littérateurs; l'autorité civile et ecclésiasti que et une foule d'autres invités. Le soir il y aura un beau feu d'artifice, tiré dans le magnifique enclos du château de M. le chevalier De Coninck et illumination gé nérale. Les habitants de Merckem se proposent - de contribuer en leur particulier l'éclat des fêtes qui se préparent Toutes les rues seront chargées de jeunes sapins, ornées et décorées avec le goût qui distingue dans ces occasions les populations flamandes. Enfin, en juger par l'activité qui règne déjà ici, il est permis de croire que cette fête aura lieu avec un éclat inusité et qu'elle pourra figurer dans nos annales, comme l'une des plus belles qui ne soient données dans la province. Rarement on voit un israélite arrêté du chef de mendicité ou de vagabondage, hier cependant un jeune juif, Hollandais et qui prétend avoir son domicile et ses parents Lille, a été arrêté par la police sous la prévention des deux délits ci- dessus. Ce malheureux soutient qu'il était en route pour retourner en Hollande l'effet d'y prendre du service militaire; il a été écroué aux Petits-Carmes. Le Moniteur d'hier publie la loi sur les droits différentiels, ainsi qu'un arrêté royal sur l'exécution générale de cette même loi. Cet arrêté royal porte une dimi nution de droits d'entrée sur les bois, les cuirs, les graines de lin, les huîtres et les homards. M. le comte de Mérode, fils de M. le comte Félix de Mérode, et officier au régi ment d'élite, a obtenu l'autorisation de se rendre en Algérie pour aller prendre part aux opérations de l'armée lrançaise contre l'empire du Maroc. On écrit de Leipzig, que la police de cette ville confisque toutes les contrefaçons belges du Juif-Errant, qui tombent entre ses mains; mais il paraît que jusqu'ici ses recherches n'ont produit que peu de résul tats; les libraires ont si bien pris leurs mesures, que toutes les perquisitions de la police sont restées stériles. Pour comprendre le motif de la chasse donnée aux éditions belges de ce trop fa meux roman, il faut savoir qu'un libraire de Leipzig, M. Kollmann, a acquis pour l'Allemagne la propriété de l'édition fran çaise, au moyen d'un marché passé avec M. Eugène Sue. On écrit de Gand, le 24 juillet La cour d'appel séante en notre ville, vient d'être convoquée en audience solen nelle pour samedi prochain, 10 heures du matin, l'effet 1° de procéder l'instal lation de M. Ch. DeSmet, nommé conseiller par arrêté du 21 de ce mois; 2° d'élire un président de chambre en remplacement de M. Roels, promu la première prési dence; 3° de présenter deux candidats la place de président du tribunal de lr® instance de Termonde. Hier, vers 0 heures du soir, a eu lieu la réception de M. le bourgmestre au sein de la société Concordiadont ce magistrat avait accepté la présidence d'honneur. Presque tous les membresau nombre de 70, étaient présents. Une nouvelle espèce de limeir. Un agent de police de Bruxelles, chargé du recensement des chiens, rapporte au bu reau central le dénombrement de la section. On lui fait remarquer que son chiffre est évidemment au-dessous de la réalité et qu'il fait tort aux finances communales. Alors une idée illumine soudain son esprit. Au bout de cinq jours, l'agent se présente triomphant avec une liste quadruple de la première, mais il peut peine parler... Interrogé sur le motif de son piteux état, il explique péniblement mi-voix comment, chaque fois qu'on lui a déclaré absence de chienIl s'est mis aboyer de telle façon et sur tant de tons différents, que les roquets les mieux cachés se sont d'eux-mêmes décélés en repondant l'aboyeur légal. A défaut d'indemnité pécuniaire que le budget n'a pu prévoir pour ce service ex traordinaire d'un genre nouveau le collège écbevinal a accordé trois jours de congé au plus zélé des agents, pour qu'il puises se remettre de ses exercices de vocalisa tions canine. On dit qu'il est question d'une espèce de joujou qui, imitant l'organe de la race canine de toutes les dimensions, de toutes les races, dispensera désormais les agents municipaux de se mettre sur les dents en parlant une langue qu'à bon droit on avait pensé jusqu'à ce jour devoir leur rester étrangère. Par arrêté donné Paris, le 21 juillet 1844, S. M. a nommé bourgmestre de la commune de Merckem, M. le