Hier, neuf heures du matin, la place
delà Halle-aux-Grains ressemblait assez
ces charmants pays dont on voit les bril
lantes descriptions dans les contes des fées.
Le lait coulait flots dans les ruisseaux
d'alentour... c'est-à-dire que la police avait
fait maiu-basse sur quelques voitures de
femmes de la campagne véhémentement
suspectées de s'approvisionner bien plutôt
leur mare qu'à leur etable vaches.
Ainsi que cela devait être, l'eau est re
tournée la rivière.
On écrit du Havre, 10 juin Un for-
faitaussi mystérieux qu'épouvantable vient
de jeter la stupeur dans notre arrondisse
ment.
Un riche cultivateur de la commune
d'Etainhus, canton de Saint-Romain, M.
Guérin, avait pour servante une jeune fille
de dix-sept ans. Léocadie Lemoine, douée
d'une charmante figure, joignait cet
avantage les charmes d'un heureux carac
tère
Attachée ses devoirs, douce, pieuse,
sage, elle méritait l'estime et jouissait de
l'affection générale. Hier dimanche, jour
de la Fête-Dieu, après son retour de la
messe basse où ses maîtres l'avaient en
voyée afin qu'elle gardât le logis pendant
qu'eux-mêmes iraient entendre le service
divin, Léocadie resta seule la ferme, où
on la vit s'enfermer et se diriger vers une
des dépendances pour donner ses soins
aux bestiaux.
La grand'messe, qui avait réuni toute la
population dans l'église étant terminée,
M. Guérin et sa famille rentrèrent au
logis. Toutes les portes étaient fermées et
rien n'indiquait qu'un incident quelconque
eût marqué cette courte absence, seule
ment Léocadie ne paraissait pas. On se
mit en quête et les assistants, parmi les
quels se trouvait la mère de l'infortunée
jeune fille, se répandirent dans la lerme.
Après bien des recherches enfinj la
malheureuse mère, guidée par son instinct
maternel, fut conduite dans un champ où
un objet inconnu avait frappé ses regards.
Quel horrible spectacle! Sous un arbre en
sanglanté, le cadavre de sa fille étendu
sans vie, la face contre terre, nageant
dans une mare de sang.
Lecrâne, fracturé en plusieurs endroits,
indiquait les effets d'un corps confondant,
et de larges blessures la gorge attestaient
que le meurtrier avait achevé son œuvre
avec un couteau. L'assassin n'avait pas
permis que l'on conservât le moindre
doute cet égard; car il avait laissé,
auprès de sa victime, les instruments du
crime, un couteau et un maillet portant
encore les traces de l'affreux sacrifice.
Ce qui rend inexplicable ce forfait abo
minable, c'est que jusqu'ici il ne paraît
avoir d'objet que le meurtre. Aucun ves
tige d'une tentative de vol n'a été constaté.
Le corps de l'infortunée Léocadie, visité
par les médecins, a témoigné que sa per
sonne avait été respectée. On se perd en
conjectures sur les causes de cette action
atroce.
On croit néanmoins que la justice est
sur la trace du coupable.
Le roi de Hanovre vient de créer une
nouvelle décoration militaire qui portera
le nom de croix d'Ernest-Auguste. Il a
adopté un bon moyen pour qu'elle ne fût
pas prodiguée, c'est que nul ne pourra
l'obtenir qu'après cinquante ans de ser
vice.
Les journaux citent divers traits
d'affabilité et de libéralité de l'empereur
de Russie. Ils applaudissent surtout ce
que S. M. a souscrit pour une somme con
sidérable, afin de hâter l'achèvement du
monument consacré Nelson.
Jeudi dernier, le comte Ostrowski,
Polonais, a été arrêté son domicile,
Monut street, 22, pour menaces d'assassi
nat sur la personne de l'empereur de
Russie, menaces qu'il avait proférées chez
sou tailleur. Le comte a été obligé de
fournir de suite une caution de 500 liv.
pour lui, et deux autres cautions de 250
liv. chacune. Comme il était tard, et qu'il
ne pouvait alors s'adresser personne, il a
été conduit dans un cabriolet la prison
de Tolthill-Pields. Le lendemain malin, le
chevalier Benk-Hanson, consul russe, a eu
un entretien particulier avec M. Jardière.
Westmaeolt, procureur de Lincoln's Jun,
est arrivé et ayant fourni deux bons cau
tionnements, ordre a été donné aux chefs
des huissiers d'aller chercher le prison
nier et de l'emmener la cour.
