et ils étaient parvenus faire quelques
paquets jetés par la fenêtres, lorsque le
sous-maître, s'éveillant et entendant du
bruit, s'arma d'un pistolet et sortit de sa
chambre pour en rechercher la cause. Il
rencontra les malfaiteurs et leur tira un
coup de pistolet; ils se précipitèrent sur
lui et après lui avoir porté deux coups de
poignards, ils prirent la fuite, sans rien
emporter. L'un des coups de poignards a
porté sur un bouton -et c'est ce qui l'a
sauvé; il n'a reçu que deux légères bles
sures. On présume que ce sont des voleurs
habitant le territoire français.
Dans une conversation particulière
qui s'établit ces jours-ci entre plusieurs
membres du conseil provincial, l'entretien
roulait sur la proposition de majorer les
traitements des secrétaire communaux.
Quelques-uns des membres exprimèrent
un avis défavorable cette majoration,
mais il y en eût un qui dit avec une rare
naïvité Messieurs attendons d'augmenter
les appointements jusqu'à ce que du moins
un secrétaire communal ait résigné ses
fonctions pour ce qu'elles ne lui assurent
pas une honnête subsistance! voir les
sollicitations et lesmanoevres d'anti-cham-
bre que provoque chaque place de secré
taire vacante, on est en droit de conclure
qu'il ne faut pas montrer aux candidats un
nouvel appât pour que le service puisse se
faire.
Les autres reconnurent que la tâche
des secrétaires communaux de la campa
gne est laborieuse, et qu'ils ne sont pas
rétribués proportion de l'étendue des
services qu'ils rendent, mais quelques-uns
de ces conseillers auraient préféré qu'on
réunit en faveur des plus dévoués un cer
tain nombre d'autres secrétariats de com
munes pour augmenter leurs appointe
ments sans nouvelles charges. Nouv
296 locomotives sont en ce moment
employées sur les chemins de fer d'Alle
magne. 194 ont été labriquées en Angle
terre, 57 en Allemagne, 16 en Belgique et
29 en Amériqne.
Le 5 du courant, un horrible acci
dent, dont huit dix ouvriers piémontais,
employés au canal de Marseille, ont été
les victimes, a eu lieu la carrière de
Montribal, près du pont de Velaux; un
énorme rocher s'est détaché de la monta
gne et a écrasé ces malheureux; cinq
d'entre eux ont été retirés des décombres,
ne donnant plus aucun signe de vie; deux
autres grièvement blessés, ont été trans
portés l'hôtel d'Aix. On travaillait acti
vement retirer ceux qui gissent encore
sous les débris. M. le juge de paix et la
gendarmerie sesontimmédiatement trans
portés sur les lieux.
Un journal assure que l'administra
tion de la colonie de Santo-Thomas est en
instance près du gouvernement, pour lui
faire adopter cet établissement.
Le brick belge Eugène est arrivé
St-Thomas (Guatemala), le8 mai, après une
traversée de 43 jours. Les 75 passagers et
l'équipage se trouvaient en parfaite santé.
Sur le titre de Rapacité anglicanedes
journaux publient le fait suivant Le 22
juin dernier, la soutane M. G.-A. Lowe,
desservant catholique Morpeth, dans le
Norlhumberland, a été vendue publique
ment aux enchères Market-Cross, pour
la somme de 25 shellings, montant de la
dîme ecclésiastique due par ce prêtre, et
des frais de justice. Le recteur protestant
de Morpeth, au nom du quel cette violence
a été commise, est frère de lord Grey et de
lord Howick, et son bénéfice a une valeur
annuelle de plus de 1,000 livres sterlings
(40,000 fr.). bien que les deux tiers de ses
paroissiens appartiennent des églises
dissidentes. Ce riche ministre anglican a
arraché la soutane du dos du prêtre catho
lique qui n'a pas dépenser 100 liv. sterl.
par an, et qui doit partager ce mince re
venu avec une foule de pauvres.
On écrit de Bruxelles, le 11 juillet
Il paraît que la famille royale ira passer
cette année une partie de l'arrière saison
au château d'Araenne, et que L. M. ne
viendront Bruxelles que pour les récep
tions du jour de l'an.
Il résulte d'une communication faite
par le ministre de l'intérieur la commis
sion permanente de l'industrie, au sénat,
que l'intention du gouvernement est d'ins
tituer un comité général du commerce et
de l'industrie, aussitôt après l'établissement
du système de droits différentiels.
On assure qu'il est question de cons-,
truire en fer, d'après le système Marcellis,
le pont qui doit joindre le faubourg de
Laeken la nouvelle station, par la rue des
Crôisades. La construction de ce pont est
devenue une nécessité urgente pour la cir
culation des voitures aux abords du théâtre
des nouveautés.
Présidence de M. Massez.
FRANCE. paris, 9 Juillet.
On écrit d'Auch Mme Lacoste lorsqu'elle
s'est fait ouvrir avant-hier le guichet de la
prison, était accompagnée de son défenseur
et d'une jeune femme qui paraît être sa
sœur. Elle était vêtue de noir, avec une
élégante simplicité. On a remarqué qu'elle
porte les cheveux la Ninon. Ce genre de
aux recherches de l'autorité qu'elle a su si
bien déjouer pendant quatre mois, elle a
dû se travestir en homme. Du resté.il nous
est permis de dire aujourd'hui, puisque
nos paroles n'auront aucun effet fâcheux,
que c'est dans le département des Hautes-
Pyrénées et presque sur la limite du dé
partement du Gers que Mme Lacoste avait
trouvé une retraite où elle n'a pu, malgré
plusieurs expéditions de la gendarmerie,
être arrêtée. Elle s'était cachée d'abord
Gimont; enfin ses deux derniers jours de
liberté elle les a passés Auch.