chevalier Théodore De Coninck de Merckem, en remplacement de M. Elie Van Hee, dont la démission est acceptée. Echevin de la dite commune, M. Louis Bruneel, en remplacement de M. Louis De Puydt, également démissionnaire. Un arrêté royal d'une date récente met en vigueur un nouveau règlement de M. le ministre de la guerre, qui prescrit des mesures efficaces pour arrêter et pré venir la moralité parmi les chevaux dans les écuries militaires de garnison. On écrit de Bruxelles, 25 juillet Le roi et la reine quitteront le château de Neuilly le 27 de ce mois pour revenir en Belgique. Le général comte Vandermeere, pour satisfaire la parole qu'il a donnée au gou vernement belge, s'est embarqué le 15 juil let courant, bord d'un bâtiment anglais, faisant voile pour le Taxes, du port de Jalmont. Hier après-midi, un déplorable acci dent a eu lieu l'embranchement du chemin de fer conduisant la station de l'Allée-Verte le nommé Van den Broek, pesur, a été littéralement coupé en deux par un convoi de marchandises. Ce mal heureux laisse une veuve et six enfants. Mercredi, la police de Bruxelles a arrêté un négociant anglais, l'a conduit au parquet du procureur du roi et de là aux Petits-Carmes; on dit que c'est sous la prévention d'escroqueries que cette arres tation a eu lieu. Le suicide manqué. La manie du suicide se propage aujourd'hui jusques dans les communes rurales les plus écar tées des villes; il y a peu de jours un habitant du village de Crépin, cédant a cette funeste monomanie de nos jours, avait résolu d'en finir avec la vie, il court vers la petite rivière de l'Hogniau et se plonge dans ses eaux. Heureusement pour lui, la rivière est peu profonde en cette saison, et malgré la bonne volonté qu'il y mettait, il ne pouvait se noyer. Un préposé des douanes, en embuscade sur les rives de l'Hogniau, avise le malheureux et voit son dessein; il le met aussitôt en joue avec son fusil et lui déclare que s'il ne sort pas de l'onde, il va lui brûler la cervelle. L'habitant de Crépin voulait bien mourir par l'eau, mais ne consentait pas périr par le feu, il s'échappa précipitamment de la rivière, regagna sa chaumière en cou rant, et, jusqu'ici, se porte merveille. Il n'a pris qu'un bain froid qui a calmé son exaltation. FRANCE. paris, 24 Juillet. On parle d'arrestations nombreuses qui auraient été faites hier Neuilly et aux environs. La chambre des mises en accusation de la cour royale, vient de renvoyer devant la cour d'assises du département de la Seine, M. de Montmorency, prince de Robecq, sous la prévention d'avoir distri bué et mis en vente des signes ou symboles destinés propager l'esprit de rébellion ou troubler la paix publique. Déjà, par une ordonnance du conseil du tribunal de première instance, M. de Robecq avait été renvoyé devant le tribu nal de police correctionnelle de la Seine, comme prévenu d'avoir publié et mis en vente des emblèmes, sans l'autorisation préalable du ministre de l'intérieur. Un illuminé de Marseille a écrit ces jours derniersà tous les directeurs de jour naux une lettre très-curieuse pour l'épo que où nous vivons. Le signataire de la circulaire en question se prétend averti, par une révélation mystérieuse, de grands dangers couros par le roi. Il s'est présenté, dit-il, aux Tuileries pour découvrir son secret aux personnes intéressées; mais on aurait méprisé ses avis. Aussi, en déses poir de cause, s'adresse-t-il aux hommes influents de la presse pour qu'ils lui ob tiennent une audience de S. M. Nous ne citons ce fait qu'a titre de spécimen des extravagances incroyables qui arrivent par la poste tous les bureaux de journal. 11 n'y a rien de plus curieux, de plus varié, de plus bouffon que la correspondance d'une feuille de quelque importance. Une ordonnance royale du 21 de ce mois, insérée ce matin au Moniteur, porte qu'à dater du 1"septembre prochain il sera reçu en France et en Algérie, et dans les pays où la France entretient des bureaux de poste, des lettres recommandées pour tous les lieux situés en France, en Algérie et dans les pays où la France entrelient des bureaux de poste. La petite ville de Saint-Aslier vient d'être le théâtre d'un événement épouvan table, qui fera époque dans ses annales.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1844 | | pagina 2