A trois heures, les deux personnes qui
se portaient pour cautions s'étant présen
tées, le prisonnier a été mis en liberté.
Les évêques et les archevêques ca
tholiques d'Irlande ont prescrit aux mem
bres de leur clergé, de reciter tous les
dimanches et les jours de fêles, des prières
publiques pour M. O'Connell.
On a rapporté que le brick anglais
de 10 canons, Rapide, aurait été coulé
fond après un combat avec un négrier
espagnol, dans les mers de l'Australie.
Le steamer Thunderbolt a été expédié sur
les îles pour s'informer des circonstances
précises de ce fâcheux événement.
PRUSSE. berlin, 9 juin.
Suivant des rapports de la Silésie, une
émeute d'ouvriers tisserands a eu lieu le 4,
dans les villages de Peterswalden et de
Langenbielau, et plusieurs fabriques ont
été démolies. On a aussitôt fait venir de
Schweidnitz des troupes, qui, après avoir
épuisé vainement tous les moyens de ré
tablir l'ordre par les voies de douceur, ont
été obligées de faire usage de leurs armes,
et pl usieurs perturbateurs sont restés morts
sur la place. Au départ de ces rapports on
espérait que ces mesures de rigueur em
pêcheraient le retour des désordres.
a
LIVINUS VAN UXEM-DEI1AENE,
iy de noydstraety im, tôt yperea.
FENDITIE
TE ZONNEBEKE IN HET DORP,
DEN EERWEERDEN HEER MAHIEU.
FORTIFICATIONS D'YPRES.
VENTE PUBLIQUE
St2$i!BiL®2S SUS 2222);
-,
ANGLETERRE. Londres, 11 Juin.
zaekwaernemer,
Heeft de eer het Publiek bekent te maeken,
dat hy, Geld te placeeren beeft, mits goed
bezet, zoo kleyoe als groote soinmen.
Gelieve het voort te eeggeru
ten sterfheyze van
0|> Woensdac 26'n Juny 1844, te beginnen
ten 8 uren s'morgens en volgenden dag, noodig
zynde van veele schnone Huys-Meubelen, Zil-
verwerk, verscheyde Tableaux, goede Wynen,
eene alderschonnste verzaemeling van Boeken
en andere mobilaire voorwerpen.
Dnnr het anibt van den Notaris CHR1S-
TIAEN te Passcliendaele.
Op lyd van betaeling mits borg te stellen.
(i) Elk zegge het voorts.
XDMIVI8TIUTIOV
de l'enregistrement et des domaines.
des
On fait savoir qu'il sera proce'dé par le mi
nistère du Notaire LAMBIN assisté du Receveur
de l'Enregistrement et des Domaines en présence
du Commandant du Génie tous k Ypres, k la
Vente publique ensemble de la première et de
la deuxième coupe des Herbages croissants sur
les fortifications de la place d'Ypres, savoir
le Mardi a5 Juin i844, k 9 heures du matin,
au cabaret la Barque de Furnes au Rivage
teuu par le sieur Tactdes Herbages de tous
les ouvrages extérieurs, entre la chaussée de
Bailleul et la chaussée de Menin par la porte
de Dixinude, divisés en grand nombre de petits
lots, plus de tous les ouvrages intérieurs en
général de la ville.
Outre les deux coupes des Herbages, le pâ
turage des moutons est permis sur presque
tous ces lots pendant la saison de i844.
Et le Mercredi 26 Juin i84i, k 9 heures
du matin, au cabaret les Trois Bois tenu par
Louis Onraelhors la porte de Lille, des Her
bages des deux inondations de Messines et de
Bailleul ainsi que des Herbages de tous les autres
ouvrages extérieurs, situés entre la chaussée de
Bailleul et la chaussée de Menin par la porte
de Lille. Divisées en grand nombre de petits
lots.
Outre les deux coupes des Herbages les ache
teurs ont comme de coutume la faculté de laisser
paître les bestiaux dans leurs lots respectifs pen
dant la saison de i844.
11 sera payé en sus du prix principal 10 p.
de ce prix pour subvenir aux frais de la vente,
la moitié du prix de vente et la totalité des
frais seront payables immédiatement au bureau
du Receveur de l'enrégistrement et des Domaines
susdit.
L'autre moitié du prix>d«vrr,«q^ payé avant
le 1" Décembre i844,
Fait k Ypj
l.e Receveur de l'Eure
lue»,
By Mr POTJPART-VIENNEcandidaet
notaris, in de Dixmudstraet Linnen Ypre, is'er
Geld in leening te bekomen, mits goed bezct.