Les lettres de la Jamaïque annoncent
que le général Boyer est arrivé Kingston
et qu'il s'y est rencontré avec Hérard Ri
vière son successeur et maintenant son
compagnon d'infortune.
Des lettres particulières de Barcelone
signalent la présence dans cette ville d'un
agent napolitain qu'on dit avoir été envoyé
auprès de la cour de Narvaez pour négo
cier le mariage de la reine d'Espagne avec
le comte Trapani.
Une donation de 90,000 fr. vient d'être
faite l'administration des hospices de
Paris, la charge de créer et d'entretenir
perpétuité l'hôpital Beaujon, un dortoir
de six lits, oui sera destiné exclusivement
des malades exerçant la profession de
poêlier-fumisle. On y recevra de préfé
rence ceux qui seront originaires de la
vallée de Robesco et de Vigezza (Piémont),
et, chaque année, une somme de 1,000 fr.
sera distribuée en secours ceux qui sor
tiront de l'hôpital. Cette fondation est due
MM. Trabuchy frères, dont le buste sera
placé dans le dortoir des ouvriers fumistes.
Au moment où va commencer l'affaire
de M"" Lacoste, le dernier acte de celui de
M°* Lafarge s'accomplit. Les 3,492 francs,
produit de la vente des diaments volés,
et que M. Léolaud avait abandonnés aux
fiauvres, vont servir la fondation de deux
its l'hospice de Brives.
Toutes les relations s'accordent faire
le plus triste tableau de notre établisse
ment aux îles Marquises. Une dame qui y
a accompagné son mari officier d'état-major
écrit qu'elle n'y a trouvé que privations et
misère; elle dit entr'autres choses qu'elle
envierait pour son logement une mauvaise
étable dans la maison de campagne qu'elle
possède en Bretagne.
D'après une lettre de Pontoise, Ed.
Donon-Cadot, poursuivi par la rumeur
publique, aurait été forcé de quitter la
ville et de se réfugier Nantes.
MUNSTER, 9 juillet.
On écrit de Dusseldorf, 4 juillet La
matinée d'aujourd'hui a été marquée par
un événement déplorable. A huit heures,
M. Linghardt, procureur du roi près le
tribunal de première instance de Dussel
dorf, s'est brûlé la cervelle avec un pistolet
deux coups. M. Linghardt était âgé de
quarante-deux ans, et il se distinguait au
tant par son grand savoir et par la recti
tude de son esprit que par l'aménité de ses
manières c'était un des hommes le plus
généralement estimés de notre ville.
On se perd en conjectures sur ce qui au
rait porté M. Linghardt commettre cet
acte de désespoir; mais, si l'on en croit les
>ersonnes qui l'entouraient, ç'aurait été
e vif regret qu'il éprouvait d'avoir requis,
e 6 juin dernier, l'occasion d'une petite
émeute dans les rues, l'intervention de la
force armée, qui, en effet, a agi avec une
telle impétuosité que beaucoup de person
nes ont été blessées, et que deux ont été
tuées.
DISTRIBUTION DE MÉDAILLES AUX ACADÉMIES.
Par arrêté royal du 8 juillet 1844 a 80111 accord®®8 aux
Académies et écoles de dessin ci-après désignées, pour être
remises aux élèves qui se sont le plus distingués pendant
l'année scolaire 1843-1844, savoir
i° A l'Académie de Bruges, dix sept médailles, dont
trois en vermeil, huit grandes et six petites en argent;
s» A l'école de dessin et d'architecture de Courtrai,
huit médailles en argent, dont quatre grandes et quatre
petites;
3- A celles d'Ypres, douze médailles, dont deux en ver
meil, quatre graudes et six petites en argent;
4° A celle d'Ostendequatre médailles en argent, dont
une grande et trois petites;
5° A celle de Roulers, huit médailles en argent, dont
quatre grandes et qoatre petites;
6° A celle de Thielt, six médailles en argent, dont deux
grandes et quatre petites;
A celle de Menin, huit médailles en argent, dont
deux grandes et six petites;
8° A celle d'Iseghem quatre médailles en argent, dont
une grande et trois petites,
9* A celle de Nieuport, cinq médailles en argent, dont
deux grandes et trois petites;
io« A celle de Poperinghe, six médailles en argent, dont
deux grandes et quatre petites.
CONSEIL PROVINCIAL DE LA FLANDRE-OCCIDENTALE.
Méaore du lf Juillet.
A dix heures et demie la séance est ouverte. 58 membres
répondent l'appel nominal.
M. le gouverneur assiste la séance.
Un congé pour la session est accordé M. Delaere, pour
cause d'indisposition.
Lecture du proces-verbal de la dernière séance, dont la ré
daction est adoptée.
Parmi les pièces adressées au conseil, dont il est donné
communication, nous remarquons une demande faite par le
conseil communal de la ville de Bruges, tendant ce que le
conseil statue définitivement sur la destination donner au
bâtiment attenant la caserne de gendarmerie, et qni servait
de bibliothèque au 6e régiment de ligne. M. le capitaine de
gendarmerie a demandé que ce local fût réuni la caserne de
gendarmerie.
Le conseil décide le renvoi la députation permanente.
Les autres pièces sont renvoyées aux diverses commissions.
L'ordre du jour appelle la discussion du rapport de la 4e
commission, concernant le recreusemeiit du canal de Pope
ringhe. Les conclusions de la commission tendent I ajourne
ment de ces travaux, jusqu'à ce que des circonstances plus
favorables en permettent l'exécution. Adopté l'unanimité.