JOURNAL D YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 2799. 28me année. Les pharmaciens, commis pour analyser les intestins de la malheureuse Catherine Leroy, ont commencé leurs opérations lundi malin dans une salle du tribunal de première instance. Le restant du remède, administré par un médecin, a été l'objet des premières épreuves. Dans la nuit même du lundi au mardi, le Procureur du Roi s'est rendu la demeure du Sr Baelde pour y dresser les procès-verbaux néces saires et pour recevoir les déclarations des personnes qui auraient été présentes ou qui auraient des renseignements donner. Un mandat d'arrêt a été décerné et exécuté l'instant contre la femme Baelde. Les chimistes continuent leurs travaux. L'Université libre.L'Université catholique. Deux universités sont la charge de CÉtat, qui entraînent le gouvernement dans une dépense annuelle de plus de 600,000 francs. Deux autres sont indépendantes de l'Étatcelle de Louvain, qui s'appelle ca tholique, parce que son enseignement est basé sur la religion, et celle de Bruxelles, qui se dit libre ou complètement indépen dante de toute révélation, ce qui exclus toute religion. Plusieurs professeurs tant dans leurs écrits que dans leurs leçons se prononcent ouvertement pour le panthéisme, qui est un système, où on n'admet d'autre Dieu que te grand tout. Cette dernière encore qu'elle jouisse de l'avantage d'occuper gratuitement des lo caux appartenant l'Etat, obtient du bud get provincial un subside annuel de 10,000 francs. L'administration communale de Louvain s'adresse aussi annuellement au même conseil provincial l'effet d'obtenir un semblable subside, attendu surtout qu'elle doit pourvoir elle-même l'entre tien des bâtiments qu'occupe l'université catholique mais sans sucrés, de nouveau la province n'accorde rien Louvain, tan dis qu'à une majorité de 32 voix contre 18 elle vient d'allouer les 10,000 francs de mandés par l'universi lé de Bruxelles. Quelle partialité!!! Gand, le 26 juillet. Un déplorable événement a eu lieu hier hors la porte de Bruxelles. Contrairement au règlement qui défend aux militaires la natation isolée quatre canonniers sont allées se baigner dans l'Escaut un endroit où ils ne con naissent pas la profondeur de la rivière, et ne sachant pas nager, trois sont devenus la victime de leur imprudence. On lit dans le Journal de Louvain Depuis quelques jours le sieur Fr. M...., directeur des messageries Van Gend et C.e Louvain, a disparu subitement, en lais sant, dif-t-onun déficit de plus de 40,000 francs, 11 est arrivé Bruxelles des lettres de la colonie de Santo-Thomas d'une date assez récente. A la suite de dissensions qui auraient éclaté entre l'état de Guatemala et celui de San Salvador, ce dernier état aurait annoncé l'intention de faire valoir des droits l'occupation de ce territoire. On écrit de Liège, 29 juillet Ven dredi dernier, immédiatement après le violent orage qui a éclaté sur notre ville, des habitants du quai d'Avroy découvri rent, gisant sur le gravier dans le lit de la meuse, une tête humaine, recouverte en core de quelques chairs en putréfaction. Elle fut aussitôt enlevée par les soins de la police du quartier du Sud et transportée, la Morgue. Il a été reconnu, que cette tête avait été charriée par les eaux d'un canal de l'ancien local de l'hospice civil des aliénés. Des fouilles ont été faites dans la boue de ce canal, et l'on en a retiré encore une mâchoire inférieure. M. le docteur Vaust, appelé examiner ces res tes humains, présume que la tête a été dé tachée du tronc d'un sujet, la suite de quelque autopsie. Le 26, une femme de la commune de Saye (Namur), étant allée porter dîner son mari, occupé dans un champ, prit abri contre l'orage en se blotissant dans des gerbes de grains réunies, formant ce qu'on nomme vulgairement le disaux. A la fin de l'averse, on se demanda si quelqu'un s'était réfugié sous le disaux embrasé parla foudre et on en retira le cadavre de la malheu reuse. On lit dans le Mémorial de la Scarpe, de Douai, du 26 Cent soixante-quinze aliénés des deux sexes sont en ce moment dirigés par con vois successifs du département de la Seine dans le département du Nord. Les femmes sont conduites Lille et les hommes Armentières. Le premier convoi, arrivé ici il y a trois jours se composait de dix-sept fem mes. Sept de ces infortunées avaient la camisole de force et étaient en outre fixées aux parois de leur cellule l'aide d'un lien solide qui les tenait la ceinture. a Arrivées dans la cour de l'Hôtel-de- Ville, quelques aliments, des rafraichisse- mens et des fruits leur ont été présentés. Plusieurs de ces pauvres filles n'ont pas voulu y toucher; d'autres, au contraire, les ontdévorés avec avidité. On remarquait dans le coupé de la voiture une jeune fille de 20 ans d'une beauté angélique; en la contemplant, on se sentait venir des larmes dans les yeux. Les cris discordants de ces malbeu- On s'abonne Ypres, Grand'- Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. prix, de i.'in«\\i:nt:\T, par trimestre, Pour Ypresfr. 4 Pour les autres localités 4 Prix d'un numéro. Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Editeur Ypres. Le Propagateur parait le ttlMEM et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES INSERTIONS. IV centimes par ligue. Les ré clames, *3 centimes la ligue. vérité et justice. 7PB.3S, 31 Juillet. REVUE POLITIQUE. Une assez singulière nouvelle circule et parait prendre de la consistance a Berlin. On assure que, par un ordre du cabinet, il va être nommé une Commission liturgiquesous la présidence du docteur Bunsen, devenu si fâcheusement célèbre par ses négociations avec le Saint-Siége, au sujet des mariages mixtes. S'il en faut croire les conjectures publiques, il s'agirait de reviser et de reformer encore uoe fois la fameuse agende liturgique ré digée par le feu roi en personne, avec l'assistance de son aide-de-camp, le général Witzleben, pour sa nouvelle Eglise évangélique. Ce serait un pas de fait dans la voie de la dissolution de Yévangélisme officielauquel son royal auteur avait sacrifié les confessions luthérienne et calviniste, ainsi que l'existence d'un bon nombre de ministres des deux cultes qui avaient refusé de se soumettre a la con stitution de sa nouvelle Eglise. La Chambre des Pairs a adopté, dans sa séance du 27 juillet, par 73 voix contre 3i, le projet de loi relatif au chemin de fer de Strasbourg. Tous les amendements proposées ont été rejetés, même celui qui avait été introduit dans la loi par la commission chargée de l'examiner. Ainsi voilà tous les chemins de fer votés par les deux chambres, l'exception toutefois des tronçons où l'on doit essayer le système de M. Arnaux et le système atmosphérique, et qui seront votés sans difficulté. D'après la version la plus récente des journaux anglais, le roi des Français doit passer huit jours Windsor, mais il n'ira pas a Londres. Deux vais seaux de ligne français de <j\ canons escorteront jusqu'à Portsmoulh la flottille de bâtiments va peur qui transportera le roi et sa suile. Le roi se rendra de Portsmoulh h Windsor par le chemin de fer.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1844 | | pagina 1