régularité des actes civils. Aussi, voit-on, chaque année, négliger pour le Ploegsteert, des inscriptions de naissance sur le registre de la commune. Ce n'est pas tout, la part contributive du Ploegsteert, dans les charges communales de War nêton, est annuellement de 6,698 francs; et il en tourne peu ou rien h son profit. Tous ses intérêts sont sacrifiés a ceux de la ville; et cela est si vrai, que pour l'instruction des enfants par exemple, la ville alloue h ses écoles une somme de 1,335 francs. Avec un superbe local pour l'instituteur primaire; tandis que leiPlflDgs^eertfigure au budget pour la somme JCa'tut-i! s'en étonner? Toujours e^M^WVt jeshbrçmes sont des hommes; Dieu est ljr)Wr ,0Kfenisjparmi les hommes, c'est chacm»- potir soi. Coynent donc dans l'administralion^fe Ses ini^êjR respectifs; Ploegsteert ne serait-il annihilé par Warnêton? Les forces ne sont pas égales 1 et le grand brille aux dépens du petit; et dans l'occtir- (1) Le conseil communal 4e onze membres, dont huit Warnêton et trois au i'hiegatoert. C'est l'Ir- laude au paiit meut d'Angleterre.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1844 | | pagina 1