CONSEIL COMMUNAL D'YPRES. Scan ce publique, Nous apprenons avec plaisir, que la musique du 5* régiment d'infanterie se fera entendre les Mercredi de chaque semaine, au Parc, 5 heures de relevée. On lit dans YAnnoncc de Bruges. Un négociant, étranger notre ville, mais respectable et dont nous ne voulons pas citer le uom, ni la demeure, par des raisons de convenance faciles comprendre, a quitté Bruges vendredi dernier, et s'est rendu Ostende, mais depuis deux jours on fait de vaines recherches pour savoir ce qu'il est devenu. Il paraît que cet infortuné a été subitement atteint d'aliénation men tale, car on l'a vu venir du Sas de Slykens Ostende, traînant par terre un grand sac d'argent, dont les pièces de 5 francs s'échappaient les unes après les autres par un large trou, et quand on a voulu lui en rendre quelques-unes, il les a refusées formellement. Il a perdu de la sorte peu près tout ce que contenait son sac. Une personne respectable d'Ostende, qui se donne des peines incroyables pour re trouver ce malheureux, a écrit la jeune femme qu'il a épousée tout récemment afin qu'elle vienne le chercher. On assure que la célèbre Mme de La- motte-Valois, qui joua un si déplorable rôle dans l'affaire du collier de diaments de la reine Marie-Antoinette, et qui fut condamnée être marquée aux deux épaules, fouettée dans les rues de Paris et être enfermée pendant le reste de ses jours la Salpètrière, d'où elle parvint s'échapper, vient de mourir dans un hôtel du faubourg Saint-Germain, l'âge de 90 ans. Pendant plus de trente années, la comtesse Jeanne, qui était la Providence des malheureux, sut conserver le voile mystérieux dont elle s'était enveloppée et que sa mort seule a déchiré! (Siècle.) On mande de Bruges, le 1" juin Hier, vendredi des Quatre-Temps, Mgr. l'évêque de Bruges a conféré, dans sa cha pelle domestique, la tonsure 29 élèves du séminaire et 2 carmes déchaussés. Aujourd'hui Sa Grandeur a solennellement ordonné dansl'églisecathédralel7 prêtres, dont un capucin; li diacres; 16 sous-dia cres, dont 5 carmes déchaussés; 3 minorés, dont 2 religieux du même ordre. Jeudi dernier Mgr. l'évêque de Bruges, accompagné de quelques ecclésiastiques, a visité l'exposition de l'industrie. Il n'est pas resté moins de deux heures, et a paru prendre beaucoup d'intérêt tout ce qu'il a vu. Bien n'a échappé son attention. En se retirant il a témoigné une grande satis faction, et a souscrit pour un certain nombre de lots. On écrit de Renaix, le 1er juin Aujourd'hui, midi et 10 minutes a eu lieu Celles, l'exécution de Ferdinand Duret, condamné la peine de mort par la cour d'assises delà province du Ilainaut, comme convaincu d'avoir, dans la nuit du 19 août 1843, volontairement mis le feu des récoltes appartenant Hyacinte Du- cellier, cultivateur Celles. Son pourvoi en grâce avait été rejeté jeudi dernier. Une foule immense, accourue de tous les lieux environnants, se tenait depuis le malin dans l'étroite enceinte où était élevé l'ins trument fatal. L'autorité avait déployé des forces imposantes, car, outre toute la gen darmerie de l'arrondissement, plus de 300 militaires étaient arrivés de Tournay, pour maintenir l'ordre. Le condamné est arrivé sur le lieu du supplice 12 heures et 5 minutes; il paraissait recueilli et attentif aux exhortations de son confes seur. Avant de monter l'échafaud, il s'est agenouillé un instant et s'est remis ensuite entre les mains de l'exécuteur. Arrivé sur la plate-forme, il a embrassé le crucifix et son confesseur, et s'est écrié Je ne l'ai pas fait, savez! Au moment où le coup fatal allait être donné, un morne silence régnait parmi la foule; qui s'est retirée silencieuse, fortement émue des rigueurs de la justice. Puisse cet exemple sévère, mettre enfin un terme cette coutume barbare du mauvais gré, qui désole encore une grande partie de l'arrondissement de Tournay. Des lettres du 14 février parvenus la semaine dernière Namur au couvent des Soeurs de Notre-Dame annoncent que le navire qui porte vers les Montagnes-Ro cheuses (Amérique septentrionale), le P. de Sinet et six sœurs de cette congrégation religieuse qui se sont dévouées au service des missions (transatlantiques, venait de traverser la ligne sans avoir essuyé aucun accident de mer. Les sœurs jouissaient d'une santé parfaite et commençaient se familiariser avec la température élevée des tropiques. On écrit de Liège, 1" juin Un grand malheur est arrivé hier après-midi, vers 3 heures, la houillerie de Horloz, déjà célèbre par de semblables catastrophes. Un coup de feu, dont on n'a pu et dont on ne pourra probablement pas découvrir la cause, a eu lieu dans celte exploitation, 285 mètres de profondeur. Vingt-six ou vriers doivent avoir perdu la vie, deux ont reçu des brûlures et deux autres ont été blessés. On mande de Cologne, le 24 mai Une réunion de libraires s'est fondée ici pour publier des prix réduits de bons écrits catholiques. Elle fera paraître partir du premier juillet prochain une publication mensuelle laquelle beaucoup d'ecclésiastiques du diocèse et des hommes honorables d'autres parties du pays ont promis leur collaboration. C'est le libraire Dumont qui est la tête de l'entreprise. Les rues de Philadelphie, l'une des plus grandes villes des Etats-Unis, la plus peu plée après New-York, ont été ensanglantées dans les premiers jours du mois de mai, la suite de la collision excitée par la riva lité qui semble avoir rendu les races an glaise et irlandaise jamais irréconci liables. Les Américains, dans les veines desquels coule le sang anglais, n'ont pu supporter l'influence trop grande qu'as surait la population irlandaise son accroissement incessant; ils ont commencé par menacer; les Irlandais se sont crus assez forts pour répondre ces provoca tions par des coups de fusil. Si les récits qui nous parviennent ne sont pas exagérés la ville a dû être un horrible mêlée. On compte quatorze tués et trente-huit blessés dans les deux camps. Comme la colère des Américains s'est ensuite portée sur deux églises catholiques et que l'évêque catho lique de Philadelphie a dû s'éloigner de la ville, nous pouvons conclure que la haine, qui divise malheureusement presque tou jours les sectes religieuses, a dû également jouer son rôle dans le déplorable conflit que les moyens trop faibles de la police américaine n'ont pu réprimer. qu'ils vantent. La déclamation politique supplante l'éloquence sacre'e, et le défunt dont on attendait l'éloge est outragé par les commentateurs qui dégradent sa conduite. Heureux, après les combats qui suivent le murmure approbateur, celui qui peut s'esquiver sans être meurtri de coups, quitte de son cbapeau, ou les vêtements déchirés. Les honneurs de l'enterrement de Laffitte, qu'on le remarque, n'ont pas appartenu au célèbre ban quier, mais l'homme de Passy auquel ils ont manqué de coûter la vie, ou plutôt encore son équipage. Le libéralisme a fait l'apothéose de Voltaire et de Mirabeau, Chaumette en inventa une autre, mais personne n'avait encore songé h dé cerner l'ovation publique un carrosse vide. Ce progrès a été atteint. La foule parisienne a par- Couru les boulevards en portant en triomphe une voiture cassée, dont le maître avait sagement pris la fuite. Est ce que les folies contemporaines restent en arrière des folies d'aucune autre époque? Soyons attachés aux idées sérieuses, retirons toutes nos sympathies aux faux principes qui en dé tachent, donnons les au souvenir d'hommes tels que M. Caestryckafin que son édifiant exemple en enfante de nouveauxet que nous ne soyons pas un objet de pitié et de moquerie pour nos voisins. do 7 juin 1844, a 3 heures de relevée. OnDRE Dl MER. i° Communication de pièces adressées au Conseil. 2®Prendre une détermination au sujet de l'établissement d'une fonderie de fer dans la cour de la maison sise rue des Chiens, habitée par le sieur Valcke-Haege. 3° Délibérer sur la convention conclue avec l'administration des Hospices, pour l'érection d'un nouvel établissement pour insensés. 4*A prendre communication des observa tions faites par M. le Ministre d'État, Gouverneur de la Province, au sujet de la délibération relative a l'enseignement primaire. 5° Prendre une délibération au sujet de la demande formée par M. Liebaert, brasseur, en cette ville, l'effet d'obtenir une parcelle de terrain dans l'enclos du Cloître St-Martin. 6° A émettre son avis sur la demande du Conseil communal de la ville de Poperinghe qui désire changer le jour de la foire aux chevaux et aux bestiaux. 7°A délibérer sur les observations faites par le Conseil de fabrique de l'Eglise St-Martin re latives h la délibération prise par le Conseil pour les travaux a exécuter a cet édifice. 8° A statuer sur le rapport de la commission chargée de réorganiser la musique de la ville. g" A statuer sur la demande formée par la Société du tir a l'arc, établi au cabaret YHoekske. io°A délibérér sur la demande de subside adressée au Collège par M. Emile Désir, directeur de la troupe d'artistes dramatiques, exploitant le théâtre de cette ville. 11°Audition du compte de la caisse d'amor tissement. conflit a philadelphie entre les irlandais et les américains. Cour d'assises de la Flandre occidentale. Audience du 28 mai. Le nommé Louis- Bénott De Houck, âgé de 29 ans, journalier, né et domicilié k Oostvleterenconvaincu de vol avec circonstances aggravantes, a été condamné h cinq années de réclusion sans exposition, et k rester après l'expiration de sa peine, pendant cinq années sous la surveillance de la police. Audience du 29. Le nommé Pierre Carlu* âgé de 17 ans, sans profession né et domicilié k Aerzeele, convaincu d'avoir commis avec violence un attentat k la pudeur, a été condamné a trois

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Le Propagateur (1818-1871) | 1844 | | pagina 2